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Teodor Axentowicz (1859-1938)

Galerie Virtuelle

Peintre, dessinateur, graphiste fait partie d’un groupe d’artistes de la Jeune Pologne fascinés et inspirés par le folklore des montagnes.

Teodor Axentowicz commence sa formation artistique à l’Académie des Beaux-Arts de Munich et par la suite il poursuit ses études à Paris. La capitale française, à cette époque, est le passage obligé pour les artistes qui veulent déployer librement leurs talents. Ici, l’artiste trouve un climat propice pour sa brillante carrière. Sa connaissance avec l’actrice Sarah Bernhardt contribue singulièrement à sa renommé dans le milieu bourgeois parisien et grâce à elle, la clientèle afflue vers son atelier. Il reçoit le titre prestigieux d’ Officier d’Académie et Membre de la Société des Beaux-Arts.
En 1890 Axentowicz part pour l’Angleterre où il réalise des portraits sur commande puis il effectue un court séjour en Italie avant son grand retour à Cracovie. En 1895 il est nommé professeur à l’Ecole des Beaux-Arts et œuvre pour que l’école obtienne un statut d’Académie, par ailleurs tellement mérité.


Grâce à l’influence de son maître de l’Ecole de Munich, Benczur Gyula, L’artiste s’intéresse aux thèmes de « hucul » dans la tradition du folklore de montage. Il représente également la vie quotidienne à la campagne, scènes pastorales, fêtes paysannes, des costumes traditionnels tout le rituel des croyances de cette population. Les toiles « Pogrzeb na Rusi », « Swieto Jordanu » et une scène très dynamique « Kolomyjka » (ayant plusieurs versions : huile et aquarelles) comportent ces éléments évoqués ci-dessus. Dans la première toile, « Pogrzeb na Rusi », l’artiste insuffle toute une épopée populaire de la vie en Russie. Sur le fond du paysage d’hiver perce une petite chapelle orthodoxe vers laquelle les paysans tirent un traîneau avec un défunt. Axentowicz peint des personnages endeuillés avec une subtilité et sensibilité suprême. Dans un réalisme quasi académique il exprime avec sa palette sombre le chagrin et la douleur humaine. Nous percevons une harmonie parfaite entre le paysage de Carpates et les détails d’habillement des paysans. La disposition des personnages donne l’impression d’une composition majestueuse de laquelle émane un sentiment de recueillement et se dégage la gravité de l’événement.

La saison hivernale instaure le cadre splendide pour le tableau « Swieto Jordanu » (1893). Cette fois l’artiste enrichit sa gamme de couleurs pour créer l’ambiance de fête. L’éclat de joie, de gaîté et de la vivacité dans toute sa splendeur nous offre le tableau « Kolomyjka » (1895). Axentowicz a transcrit raffinement des moments fous d’une danse, des tempéraments des jeunes gens.
Les silhouettes bougent dans une danse rapide et joyeuse. Pour rendre cette réalité réjouissante, l’artiste manie avec aisance des couleurs rouge et blanc.
Ces trois tableaux « Pogrzeb na Rusi » , « Swieto Jordanu » i « Kolomyjka’ réalisés à l’étranger, d’après ses esquisses et ses notes, illustrent l’habileté artistique d’Axentowicz dans la présentation des coutumes et traditions de ce monde exotique et attirant . On la définit en un mot « huculszczyzna ».

Le portrait, voici un autre centre d’intérêt de l’artiste toujours dans l’art de peintre. En s’inspirant de la peinture hollandaise du 17 siècle, Axentowicz nous dévoile un portrait de « Wloska kwiaciarka » (Wloszka) (1882) une jeune femme en habit de paysanne tenant un panier des fleurs.
Le profil de son visage sur fond neutre rend le tableau fascinant. Depuis le portrait devient sa véritable passion et ses contemporains l’appellent « Maître de portrait ».
La beauté des femmes aimées et adorées, pour lesquelles les hommes perdaient la raison et très souvent leurs biens, est exprimée dans toute sa splendeur dans des centaines tableaux.
Il n’a pas de peine pour trouver des modèles luxueux et élégants pour cultiver son style allant jusqu’à la perfection. Deux femmes – deux modèles prennent leur place dans son cœur et de ses pastels.
La première, Henriette, fille d’un rédacteur de « Figaro » Henri Fouquier et la seconde, la beauté de Cracovie Ata Zakrzewska. Elle figure dans « Ruda » (1899) et dans « Wiosna » (1900). A partir de 1906 il peint une série de portraits de la « Dame en noire ». Axentowicz fait des portraits des aristocrates polonaises, notamment Stefania Zamoyska et Renata Radziwillowa.
Il a séjourné un certain temps chez le duc Karol Stefan Habsbourg à Zywiec et a peint les portraits de toute la famille. A Cracovie il peint un portrait d’une muse des salons cracoviens Zofia Jachimecka et lui a confié que les femmes méritent d’être peintes.

 

Aleksandra avec l'aide précieuse de Kat

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