Valery Zaloujny remplacé par le général Syrski

Démarré par Stephane, 09 Février 2024 à 16:50:20

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Stephane

Valery Zaloujny, commandant en chef des forces armées Ukrainiennes sera remplacé par le général Syrski.
Un général Zaloujny qui aura marqué la défense de l'Ukraine depuis le début de l'invasion à grande échelle.

Il n'y a pas de sanction vis à vis de Zaloujny il y a un changement de stratégie qui arrive . René avait à juste titre souligné l'entêtement des Ukrainiens à subir de lourdes pertes pour défendre par doctrine des points n'ayant aucun avantage, il semblerait que l'armée ukrainienne soit sur le point d'abandonner cette stratégie . S'agit-il d'une demande occidentale ou de la présidence Ukrainienne ?

Derrière un clavier il est facile de parler mais ce qui est certain, c'est que le général Syrski a la même formation que Zaloujny mais que l'absence de munitions et d'armes , la frilosité de certains états oblige l'Ukraine à changer de stratégie.

D'un autre côté, petit à petit de nouvelles armes arrivent. Si demain l'Europe se réveille toute la stratégie devra être changée. Les drones sont devenus les pièces maîtresses des guerres modernes aujourd'hui. On a vu ces derniers temps des dépôts, des raffineries être touchées en Russie ou dans des zones occupées.

L'aviation n'est pas encore déployée . Ce qui est certain , c'est que dans certaines zones l'Ukraine doit choisir entre se replier et économiser ou défendre et ne pas avancer.

 Je pense que Zaloujny  va se reposer un peu car depuis 2 ans il en a besoin, ensuite il va jouer un rôle particulier afin de faire de l'armée ukrainienne une armée plus proche des standards de l'OTAN

René

Vaste sujet que le remplacement du général en chef, il peut s'expliquer dans le cas présent, par un désaccord politique, voir une rivalité politique, un manque d'atteinte des objectifs dans la mesure ou ils sont atteignables. Un désaccord sur la stratégie à adopter voir des buts de guerre à communiquer.
Le général Zaloujny était bien ressenti par la troupe, au contraire de Syrski qui traine une réputation de faire peu cas des pertes.
Le siège de Bakmouth c'était Syrski, et la on voit que Zelensky, comme Hitler à Stalingrad, s'accroche à ses ruines, même si son armée est bien mal engagé. La logique voudrait que l'armée ukrainienne se repositionne au delà de lignes de rivière puissantes pour se reconstituer, mais la défense à outrance et le mètre carré est tout. Zelenky est sur cette option et Zaloujny voulait recréer du champs.
Plus sans doute des histoires de lobby, de groupuscule para-militaire aux ordres des uns et des ordres. L'image de Zelenky c'est fortement détériorée en Ukraine, et son exemple n'est plus vraiment démocratique, ou une grand partie de la population lassé est pour une fin de conflit, lui reste braqué sur le rôle de sa vie, ou du moins se projete sur le suivant, l'avenir de l'Ukraine post guerre.
Sur le terrain, les russes qui étaient vraiment mauvais au niveau tactique (et stratégique) commence à mieux manœuvrer et à acquérir des routines  au niveau du régiment. On est loin du niveau opérationnel de 1944, (ce ne sont pas non plus les mêmes moyens). Ils ont pris l'avantage de l'initiative et conduisent le combat ou il le désire ou plutôt la ou ils en voit l'opportunité, la ou les ukrainiens sont faible par logique.
Les ukrainiens sur la défensive et donc des positions identifiés subissent un feu puissant et enregistrent de fortes pertes par obus, remplissent les tranchés avec des conscrits qu'il faut maintenant aller chercher de force chez eux. Les enthousiastes des premiers jours sont devenu peu nombreux, soit morts soit exténués.
Il n'existe pas de possibilité d'une opération offensive, qui ait un sens, la libération des zones occupées est hors de portée.
On peut éventuellement voir aussi le remplacement comme une tentative de trouver une idée pour inverser le cours des choses, qui est une érosion graduelle de l'armée ukrainienne.
Un remplacement de Zelensky aurait été une meilleur chose pour le sort des soldats ukrainiens, que celui de Zaloujny.
Lors de la bataille de l'offensive d'été ukrainienne, il n'y a pas eu concentration des moyens déjà juste au vue de l'objectif, atteindre la mer d'azov, Syrski a continuer ses offensives de sa propre bataille de Bakmouth pour reprendre la ville, quelques villages qui sont en train d'être repris maintenant.
Stéphane à raison, il est facile d'écrire et de juger derrière son clavier, mais cependant on constate que des batailles sont menés dans une logique qui n'est pas collective, mais plutôt dans celle de suivre son idée.
On va voir ou va mener l'idée de Syrski.
Ce qu'on voit pour l'instant que c'est plutôt l'idée de Zelenky, ne pas lâcher Avdiivka et jeter toutes les réserves pour boucher les trous et ensuite si possible rompre l'encerclement, un peu Verdun et la voie sacrée.
On se souvient que le but initial des allemands à Verdun était d'user l'armée française, mais les allemands en cours de route des fois ne se souviennent plus de leur but initial, et se sont usée par dogmatisme du mètre carré. Ici les russes ne s'usent pas tant que ça. La perte de la ville serait une défaite politique, on peut penser que l'aide à l'Ukraine est conditionné à un espoir donné par des réussites. Pas de réussite, pas de vision de sortie de crise, un massacre prolongé, et une pression pour en finir par des négociations.

Stephane

Pour Avdiivka  on ne sait pas trop ce qui se passe dans ce champs de ruines La tactique russe est toujours la même. Tout détruire et être obligé ensuite de garder des ruines Le rapport actuel serait de 1/13 pour les chars à savoir pour un char Ukrainien détruit il y en aurait 13 russes bons pour la ferraille Aujourd'hui, les la Russie n'arrive plus à remplacer son matériel Il y a plus de casse que de production .


La tactique est peut être là. Détruire le plus de matériels et d'hommes , bombarder les usines et les dépôts pétroliers en Russie afin de mètre la Russie en difficulté au niveau intérieur

Pousser les Russes à attaquer sur Avdiivka  en sachant qu'il y a plus de dégâts chez l'attaquant ? On verra bien dans quelques temps 

René

On peut aussi à avoir cette lecture. Attaquer une ville que les ukrainiens vont défendre comme d'habitude jusqu'au dernier appelé, Elle est quasi encerclé et les feux se concentre sur elle depuis un angle de plus de 250 deg, plus l'aviation, laisser les ukrainiens alimenter la bataille en homme, en contrôlant tous les accès en attaquant les véhicules de logistique. Donc l'idée est de faire durer, en maintenant un pression pas définitive, cela draine un grand nombre de réserve, qui allège les autres fronts et permettent aux russes de s'infiltrer doucement.
Concernant les chars c'est logique, l'attaquant perd plus de véhicules que celui qui est en défensive, et les Ukrainiens n'en ont plus tant que ça. Les russes sont plus à l'aise à utiliser un plus grand nombre de chars ensemble, ce qui n'était pas le cas il y a encore peu de temps.
Il s'infiltrent et teste à trouver le point le plus faible, quand il est découvert des reverses infanterie et de chars poussent à cet endroit et exploite de 1 à 2 kms et des que ça se raidit ils s'arretent, stabilisent et font place à l'artillerie. Alors des fois les attaques de chars fonctionnent bien et d'autres moins. Mais ce qu'on a oublié, c'est que dans un combat moderne, un char de combat est un consommable. On nous a biberonné à ce que sont des pièces de hautes technologie rares couteuses et qui durent en service 30 ans, il n'y a rien de plus faux, c'est une vision d'armée de paix et de manœuvre.
Le sujet ce n'est pas combien j'en perd, c'est d'en perdre moins que j'en produit et que leur perte apport eun grand bénéfice opérationnel.
En 1943/44, les russes, sacrifiaient leur chars américains  en première vague pour épuiser les obus antichars allemands et ensuite attaquaient avec leur T34, il n'y a avait plus de résistance faute de logistique défaillante