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La Haute Silésie

C'est là que j'ai vu le jour, il y a un certain nombre d'années, voire un nombre d'années certains… Tout dans ma vie me rattache et m'a toujours rattaché à cette région, si inhospitalière pourtant au premier abord, avec ses paysages lunaires dévastés, les montagnes de déchets industriels et des trous laissés par les affaissements miniers.
 
La Haute, la Noire.

















Mon père était électricien dans la mine, mes deux grands-pères étaient respectivement mineur et électricien dans la mine, mes oncles étaient mineurs et sauveteurs, miniers bien sûr. Mon frère aîné est chercheur dans les radiations naturelles des mines, mon deuxième frère a passé sa vie professionnelle dans une mine aussi.

La mine a rythmé ma vie, j'ai appris à nager dans la piscine de la mine, gamine, j'allais en colonie de vacances dans les Sudètes, vers Klodzko, colonie organisée et payée par la mine, adolescente, j'allais au bord de la Baltique dans un centre de vacances, des bungalows de la mine. Pour chauffer la maison familiale, nous allions chercher notre contingent de charbon, gratuit, à la mine, même les patates pour l'hiver, on les achetait par l'intermédiaire de la mine. C'était notre mère, notre gagne pain, notre vie, la priorité économique.

Mes copines étaient toutes filles de mineurs, les quelques-unes qui n'avaient pas de père mineurs, avaient des oncles, cousins, frères qui allaient à la mine tous les jours. Pas forcément la même, on avait l'embarras de choix, les mines se comptaient par dizaines à une dizaine de kilomètres à la ronde. Personne n'échappait à la règle, on était tous étroitement liés à cet or noir.

La Silésie nous nourrissait, la Silésie nourrissait la Pologne pendant des années, faisait des envieux et était souvent favorisée par les autorités pendant les années noires de l'histoire contemporaine. Les mineurs, on les soignait, on les payait grassement, il n'y avait pas beaucoup de volontaires pour aller risquer leur vie à casser cet or noir, il ne fallait pas les mécontenter. Quand en 1970, à Gdansk, l'armée s'en prenait aux ouvriers, la Silésie n'a pas bougé, surprotégée et privée des informations réelles. Quand en 1980, toujours à Gdansk, l'histoire a encore une fois parlé par l'intermédiaire des ouvriers des chantiers navals, la Silésie s'est levée, en contribuant ainsi au mouvement national et à la création de la nouvelle Pologne.

Elle a payé un lourd tribut, la Silésie, polluée jusqu'au cœur par des années d'exploitation industrielle maximum, ses terres sont chargées de plomb et autres métaux lourds, l'air, irrespirable pendant des années, connaît quelque répit, mais il faudra de longues années avant que la Silésie ne réussisse à dépolluer l'environnement.


BLASON

Le blason de la Haute Silésie est un aigle, faisant référence au blason des Piast de la Haute Silésie du XIIIème et XIVème siècle, dont le graphisme a été légèrement mis au goût du jour. L'aigle jaune, ou or selon les représentations, a la tête tournée à droite, sans couronne, les éléments de son corps, ailes, queue sont représentés sans fioritures ou autres éléments décoratifs. Le fond du blason est bleu ciel. La simplicité du blason est directement inspiré par les sources historiques, les couleurs aussi.
http://www.silesia2000.pl/index.html

DRAPEAU

Le drapeau silésien reprend les mêmes couleurs : jaune (ou or) et bleu, en trois bandes horizontales : 2/5 de bleu en haut et en bas et on milieu 1/5 de jaune. Une particularité néanmoins, le drapeau peut être présenté à l'horizontale et à la verticale.

QUELQUES CHIFFRES

Le territoire de la Haute Silésie s'étend sur un peu plus de 12.000 km2, ce qui place la voïévodie à la 14ème place nationale. Il y a 68 centres urbains dans la voïévodie, ce qui constitue le record absolu en Pologne, 22 d'entre eux sont qualifiées " grandes villes ", seulement 2,6 % de la surface est consacrée à l'agriculture.
La population de la Haute Silésie c'est presque 5 millions d'individus, ce qui la place au deuxième rang national et compte tenu de la surface assez réduite, à la première place nationale côté densité. Il y a 398 habitants par kilomètre carré en Silésie, contre 123 pour une moyenne nationale.
323.000 entreprises sont enregistrées en Silésie, elles emploient quelque 3 millions de salariés, ce qui constitue 13,02 % de toutes les entreprises polonaises et 21,25 % de salariés au niveau national, donc plus d'un Polonais sur 5 exerce son activité professionnelle sur le territoire de la Haute Silésie.

Est-il vraiment utile d'ajouter que c'est la région la plus industrialisée et la plus urbanisée de la Pologne, son infrastructure en matière de télécommunications et réseaux routiers la met également à la première place nationale dans ce domaine.


HISTOIRE

La première mention concernant la Haute Silésie date du IXème siècle, les habitants répertoriés vivaient sur les rives de l'Oder et de ses affluents, selon les renseignements fournis par les fouilles archéologiques, ils vivaient essentiellement de l'agriculture et élevage du bétail, mais ils pratiquaient également l'artisanat.

Les renseignements concernant le Moyen Age sont très peu nombreux. La dynastie des Piast y a pris le pouvoir entre 985 et 990, ainsi la Haute Silésie est devenue une partie intégrante de l'Etat polonais et constituait une zone de sécurité entre la Pologne et les Tchèques d'une part, l'Allemagne d'autre part. Boleslaw Chrobry, conscient de l'importance stratégique de la Silésie, y a élevé de nombreux châteaux forts, il a notamment créé l'archevêché de Wroclaw.

Le sort de la Silésie a depuis été conditionné par le sort de la Pologne, l'éclatement de la Pologne, dû au testament de Boleslaw Krzywousty en 1138, l'a placé entre les mains du fils aîné, Boleslaw III, au même titre que la région seigneuriale de la capitale, Cracovie. Hélas, Boleslaw III n'a pas su imposer son pouvoir de roi à ses frères, les guerres fratricides ont donc eu pour conséquence les interventions étrangères, notamment tchèques et allemandes. Les souverains successifs ont vainement essayé, au fil des ans, de réunifier le pays, essais auxquels l'invasion turque et la défaite de Legnica en 1241 on mis définitivement fin.


La Silésie s'est donc retrouvée divisée en petites principautés, dont les souverains étaient sous l'influence tchèque et allemande.

Néanmoins, c'est là que commencent les années fastes pour la région. Le développement culturel et économique est à son apogée, le commerce, l'artisanat, l'exploitation minière de l'argent, plomb et or constituent les principaux atouts de la région.

Les villes se développent, les gens s'enrichissent.

Jusqu'à ce que le roi tchèque, au début du XIVème siècle, impose son pouvoir absolu en Haute Silésie d'abord, Basse Silésie ensuite, il devient ainsi le propriétaire de la riche région, décision confirmée en 1348, où le roi polonais Kazimierz Wielki, après sa défaite contre les Chevaliers Teutoniques (Chevaliers de la Croix) a renoncé officiellement à ses droits sur les deux Silésies, au profit du puissant voisin du Sud, qui par ailleurs aspirait non seulement à la couronne silésienne, mais à la polonaise tout court.

Ainsi, diverses principautés silésiennes changeaient de mains, de souverains pendant plusieurs siècles, ces changements incessants ont eu pour conséquence la création d'une nouvelle forme de propriété féodale - les petits états indépendants, inaugurés par la création de celui de Pszczyna en 1546, puis celui de Bytom en 1697, dont les représentants siégeaient à la Diète Silésienne. A cette époque, les habitants de la Silésie se consacraient essentiellement au jardinage, agriculture, élevage, pêche, sans oublier l'artisanat, l'industrie minière et le commerce.

La guerre des 30 ans (1618-1648) apporte à la région le vide et la désolation, ce que la guerre n'a pas réussi à détruire, les épidémies l'ont fait, la population a été décimée, les villes détruites. Les guerres de Silésie ont suivi (1740-42 et 1744-45), elles ont eu pour conséquence le rattachement de la Silésie (sauf la région de Cieszyn) à la Prusse et l'Autriche, puis la guerre de 7 ans (1756-63) a définitivement contribué au rattachement de la région à la Prusse. L'envahisseur germanique voulant asseoir sa main mise sur ces terres convoitées, il colonise la région en y envoyant en nombre la population allemande de souche, sans pour autant réussir à changer l'esprit nationaliste polonais de la population silésienne, surtout dans les campagnes.

Le XVIII et le XIX siècles apportent d'autres modifications dans la vie silésienne, liées à l'explosion industrielle dans la région.

L'industrie sidérurgique se développe surtout aux environs de grandes villes : Gliwice, Zabrze, Chorzow et Katowice, avec, de nouveau, une très forte affluence de la population allemande. En même temps, le transport se développe, avec la construction d'un important réseau des chemins de fer. L'artisanat recule, au profit de la production manufacturée, moins chère.

Vers le milieu du XIX, avec le Printemps des Peuples, l'esprit nationaliste polonais du peuple silésien atteint son sommet, les Polonais de la Silésie, par le biais de leurs représentants à Berlin et Francfort, demandent le retour de la langue polonaise dans les écoles. " Le Journal de la Haute Silésie " est édité à Bytom, " Le Télégraphe de la Haute Silésie " à Olesno, ces journaux, écrits en polonais, ont contribué à la sauvegarde de la langue polonaise dans la Silésie occupée, ainsi que la réintroduction de la langue polonaise dans le système scolaire entre 1848 et 1870.

D'autres journaux et revues continuent à être édités, malgré les persécutions et les interdictions prussiennes et autrichiennes.

Beaucoup d'organisations pro-polonaises sont créées entre la fin du XIXème et le début du XX ème siècle et c'est grâce à ces petites ou grandes structures, très nombreuses, que les Polonais de Silésie ont réussi à préserver leur polonité et ont été si nombreux à participer aux trois insurrections de Silésie.

Cette période a également connu un très fort développement des parties politiques et du syndicalisme, liés au très fort développement industriel de la région.

Et puis la 1ère guerre mondiale éclate et avec elle l'espoir de la fin de la main mise prussienne et autrichienne sur la Silésie renait, surtout avec la défaite allemande et l'éclatement de l'empire Austro-Hongrois.

Vers la fin de l'année 1918 une organisation clandestine Organisation Militaire Polonaise est créée avec pour but la préparation d'une insurrection qui fera revenir la Silésie à la Pologne.

La situation internationale n'est pas très réjouissante et l'état polonais qui se reconstruit ne réussit pas à gagner sur le tracé de sa frontière sud-ouest. Un plébiscite, le Plébiscite, va donc être organisé et c'est la population silésienne elle-même qui va se prononcer sur son appartenance. Les autorités allemandes en place commencent donc une grande action, la chasse aux organisations pro-poloniennes, la chasse à l'homme, aux hommes, les arrestations, etc.

C'est donc ainsi que la première insurrection de Silésie éclate en 1919, la nuit du 16 au 18 août, mal préparée, trop rapidement commencée, elle se termine vite par une défaite cuisante.

Dès février 1920, la Haute Silésie est donc gouvernée par La Commission Plébiscitaire avec son siège à Opole. Et puis, la nuit du 19 à 20 août 1920, la deuxième insurrection de Silésie éclate, grâce à elle, le monde entier prend conscience de la situation dans laquelle se trouve le peuple silésien, terrorisé et martyrisé par l'occupant. Mais elle se termine sans résoudre aucun problème.

Enfin, la politique allemande, déplaçant des allemands vivant aux quatre coins du Reich, dans le but de prendre part au Plébiscite et d'en fausser les résultats, avec pour conséquence une mauvaise conclusion pour la Silésie polonaise, avec un très léger avantage pour l'occupant, provoque le pas décisif : la troisième insurrection de Silésie.

Wojciech Korfanty prend la tête de ce soulèvement de dernière chance dans la nuit du 2 au 3 mai 1921. Plusieurs batailles ont lieu, dont les plus importantes se sont déroulées dans la région d'Opole, comme à Gora Swietej Anny.

Enfin la victoire et la Pologne récupère environ 29 % du territoire de la Silésie, avec la plus grande partie de son potentiel industriel.

La première voïévodie de Silésie est créée. La Silésie, avec sa capitale Katowice, explose de nouveau, construit des routes, des écoles, des immeubles d'habitation, l'industrie se réveille après la crise de 1925-1935.

Une partie de la Silésie reste pourtant toujours rattachée à l'Allemagne, les grandes villes telles que Bytom, Gliwice et Zabrze restent de l'autre côté de la frontière. La population polonaise, restée du mauvais côté de la frontière, est désormais protégé par la convention de Genève.

En 1933, Adolphe Hitler devient chancelier et des nouvelles répressions commencent, surtout dans la région d'Opole.

En 1939 la guerre éclate, l'armée allemande entre en Pologne et récupère tout le territoire de la Silésie, toutes les organisations polonaises sont dissoutes et interdites, les combattants des insurrections de Silésie arrêtés, fusillés ou déportés dans les camps de concentration. Les autres habitants de la région sont fortement " invités " à s'inscrire sur la liste nationaliste allemande, appelé Volkslist. Malgré les menaces, beaucoup de Silésiens n'ont jamais apposé leurs signatures sur cette fameuse liste, malgré les risques encourus. La résistance des Silésiens est plus forte que jamais et devient une légende. C'est seulement en 1945, après la libération de la région par l'Armée Rouge, que tout le territoire de la Silésie redevient partie intégrante de l'Etat Polonais.

La voïévodie silésienne, telle qu'elle est maintenant, a été créée en 1999.

 










 

 

 

 




Géographie

Le paysage de la Silésie est très varié : les montagnes au Sud, faisant partie des Karpates, avec le Beskid Silésien, le Beskid de Zywiec, appelé également le Beskid Haut et puis le Petit Beskid. Viennent après les pittoresques territoires de Pogorze Slaskie, Wyzyna Slasko-Krakowska, Wyzyna Slaska, Wyzyna Woznicko-Wielunska et enfin Nizina Slaska.

Les grandes villes

Katowice http://www.um.katowice.pl/index.php

La ville de Katowice est la capitale de la voïévodie et de l'Agglomération Industrielle de la Haute Silésie. La ville, avec " sa banlieue " constitue le plus grand centre de l'industrie minière, métallurgique, électromécanique, électronique et chimique en Pologne.
C'est également un important centre scientifique (12 écoles supérieures, quelques dizaines d'instituts de recherches scientifiques) et culturel (Théâtre de Silésie, Philharmonie de Silésie, Orchestre Symphonique National de la Radio Polonaise, Bibliothèque de Silésie).
La ville occupe la surface de 164,7 km2 et se compose de plusieurs quartiers historiques et des villages rattachés au fil des ans à la municipalité de Katowice, on compte parmi eux Bogucice, Brynów, Dab, Dabrówka Mala, Giszowiec, Józefowiec, Kostuchna, Koszutka, Ligota, Murcki, Ochojec, Panewniki, Piotrowice, Podlesie, Szopienice, Welnowiec, Zaleze, Zarzecze.
Katowice est situé sur le Plateau de Silésie, sur les deux rives de la rivière Rawa, invisible dans le centre ville puisqu'elle a été recouverte à cause d'une pollution très importante.

La première information concernant le village de Katowice date de 1598, mais l'histoire de la ville est liée à celle des bourgades des agriculteurs slaves. En ce qui concerne la chronologie, Dab est le quartier le plus ancien. Les documents de 1299 en font déjà mention. Entre le Xe et le XIV e siècle, ses terrains faisaient partie de l'état polonais, puis de la Bohème et, depuis 1742, de la Prusse. La ville a acquis ses droits urbains en 1865.
Après la participation de très nombreux habitants de la ville aux trois insurrections silésiennes (1919 - 1921) et au Plébiscite, la ville Katowice a rejoint l'état polonais le 20 juin 1922.
La période d'entre les deux guerres a connu un développement industriel intensif. La ville s'est transformée : d'une petite agglomération industrielle des périphéries de la Prusse, elle est devenue le centre économique de la Pologne, la capitale de la plus riche des régions polonaises.


BYTOM http://www.um.bytom.pl/
La ville de Bytom a acquis ses droits urbains 1254. Elle a appartenu aux Piast d'Opole jusqu'en 1532, ensuite au Brandenbourg, à l'Autriche et, à partir de 1741, à la Prusse. En 1848, Lompa, Szafranek i Smolka y publiaient la revue "Journal de Haute Silésie", la première organisation polonaise en Silésie (Club National) y a été créée à la même époque.
Dans les années 1919 - 1921, le Commissariat polonais de Plébiscite a eu son siège dans la ville de Bytom qui, après le Plébiscite, a été attribuée à l'Allemagne. Elle est redevenue polonaise à la libération, en 1945.
Aujourd'hui, malgré la crise dans l'industrie silésienne, Bytom continue à être un important centre d'industrie minière et métallurgique. 6 mines de charbon sont exploitées dans la ville, entre autres, les mines Bobrek et Szombierki ainsi que 2 complexes sidérurgiques.
Bytom est une des plus grandes villes du Bassin Industriel de la Haute Silésie et un grand centre ferroviaire.
Mais Bytom est aussi un centre culturel, la ville abrite l'Opéra de Silésie et le Théâtre Silésien de la Dante.


GLIWICE http://www.um.gliwice.pl

La ville de Gliwice s'est développé au croisement des voies commerciales qui menaient de Cracovie vers Opole et Wroclaw. On retrouve les premières mentions concernant la ville au XIIIe s. Depuis 1312, la ville est la capitale du duché de Gliwice. En 1526, elle se retrouve entre les mains de Habsbourg et, depuis 1740, fait partie de la Prusse. Durant la première moitié du XVIIIe s., les filatures et le tissage se développent dans la ville de Gliwice. A la fin du XVIIIe s., c'est le tour de l'industrie lourde, les premiers complexes sidérurgique voient le jour à Gliwice. En 1789, le premier four à charbon y est construit.
Entre le XIXe s. et le XXe s., Gliwice devient un important centre de défense de la nationalité polonaise en Silésie, plusieurs promoteurs du retour de la Haute Silésie Pologne y menaient leurs activités. De nombreuses organisations polonaises se trouvaient ici. Malgré les efforts des polonistes de Gliwice, la ville s'est retrouvé du côté allemand à l'issue du plébiscite de 1921, elle appartenait à la République de Weimar.
Aujourd'hui, Gliwice reste un grand centre de l'industrie minière, métallurgique, mécanique, de la métallurgie, chimie, mais aussi de l'industrie agroalimentaire.
Elle est toujours un important centre culturel et scientifique, l'Ecole Polytechnique de Silésie y a son siège, ainsi que d'autres écoles supérieures et plusieurs institut de recherche.


ZABRZE http://www.um.zabrze.pl/

La première mention sur la ville de Zabrze date de 1242, on y parlait de la bourgade de Biskupice, qui est à présent un des quartiers de la ville. Depuis 1327, Zabrze appartenait aux Tchèques, puis, à compter de 1526, aux Habsbourg et enfin depuis 1742, à la Prusse. La première mine de charbon (a présent, la mine Zabrze) y a été ouverte en 1791. L'industrie dans la ville a connu un très fort développement après la mise en service du Canal de Gliwice, en 1823 et de la ligne de chemin de fer Wroclaw - Myslowice, en 1846. Jusqu'en 1810, la ville faisait partie du patrimoine des évêques de Wroclaw. Depuis 1842, elle appartenait au comte Henckel von Donnersmark.
Zabrze est un des principaux centres des insurrections silésiennes (1919-1921). Après le Plébiscite de 1921, elle se retrouve sur le territoire allemand sous le nom de Hindenburg. Zabrze a acquis ses droits urbains en 1922. Elle est revenue à la Pologne à la libération de 1945.
Zabrze est un grand centre du Bassin Industriel de la Haute Silésie, mais aussi un important centre scientifique et culturel. L'Académie Polonaise des Sciences, Orchestre Philharmonique de Haute Silésie, Nouveau Théâtre G. Morcinek, Maison de la Musique et de la Danse y ont leurs sièges.
http://www.um.zabrze.pl/


PIEKARY SLASKIE http://www.um.piekary.pl/

La colonie minière de Piekary a été mentionnée la première fois en 1277. A compter du 1289, avec tout le duché de Bytom, la ville appartenait à la Tchéquie, et, depuis 1526, aux Habsbourg. Elle abrite la célèbre basilique Notre Dame de Piekary, célèbre notamment grâce au rois polonais Jean III Sobieski, qui s'y est arrêté en 1742, pour prier, en allant au secours de la ville de Vienne, occupée par les Prussiens.
Depuis la moitié du XVIIIe s., Piekary est un important lieu de pèlerinages, grâce au tableau miraculeux de la Vierge de Piekary.
Au XIXe s., plusieurs organisations polonaises se sont installées dans la ville. En 1840, T. Heneczek y a ouvert la première imprimerie polonaise de la Haute Silésie. Dans les années 1919 - 1921, les habitants ont participé aux insurrections silésiennes. En 1920, suite au Plébiscite, la ville de Piekary a été attribuée à la Pologne.
En septembre 1939, au début de la seconde guerre mondiale, la ville a été défendue par des anciens insurgés et par des éclaireurs (scouts). Les Allemands, en répression, ont fusillé 53 personnes en prenant possession de la ville.
En 1939, Piekary a reçu les droits urbains qui n'ont été effectifs qu'après la guerre.
Grande agglomération minière (extraction de minerais de zinc et de plomb, de charbon), Piekary abrite également l'industrie de bâtiment, mécanique, de l'habillement et l'industrie agroalimentaire.

 


  Coups de cœur


La Silésie n'est pas que grisaille, désolation et industrie.

Elle cache un véritable trésor pour les touristes. Difficile de tout aborder, il faut faire un choix, commençons donc :

Szlak Orlich Gwiazd - La piste des nids d'aigles

Le Jura de Cracovie-Czestochowa est déjà une grande attraction touristique, pour ceux qui aiment l'histoire et la randonnée. D'abord les paysages enchanteurs, qu'on découvre le plus souvent à pied, parsemés de vestiges de l'histoire polonaise. La piste la plus connue, numéro un sur la liste des chemins de randonnées en Pologne, est celle des Nids d'Aigles. Vous y trouverez un relief hors du commun, de très nombreux monuments historiques, des grottes et une faune très intéressante. On peut y évoluer à pied, en vélo, à cheval, à ski.

Que faut-il y admirer en priorité ?

Les ruines de plusieurs châteaux du Moyen Age, dont ceux de Olsztyn, Ostreznik, Mirow, Siewierz, Ogrodzieniec, Lipowiec, j'en passe, et des meilleurs.
Mais il y a aussi des châteaux et palais intacts et ouverts au public, comme celui de Bedzin et Pieskowa Skala.
Certains villages sur le tracé témoignent d'une architecture hors du commun, comme Pilica, Zarnowiec, Olkusz, Bedzin etc.
Sans oublier la ville rendue célèbre par la Vierge Noire, Czestochowa avec son monastère de Jasna Gora.


La mine musée de Tarnowskie Gory

Tout le monde connaît la mine de sel de Wieliczka. Allez donc visiter l'autre, celle de Tarnowskie Gory, alors là, vous ne serez pas déçus, dépaysement assuré, sensations fortes aussi. Bien sûr, si vous êtes trop grand, prévoyez de quoi soigner votre mal de tête, puisque le plafond est bas, on vous fournit tout de même le casque obligatoire.
En tout cas le déplacement vaut la peine, pour un prix modique, vous avez une visite guidée d'une vraie mine, avec ses couloirs bas et étroits, y compris une promenade en barque sur une rivière souterraine, super, j'en ai fait personnellement expérience et selon l'avis de mes propres enfants, les sensations étaient plus fortes qu'à Wieliczka même.

Il s'agit là d'une mine de plomb et d'argent, située à Tarnowskie Gory, le berceau de l'industrie minière et un des plus important nœud ferroviaire de la région. La ville elle-même a été créée autour des exploitations du minerai de plomb et d'argent entre le 11ème et 12ème siècles.

Le puits de la Truite Noire

Pendant que vous y serez, à Tarnowskie Gory j'entends, après la visite de la mine, prévoyez d'aller faire un tour à côté, pas bien loin, pour visiter le Puits de la Truite Noire. Il s'agit d'un couloir minier d'une longueur de 600 mètres, faisant partie de l'ancienne mine du zinc et de plomb Fryderyk. Le couloir est inondé et vous faites une promenade en barque le long de la rivière souterraine. N'oubliez pas vos gilets, ce n'est pas climatisé, et pas chauffé du tout. Mais le détour en vaut la peine.

Les lieux du culte

La région abonde en églises de tous les styles.

Vous pourrez admirer des églises de style romane à Cieszyn (la Rotonde de Saint Nicolas, construite en pierre de taille en le XI et XII siècle) à Rudy, l'église du monastère des cisterciens du XIIIe siècle, avec sa chapelle du 1726. Mais aussi celle de Wojkowice Koscielne, avec ses deux chapelles baroques.

Les églises gothiques sont très bien représentées en Silésie, notamment celle de Bytom, avec des décorations intérieures resplendissantes, l'Eglise de Tous les Saints de Gliwice, celle de Gliwice Szobiszowice, Raciborz et Zory. Et puis les baroques, avec l'Eglise Saint Adalbert (Wojciech) de Bytom, le monastère baroque des Dominicaines de Aleksandrowka, Myslowice, Pszczyna, Pszow.

Sans oublier, bien sûr, la Basilique néo-romane de Piekary Slaskie, avec son célèbre effigie de Vierge Marie et le célèbre Calvaire, bâti sur le sommet d'une colline entre 1893 et 1896, avec ses stations de chemin de croix et de très nombreuses chapelles.
http://www.kuria.katowice.pl/~piek_sl/

Mais la région abrite également une église orthodoxe de 1889, dans la ville de Sosnowiec, avec de très belles icônes de l'atelier moscovite de Labiedev et de très nombreux cimetières juifs, représentant un vrai patrimoine historique et architectural, dont ceux de Bedzin, Bielsko Biala, Bierun, Bytom, Gliwice, Katowice etc.


SPORT

La ville de Chorzow abrite sur son territoire le plus grand stade de la Pologne, le Stade de Silésie. Il se trouve sur le terrain du Parc de la Culture et du Repos. Les plus grands matchs de l'histoire du foot polonais se sont joués ici, mais on y organise aussi des concerts de rocks. Le stade a quelques 60.000 places, est très bien desservi par les transports en communs, extrêmement bien développés dans la région. Son cadre et la proximité d'un centre hôtelier sont autant d'atouts pour son développement.

Après l'effort, le réconfort. Pendant que vous serez à Tarnowskie Gory, faites donc un tour dans le Parc Aquatique, ouvert en mars 2001 et déjà très couru. Il s'agit là d'un complexe digne des plus grands au monde et unique dans son genre en Pologne. Le Parc se situe sur une surface de 9.000 m2 et il allie la pratique sportive, jeu et détente pour tous les âges. Le parc comprend une piscine de 25 mètres avec sa tribune, une piscine pour l'apprentissage de la nage, un bassin d'eau salée, une piscine à vagues, une piscine " rivière ", trois toboggans (47 -71 -108 mètres), piscines récréatives, genre jacuzzi, sauna finlandaise et sauna romaine - qui dit mieux ? ? ? Mais ce n'est pas tout, vous pouvez profiter d'une salle de sport et de la musculation pour des professionnels, d'un solarium et des massages à la carte. Vous hésitez encore ? Sachez que les heures d'ouverture vous permettront d'y aller avant ou après la visite de la région, puisque le complexe est ouvert de 6 heures du matin au 22 heures du soir. Ah oui, j'oubliais, vous pouvez les appeler au +48 32 393 39 00 ou par Internet http://www.pwtg.silesia2000.pl/.

En fait, il y en a plein d'autres, j'aimerai vous en parler encore et encore…

Une prochaine fois, vous avez dit, à bientôt alors.

Et amusez-vous bien, en Silésie, bien sûr…

Sabine@beskid.com









































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