L'heroisme polonais

Démarré par Archives, 22 Novembre 2023 à 17:49:28

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 06:55

Héroique Pologne.
Qui sont-ils, ces 6135 justes de Pologne et les milliers d'autres polonais heroiques que nous ne connaitrons sans doute jamais? J'aimerai connaitre le detail de l'histoire et des actes, de chacun d'eux!
Sous le reigne nazi, la Pologne a été le seul pays où toute personne prise en flagrant délit d'aide aux personnes juives, ou d'origine juive, était d'office condamnée à mort. En dépit d'un avertissement officiel et sans concession à la population non-juive qui oserait venir en aide aux Juifs, sous quelque forme que ce soit, même en leur vendant leur service, nombreux sont les polonais qui ont risqué leur vie et celle de leur famille pour demeurer fideles à leurs principes, pour agir selon leur foi, leur coeur et leur conscience. La grandeur, la beauté de leurs actes ne cessent de m'émouvoir. Peu importe que les personnes qu'ils ont aidées aient été juives. Ces héros n'ont pas sauvé des juifs, ils ont sauvé notre humanité. Ils sont ce que l'homme a de meilleur. Ne les oublions pas. Nous n'en finirons pas de les louer. Qu'une flamme brûle sans cesse, pour eux, dans nos mémoires.
Dans son poëme: "Justes parmi le nations" , Haim Hefer, lyriciste israelien né en Pologne, chante quelque chose comme: (traduction approximative)
"Justes parmi les nations!"
"J'entends ce titre et il me fait penser
À ceux qui m'ont sauvé, et je me pose la question:
"Oh, mon cher Dieu, aurai-je été capable d'en faire autant?
Dans une mer de haine se tenait ma demeure,
Constamment menacé par un danger certain,
Aurai-je hébergé un étranger dans maison?"
 ................................................
Aussi, je me demande encore: aurai-je été capable de faire comme eux, si j'avais été à leur place? C'était eux qui partaient chaque jour à la guerre, c'était eux qui faisaient du monde un lieu où je pouvais exister, c'était eux les piliers.
Pour ton courage, pour ta chaleureuse main tendue, devant toi, O, Juste sur qui ce jour, ce monde même est fondé, je me prosterne."
Le héros est une personne qui pense clairement, se connaît bien et a beaucoup travaillé sur elle-même avant d'être capable de se surpasser.

"Il y a une grande différence entre dire " j'agirais" et le faire effectivement. Il m'a fallu longtemps, très longtemps, avant d'harmoniser en moi ces deux choses et d'effectuer leur fusion" , avait écrit le grand Witold Pilecki.

Elle peut aussi y être prédisposée par une sage éducation, un foyer aimant.

"Et si personne n'avait fait rien?" disait l'héroïque Marion Pritchard "Pour mon père, la justice, était tout, pas l'ordre public, mais la justice! Cette philosophie a formé mon enfance idyllique à Amsterdam. On ne m'a jamais donné de fessée, ni frappée, jamais! On répondait respectueusement à toutes mes questions. Quand vous avez été élevés de cette manière, dans un total amour, respect et compréhension, vous tendrez à traiter les autres de la même façon quand vous atteindrez l'âge adulte."

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 09:02

albert hirschsprung a écrit:
-------------------------------------------------------
>
> la Pologne a été le seul
> pays où toute personne prise en flagrant délit
> d'aide aux personnes juives, ou d'origine
> juive, était d'office condamnée à mort.

non seulement la personne qui aidait , mais aussi toutes les personnes vivants sous son toit. y compris les enfants, et les domestiques.

[www.holocaustforgotten.com]

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 13:47

Bonjour,

Le nombre de Justes polonais s'élève à présent à 6.339 personnes reconnues. Les recherches se poursuivent et de nouvelles personnes sont découvertes malgré le temps qui fait son œuvre. Des historiens non-Polonais estiment que ce nombre devrait être au moins de 100.000 personnes !

Vous dites que la Pologne fut LE SEUL pays où ceux qui aidaient les Juifs étaient passibles de la peine de mort. Ce n'est pas tout à fait exact dans la mesure où d'autres pays slaves subirent cette même «loi». Par l'exemple l'Ukraine (15 octobre 1941, amendement étendant l'application de la règlementation en vigueur en Pologne dans le Distrikt Galizien récemment inclus dans le Gouvernement Général – a la même date, application de ce décret dans tout le Reichskommissariat Ukraine), le Belarus, la Serbie, etc. Tous des Etats slaves cités dans leurs frontières actuelles.


Les critères pour définir ce qu'est un Juste parmi les Nations sont drastiques :
. Ils doivent être désignés par une communauté juive ;
. On ne doit pas prendre en compte ceux qui ont aidé des Juifs, et leur famille, dans le seul but de les convertir au catholicisme ;
. Cette aide a été déterminante et a permis de sauver des vies en empêchant l'arrestation et la déportation dans des camps de concentration.
. Le sauveteur avait conscience qu'il risquait sa propre vie et celle de sa famille en agissant ainsi.
. L'aide a été fournie sans retour d'avantages financiers, bien que le versement d'argent pour l'hébergement et la nourriture soit accepté.

Ainsi, l'Ukraine compte aussi 2.402 « Justes parmi les Nation » 'reconnus' (4e place parmi les pays européens), malgré la fermeture des frontières dès 1944 et jusqu'en 1991 et l'interdiction de toute enquête dirigée par des organismes israéliens pour des raisons d'ordre politiques. De plus, la politique antijuive stalinienne et soviétique dans son ensemble a fait que la plupart se sont tus. Mais avaient-ils conscience, comme les Polonais, d'avoir fait un acte héroïque ? Comme en Pologne, des antisémites déclarés « d'avant-guerre » ont aussi contribué, parfois d'une manière décisive, dans le sauvetage de leurs voisins juifs. N'en déplaise aux clichés, les actes parlent plus fort que les étiquettes.

Cependant, des organisations juives ukrainiennes (par exemple jewishheritage.org.ua ou judaica.kiev.ua) relèvent ce nombre à au moins 4.000 personnes avérées même si elles ne sont pas reconnues (encore !) par Yad Vashem. Parmi elles, l'archevêque majeur de l'Eglise gréco catholique Sheptytsky contesté en Israël mais qui sauva des centaines d'enfants et d'adultes juifs dans des monastères et hébergea le Grand Rabbin de Lwów dans sa propre résidence.

Comme en Pologne, leur nombre est sous évalué. La disparition des communautés juives et l'exécution de nombreux « sauveurs » et de leur famille n'a pas permis là aussi de déterminer leur nombre exact. Toujours comme en Pologne, des villages ont même été complètement rasés et leurs habitants exécutés, pour avoir caché des Juifs ou plus simplement pour ne pas avoir voulu donner de renseignements sur les lieux où ils s'étaient réfugiés.

Je sais que une ou deux personnes ont déclarés « que les Ukrainiens étaient pires que les Allemands ». Il est fort possible qu'elles ont vécu une telle l'expérience tragique causée par DES et non LES Ukrainiens. Je sais aussi que cette «affirmation» a été reprise telle quelle par des intégristes (et autres) israélites comme une condamnation collective.
Un tel concept est inacceptable et indéfendable d'autant que ce même critère avait été adopté par les Nazis pour stigmatiser les Juifs. L'appartenance à la communauté juive suffisait en effet pour être « condamné », sans qu'il soit nécessaire d'effectuer la recherche d'une faute personnelle.

...............

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 14:46

La question de Albert effectivement se pose, qu'aurions nous fait à la place des justes déclarés ou non, qaund vous êtes chez vous et que vous regardez votre femme (ou mari) vos enfants, vos parents, et que si vous decidez d'aider à s'abriter des proscrits (ici les juifs en Pologne et Ukraine) vous risquez de les condamner à mort, que faire ? Partagé entre l'injustice du sort reservé aux proscrits et le désir de faire ce que la nature impose, proteger les siens.

Sujet aux denonciations des uns et des autres et aussi du sort.

Je pense que le fait de ne pas aider doit pour certain plus faire souffrir que d'aider (et de ne pas se faire prendre), celui qui est pris, doit lui être partagé entre une indignation sur des thèmes genearaux de la cruauté de l'époque et de l'injustice subie, avec aussi une part de culpabilisation.

La grand mère de ma femme disait qu'elle donnait du pain en cachette aux forçats juifs qui empierraient la route qui passait devant chez elle, depuis son jardin elle leur jettait, si la sentinelle vous voyait c'était un tir de fusil sans sommation, un ilot d'humanité dans un ocean de souffrance.
Qu'aurait elle pu faire de plus ? les aider à se liberer, pour aller ou, le village était rattaché au reich, Wartheland les jeunes hommes étaient incorporés d'office dans la Heer, dans les boites à chaussure on trouve des photos de jeune garçons passés en feldgrau des champs de blé au champs de bataille, et que l'on a jamais revu.

Un fils ou neuveu en Feldgrau qui se bat pour une cause détestée, lui même detesté par ses supposés freres d'armes, et les parents qui voient les juifs litteralement assassinés, souffrant cette violence faite à l'humanité, en sachant leur fils risquant sa vie pour rien. pour faire continuer un régime de folie destructrice.

Ces régions, ces bois, ces rivières sont toujours actuellement bléssés des atrocités commises, les polonais sont encore choqués de ce qui leur a été fait par les allemands et l'asservissement ensuite des soviétiques.



Ici en France et en Israel on parle souvent de ce qui est du,

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 15:28

Paul dit tres justement:

"Je sais aussi que cette «affirmation» que les Ukrainiens étaient pires que les Allemands a été reprise telle quelle par des intégristes (et autres) israélites comme une condamnation collective.
Un tel concept est inacceptable et indéfendable d'autant que ce même critère avait été adopté par les Nazis pour stigmatiser les Juifs"

Toute generalisation conduit necessairement a de terribles injustices. Mieux vaut glorifier les heros qui sont une inspiration pour tous et laisser aux autres le benefices du doute.

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 16:00

La verite est evidement plus contrastee. Il suffit de lire le document suivant
pour s'en convaincre.
[beaucoudray.free.fr]

J'esperais, en creant un nouveau sujet, susciter des temoignages d'actes heroiques meconnus.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 17:06

Parmi les personnes qui risquèrent leur vie pour sauver des Juifs, on ne peut oublier Zofia Kossak-Szczucka, écrivain, résistante et une des fondatrices de Żegota qui unifia les mouvements de résistance qui s'employaient séparément à aider les Juifs.

Zofia Kossak, née en 1890, était un écrivain célèbre dans la Pologne d'avant-guerre.
Catholique conservatrice, elle avait été victime des brutalités des bolcheviks en 1917-19 en Volhynie où elle vivait alors.
Elle en conserva une attitude antisémite virulente qui visait plus particulièrement les Juifs engagés dans les partis de gauche.

Toutefois, en 1941, elle juge que face à l'ampleur de la tragédie d'un peuple, les opinions individuelles doivent faire place à l'éthique et elle s'engage alors dans le sauvetage des Juifs. Elle publie sa fameuse protestation en août 1942.

Elle sera déportée à Auschwitz en 1943. Libérée en 1944 par la Résistance elle sera exilée par le gouvernement communiste en 1945.

De retour en 1957 après le "dégel de 1956", elle écrira principalement dans la presse catholique de cette époque.
Elle est décédée à Bielsko-Biała (Silésie) en 1968.


Voici l'exemple d'une antisémite notoire qui cependant, au risque de sa vie, a secouru ses compatriotes juifs au nom de valeurs supérieures.
Il n'empêche que nombreux sont ceux qui définissent encore les Polonais (et les Slaves en général) comme des antisémites rabiques !
Pourtant, entre ne pas aimer certaines personnes pour toutes sortes de motifs, y compris les plus délirant, et souhaiter leur mort, il y a un gouffre que les plus nombreux n'ont jamais voulu franchir.
Qu'on cesse donc de coller des étiquettes sur le dos des gens. Les actions seules comptent et non les mots qu'ils ont pu proférer. Et ceci vaut également pour les innombrables personnes qui nous seront à jamais inconnues.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 mars, 2013 17:20

albert hirschsprung a écrit:
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> J'esperais, en creant un nouveau sujet, susciter
> des temoignages d'actes heroiques meconnus.



Un seul et Vendôme pourrait en faire autant, sans parler d'autres personnes qui n'en ont jamais rien dit.

Des cousins de ma mère qui demeuraient dans la maison voisine, avaient hébergé et caché une famille juive de leur village pour empêcher leur arrestation.

Fin 1941 et suite certainement à une dénonciation, un groupe de soldats et policiers allemands s'est présenté chez eux, ont emmenés les Juifs (sans doute vers le ghetto de la ville proche) puis ont enfermés ces cousins dans leur maison (deux adultes et leurs deux filles). Ils ont rameuté la population du village puis, en sa présence, ont mis le feu à la maison au lance-flamme. Vous devinez la suite.
Pourquoi les gens du village ont-ils été rassemblés pour assister à cette horrible exécution ? Tout simplement pour faire un exemple et terroriser ceux qui seraient tentés de faire de même.

Ce village était situé en Pologne avant l'invasion de 1939.

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 04 mars, 2013 04:28

D'après Wikipedia, l'antisémitisme de l'héroique Zofia Kossak-Szczucka n'était ni bête ni viscéral, il était né de son antipathie vis-à-vis des Juifs engagés dans les mouvements gauchistes.
Leur influence dans ces mouvements semble avoir été considérable au début de la révolution bolchévique. Zofia voyait sans doute en eux de dangereux manipulateurs dont les idéologies allaient diamétralement à l'encontre de ses valeurs chrétiennes. De telles valeurs, profondemment ancrées dans l'âme polonaise, ont du inspirer bien des actes de lucidité politique et de charité héroique comme les siens.
Il est vrai que pour les juifs agnostiques d'Europe centrale, l'idée d'une société plus égalitaire offrait la promesse d'une libération longtemps attendue. Il suffit de lire l'histoire des juifs d'Europe depuis l'époque romaine pour comprendre et même justifier cette aspiration.

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 04 mars, 2013 05:06

Je ne désire rien entendre que de beau et de grand, je ne veux me souvenir que de la Pologne héroïque et donner l'occasion à chacun de raconter les actes de charité et de sacrifice extraordinaires que la double invasion totalitaire du pays a suscités. J'ignorais l'existence et l'action de Zofia Kossak-Szczucka, merci de les rappeler.

Afin de le décourager, j'invite celui qui désire donner un ton négatif à ce sujet à lire dans wikipedia le paragraphe suivant: 'Certains massacres de Juifs ont été perpétrés avec la participation active de Polonais catholiques. L'exemple le plus connu est celui du massacre de Jedwabne, au cours duquel plusieurs centaines de Juifs sont torturés et battus à mort par les habitants de la bourgade. L'ampleur de ce type de massacre est un sujet de débat. L'Institut du souvenir national a répertorié 22 autres localités où de semblables pogroms se déroulèrent. La cause de ces massacres est multiple : en plus de l'antisémitisme traditionnel chrétien et de la convoitise des biens des Juifs, il y a également eu, dans les territoires occupés par les Soviétiques en 1939, un ressentiment consécutif à la sympathie que certains Juifs ont pu manifester vis-à-vis des envahisseurs.'

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 05 mars, 2013 11:31

Il faut aussi integrer comme parametre d'un antisemitisme, l'adhesion ou non à l'aspiration nationale polonaise, les nationalismes nés au 19ème siècles se retrouvent en Pologne dans la 2ème moitiée du 19ème et au début du 20ème siècle.
Dans les confins de nombreux jeunes intelectuels juifs en rupture de communautés traditionnelles n'aspirent pas à la renaissance d'une pologne d'inspiration catholique et slave, et se retrouvent donc ennemi politique.
Le conseiller pour les affaires polonaises de Lenine est un jeune polonais intelectuel juif, la mise en avant de ses critères descriptifs peut influencer des esprits simples ou conforter une imagerie.

Le départ pour l'étranger de nombreux juifs polonais, dont à Paris, entre 1900 et 1939, ne favorisant pas non plus la réputation de la Pologne.
D'ailleurs on constate que les juifs polonais sont majoritairement representé dans les déportés de Drancy.

Et plus simplement des critères de voisinnage, tout simplement humain lié aux circonstances.

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 08 mars, 2013 04:25

J'espere qu'il n'est pas trop tard pour remercier Rene de ses contributions a la conversation, que je viens de relire avec attention .
Mon clavier est americain, il n'a pas d'accents et je m'en excuse.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 mars, 2013 17:40

In bare statistical terms :

Au Mémorial de Yad Vashem, la Pologne représente la plus importante nationalité listée avec 6.339 personnes, soit plus de 26 % des 24.335 Justes. Viennent ensuite :

5.204 Pays-Bas - 21 %
3.513 France - 14 %
2.402 Ukraine - 10 %
1.612 Belgique - 7 %
(source : http://www.yadvashem.org/yv/en/righteous/statistics.asp)

Quand on se remémore le mariole (dont le nom m'échappe) de la TV qui affirmait que "les Polonais étaient tous antisémites" (sic), on a une furieuse envie d'ouvrir la boîte à claques.

Si on considère - pour des raisons géographiques et ethniques, les populations polonaises et ukrainiennes comme faisant partie du même "martyrologe", ces deux nations à elles seules représentent 1/3 des Justes (8.771 personnes - 36 %)

Et, pour les raisons précédemment évoquées par Paul, on est certains que ces chiffres sont beaucoup plus importants — beaucoup !

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 08 mars, 2013 18:32

Pour l'Ukraine, les "Justes" n'ont été reconnus qu'à partir de 1994 et plus encore à partir de 1999 (la liste complète est disponible sur Internet), soit quelques années après l'indépendance (1991).

Auparavant, personne ! Mais c'était alors l'URSS.

Comme le temps a passé et que peu de dossiers sont encore constitués par suite de la disparition des intéressés et des témoins, on peut estimer que cette liste est presque clôturée.

Ce qui me dérange chez Yad Vashem, c'est que la plupart des données rassemblées sur ce qui s'est passé en Ukraine pendant le 2d conflit mondial proviennent d'"enquêtes" du NKVD/NKGB - MVD/MGB et du KGB que les autorités d'alors ont obligeamment fait parvenir au gouvernement israélien.
Ce qui devrait être pris avec des pincettes est pourtant considéré comme des documents historiques fiables (?) par l'organisation et ceux qui la consulte pour y puiser certaines de leurs "informations".

Ces "enquêtes" ont été réalisées immédiatement après la guerre alors que la rébellion indépendantiste ukrainienne était toujours un important souci pour les dirigeants communistes qui avaient alors intérêt à la discréditer aux yeux de la population et des pays étrangers.
Cette rébellion armée a perduré jusqu'en 1956 pour se poursuivre jusqu'en 1991 sous des formes de résistance idéologique non armée.

La même chose s'est produite en Pologne où les Résistants étaient, selon la terminologie en vogue, qualifiés de Bandits - et traités comme tels - par le pouvoir alors en place. Eux aussi étaient l'objet d'une intense propagande de dénigrement.

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Posté par: albert hirschsprung (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2013 06:01

Il y a, au centre de l'Arc de Triomphe de Paris, une flamme qui brûle au nom d'un soldat inconnu auquel on rend officiellement homage chaque année afin de rendre homage à tous les soldats oubliés. Souvenons-nous, mieux encore, et chérissons dans notre coeur ces héros qu'on ne connaitra ni reconnaitra jamais, et qui représentent tous ceux qui ont agit avec une telle grandeur. L'honneur était plus important pour eux que la vie. Je ne peux m'empêcher d'avoir les larmes aux yeux en lisant l'histoire de ceux dont nous connaissons les actes.