Pourquoi autant de Juifs en Pologne

Démarré par Archives, 26 Novembre 2023 à 16:03:46

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 02 juin, 2018 19:01

    Citation:
    zoska44
    (...) la langue officielle de la II R.P. est la polonais et la deuxième le français dans certaines administrations (la poste par ex.)


Juste une parenthèse : depuis plus d'un siècle et demi le français est la langue postale ; ça date de la conférence de Berne (Suisse) en septembre 1874 qui a abouti à la création de l'Union Générale des Postes (UGP), baptisée en 1878 Union Postale Universelle (UPU).
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_postale_universelle

La Pologne a adhéré à l'UPU en mai 1919. Source : < [www.upu.int] >

En 1970 à Bombay, j'avais été surpris de voir que toutes les inscriptions à l'intérieur de la Poste Centrale étaient inscrites en premier en français. Pareil à la Poste Centrale de Saïgon en 1993. C'est à partir de là que je me suis intéressé à l'histoire de la Poste.

Fin de la parenthèse

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 02 juin, 2018 19:07

Vendôme a écrit:
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>> Juste une parenthèse : depuis plus d'un siècle
> et demi le français est la langue postale ; ça
> date de la conférence de Berne (Suisse) en
> septembre 1874 qui a abouti à la création de
> l'Union Générale des Postes (UGP), baptisée
> en 1878 Union Postale Universelle (UPU).
> Source :
---------------------------------
très intéressant je l'ignorais.

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> En 1970 à Bombay, j'avais été surpris de voir
> que toutes les inscriptions à l'intérieur de la
> Poste Centrale étaient inscrites en premier en
> français. Pareil à la Poste Centrale de Saïgon
> en 1993.

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pour saigon on peut comprendre.

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Posté par: Grubiutka (IP Loggée)
Date: 02 juin, 2018 22:19

Par rapport à la langue,un parallèle avec les langues régionales que l'on pouvait trouver en France jusqu'au début du XXème siècle serait-il pertinent?On ne pouvait pas vraiment considérer ça comme une langue allogène contrairement à l'ukrainien par exemple.

C'était une minorité bien implantée historiquement dans le pays quand même.Mais il y a cette nuance,et non des moindres,que les juifs n'avaient pas vraiment de région attitrée...

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 03 juin, 2018 08:33

Czolem!

Parenthèse suite: tout à fait exacte Panie rotmistrzu. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en 1976 lorsqu'en mission à Irkoutsk, je vis dans la poste centrale que tout était écrit en russe et en bon français. J'appris alors le comment du pourquoi.

Grubiutka: D'un point de vue "juridique" dire que les Juifs n'avaient pas de "région" attitrée, serait dire qu'ils étaient des citoyens de seconde zone, ce qui par la constitution n'était pas le cas.
Mais dans leur grande majorité (85%) ils considéraient que le polonais n'était pas leur langue maternelle et refusèrent pour des motifs culturels et religieux de l'utiliser.
A l'église polonaise de Paris les sermons étaient dits en polonais va-t-on m'objecter. Bien sûr, mais que représentait la Polonia de Paris et de ses environs par rapport à la population française. Et à aucun moment cette Polonia ne demanda que le polonais soit reconnu commelangue officielle dans l'administration.

Quant aux Ukrainiens leur problème était à la fois religieux et politique. C'est dans cette partie de la population ukrainienne de Pologne que seront recrutés les participants aux génocides des Polonais de Volhynie et de Petite Pologne Orientale, quelques 200 000 morts quand même.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 03 juin, 2018 11:07

Parenthèse JPaulskermarrec. Comme on parle de langue ( pas de patois) en France, le Breton était interdit, malgré le fait que beaucoup ne parlaient que cette langue encore dans les années 1960. J'en ai connu ainsi, des anciens et anciennes avec encore la coiffe . C'est marrant ces références à la Bretagne, moi qui ne suis pas breton, ni aucun membre de ma famille, mais y a des hasards. De fait, et pour contenter tout le monde, le recteur, aumônier, directeur du centre culturel et cultuel Breton de Paris à Montparnasse, le père Le Quémener, me disait à l'époque ( les années 1970) : " Moi je fais des messes F.L.B, avec un clin d'oeil. C'est à dire, expliquait-il ; e Français Latin, Breton ! et non ( Front de Libération de la Bretagne), mais allez savoir ! Fin de la parenthèse.

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Posté par: Grubiutka (IP Loggée)
Date: 04 juin, 2018 00:14

zoska44 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Czolem!
>
> Parenthèse suite: tout à fait exacte Panie
> rotmistrzu. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en
> 1976 lorsqu'en mission à Irkoutsk, je vis dans la
> poste centrale que tout était écrit en russe et
> en bon français. J'appris alors le comment du
> pourquoi.
>
> Grubiutka: D'un point de vue "juridique" dire que
> les Juifs n'avaient pas de "région" attitrée,
> serait dire qu'ils étaient des citoyens de
> seconde zone, ce qui par la constitution n'était
> pas le cas.
> Mais dans leur grande majorité (85%) ils
> considéraient que le polonais n'était pas leur
> langue maternelle et refusèrent pour des motifs
> culturels et religieux de l'utiliser.
> A l'église polonaise de Paris les sermons
> étaient dits en polonais va-t-on m'objecter. Bien
> sûr, mais que représentait la Polonia de Paris
> et de ses environs par rapport à la population
> française. Et à aucun moment cette Polonia ne
> demanda que le polonais soit reconnu commelangue
> officielle dans l'administration.
>
> Quant aux Ukrainiens leur problème était à la
> fois religieux et politique. C'est dans cette
> partie de la population ukrainienne de Pologne que
> seront recrutés les participants aux génocides
> des Polonais de Volhynie et de Petite Pologne
> Orientale, quelques 200 000 morts quand même.

Par région attitrée j'entendais région d'origine,en gros les bretons viennent de bretagne,les juifs viennent pas de..je vais pas inventer un néologisme foireux je pense que tout le monde a compris. Le yiddish se trouvait un peu partout en Pologne,après je ne sais pas quel rôle il jouait au niveau administratif.En Bretagne bretonnante t'as des panneaux bretons partout par exemple.

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 06 juin, 2018 22:45

Solidarité entre non-juifs à Juifs polonais.
Durant l'occupation allemande de la Pologne, Juifs et non-Juifs étaient tous menacés d'extermination « La shoah». Pour résister et s'entraider, une chaîne de solidarité s'organisa entre non-juifs et Juifs.
Face à ce risque commun,le gouvernement polonais en exil à Londres, particulièrement soucieux de protéger le devenir de tous ses citoyens polonais menacés d'extermination, (Juifs et non- Juifs), organisa sur place, plusieurs réseaux de résistance.
L'un de ces réseaux fut spécifiquement dédié au sauvetage des Juifs polonais. Il porta le nom de code de ZEGOTA, pour « Commission d'Aide aux Juifs » ou « Rada Pomocy Zydom ». La majorité des membres de ce réseau était composée de Polonais non-juifs qui agirent, au péril de leur vie, au sauvetage de leurs voisins Juifs.
L'action de Zegota agit dans le cadre de l'Armia Krajowa avec comme mission le sauvetage de Juifs polonais par des non Juifs polonais. Solidarité de citoyenneté. Un de ses responsables était Wladyslaw Bartoszewski.
Zegota trouvait des cachettes et fournissait des faux-papiers aux Juifs secourus. L'action de ce réseau permit le sauvetage de près de 100.000 Juifs polonais dont de très nombreux enfants.
A Varsovie, la section « sauvetage d'enfants » était organisée par Irena Sendlerowa. Cette section permit de sauver près de 2500 enfants Juifs, en réussissant à les sortir du Ghetto puis à les placer dans des familles polonaises catholiques ou dans des orphelinats.
Le comité Zegota, et plusieurs de ses responsables, dont Irena Sendlerowa, ont été honorés du titre de « Juste parmi les Nations » par le Yad Vashem Museum de Jérusalem. En leur mémoire, un arbre a été planté dans l'allée des justes.