Prise de Kyiv en 48 h. L'opération spéciale qui a tout fait capoter

Démarré par Stephane, 10 Décembre 2023 à 00:06:19

« précédent - suivant »

Stephane

Le SBU 🇺🇦 a révélé les détails d'une opération spéciale qui a contribué à contrecarrer les plans des Russes pour capturer Kyiv. On va rappeler que la capitale ukrainienne devait être prise par la seconde armée du monde en 48h il y a plus d'un an

En mars 2022, les services spéciaux ont fait exploser le centre de contrôle arrière russe en Polésie. La direction des troupes russes , une grande quantité d'équipements, des munitions et du carburant s'y trouvaient. " C'était la première opération de sabotage de ce type utilisant des forces d'artillerie. Nous avons repoussé l'ennemi et il a été contraint de se retirer d'une grosse partie du territoire ukrainien", a déclaré Malyuk.

Il faut dire que la logistique est loin d'être le point fort de l'armée russe. Une opération ciblée a suffit visiblement à mettre le coup de grâce , n'empêchant cependant pas les crimes de guerre commis à Butcha et Irpin par l'armée russe 

René

L'opération russe est vraiment un exemple type d'échec, une mauvaise idée mal menée.
Une dispersion de force sur un espace gigantesque, assurément trop faible en cas de résistance
Donc l'idée de base de l'opération consiste à penser que l'armée ukrainienne n'opposera pas de résistance ou se débandera à la vue des colonnes russes.
Les russes partent avec des tas de contraintes non résolus, des objectifs lointains dans la profondeur, qui passent toutes par des villes carrefour, pas du tout adapté à la force qui va se présenter devant elle. Les forces russes sont composés essentiellement de brigade blindée, associant de nombreux chars, du soutien en artillerie, et un peu d'infanterie portée pour assister la progression des chars. Arrivé devant une ville, la moindre position de défense avec des armes communes, comme des missiles portatifs antichars set des armes automatiques bloque la colonne qui ne peut plus progresser, le combat urbain étant essentiellement le cadre de l'infanterie, des sapeurs et de l'artillerie en soutien et de quelques chars agissant en appui d'artillerie mobile de loin. Reste le débordement de la ville par les zones d'espace autour, mais la aussi les zones forestières et les coupures d'eau bloque aussi la colonne. Le soutien aérien se révèle fragile aux armes portatives. et Au fil de la mobilisation ukrainienne, le rapport de force s'inverse et le défenseur se retrouve en supériorité numérique, par rapport à l'attaquant, ce qui est une impasse. Heureusement ravalant sa fierté et au vue de l'échec, l'armée russe entame une retraite pour se repositionner devant le nouveau contexte, ce qu'elle va réussir, peu poursuivi par l'armée ukrainienne qui manque d'unité de commandement. Ensuite elle essaie de jongler entre grade l'initiative et conserver une ligne de front très étendu au vue de ses effectifs, avec d'un coté la prise de ville dans le Donbass, mais la perte de territoire conquis au nord EST.
Une foi passé ces débuts brouillon, il s'agit de réinventer l'armée russe et de réinventer l'infanterie, abandonné depuis des lustres au profit des unités motorisés peu exigeantes en terme d'effectifs. Maintenant elle est plus à son aise, ayant réacquis le combat d'infanterie, ayant travaillé des unités d'assauts d'infanterie, et sur des phases lentes et d'attritions, qui correspond à sa structure de commandement. Facilité par l'armée ukrainienne qui c'est enfermé dans une logique de défense pied à pied.

Stephane

Attention, j'ai aussi l'impression que l'armée ukrainienne gagne du temps Il n'y a pas qu'un manque de munitions, de drones, d'avions ....  D'après les constatations l'armée russe aurait 2 fois plus de pertes que l'armée ukrainienne C'est énorme des 2 côtés Les stocks s'épuisent côté russe également La clé risque d'être une fois de plus la logistique. Se retrancher dans des ruines, ça occupe mais au bout d'un moment, si les Ukrainiens coupent les communications, les Russes devront abandonner , surtout qu'en plus les Ukrainiens tapent les dépôts de matériels divers mais aussi les usines, directement en Russie. Et comme les trains entre la Chine et la Russie ne peuvent plus passer la situation ne va pas aller en s'améliorant