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Toute la Pologne en français => Souvenirs et boîte à souvenirs ....Le temps est loin, de nos vingt ans ..... => Discussion démarrée par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:36:45

Titre: Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:36:45
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 02 janvier, 2017 22:07

Cela serait bien, si l'on se retrouvait ici, comme à la veillée, et que l'on raconte nos petits souvenirs, nos petites anecdotes, quelques écrits ou poèmes, chansons, vidéos voir autres choses, où la Pologne apparaîtrait en filigrane, ou pas, sans prises de tête.. Mais uniquement cela....et s'essuyer les pieds avant d'entrer, même si la porte est ouverte.

......Oui! oui... Zoska je conterais comment tu a appris à te sentir encore plus polonais,....après.

Pas ce soir, mais vous pouvez déjà entrer.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:36:59
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 02 janvier, 2017 23:06

Et que penserais-tu de caler cette excellente idée dans le Forum "Boîte à Souvenirs" ?
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:37:13
Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 03 janvier, 2017 00:29

Belle idée, qui commence ??? Je suis pour !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:37:27
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 03 janvier, 2017 07:42

Czołem

Podnoszę rączkę i jestem "Za".

D'autant qu'en fouillant dans mes archives j'ai retrouvé des articles dans le "Narodowiec" concernant Stella et les fêtes de Noël des écoles polonaises de la région parisienne dans lesquelles nous apprenions le polonais sous la houlette de Pani Grochowska, Pani Szymanska et M. Gorski.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:38:14
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 03 janvier, 2017 17:54
-A part quelques souvenirs de Stella et de Retournemer, je n'ai pas trop de réminiscences liées aux fêtes de la Polonia à Paris, vu que ma période des culottes courtes et de l'adolescence s'est passée ailleurs.

--Le seul lien c'était l'église polonaise, place Maurice Barrès. Et encore c'était pas vraiment le pied car j'y servais la messe à l'insu de mon consentement, contraint et forcé par ma bigote de mère. Ça me gonflais d'autant plus que j'avais déjà été profondément vacciné contre la religion dès l'âge de 8 ans entre les quatre murs de l'orphelinat des OAA à Orly.

--J'ai davantage de souvenirs marquants de là-bas, entre autres des DC6 de l'USAF et des Super-Constellations de la Pan American qui nous passaient si bas au dessus-de la tête qu'on pouvait voir les pilotes dans les cockpits ; ça aidait à rêver et à survivre... Cet établissement appartenait aux Pères Blancs, missionnaires en Afrique, et y officiait encore un vieux prêtre qui, durant les cours de catéchisme, nous racontait plutôt - intarissable - ses aventures au Congo ; c'était franchement plus fendard que la vie de Jésus et ça aidait à voyager dans la tête. Il y avait d'ailleurs au sol dans le hall un immense contours de l'Afrique en mosaïques. Pour moi, ça ressemblait à une tête (le nez côté canal du Mozambique) coiffée d'un chapeau de mousquetaire. A ce jour je dessine encore ça les yeux fermés !

--Les cours de Pan Gorski, c'était pour moi un véritable parcours du combattant pour pouvoir sortir de l'orphelinat et y assister. D'abord je devais me présenter à une bonne sœur qui faisait office de "surveillante générale". Cette salope avait pour habitude, à longueur d'année, de me balancer des torgnoles sous n'importe quel prétexte futile, agrémentées d'un "sale race".

--Donc, pour pouvoir sortir le jeudi, devais me présenter devant cette sorcière pour une inspection en règle : peigné et récuré, uniforme brossé, galoches cirées, etc. Autant dire que, un coup sur deux, je passais pas la visite technique. Y manquait toujours une virgule quelque part : du savon derrière les oreilles, un épi qui rebiquait, un bouton de capote qui pendouillait, une chaussette sans élastique, le billet de train qu'elle ne retrouvait plus, etc, etc. Le soir si je rentrais à la bourre, c'était encore une mandale de bienvenue et privé de souper. (mai bon, y'avait plein d'endroits où c'était bien pire que ça).

--J'étais tellement terrifié par cette virago, que quand j'avais réussi l'examen de passage et me dirigeais vers la porte de sortie, je crevais d'angoisse qu'elle ne m'alpague au dernier moment pour une raison quelconque (ça faisait partie du répertoire de cette malfaisante). La porte enfin franchie je sortais une espèce de phrase magique de soulagement : "Ouf ouf, ricalaouf trouf trouf" et je m'éloignais au plus vite en comptant les secondes, considérant qu'au bout d'un certain temps j'étais "sauvé ; et re-ricalaouf trouf trouf ! A ce jour, cette formule m'est restée, à chaque situation périlleuse que j'évite, ou danger auquel j'échappe. C'est ballot, mais bon, qu'y faire !...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:38:30
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 03 janvier, 2017 18:43

Tes "bonnes soeurs" (si l'on peut dire) dépassent les miennes en méchanceté.
Les miennes me terrorisaient mais elles n'étaient pas sadiques. Juste bougons, impatientes. Je ne savais jamais comment me comporter avec elles, il me semblait qu'elles parlaient une langue inconnue. Quand je n'avais pas compris une consigne et qu'en tremblant je demandais si je devais faire ceci ou cela, j'obtenais en réponse un grognement "qu'est-ce que je viens de dire ?" auquel je n'osais pas répondre "justement, je n'ai pas compris". C'était inconfortable.

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:38:44
Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2017 00:34

Bon début...pardon Janus, je ne parlais pas de ton triste vécu auprès de tes "soeurs", mais du démarrage du sujet.

Mik, je vois que toi aussi, tu as eu droit à leurs amabilités. Rares, sont celles qui sont représentatives de ce qu'elles devraient, justement, "représenter"... Après, on s'étonne, que leurs ouailles aient fuit la religion et remis en question leur éventuelle foi
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:39:06
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2017 07:02

Czołem!

Ben Vendôme, beau CV. Je n'ai pas ce genre de souvenir. Mes seules relations avec les prêtres et autres bonne soeurs étaient au niveau de l'église polonaise de Paris, puis bien plus tard au séminaire polonais de la rue des Irlandais dans le 5ème, où j'ai enseigné pendant un an l'histoire et la géo et où j'ai rencontré le futur pape polonais.
Au lycée où j'ai fait ma communion solennelle nous avions un aumônier ancien de la 2ème DB qui était hors du commun et qui nous "protégeais" des pions, du moins jusqu'à la 4ème. A cette période nous quittions le petit lycée pour passer au grand. Là ce sont les pions qui nous faisaient souffrir.
A l'église polonaise mes relations restaient limitées au messes du dimanche où je m'asseyais sur les marches de l'orgue que tenait Pani Marecka.
Je fus baptisé en 1948 par le ks. Szambelan Augustyn Gałęzewski qui eut toujours pour moi un mot gentil et un sourire plein de bonhomie. Ks Zaleski fut également un des prêtres de l'église polonaise qui m'a marqué, étant venu quelque fois nous visiter dans le gourbi où nous vivions dans le 15ème. Par mes parents je connaissais également le "brat Wladysław" mais pas plus que cela.
Nous vivions un peu en vase clos, la Pologne occupant une partie très importante de notre vie privée. Ma mère ne parlant pas un traitre mot de français la langue de la maison était le polonais, ce qui fait que je suis allé à la maternelle ne parlant pratiquement pas la langue de Molière et fut le souffre douleur de la cour, ce qui développa en moi non seulement une grande violence (je me battais tout le temps), mais également un complexe vis à vis de mes parents. Je vomissais l'injustice qui les avait frappés, en étant obligé de resté en France (mon père avait été condamné à mort par contumace en Pologne) et qui m'éclaboussait par la force des choses. Jusqu'à aujourd'hui je ne supporte pas qu'on les critique, même si mes réactions ne sont plus ce qu'elles ont été pendant longtemps.
La quasi totalité des amis de mes parents étaient polonais ou franco-polonais (d'aucun se reconnaîtront). Jusqu'en 1956 mes parents ont cru qu'un jour il retourneraient dans le pays de cocagne de leur souvenirs. C'est une des raisons pour lesquelles mon père s'est engagé dans la "Komisja Szkolna" de Paris et de la région parisienne, et dans l'organisation des "kolonie letnie" à Stella Plage, fin que les enfants issus de couples émigrés connaissent la langue de leurs ancêtres et, dans le cas d'un retour au pays ne soient pas "dépaysés".
Mon premier amour, rencontré chez Pan Górski, est retournée en Pologne avec ses parents en 1963 ou 64, car son père malade des suites du travail dans les ateliers de Citroën avait décidé de "złożyć koście w Polsce".
Le jeudi c'était l'école polonaise d'abord chez Pan Górski dans le 15ème, puis chez Pani Halina SZymańska chez les "Anciens Combattants" rue Legendre dans le 17ème. C'est Pani Szymańska qui m'a tout appris en polonais (sauf la langue bien sûr): grammaire, histoire, géographie, littérature, us, coutumes, chants, danses, etc.
Le tout fut complété à Stella Plage, avec les veillées dans la "świetlica" durant lesquelles on nous parlait des grandes heures de la Pologne de la Baltique a la Mer Noire, du miracle sur la Vistule en 1920, de Grunwald, de Zawisza Czarny, de la Bataille de Falaise, du "Powstanie Warszawkie" en nous apprenant les chansons de l'insurrection: "Hej Chlopcy", "Palacyk Michla", "Serce w Plecaku" et j'en passe. En écrivant cela je pense à mon pote du square des pompiers, qui était avec moi à Stella et qui a du se faire suer durant ces soirées, vu qu'il causait pas "po polsku".
J'allais tous les étés à Stella jusqu'en 68 inclus. Puis la vie au coeur cruel...
En 82 j'y suis retourné une fois avec ma femmes nos filles les laissant 2 semaines avec mes parents. Ce fut un fiasco total, car rien n'avait changé depuis les colos d'antan et ce qui pour nous était "wspaniałe" ne l'était plus: pas d'eau chaude, toilettes communes, les douches entretenues avec amour à notre époque par Pan Janicki, hors d'usage après sa mort, repas spartiates où les "ziemniaki" étaient le plat de base. Cela dit nos deux grandes filles passèrent 2 semaines à la colo, chantant le matin et les soir "Jeszcze Polska nie zgineła" et les chants religieux traditionnels du matin et du soir: "Kiedy ranne.." et "Wzystkie Nasze dzienne sprawy". Je ne sais pas si cela les a aidé dans la vie, mais elles s'en souviennent encore.

No i na tym wszystko ( na razie?)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:40:58
Posté par: henia dura (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2017 08:25

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:41:46
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2017 17:01

    Citation:
    Zoska
    ks. Szambelan Augustyn Gałęzewski


--Toi qui a une mémoire de bon chrétien : ks Gałęzewski, n'était-ce pas un petit gros assez jovial et sympathique ?

--Quoique enfant de chœur (par condamnation marteroïdale) j'étais le plus mauvais chrétien de la patrouille ; mon âme était aussi noire que mon chat et je ne communiais jamais, sauf par contrainte maternelle avec balai (ou martinet) ; dans ce cas je m'arrangeais pour être confessé par ks Gałęzewski. D'abord parce que les p'tits gros sont en général sympathiques et pas méchants, et deuzio parce que je me confessais en français et Gałęzewski n'y entravait pas grand chose ; ça me permettait un déballastage dans la décharge sauvage et confessionnale de mes péchés mortels en toute discrétion sans avoir à trop m'en repentir profondément, vu que mes péchés mortels me seyaient bien dans l'ensemble.

--Quand c'est lui qui disait la messe, j'avais la fâcheuse manie de lui tirer la chasuble pendant l'élévation. Ce que je détestais le plus c'était de tenir le petit plateau sous le menton des fidèles durant la communion, comme j'étais encore petit j'avais une vue de dessous de trous nez poilus, plus un festival de langues plus ou moins chargées, pointues ou rondes, auxquelles il ne manquait que la sauce gribiche. Sans compter les dentitions "post tremblement de terre", les fonds de gouffres aux molaires métallisées et les façades aux carreaux manquants.

--Je suppose que s'il y en a encore ici qui communient, peut-être ne verrez-vous plus de la même manière les charmants enfants de chœur aux bouilles d'angelots, en aube rouge, surplis en dentelles et collerette rouge...


    Citation:
    niu-nia
    pardon Janus, je ne parlais pas de ton triste vécu auprès de tes "soeurs"


--Y'a pas de mal gentille Cri-cri, c'était vivable et dans l'adversité on s'endurcit ; y'avait bien pire dans les maisons dites "de correction", dans les orphelinats irlandais ou celui de l'île de Jersey. Par ailleurs j'aime beaucoup faire mienne une phrase de Roland Dorgelès, qui dans un autre contexte (*) écrivait : "Ne nous plaignez pas, surtout : on s'en fout !"
https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/51VnZQaNWKL.jpg (https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/51VnZQaNWKL.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:42:13
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2017 18:12

Czołem!

Oui Augustyn Galezewski était un petit, rondouillard, avec un éternel sourire accroché à son visage rondelet. Un gentil.
Pqr contre celui qui "nous m'a marié" et dont j'ai oublié le nom, était un drôle de pistolet, qui nous a fait suer dans le cadre de la préparation, avec obligation de communier à la messe de mariage (dommage t'étais plus là pour tenir la soucoupe), et qui en fin de compte s'est tiré avec la caisse!!!! Ca a fait jaser dans le landerneau polonais de la capitale de la France. Moi ça m'a fait gondoler comme on dit à Venise.

Je n'ai jamais servi la messe, et personne ne m'a jamais obligé. Je dois dire que la maison, gourbi du 15ème ou HLM ensuite, était pour moi un havre de paix, avec des parents qui ont tout fait pour que je réussisse mes études et arrive dans la vie avec un bagage substantiel en se sacrifiant pour moi. C'est une des raisons qui fait que je deviens enragé quand on y touche. C'est grave monsieur Freud?

J'ai plein de petites histoires liées à la rue Legendre, à l'YMKA, à l'association des ingénieurs polonais en France, à la bibliothèque polonaise du Quai d'Orléans etc.. Mais pas tout d'un seul coup.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:43:35
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 19 janvier, 2017 23:03

Le 3 Janvier Zoska écrivait :

    Citation:
    D'autant qu'en fouillant dans mes archives j'ai retrouvé des articles dans le "Narodowiec" concernant Stella et les fêtes de Noël des écoles polonaises de la région parisienne dans lesquelles nous apprenions le polonais sous la houlette de Pani Grochowska, Pani Szymanska et M. Gorski.


Et il nous laissait ainsi, sur notre faim de savoir...

Mais que nenni, il m'envoya quelques temps plus tard, par mail, les dits découpages d'époque, précieusement conservés et retrouvés par ses soins, nous faisant ainsi remonter le temps entre 1955 et 1965.

Aimablement, il me demanda si je pouvais les poster sur cet excellent forum, car son approche de la chose informatique et des arcanes d'Internet restent un mystère pour lui, outre toutes ses autres qualités. ( Tout ça pour dire qu'il est nul à ce niveau là et que c'est pas son truc).

Tout aussi aimablement, je consentis à sa requête. ( C'est bien dit çà.)

Donc avec l'autorisation de Zoska, pour ceux et celles que cela intéresse et qui retrouveront peut-être , des noms, des lieux connus ou des souvenirs, c'était, il n'y a pas longtemps.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/naro1md.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/naro2md.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/naro3md.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/naro4.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:43:58
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 20 janvier, 2017 02:31

Eh ben dis donc !...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:44:11
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 20 janvier, 2017 07:32

Czołem!

Merci JPaul c'est super. Peut être que d'aucuns se reconnaîtront dans ces articles, ce qui veut dire que seules les montagnes ne se rencontrent pas.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:45:17
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 21 janvier, 2017 16:45

Pour rafraîchir un peu la mémoire à Zoska sur ces cinémas de quartier qui bercèrent notre enfance et dont il se rappelait presque l'endroit, j'ai dégotté une carte postale beaucoup plus ancienne de ce fameux cinoche, à droite sur votre écran, au 122 rue du Théatre, et qui changea plusieurs fois du nom. C'est-là qu' il alla voir "Samson et Dalila", avant fermeture et démolition en 1962 ; On remarque au bout de la rue, le Palace-croix-nivert ( celui où les pelures de mandarines allaient orner les cornettes, ce que Sganarelle ne sut jamais).
(https://i.ibb.co/xg3zNr2/grenelznz.jpg)[/url]


Le site : sallesdecinemas.blogspot.fr
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:45:40
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 22 janvier, 2017 05:56

Czołem!

"Que serais-je sans toi?" pourrais-je te chanter mon JPaul.
C'est effectivement ce magnifique "cinoche" où je vis ( entre autres) Samson et Dalida ( nul je le conçois, mais c'est pour le 30ème anniversaire de sa mort)

Cette rue du Nouveau Théâtre, perpendiculaire à la rue du Commerce, donnait dans la rue de la Croix Nivert sur le fameux Palace Croix Nivert. Côté rue du Commerce la rue se trouvait pratiquement en face de l'immeuble décrépi, situé au fond d'un passage fermé d'une grille qui était toujours ouverte où se trouvait le petit immeuble, au premier étage duquel habitaient P. Lewandowski et ses parents.

J'empruntais souvent la rue du Commerce pour aller au Champ de Mars faire du patin à roulettes, aller au Village Suisse, qui était à l'époque un truc de fripiers, où encore sous le métro aérien où il y avait souvent une fête foraine avec ses autos tamponneuses, ses combats truqués, ses loteries, ses trains fantômes etc...

Question cinéma il y avait avenue de la Motte Picquet entre Paul Beucher situé juste à l'angle du boulevard de Grenelle et le dit Village Suisse, le Kinopanorama où on pouvait voir sur un immense écran les réussites du cinéma soviétique, (en VO), dont le monumental "Guerre et Paix" de Boundartchouk.

Dans le même coin, gamin j'aimais regarder travailler sur le trottoir les artisans matelassiers, mais là on s'éloigne des cinémas disparus de Paris.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:46:12
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 00:06

"Que serais-je sans toi ?" dit-il ; En effet, afin que les souvenirs ne se mélangent pas , et bien : J'en Ferrat d'autres, des analepses. En ce qui concerne Samson et Dalida, je ne peux rien dire j'avais éteint les haut-parleurs du PC, alors sans son... ! ( une fois tous les 30 ans on peut se permettre. )

Alors, revenons à la rue du théâtre, théâtre de tes premiers émois cinématographiques en compagnie de ton pote P. Lawandowski, que je côtoyais aussi chez Pan Gorski, notre prof de Polonais hebdomadaire ( moins souvent, puisque toi et lui, c'était le jeudi après-midi et bibi, le mercredi soir). Oui, n'en déplaise, c'était la rue du théâtre , pas du nouveau-théâtre. Quoique tu n'as pas entièrement tort, car le Nouveau-théatre était le nom d'un autre cinoche, situé celui là rue de Vaugirard, au niveau de la la station de métro éponyme. Ben oui, le nouveau-théâtre, tu sais, celui où nous rendions en nous baladant le dimanche après-midi, quand vous nous rendiez visite, et que nos parents évoquaient leurs souvenirs, leurs espoirs ou leurs regrets et disaient du mal de leurs bambins quand on avait le dos tourné ( je plaisante ). Et les discussions avaient lieu en français pour mon père qui, malgré ses efforts, n'avait qu'un vocabulaire très restreint en polonais. Limité à la bouffe à la vodka à la pêche et à la chasse et aux premiers mots d'amour qu'il avait appris pour ma mère.
Laissons-là nos parents et nos mères qui discrètement, dans la cuisine, planifiaient, en polonais, leur sortie pour aller au Bon Marché, dans la semaine, ce qui n'était pas souvent, mais cela leur faisait plaisir, même si les achats n'étaient pas nombreux. C'était prétexte à se voir.
Alors, nous nous sortions dans la rue tous les 3, car la « frangine » était avec nous. Non pour aller voir un film, on n'avait pas les sous pour, mais pour regarder les photos du film en cours derrière les petites vitrines, et celles du suivant mis en avant-première. Le Nouveau-théâtre avait dans son hall d'entrée un « photomaton » ou pour une pièce de 100 francs, l'appareil faisait une série de portraits dont le meilleur devait être destiné à une pièce d'identité : ça, la pièce de 100 balles, on avait, et c'est à trois que l'on se mettait dans la cabine, fermant le rideau poussiéreux, réglant le tabouret à vis pour être à la bonne hauteur, et clac-flash on se faisait tirer le portrait, 4 ou 5 fois. Comme çà, pour rien, pour la rigolade, car c'était à celui ou à celle qui ferait la pire grimace, que gentiment l'appareil nous développait en silence et qu'il nous vomissait 5 minutes plus tard sur cette bande , encore humide, témoin de nos pitreries. Sous nos éclats de rire, vu les tronches. Donc le nouveau-théâtre d'accord, mais ici.
Pour se rendre sur le « théatre » de nos photographies , on devait passer, évidemment, rue de Vaugirard, et l'on passait devant un immense garage, dont les étages supérieurs étaient autant de places de parking auxquelles on accédait par une rampe se situant sur le côté gauche, le RC était le garage par lui-même. Plus tard, ce garage devint une concession de ventes pour voitures Renault et re-plus tard devint le siège de l'UMP autrement dit : Les Républicains, actuels. Ce qui fait qu'à chaque fois que je vois cet édifice à la télé, avec ces messieurs entrant ou sortant de l'immeuble, je sais pertinemment, qu'ils entrent ou qu'ils sortent d'un garage, repeint vite fait en blanc.
En face, un bâtiment avec colonnades, style arts déco, grandes baies vitrées dépolies, stucs et faux marbres : c'était la CGCT : Compagnie Générale de Constructions Téléphoniques, d'où sortaient les téléphones à cadran, avant que cela ne devienne le ministère de l'agriculture et de la pêche, qui a gardé le même aspect.

Bon, j'suis bien obligé de continuer, si on veut mettre un peu d'ordre là-dedans . Où en était-il : Ah oui !

Aller au champ-de-mars faire du patins à roulettes : Tiens ? lui aussi ! Il faut dire qu'à l'époque il était absolument interdit de faire du patins à roulettes sur les trottoirs et encore moins dans la rue, La maréchaussée veillait. Alors nous, gamins, étions obligés de nous rendre dans ce que, pompeusement, , on appelait la piste de patins à roulettes du Champ-de-mars, sous la tour Eiffel.. En fait c'était une piste toute droite, genre morceau de bitume, de 3, 4 m de large et d'une trentaine de mètres de long et à peine avait-on assez d'élan et bien, on était arrivait au bout ; soit que l'on essayait un virage à 360° soit c'était la gamelle, soit on continuait tout droit dans le sable, pas longtemps. Les patins avaient 4 roues en fers ( en tout cas les miens) ce qui au niveau bruit était assez repérable et se composait uniquement d'une semelle métallique que l'on fixait sur ses sandalettes, à l'aide de 2 courroies en cuir. Perso, j'avais le choix, soit la piste du champ-de-mars, soit celle du jardin du Luxembourg tout au bout de la rue de Vaugirard ( la plus longue de Paris). Alors des fois, pour aller plus vite, je chaussais les patins dans la rue. Faut pas le dire. Mais c'était la même piste goudronnée.
Sûr, pour aller au Champ-de-mars, il fallait passer, en partant de nos logements respectifs, devant le Village Suisse, que Zoska qualifie de 'trucs » de fripiers. En fait à cette époque et dans un jeu de mots douteux, mais sans caractère discriminatoire ou autre, on appelait le village juif ( d'aucuns pensaient même que cela était le nom de ce pâté de boutiques ) car principalement composé de marchands de vêtements, cravates, chemises, dont les porte-manteaux étaient sortis sur le trottoir pour attirer le chaland. Même le dimanche. « Un p'tit renseignement, M'ssieurs-dames, ! » avec l'accent yddish, :dès que l'on s'approchait trop près de la vitrine du commerçant, nous obligeant à faire un détour si l'on ne voulait pas être trop importuné, lorsque l'on se promenait dans le coin avec les parents. N'empêche que, je crois bien, que c'est là qu'on a acheté mon premier duffle-coat ( celui avec les boutons en bois, dont le premier creux faisait sifflet.) ....Pourquoi le Village Suisse ? car il occupait la partie où la Suisse représentait son pays lors de l'exposition Universelle de 1900 à Paris, avec chalets etc... Le nom est resté par la suite. Entièrement démoli dans les années 1960, cet endroit a gardé le même nom et des immeubles ont poussés dessus, le RC étant réservés à des magasins d'antiquités ayant remplacés les « fripiers » de Zoska. On y retrouve ainsi un ancien chanteur rock, parolier de Johnny Hallyday, devenu spécialiste incontournable des soldats de plombs dont Zoska est amateur. Le mec s'appelait Long Chris, papa d'Adeline Blondieau ( épouse Smet, un certain temps).. A son époque Yé-Yé, Long chris, Cow-boy dans l'âme, habitait un hlm dans la rue qui faisait angle avec la CGCT, citée plus haut. Ce qui fait que ce cow-boy de quartier garait sa banale voiture, dans le même garage que celui de mon père, et que je croisais assez souvent, son galure texan sur la tête.

Vite fait, un mot sur la fête Foraine sous le métro aérien. Par chez moi, elle n'avait pas d'autres noms que la fête à Pasteur, ( la même que celle évoquée par Zoska) car elle débutait à la Station Pasteur là où le métro rentre sous terre et s'étendait au-delà de la station Dupleix, sous les arcades de la RATP. . Elle avait lieu au mois de Novembre et sentait la frite et la praline. Le tir et ses fleurs en celluloïd était ma spécialité, quand aux parents ils s'essayaient à miser sur la roue de la chance qui permettait de gagner des kg de sucres en morceaux N°4. ( Encore au début des années 1950 !). J'aimais bien aussi le manège avec les avions qui montent et qui descendent, mais plus grands c'était les auto-tampons, comme on disait ; Privilège de tenir un volant, de voir les étincelles sur la grille métallique où frottait le mât qui alimentait électriquement les voitures, et bien sûr, emboutir les petits copains.

( à suivre...)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:46:25
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 11:56

Czołem!

Waouououou!!!! L'Alexandre JPaulumas du square des pompiers du 15ème a encore frappé et avec quelle maestria!!!

Quelle recherche aussi. Ouais la rue du Théâtre et non du Nouveau Théâtre, qui était le nom du cinoche situé sur la rue Vaugirard. J'y ai vu "Terre des Pharaons" de H. Hawks, avec J. Colins et J. Hawkins. (J'ai vérifié)

Le photomaton dont il est question et dont j'ai encore quelques photos dans mes archives, preuves indélébiles de nos bêtises du dimanche après-midi quand on s'ennuyait ferme, vu qu'à l'époque on buvait encore des "trunki" qui avait la couleur de la Wódka mais qui n'en était pas.

La fête foraine où effectivement d'aucun allait jouer à la loterie pour gagner des kgs de sucre (c'était l'occupation de mon père qui visiblement n'avait pas encore dépassé la période de la guerre)

J'ignorais que Long Chris avait un magasin de petits soldats de collection au Village Suisse: ça doit pas être donné. En tous cas je me souviens du garage où ton papa mettait sa voiture, avec laquelle il nous raccompagnait lorsque les après midi du dimanche se terminaient à plus d'heure. 'Reusement qu'il n'y avait pas de soufflage dans un ballon à l'époque!

Question patins à roulettes, là aussi j'avais oublié l'interdiction qui nous était faite d'en faire sur les trottoirs de la capitale.
Pour ma part, derrière la partie de la rue où nous habitions, il y avait la rue Jules Simon d'une tranquillité à toute épreuve, où les filles jouaient avec deux balles qu'elles lançaient contre le mur, sautaient à la corde ou jouaient à la marelle, tandis que les garnements en culottes courtes que nous étions faisaient des courses de patins à roulettes sur le trottoir d'en face.
J'avais reçu en cadeau à Noël une pair de patins avec roues en caoutchouc, qui ne faisaient pas de bruit, alors que la majorité des autres vauriens du quartier avaient des patins avec roues en métal très bruyantes.
Quand j'ai déménagé l'apart de mes parents j'ai retrouvé ces patins pieusement conservés par mes géniteurs dans la cave.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:47:32
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 15:34

vous voulez du long chris??

en v'la!!


tient en passant si un beskidien avait du même chanteur

billie le kid, et le cavalier solitaire je suis preneur.

(Je suis absent jusque samedi)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:48:00
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 17:43

Merci pour le rappel, Jean-Pierre. Pas trouvé trace pour le moment sur Internet du " cavalier solitaire et de Billy the kid ". en vidéos ou sonore. Qui sait...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:48:16
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 19:07

demain je suis a Paris, et je dois faire un saut dans le 15éme rue de lourmel!

je penserai a vous.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:48:29
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 janvier, 2017 20:51

Et on pensera à toi, zoska et moi. En plein dans nos territoires d'enfance... La rue de Lourmel faisant, dans sa partie allant vers la rue de la Convention, le trait d'union entre La rue de Javel ou habitait pratiquement à l'angle l'amateur de Samson et Dalila, et moi-même dans le rue de l'Eglise vers la rue St-Charles ! A l'autre bout, le métro aérien , la fête foraine épisodique et plus loin, la motte-Piquet, le champ-de-mars. Souvenirs; !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:48:41
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 24 janvier, 2017 06:00

Czołem!

Oui un bonjour à ce coin du 15ème où JPaul et moi avons grandi.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:48:53
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 27 janvier, 2017 16:47

Incidemment, samedi dernier nous avons passé la nuit à Paris chez une amie rue de Lourmel, avant de prendre le train pour la Bretagne.

... décidément !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:49:07
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 17 février, 2017 12:46

    Citation:
    Jean-Paul
    En face, un bâtiment avec colonnades, style arts déco, grandes baies vitrées dépolies, stucs et faux marbres : c'était la CGCT : Compagnie Générale de Constructions Téléphoniques, d'où sortaient les téléphones à cadran


Bigre j'avais pas fait gaffe !...

Parmi les mille et un métiers auxquels j'ai tâté dans ma jeunesse, j'ai fait le ripeur dans une boîte de transports de ce quartier ; on chargeait tous les jours à la CGCT (ou chez LMT). On livrait souvent de lourdes armoires téléphoniques ; c'était très dur ; j'ai tenu un mois et je me suis carapaté. Je roulais avec un vieux chauffeur kabyle qui, quand qu'on croisait quelques jeunes chevelus, se bidonnait en disant "Eeeh ! Ça si di zitudiants". Des mecs avec des cheveux de fille ça dépassait son entendement.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:51:30
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 19 février, 2017 15:25

    Citation:
    on chargeait tous les jours à la CGCT


J'aurai presque pu te voir penché par la fenêtre de notre appart,au dessus du 224 rue de vaugirard !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:51:42
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 19 février, 2017 17:11

    Citation:
    C'est presqu'une adresse républicaine ! Moi j'ai eu travaillé au 74 , bien plus récemment !


Remarque le 224 fait angle avec la rue Borromée où se trouvait le siège en 68 du PSU et où je voyais Rocard déambuler dans la rue ! Je suis cerné et maintenant c'est la Sarthe, on sait qui !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:51:56
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 19 février, 2017 18:17

Czołem!

LMT: Le Matériel Téléphonique! La boîte qui m'a recruté pour la représenter en URSS à l'époque de tonton Léonide! (1979° Elle avait son siège social sur les quais de Seine à Boulogne Billancour. Racheté par Thomson Csf la société s'est appelée Thomson CSF téléphone pour être rachetée par Alcatel avec la suite que l'on connait.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:52:09
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 19 février, 2017 20:33

Effectivement je me souvient qu'en partant on roulait sur les quais avec la Seine à main droite, on allait livrer à Saint Maur, pas loin du cimetière. Je me souviens avoir "fait tomber du camion" une paire d'interphones que j'ai utilisés pendant des années (depuis y'a prescription).

Ce monde est petit !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:53:13
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 04 mars, 2017 00:40

    Citation:
    SZCZAP
    Les (petits) cornichons au-dessus d'une bonne couche de rillettes sur une bonne tartine


Eee, ça vaut pas une belle tartine de pain bis, modèle 42 fillette, avec une bonne couche de staropolski smalec ze skwarkami i cebulką
(http://nsa38.casimages.com/img/2017/03/04/17030412414467604.jpg)

et une bonne Tatra juste fraîche...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:54:46
osté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 04 mars, 2017 07:13

Czołem!

Balancer comme ça sans préavis une photo de smalec sur du pain bis, alors que je suis addict et en manque, est un acte déloyal.

Ca me rappelle néanmoins les bons petits déjeuners que me préparait "maman" en hiver avant que je parte pour l'école.


Dans le 15ème où nous habitions il y avait pas mal de petites épiceries russes, (ce quartier avait d'ailleurs été surnommé la "Petite Russie"), où mes parents pouvaient trouver des produits "slaves": ogórki, śliedzie, chleb czarny etc..
Mais l'avantage pour mes parents, ma mère en particulier c'est qu'elle pouvait faire ses achats en russe (le français de ma mère jusqu'à la fin de sa vie n'était compréhensible que pour les initiés) et surtout ils faisaient crédit!!!

Je me souviens de l'épicerie qui se trouvait à l'angle des rues Lecourbe et de la Croix Nivert (aujourd'hui c'est une épicerie arabe), tenue par une gentille babuszka (Vera je crois) qui me donnait toujours un bonbon (pticze moloko) lorsque j'accompagnais ma mère faire des courses.

Question wędliny, mes parents se ravitaillaient chez M. Duda (le meilleur selon ma mère) qui avait son labo à Malakoff où mon père m'emmenait pour acheter des kabanosy, de la pasztetowa (w białym flaku svp), de la szynkowa, de la myśliwska et bien sûr de la kaszanka. Et tout cela d'une fraîcheur exemplaire.
Le labo de M. Duda a disparu remplacé par laboratoire d'analyse, du moins la dernière fois où je suis passé dans le coin.

Aujourd'hui j'habite malheureusement dans un coin où ce genre de produits est rare. Il y a à Toulon et Marseille des épiceries slaves mais se taper 100 bornes pour ne pas être certain de trouver ce que l'on veut, est décourageant.
Alors je rêve...

Quant au smalec je suis infichu d'en préparer. Je n'ai jamais réussi.
Damned et consternation.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:55:22
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 04 mars, 2017 14:37

Sorry pour zaskoczenie ! grinning smiley
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:56:17
osté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2017 15:27

Jean-Paul, tu me rappelles encore un souvenir :

Dans le forum : "Pourquoi tant de juifs en veulent plus aux Polonais qu'aux Allemands", et ton post du 24 août, 2016 15:15

    Citation:
    (...) Au demeurant il s'agit bien de danseurs-musiciens polonais, car ils sont tous nommés sur une page consacrée à une tournée de JJ Goldman et tous les noms sont bien de consonance polonaise. Mais d'où viennent-ils, que font-ils ?
    Enfin : le lien est-là où ils sont tous nommés sur la page, avec les autres personnes entourant Goldman. < [jjg.untourensemble.free.fr] >


En relisant le lien j'ai voulu regarder s'il n'y avait pas dans la troupe polonaise, des noms qu'on retrouve dans les spectacles de 2 ensembles polonais spécialisés dans le genre ethno-folk que j'affectionne, et ô surprise, parmi les musiciens cités au début je retrouve un ancien pote : Claude Le Péron (j'avais oublié qu'effectivement il tournait jadis avec Goldman), bassiste extraordinaire, qui jouait de temps à autre avec nous à la Maison des Jeunes de Nogent s/Marne.
(http://nsa37.casimages.com/img/2017/03/09/170309025901860252.jpg)

- Claude le Péron est à droite.
- Laurent Voulzy, à gauche, qui joue sur ma guitare Höfner, en fait c'était lui de bassiste de notre groupe < Les Ellences >
- Derrière lui, Christian privé qui en réalité était notre batteur.
- Le gars à la batterie j'ai oublié son nom. J'avais fais le lettrage sur la batterie.
- (moi, je devais être en train de draguer au bar)

Avant Goldman, Claude à préalablement tourné avec Laurent (...normal) et Alain Souchon dans les premiers concerts qu'ils ont donné dans le Nord. Je me souviens d'un bœuf - avec les musiciens de l'Opéra de Lille qui sortaient d'un concert - un soir à la Brasserie Jean (haut lieu de la vie nocturne à l'époque). Claude vivait à Nantes ; c'était un sacré lascar qui construisait lui même sa maison, et qui en reconstruisait une autre quand il changeait de compagne !

Dans notre cercle à la MJC il y avait aussi < Christian Vander > un batteur hors du commun, que nous appelions "le batteur fou", créateur du groupe < Magma >

Quelle époque mes aïeux !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:56:55
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 26 mars, 2017 23:19

« Mort aux cons » . En voilà une devise qu'elle est bizarre et qui en ces temps qui courent est toujours d'actualité, même si les circonstances ne sont pas les mêmes. Mais fallait oser l'écrire en son temps.
Pourquoi cette « citation » ? Parce qu'on m'en a narré l'histoire la semaine dernière lors d'un séjour à l'hôpital en urgence vu que j'avais les boyaux du cœur, dû moins le pensais-je, qui recommençaient à vouloir s'infarcturiser, avec les signaux d'alerte qui vont bien, ce qui occasionna ma mise en observation. Peut-être un nouveau stent, une rustine de plus, après la coronarographie ( j'arrive à le dire sans bafouiller, depuis le temps). Mais non, tout va bien, enfin pas plus mal, ma collection se bornera pour le moment à 6 stents et un double pontage coronarien et c'est déjà pas mal ( alors un petit verre de sève de bouleau, ça peut pas faire de mal). Mais on n'est pas là pour ça, revenons à nos morocons.

Donc, en observation après mon arrivée en urgence et ensuite mis dans une chambre que je partageais au début avec un autre habitué des lieux pour sensiblement la même chose. Séparé de mon acolyte je ne le revis, chacun ayant opté pour une chambre seule ( y a pas de raison, j'ai la mutuelle en conséquence, vu que je connais le problème), je ne le revis que 5 jours plus tard au moment du départ, lui faisant de même. C'est là qu'il me parla de lui, de ces aïeux, vu qu'il savait le nom du village où nous habitons. Et voilà, il me raconte qu'il est le dernier héritier d'un notable du XIXème siècle qui y fut maire et que lui, en tant qu'héritier à un château, mais ça lui est tombé dessus et il y vit malgré tout, puisqu'il en a fait des chambres d'hôtes, mais le coût de l'entretien, rénovations, rien que le prix des échafaudages pour remplacer une tuile etc...cadeau empoisonné. Mais ce notable du 19ème siècle avait fait construire aussi une belle maison de bourg avec écuries , dépendances etc...en 1830, en plein centre-ville , avec son nom écrit au fronton. Las, il vendit la maison, qui devint la brigade de gendarmerie, un certain temps et retomba ensuite dans les biens communaux...
Et alors, un certain Raymond Dronne fut le maire du village de 1947 à 1983 et évidemment il eu à gérer le bien communal qui avait appartenu à l'ancêtre de mon collègue furtif, avant que cette maison ne devienne la nouvelle mairie actuelle.
C'est pour cela que mon voisin de chambre me raconta celui qui fut Raymond Dronne. On y arrive.

Raymond Dronne, natif de Mayet dans la Sarthe, avait sous ses ordres la 9ème compagnie du Régiment de marche du Tchad, que l'on appelait « la nueve » vu qu'elle était constituée de soldats français mais principalement de républicains espagnols, d'anarchistes et de communistes qui avaient combattus Franco. Ceci pour la bonne raison que Raymond Dronne connaissait l'espagnol. Lorsque le général Leclerc commandant la 2ème division Blindée ordonna le lancement de la libération de Paris, il dit à Dronne : « Filez droit sur Paris, entrez dans Paris ! »
Il entre ainsi le premier dans Paris, droit vers l'Hôtel de Ville le soir du 24 Août 1944.Soit une journée avant les Alliés et la capitulation. Von Choltitz est fait prisonnier par 3 espagnols, le lendemain et le remettront aux autorités françaises.

Il a été dit que Raymond Dronne avait fait peindre sur sa Jeep,: « MORT AUX CONS », et c'est ce qui décida Philippe Leclerc de Hautecloque à lui en donner l'ordre.C'est que m'apprit et me confirma mon confrère éphémère, me racontant aussi qu'il revint en Sarthe au volant d'une jeep Nazi, peint cette fois-ci d'une croix gammée, disant que c'était celle d'Hitler. Les gens revoyant arriver une voiture boche, crurent un moment que cela allait remettre ça, me dit-il.
La conversation s'arrêta là, sa femme venant le chercher. Il faudra que je le revois, si je veux avoir la suite...( mais dans de meilleures circonstances !)

Raymond Dronne devint Colonel et on sait qu'une rue du XVème arrondissement porte son nom. Je ne parle pas des rues de mon village et du collège, bien sûr.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:57:15
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 26 mars, 2017 23:27

En attendant la suite, donc. winking smiley
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:57:30
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 26 mars, 2017 23:32

jpaul a écrit:
-------------------------------------------------------
> « Mort aux cons
>
> Il a été dit que Raymond Dronne avait fait
> peindre sur sa Jeep,: « MORT AUX CONS », et
> c'est ce qui décida Philippe Leclerc de
> Hautecloque à lui en donner l'ordre
--------------------------------

l'on voit cette jeep avec sa
dédicace dans le film" paris brûle t'il?"
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:57:56
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 27 mars, 2017 07:14

Czołem!

Bravo JPaul!!! Quelle écriture! En souhaitant de .... tout coeur que le tien ait tiujours la même vivacité. Je croyais que cette histoire malgré qu'elle soit citée dans "Paris Brule-t-il?" était une légende. Vite la suite.

Mort aux Cons: Vaste programme aurait dit "Mon Général" . Cela dit on est toujours le con de quelqu'un, les Belges pour les Français et les "Polaks" pour les Américains.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:58:39
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 27 mars, 2017 09:01
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/mortauttt.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:58:58
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 27 mars, 2017 09:02

J'ai appris a conduire, et passé mon permis sur ce type de véhicule.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:59:25
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 27 mars, 2017 11:18

Merci Jean-Pierre pour les illustrations...

Zoska : Bah! autrement, si je n'avais pas été à l'hosto voir koikignia dans les tuyaux, je n'aurai pas connu cette histoire. Faut-il encore que je me remette en rapport avec mon narrateur, dont j'ai retrouvé les coordonnées sur Internet, celui-ci n'ayant pas eu le temps de me les donner ( voulait-il seulemnet me les donner ?)

    Citation:
    Mort aux Cons: Vaste programme aurait dit "Mon Général" . Cela dit on est toujours le con de quelqu'un,

Bien d'accord avec toi ; pour de Gaulle, on n'est pas sûr de la citation, ou bien dans d'autres circonstances. Mais ce qui est pratiquement sûr pour Dronne, c'est que les cons c'étaient bien l'ennemi Nazi de l'époque.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 15:59:46
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 01 avril, 2017 14:35

    Citation:
    Bon rétablissement jpaul ! La bonne plomberie réussit aus "polaks" , j'espère pour moi aussi !


T'inquiétes pas. Je suis en auto-rétablissement tout le temps , même si je ne suis que demi-polak !... alors pour les "purs" au niveau plomberie , c'en est que mieux.

J'en profite pour adresser à celle et à ceux qui son en pleine révision, réglage optimal du moteur et autres, mes meilleures pensées, voire bises amicales et qui se reconnaîtront.


Et comme aujourd'hui n'est pas demain et que la date n'est pas anodine : ci-dessous un truc à la JPaul. Il n'y a pas malice ( je précise) et ce n'est fait que pour faire sourire, et tant pis pour les autres.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:02:19
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 22 juin, 2017 23:20

Puisque Zoska nous parle de BD dans le forum dédié à la Culture, puisque Christian Orpel nous rappelle ses lectures enfantines dans un autre forum, justifiant une certaine forme de pensées en rapport aux livres avec des images pieuses et d'autres sans images du tout mais tout aussi récréatifs, je me permet d'autres souvenirs dans ce forum dédié aux souvenirs lointains.
En fait si ces souvenirs me sont revenus en mémoire c'est qu'ils arrivent bien à propos, comme quoi !

On en avait déjà parlé et Zoska m'avait promis de faire un scan d'un bouquin qu'il avait retrouvé dans les piles de ses souvenirs et gardé précieusement. N'étant pas un féru d'informatique et avant de péter un plomb,pour non capacité à numériser,il prit la sage décision de m'envoyer directement l'ouvrage en question afin que je me débrouille à en garder la trace. Ce qui fut fait.

Je déballe la lettre-poste " ne pas plier" et retrouve en l'état l'objet de nos remémorations. Surprise, émoi, et retoucher du bout des doigts ces pages qui captèrent nos cervelles en formation quelques 67 ans plus tôt, me font l'effet d'une projection dans l'espace-temps, revenu au début des années 1950.

Oh, ce n'est qu'une livre d'images pour enfants de 3 à 6 ans. Enfin, si l'on veut ! A la morale désuéte de la fin du 19 ème siècle, mais terriblement flippante pour les gamins et gamine ( oui, ma frangine s'en souvient aussi) que nous étions .
Pour nous, c'était la version française de « Der Struwwelpeter », celle de 1929, déjà bien bien usée et qui avait été offerte à Zoska, par une amie à eux, de longue date.
Version française ou allemande d'origine, ce n'était pas un problème pour nous, car on ne savait pas encore lire et de toute façon Zoska ne parlait que le polonais à cette époque et quelques mots de français appris, sans doute, par mon intermédiaire pour notre compréhension mutuelle, mais c'était la même langue internationale d'enfant ou les cz, z,sz wr, ski, me semblaient parfaitement naturel avant de connaître un peu mieux le polonais.
Les images nous suffisaient, relayées, par les explications d'une mère ou d'un père attentif et qui nous foutaient les boules, pire qu'un Harry Potter.
Nos images illustrées racontaient l' Histoire de « Pierre l'Ebouriffé » ( en français dans le texte) et moults aventures toutes aussi moralisatrices et d'une gaîté à faire des cauchemars pendant des années.

Alors, nous revoilà en 1952, dans l'appartement exigu d'un hôtel meublé , accroupi près de la seule fenêtre donnant sur la rue de Javel, près de la lumière aussi, feuilletant et refeuilletant Le Livre ! Nous faisant peur, même rien qu'en regardant les « drôles » de personnages couleur images d'Epinal.

Maman Zoska dû même recoudre la reliure, rubanner adhésivement certaines pages, mais l'ouvrage fut sauvé, traversant les époques jusqu'à cette narration.

Délicatement je mis les pages au scanner, archivant ainsi électroniquement nos angoisses enfantines et renvoyait l'original rejoindre les archives Zoskaïennes.

Il est évident que dans la version originale, Zoska, c'est un autre nom dans ma tête, mais ceux qui savent savent.

Voilà, tout çà, pour dire, que nous aussi avons des souvenirs illustrés qui nous ont marqués, qui ont certainement agi sur ce qui fait ce que nous sommes et heureusement qu'il n'y as pas eu que ça, mais ce sont d'autres histoires....Alors raconte ! sur des images originales de Zoska scannées par votre dévoué.

Et clic sur les vignettes pour agrandir :
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/ebouriyey.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/ebouriff4.jpg)
Qui fut la raison pour laquelle Zoska ne suça pas son pouce.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/ebouriff8.jpg)
Qui fut certainement la raison pour laquelle j'étais plutôt celui qui était le plus joufflu de la classe et qui le resta très longtemps.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/ebouriff6.jpg)
Les histoires de mecs qui n'ont pas eu la télé, qui eurent aussi de lectures scolaires mais pas que......se sera pour plus tard.

Pour le moment j'attend que, peut-être, Zoska m'envoie pour même punition, ses exemplaires de " Hurrah !" où il y avait des images à voir en relief à la condition d'avoir les lunettes en carton avec une feuille transparente rouge pour un oeil et verte pour l'autre pour regarder la BD en 3D. merveilles enfantines.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:03:00
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 23 juin, 2017 15:10

Ce livre est terrifiant ! L'image des pouces coupés m'aurait poursuivie longtemps si on m'avait montré ce livre. Quelle horreur !

Moi j'ai eu la chance de lire la génération suivante des livres moralisateurs. C'était gratiné aussi, mais au lieu d'effrayer le lecteur, on lui montrait l'exemple du bon Toto sage et gentil à qui tout réussissait, et du méchant Tom qui payait cher sa méchanceté. C'était efficace, on n'avait pas du tout envie d'être du côté du méchant Tom.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/fda0da5a8d.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:03:35
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 juin, 2017 22:22

C'est marrant : on retrouve le même TRIM dans les deux ouvrages, ce qui n'a pas gêné celui-ci, quant aux différences de " morales".

En fait dans la version de " Pierre l'ébouriffé" il n'est que le traducteur du bon Docteur Heinrich Hoffmann, teuton de son état et il serait l'auteur des morales du bon Toto et du méchant Tom, illustrée par Eugène Le Mouel.


D'où peut-être la différence entre la "morale" germanique ( Ach So !) et celle plus cool de l'autre côté du Rhin, voire Bretonne vu l'illustrateur.
N'empêche que Trim était plus connu sous son vrai nom : Louis Gustave Fortuné Ratisbonne,

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:03:53
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 24 juin, 2017 07:38

Je ne connaissais pas Louis Ratisbonne.
Je viens d'aller lire son histoire.
Je vous en rapporte un petit conte moralisateur :


« Un imprudent petit poulet,
Désobéissant à sa mère,
Loin du poulailler, s'en allait.
À sa mère, il ne pensait guère.
Elle pourtant se désolait.
« Ah ! si le renard, pensait-elle,
Ou quelque autre bête cruelle
Le rencontre, hélas ! il mourra. »
Or, le renard le rencontra.
« Monsieur Poulet, c'est une joie
Pour moi de vous trouver ici.
Quel heureux hasard vous envoie ? »
— « Il faisait beau, je suis sorti
Malgré ma mère, qui s'entête
Toujours, pour des peurs sans raison,
À me garder à la maison ;
Mais moi j'aime agir à ma tête. »
— « Et vous avez bien fait de braver le danger...
Je n'aurais aujourd'hui, sans vous, rien à manger ! »
Et, se jetant sur la volaille,
Qui piaille,
Il la dévore en un moment.
La désobéissance avait son châtiment. »

— Louis Ratisbonne

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:06:52
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2017 23:47

Pour ceux qui ne seraient pas passé par la case départ, ici je continue la phrase que j'ai écrite dans le Forum blablabla concernant l'expression favorite de Black et/où Mortimer, suite à l'exclamation poussée par Zoska en rapport aux dits Black and Mortimer et blablabla. A savoir : « Damned, I am découvert ! »

Donc, en ce temps-là, Edgar Pierre Jacobs dit ( fait dire) à ses... personnages certaines expressions reprises ensuite dans le glossaire de nos exclamations favorites. Et pourquoi cela ? Vas-savoir. Mais comme il y a certainement des raisons subconscientes, voir pires c'est-à-dire aussi concomitantes qu'inconscientes, Docteur, et bien ...voilà.

Bien avant que Edgar P. Jacobs ne décide d'écrire le scénario et ne dessine les aventures où Black et Mortimer se retrouvant en région parisienne , à coté de Versailles, sur la commune de Buc , nous y étions déjà. Ou ça ? sur les bords de l'étang de la Geneste ou se déroule une partie de l'action de « SOS Météores » (pour les initiés et les autres maintenant). Au moins 5 ans avant lui. Donc on connait les lieux dont c'est inspiré l'auteur . Damned alors ! Je me plaît à penser que lors du repérage, des croquis initiaux, le regard de l'homme habité par Black et Mortimer se porta sur NOS lieux. Redamned ! Mais nous c'était la pêche, son initiation par mon père surveillant Zoska, et les regards hilares, mais néanmoins attentifs aux gardons éventuels de la toujours frangine et de JPaul. Le mieux, c'est le petit pont où se penche Mortimer au dessus du déversoir de l'étang ( la partie de pêche c'était un peu plus à droite sur votre écran) . Avant eux, avant Edgar, et bien que voit-on sur la -pour de vrai ? Toujours les enfants sages et leur maman Polonaise, qui découvrait les paysages d'un pays lointain, celui de son mari. Même si l'illustrateur ne compta pas le même nombre de barreaux à ce pont ( c'est de la fiction après tout).
All right, ! en espérant que l'ombre d'Olrik, n'obscurcisse pas ces quelques propos souvenirementaux .( je sais ça n'existe pas, mais ça se pourrait.)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/etangghrh.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/etanggjmj.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/pchebucjpd.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/zbucgenest.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:10:14
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 07 juillet, 2017 07:01

Czołem!

Blake et Mortimer! "La Marque Jaune" la première aventure des deux inséparables de la BD que j'ai suivi in extenso dans le "Journal de Tintin".
J'étais tellement acro au point que ma sainte femme de mère, m'envoya l'hebdomadaire par la poste en Angleterre (juillet 1954) où j'étais avec mon père en visite chez mon oncle avant de rejoindre Stella Plage et l'Ośrodek Harcerski "Bałtyk".
Je me souviens qu'il s'agissait du numéro où la "Marque Jaune" saute dans la Tamise, pour échapper à la police.

Question sérieux de l'auteur E.P Jacobs, un exemple.
Dans "SOS Météors" dont il est question, une scène de poursuite (Blake par Sharkey) se passe à la station "Port Royal" sur ce qui s'appelait alors la "Ligne de Sceaux" (RER B, celui où quand ils ne sont pas en grève, il y a un incident "technique")
J'ai emprunté pendant des années "La Ligne de Sceaux et on reconnait parfaitement la station, et surtout les wagons des rames utilisés alors sur cette ligne.

Etant et toujours d'une ignorance crasse dans le domaine de l'informatique je ne peux que vous recommander de lire la dite BD afin de vérifier mes dires.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:10:39
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 07 juillet, 2017 08:47

Zoska BDphile ;

    Citation:
    (...)je ne peux que vous recommander de lire la dite BD afin de vérifier mes dires.

,...Alors sans médire :



Je n'ai pas poinçonné mon ticket, ni ma carte de semaine verte d'étudiant, mais :
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/p40v4.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:11:10
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 09 juillet, 2017 15:25

Czołem!

C'est bien la station "Port Royal" de la Ligne de Sceaux telle qu'en elle même dans les années soixante, le train venant de Denfert Rochereau, allant ensuite à Luxemmbourg, terminus de la ligne à l'époque.

Question pêche JPaul n'a pas pu s'empêcher de me mêler à tout cela.

La photo a été prise à Sainte Geneviève des Bois, aux bord d'un étang où son Papa allait pêcher, poissons et surtout écrevisses. Il balançait le soir des morceaux de bois ficelés, dans lesquels étaient mis des abats récupérés chez le boucher du coin, et venait les récupérer le lendemain. Les écrevisses étaient accrochées à la bidoche et il n'avait plus qu'à détacher. Je trouvais cela formidable.
Ce système était en son temps utilisé sur la Vistule, pour attraper des anguilles qui remontaient le fleuve jusqu'à Torun. On jetait à l'au une tête dun animal qui avait été occis, et on la récupérait le lendemain, avec les anguilles dedans en train de manger. On peut voir une scène identique dans le film "Le Tambour" de Volker Schlöndorff, tiré du roman de même nom de Günter Grass, film dans lequel joue Daniel Olbrychski.

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:12:47
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2017 00:51

Heu...pour les écrevisses c'était plus soft que dans le film "le tambour", et je vous raconterais plus tard d'autres histoires d'écrevisses toujours avec mon papa. Et Honte à moi, les épisodes narrés par Zoska sont passés en mode Men in Black, à moins qu'il ne me rafraîchisse la mémoire de ces instants-là qui se mélangent un peu, vu la photo à la pêche...C'est l'âge.

Pour le film " le tambour" : c'est là : âmes sensibles s'abstenir:>>>>>>

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:13:03
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2017 08:03

Czołem!

Vu l'heure à laquelle JPaul a envoyé son post entre chaleur et fatigue on peut lui pardonner un trou de mémoire, où ne "coule pas une rivière en accrochant aux herbes des haillons d'argent".

Vous vîntes en Famille un samedi dimanche à Ste Geneviève des Bois chez un couple franco autrichien qui y possédait un grand terrain sur lequel ils avaient construit deux bicoques.
Tu as une photo sur laquelle nous sommes la frangine toi (vous êtes accroupis) et moi (je dois avoir 5 ans), avec ma "Mamusia" et où tu fais le guignol.

Je me souviens que ton Papa m'avait refilé une canne à pêche que je pouvais à peine tenir (cf photo)
Aujourd'hui moi qui peut rester des heures à peindre mes figurines, je tirerai dans l'eau à l'AK 47 au bout de 30 secondes si on me demandait de pratiquer l'art de la pêche à la ligne à la main.

A chacun sa passion.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:13:19
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2017 08:47

jpaul a écrit:
-------------------------------------------------------
>
> Pour le film " le tambour" : c'est là : âmes
> sensibles
---------------------

j'ai regardé a nouveau ce film lors de son passage a la télé il y a peu.

J'avais totalement zappé cette séquence, j'ai presque eu un haut le cœur en revoyant la scène.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:13:32
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2017 10:02

Czołem

Effectivement la scène n'est pas particulièrement ragoutante et m'avait marquée à l'époque de la sortie non du film, j'étais déjà en URSS et ce n'était pas le genre de film qui était projeté dans les salles sombres du pays des soviets, mais lorsque je récupérai la cassette vidéo.

Cela étant dit, mon père, qui habitait Torun, dans le quartier qui à l'époque s'appelait "Pzry zezni" me confirma que ce type de pêche se pratiquait dans la Vistule près de chez lui.

Mais les anguilles c'est bon, en matelote ou fumées.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:17:37
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2017 10:56

pour la pêche aux écrevisses c'est le même principe de la viande dans un fagot.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:17:52
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 12 octobre, 2017 08:54

Czołem

Je quitte "jouer avec nous" pour passer aux "souvenirs".

JPaul nous a donné une description du square St Lambert. Je me remémore bien évidemment le manège de petits chevaux, où il fallait attraper des anneaux avec une baguette en bois. Je m'en souviens d'autant mieux que j'étais infichu d'enfiler un de cs anneaux et pleurais de rage quand le tour était terminé.
A part le kiosque à musique, j'ai gardé un souvenir ému du "guignol", qui N.B. existe toujours, auquel j'allais régulièrement émerveillé par Gnafron, Guignol, Madelon, Gendarme. Mon amour pour le théâtre doit venir de là.

En face du square se trouve le Lycée Camille-Sée, bâtiment moderne des année 30, réservé aux jeunes filles, qui possédait un escalier roulant pour permettre aux élèves de monter au 1er étage.

Un peu plus loin le cinéma Saint Lambert où JPaul, sa soeur et moi allâmes voir les Trois Mousquetaires dans le version avec Bourvil et Georges Marchal.
Question "la frangine" j'ai une photo avec elle au square Saint Lambert, assis sur un des bancs en béton, elle lisant, moi tenant un ballon. L'as- tu JeanP.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:18:27
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 octobre, 2017 10:19

Que ceux qui pensent que l'on commence à radoter nous lancent la première pelletée de sable à défaut de Pierre, JPaul ou autres.

par là :>>>>: [www.klub-beskid.com]



PS : On n'avait pas encore parlé du Guignol, le vrai, avec ces quelques bancs et entouré de bosquets et dont l'entrée était payante. C'est pourquoi je n'y suis pas allé souvent, mais on pouvait y entrer gratos, vers la fin du spectacle quand il n'y avait plus personne aux billets ( sans doute, la dame, passait derrière pour animer une personnage) et nous, relégués sur les bancs du fond. Tu oublie aussi la marchande de bonbons, moulins à vent et boîte de cocos ou bâton de réglisse, qui tenait stand dans une sorte de kiosque art déco, peint couleur vert foncé ( comme les fontaines Wallace) , on aurait presque cru un "Ruch" par la forme ou l'imagination si on avait connu la Pologne à ce moment-là.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:18:40
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 12 octobre, 2017 15:16

Czołem!

Aaaaaah les marionnettes. J'étais mordu!!!

J'allais jusqu'à piquer dans le porte monnaie de maman les quelques sous (j'ai honte), pour satisfaire ma passion pour guignol. Il arrivait, mais c'était rare, lorsque j'avais bien travaillé en classe, que mes parents me donnent ces quelques sous. Quand je me retrouvais gros jean comme devant, je me glissais sur le côté parmi les troènes qui délimitaient le théâtre, pour regarder le spectacle.
C'est ainsi que je vis un jour que la porte du petit théâtre était restée ouverte, les marionnettes accrochées les unes à côté des autres, ce qui ne manqua pas de m'interpeler.

Cela dit je ne me rappelais pas que JPaul avait déjà commis la photo prise au square Saint Lambert avec sa soeur.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:19:32
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 13 octobre, 2017 00:57

Un petit tour en dedeuche, dans le Paris des années 60, en passant par le lycée Camille sée, les rues adjacentes, le square St-Lambert et le carrefour de la rue du docteur Jaquemaire-Clémenceau avec flic en pélerine au carrefour vers la fin de la vidéo ! Noter les deux pompistes à la station d'essence : " Le plein SVP !" on a oublié.

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:20:04
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 02 juillet, 2018 22:55

Puisqu'on ne raconte plus beaucoup de souvenirs sur ce forum, je vais essayer d'en raconter un autre qui peut-être ravivera les neurones de ceux dont on sait qu'ils sont à la recherche du temps perdu .
Quand Zoska s'étonne en voyant quelques tableaux que j'ai mis pour illustrer un coin pittoresque et une allusion aux coteaux de Jasnières, cet amateur de petits vins frais et goulayants, en oublie certains détails de notre prime jeunesse, qui peut-être en rappelleront d'autres à Vendôme et sa suggestion concernant une expo dont je ne me suis guère préoccupée, vu que déjà je vous en montre certains ici, . Mais faut que je voie ça si ça me prend.
Concernant les dessins et tableaux, ça date de vieux. En ce temps-là, nous étions chez Pan Gorski, notre prof de polonais du mercredi soir et/ou du jeudi après-midi, dans les locaux d'une école primaire du 15ème arrondissement quand les élèves de la communale étaient bien chez eux. Nous étions une bonne dizaine.
Un jour Pan Gorski demanda, pour une sorte de concours, inter-écoles polonaises de Paris ( rue Legendre etc..) que les élèves fassent un dessin en rapport à la Pologne. Enfin ceux qui voulait ou pouvait. Donc, je fis.
Avec étonnement, j'eu le premier prix, mais il me semble bien qu'il y eu peu de candidat (es), à part la frangine qui eut le 2ème prix. ( Etions- nous les seuls ? à avoir tenté l'expèrience...)

Alors c'est quoi que c'est-y que j'ai dessiné ? Ce fut la légende du Dragon de Cracovie et du roi Krakus, avec la grotte dans la falaise, Wawel et un vaillant prince charmant en lutte avec la bestiole, pour récupérer la belle princesse, même si c'est pas tout à fait çà.
J'avais 10 ans. La frangine du haut de ses 11 ans avait, pour sa part, dessiné la sirène emblématique de Varsovie. Et cerise sur le makowiec, nous reçûmes une boîte de peinture à l'eau et des crayons de couleurs.thumbs up

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:20:26
Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 03 juillet, 2018 00:28

Joli souvenir d'un artiste en herbe à l'époque !Bravo
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:20:41
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 03 juillet, 2018 06:34

Czołem!

Aucun souvenir de ce concours: le gruyère de mon cerveau ne s'arrange pas.
Ca n'empêche joli coup de crayon, ou de pinceau au choix.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:21:00
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 03 juillet, 2018 14:26

    Citation:
    niu-nia
    Joli souvenir d'un artiste en herbe à l'époque !


Youpiii la revoilà ! Welcome back, Cri-Cri.

Alors : toi qui reviens du pays de tes souvenirs, n'aurais-tu pas quelques anecdotes à nous raconter ?...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:21:41
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 03 juillet, 2018 18:31

Youpi,
Aussi,
Cri-cri
Est revoili !
Oui,
Comme il a dit,
Ecris
Tes récits,
Si Tu as l'envie.


PS : Merci de tes gentilles appréciations.

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:21:55
Date: 03 juillet, 2018 20:13

    Citation:
    Jean-Paul Verlaineski
    Youpi,
    Aussi,
    Cri-cri
    Est revoili !
    Oui,
    Comme il a dit,
    Ecris
    Tes récits,
    Si Tu as l'envie.


Tant de lyrisme étourdit !...

Se joignant à l'appel du poète, les roses exhalent leurs parfums, les mouches zonzonnent et les mésanges zinzinulent...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:22:27
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 14 février, 2019 09:21

Czołem!

En complément aux souvenirs liés à Stella Plage, une anecdote parisienne.
Pan Krzyżak, qui fut le président du Stowarzyszenie Paryżskich Polskich Szkół, était aussi un "Piłsudczyk" forcené, militaire dans l'âme, résistant en Pologne de la première heure, responsable du VII Okręg Warszawski Obroża, proche de Bór Komorowski, participant à l'insurrection de Varsovie, prisonnier à Murnau et réfugié en France après la guerre.

Ne trouvant pas de travail, il vivait dans un gourbi de quelques M2 donnant sur la cour et les poubelles d'un immeuble crasseux boulevard St Mandé.
Régulièrement il venait déjeuner dans le notre de gourbi le dimanche après la messe, et repartait avec un peu de ravitaillement que lui donnait ma mère.
En plus de Piłsudski, ses héros étaient Balzac, Rodin et si l'on voyait la statue de Balzac par Rodin, cela frôlait l'émeute.
Un jour après déjeuner il nous proposa d'aller voir le musée-atelier Antoine Bourdelle (autre sculpteur qu'il adorait) situé quelque part dans le quartier Montparnasse. Il ne connaissait pas l'adresse, mais "on demandera" (le musee était situé impasse du Maine aujourd'hui rue A. Bourdelle)
Bref nous arrivons à Montparnasse non loin de la gare et du Cinéac réunis. Mon père qui parlait parfaitement le français, demande à plusieurs passants où se trouve ce fichu musée: nib macache et balpeau, personne ne sait. Là dessus débarque une caricature de titi parisien, béret vissé sur le crâne, cigarette maïs aux lèvres une autre à l'oreille, en espadrilles et bleu de travail, un filet à la main. Mon père s'approche de lui dit bonjour, soulève son chapeau et s'apprête à lui demander où se trouve le musée Bourdelle. Pan Krzyżak trouvant visiblement qu'il y avait trop de salamalecs à son goût, bondit vers le quidam, et se met à lui répéter dans son sabir: "Bourdelle! Bourdelle! Bourdelle!" Le gus nous regarde stupéfait, ma mère, mon père, moi et dit:
"Vous savez ils ont tous été fermés après la guerre"
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:23:28
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 14 février, 2019 10:46

Excellent souvenir Zoska, ce sont des choses qui marquent et c'est tellement vrai. A l'inverse cela me rappelle mon tonton Kazik qui était venu en France, invité comme il se doit vu le protocole sympathique inventé par les dirigeants de la PRL . Nous habitions au pied ( 3 stations de métro) de Montparnasse et Tonton aimait prendre seul le métro et se balader pour découvrir Paris et ses musées. Il revint un soir et nous lui avons demandé ce qu'il avait visité pendant la journée; Il nous dit avoir été au musée Bourdelle, mais déçu, il s'attendait à autre chose, vu le nom ! Va savoir.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:23:46
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 14:16

Czołem!

Etant en veine de récit, en voila un qui sort de mes souvenirs.

Mes parents connaissaient très bien un couple polonais qui habitait pas très loin de chez nous (Fontenay-aux Roses), à Clamart: Państwo Zbygniew i Pani Janina Z.

Pan Zbyszek homme assez massif qui boitait bas, était ce qu'on appelait un "warszawski cwaniak", possédant une gouaille incroyable, racontant mille anecdotes, (usta mu się nie zamykały) qui me faisaient hurler de rire.
Pani Janina était tout son contraire, menue, réservée, blonde, d'une blondeur tellement blonde qu'elle semblait blanche, un visage aux pommettes hautes, éclairé par des yeux d'un bleu intense.
Ils s'étaient rencontrés durant l'Insurrection de Varsovie (środmiescie), dans des conditions pour le moins particulières, du moins comme ils nous l'ont raconté à mes parents et à moi.
Pan Zbyszek fut blessé par l'explosion d'un grenade dont les dizaines d'éclats constellèrent sa jambe et lui brisèrent la rotule.
Une jeune "sanitariuszka" se précipita pour le tirer hors de la zone de feu et pour lui porter les premiers secours. Voyant qu'il perdait son sang avec abondance, elle voulut lui retirer son pantalon afin de voir ses blessures, ce qu'il refusa avec l'énergie du désespoir, se cramponnant à deux mains à sa ceinture.
La "sanitariuszka" n'eut pas d'autre solution que de couper le pantalon avec des ciseaux, constater la gravité des blessures et lui poser les premiers pansements avant de l'évacuer vers un "punkt sanitarny".

C'est ainsi que Pan Zbyszek et Pani Janina firent "connaissance".
Pani Janina n'était pas seulement "sanitariuszka" mais servait également d'agent de liaison quand cela était nécessaire. Une photo paru dans un recueil de photos prises durant l'Insurrection: "Powstanie Warszawskie 1944 Okiem Polskiej Kamery". La photo se trouve en 4ème de couverture et la montre échevelée portant son sac en bandoulière sur le ventre demandant son chemin à un "powstaniec". Si je pouvais je la mettrai sur ce sujet mais hélas mille fois hélas...
Après l'Insurrection ils furent envoyé en camp de prisonniers, Pan Zbyszek à Murnau (selon ses dires) et Pani Janina à Oberlanger je crois.
J'ignore comment se sont-ils retrouvés en France, mais le fait est. Pan Zbyszek avait le statut d'invalide de guerre. Il marchait en s'aidant d'une canne et quand un des éclats qu'il avait dans la jambe (la gauche je crois) sortait parfois, il le récupérait avec une pince à épiler et le mettait dans un sorte de petite bourse.
Pani Janina qui avait reçu dans la résistance une formation complète d'infirmière, travaillait à l'hôpital de Clamart.
Ils avaient deux enfants, un garçon Jacek, et une fille Małgosia.
Jacek étéit un grand gars blond et dégingandé sorte de Grand Duduche, qui avait une passion pour le cinéma qui le faisait souvent sécher les cours pour pouvoir visionner tous les films possibles et imaginables. Il notait dans un cahier la date et le titre du film qu'il avait vu, le noł du cinéma, collant le ticket d'entrée, le nom du metteur en scène des acteurs avec leur rôle, la musique et ce qu'il pensait du film.
Une fois Jacek est venu à Stella Plage. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'occasion de l'oral du bac rue de l'Abbé de l'Epée, où nous passions polonais en deuxième langue avec Pani Galęzowska la bibliothécaire de la Bibliothèque Polonaise de Paris.
Jacek à fait son chemin depuis: il écrit sous un pseudonyme, et est critique de cinéma dans un célèbre hebdomadaire.
Małgosia, que je connaissais moins car un peu plus jeune, s'est exilée aux US où elle est interprète de conférence.
Pani Janina est morte à la fin des années 90. Elle avait souhaitée être enterrée avec son "uniforme" de l'Insurrection qu'elle avait réussit à conserver. Malheureusement une "amie" lui demanda de le lui prêter, ce qu'elle fit et selon ma mère cette "amie", le vendit apparemment pour boire.
Pan Zbyszek qui était retourné en Pologne, y est décédé en 2015.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:24:39
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 14:46

Y a qu'à demander :
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/images644x.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/485358dkd.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:25:39
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 15:18

Si c'est elle, j'avais trouvé la même ici : https://www.olx.pl/oferta/powstanie-warszawskie-1944-okiem-polskiej-kamery-CID751-IDvLJnr.html.

Très beaux souvenirs et belle histoire, Г. Командир, mais quelle fin navrante pour l'uniforme de Janina.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:25:55
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 17:07

Dzięki Chłopaki!!!!

Je savais que je pouvais compter sur vous même en ne demandant rien.
En effet c'est bien elle. La première fois que ce j'ai vu cette photo c'est dans "Stolica" avec la mention "nieznana łączniczka" que Pani Janina se garda bien de démentir par crainte de "représailles" envers sa famille restée en Pologne.

Certaines mauvaises langues ont prétendu par la suite que ce n'était pas elle, (Pani Janina ne se souvenait absolument pas qu'elle avait été prise en photo, et encore moins de l'endroit) mais quand on la connaissait bien il n'y a pas photo...
Et oui Panie Rotmistrzu, navrant, si tant soit est que "Mamusia" m'ait raconté la vérité. Cela étant dit, je ne vois pas pourquoi elle aurait inventé cette misérable histoire.
Pani Janina et elle étaient proches, en particulier à la fin de sa vie où ma mère allait souvent la voir à Clamart, et c'est après décès de Pani Janina qu'elle me la raconta.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:26:24
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 18:11

En direct des archives secrètes de Zoska et de sa demande polie ;

La photo non tronquée de Pani Janina :
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/panijakkk.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:26:42
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2019 19:03

Aaaaah JP!!!! Quelle maestria j'en reste baba.

En tous cas merci pour la mémoire de Pani Janina.

Elle travaillait (harowała) dans tous les services de l'hôpital de Clamart, car sa formation dans l'AK, lui permettait d'être aux urgences, en chirurgie, ou comme infirmière à donner les médocs ou faire des piqures.

Elle nous raconta qu'un jour on lui confia un ouvrier portugais tombé d'un échafaudage et qui avait de multiples fractures. Apparemment portugais/polonais pour certains c'était la même chose.
L'histoire se passait au début des années soixante. Le pauvre hère souffrait beaucoup et parlait à peine le français. A l'époque point de morphine pour le soulager juste des suppositoires pour calmer la douleur. Pani Janina qui n'était pas non plus au mieux question français lui refilait matin midi et soir les supos en question et le gars de lui dire "Pas bono Madame, pas bono".
Ce n'est que quelques temps après qu'elle se rendit compte qu'il avalait ses supos au lieu de se les mettre à l'endroit prescrit.
J'avais éclaté de rire à ce récit, mais Pani Janina avait calmé mon hilarité en m'expliquant que son patient venait d'un coin paumé du Portugal de l'époque (Salazar) et qu'il n'y avait aucun motif de se moquer de ces pauvres gens qui venaient en France pour vivre à la sueur de leur front tout comme les Polonais avant guerre. Dont acte.

Dzięki Pani Janino.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:27:14
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 00:10

    Citation:
    Jean-Paul + zoska44
    En direct des archives secrètes de Zoska et de sa demande polie ;
    La photo non tronquée de Pani Janina :


Entretemps, après avoir feuilleté plusieurs ouvrages dans ma bibliothèque, j'avais retrouvé cette photo dans un des livres sur¨le Soulèvement de Varsovie...

 https://nsa40.casimages.com/img/2019/04/22/mini_19042211554372855.jpg (https://nsa40.casimages.com/img/2019/04/22/mini_19042211554372855.jpg)
(incidement comme source il est indiqué
fot. Wikimedia Commons Public Domain)

https://nsa40.casimages.com/img/2019/04/22/mini_190422115321133014.jpg
... acheté au musée du même nom à Varsovie lors du 60ème anniversaire (fort gros ouvrage archi-documenté)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:28:30
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 06:34

Czolem!

En "refarfouillant" dans mes archives, la photo telle que publiée dans "Stolica" était l'oeuvre de Jerzy Tomaszewski "Jur" un des photographes officiels de l'AK durant l'Insurrection. On lui doit quelques 30 000 photos prisent durant toute l'occupation.
Il est mort à Varsovie en 2016.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:28:45
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 06:43

Cette anecdote m'en rappelle une autre.
En 1989, j'ai fait la connaissance des Polonais grâce à qui je suis tombée dans la marmite de la Pologne. C'étaient Marcel, qui parlait bien français, et Piotr qui ne parlait que polonais. Nos échanges à Piotr et moi étaient donc très limités. Je les avais pris en stop, invités à passer la nuit chez nous, et ils sont finalement restés un mois, le temps des vendanges.
Piotr s'étant enrhumé, il m'avait montré par geste qu'il avait mal à la gorge. Dans ma pharmacie familiale, je n'avais que des suppositoires contre le mal de gorge (ce qui a toujours fait rire mon homme, "m'enfin, c'est à la gorge que j'ai mal, pas là !" mais c'est une autre affaire). Je présentai la boîte de suppo à Piotr, il l'ouvrit, vit la forme de l'objet, et fit un geste interrogatif vers sa bouche. Je dus répondre par le geste adéquat pour le remettre dans la bonne direction.
Ce qui me rappelle un cas similaire : une Française de ma connaissance ayant des ouvriers Polonais chez elle, les avait accompagnés à la visite médicale d'embauche. Pour leur faire comprendre qu'il fallait uriner dans le bocal, elle dut mimer le geste, rouge de confusion.

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:29:01
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 09:40

Czołem!

Eh oui c'est drôle et pathétique à la fois. Pas évident d'expliquer ce genre de chose sans parler de mimer!!! Quant au suppo pour le mal de gorge on peut comprendre la difficulté de faire le rapprochement entre la gorge et là...

Toujours en liaison avec le médicament de forme galénique dont il est question ici, le nom de l'humoriste Popeck me faisait et fait toujours penser au suppositoire polonais. Les voies de la pensée sont parfois étranges...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:29:23
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 09:44

Mik a écrit:
-------------------------------------------------------
> Cette anecdote m'en rappelle une autre.
> En 1989, j'ai fait la connaissance des Polonais
> grâce à qui je suis tombée dans la marmite de
> la Pologne. C'étaient Marcel, qui parlait bien
> français, et Piotr qui ne parlait que polonais.
> Nos échanges à Piotr et moi étaient donc très
> limités. Je les avais pris en stop, invités à
> passer la nuit chez nous, et ils sont finalement
> restés un mois, le temps des vendanges.

-------------------------------------------
c'est drole! en 1978 (de mémoire) j'ai également rencontre deux polonaises qui devaient être hébergés par une connaissance de leur parents et qui leur avait fait faux bond.

finalement elle sont restés a la maison, un mois pour l'une et un mois et demi pour l'autre.

en retour nous allions en Pologne le mois suivant et le mari de l'un d'elle nous attendait a Wroclaw.

nous devions juste faire escale sur la route de Cracovie et repartir le lendemain.

Finalement nous sommes restés a Wroclaw deux semaines en nous avons visité une bonne partie de la Silésie.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:29:44
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 11:58

    Citation:
    Quant au suppo pour le mal de gorge on peut comprendre la difficulté de faire le rapprochement entre la gorge et là...


C'est comme ci on te disait de sucer une pastille Valda pour soigner des hémorroïdes...et une Valda par là-bas, j'te dis pas !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:30:02
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 07:03

Czołem!

Me sentant d'humeur narrative ce matin je continue "Alors raconte" d'autant que nous approchons à grands pas du 65ème anniversaire de certains événements de la IIème G.M.

Parfois il nous arrivait, à nous les colons de l'Osrodek Harcerski Bałtyk de Stella Plage, d'écouter dans la "świetlica", lorsque le temps était mauvais ou à l'occasion de veillées, les souvenirs de guerre de certains de "goście" de la Maison Maternelle.
Certains de ces récits sont restés gravés dans ma mémoire. En voici un.

Pan Kuriata faisait partie des habitués de la Maison Maternelle. C'était un homme dans la force de l'âge, marié avec deux enfants, un garçon une fille plus âgés que nous les colons.
Pendant la guerre il avait combattu dans la 1ère Division Blindée du général Maczek au sein d'un régiment de chasseurs. En tant que tel il avait participé à la bataille de Falaise-Chambois dans le groupement "Stefanowicz" sur Mont Ormel.
C'est sur ce point que se sont concentrés les assauts des troupes allemandes pour se sortir du "Kessel" de Falaise.
Pan Kuriata nous raconta qu'au bout de deux jours de combats acharnés le groupement "Stefanowicz" se retrouva pratiquement sans munitions, sans vivres bombardés par l'aviation alliée et obligés de faire face à un nouvel assaut des troupes ennemies. A ce moment tous les hommes valides, les blessés légers, les cuisiniers ainsi que les soldats qui gardaient la centaine de prisonniers allemands durent apporter leur contribution pour défendre la position du Mont Ormel.
Le combat fut acharné, le plus souvent au corps à corps, mais face au nombre des assaillants les Polonais durent céder et laisser passer les Allemands. Ce n'est qu'avec l'intervention des Canadiens qui fermèrent la brèche que le combat cessa sur une dernière charge des Polonais qui dévalèrent la pente du Mont Ormel en hurlant baionnette au canon. La bataille de Falaise était terminée.

Pan Kuriata faisait parti de la soixantaine de soldat encore en état de combattre sur les 2000 du groupement "Stefanowicz".
Exténué il se coucha appuyé contre un arbre (un pommier) et s'endormit profondément. Un officier qui passait par là lui intima l'ordre de se protéger car les combats faisaient encore rage dans le coin. La seule chose dont il eut la force de faire ce fut de se protéger le visage avec son casque (anglais).
A un moment il entendit dans son sommeil un sifflement suivit de chocs sur son corps. Il pensa "Je suis blessé" mais continua de dormir, ne sachant nous dit-il s'il rêvait ou si c'était la réalité.
Quand il ouvrit les yeux il y avait un grand trou dans le pommier au dessus de lui, et il était recouvert de pommes: un obus était passé par là sans exploser!

Pan Kuriata continua son "Szlak Bojowy" jusqu'en Allemagne avec la 1ère Division Blindé Polonaise, sans jamais être blessé.
J'espère que cela vous plu.

A l'occasion je vous raconterai une autre histoire concernant cette fois les parachutistes polonais du général Sosabowski à Arnheim.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:30:20
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 14:56

Belle histoire. Trinquons à ce souvenir avec un Calvados d'appellation contrôlée issu du Mont-Ormel, en nous souvenant de ces héroïques soldats Polonais,Canadiens de ceux de la 1ère DB, ou en buvant un bon verre de cidre de ces pommiers emblématiques de la région, ce que dû faire Pan Kuriata quand il repensait à cet épisode du mois Aout 1944, où les pommes commençaient à arriver à maturité.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:30:54
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 17:06

    Citation:
    Le Père Magloire
    où les pommes commençaient à arriver à maturité.


... telles la manne célèste, par voie aérienne.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:31:07
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 19:40

Czolem Chlopaki!

Connaissant un brin Pan Kuriata et les gus qui étaient dans la 1ère Division Blindée de Maczek c'était plutôt de la gnôle pure et dure planquée par les paysans du coin pour leur consommation personnelle mais qu'ils n'hésitèrent pas à offrir aux "Polaks".
A ce sujet j'ai une autre histoire incroyable sur le sujet et comment les Polonais se sont retrouvés à l'endroit clé de la bataille de Falaise-Chambois, qui me fut racontée par l'éclaireur de l'un des groupement polonais chargé de fermer la "bouteille". Mais de cela une autre fois
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:31:21
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 09 mai, 2019 13:39

... no to poczekamy — grzecznie.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:31:37
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 13:42

Czołem!

Chose promise chose due. Autre histoire concernant la 1èer D.B. polonaise en Normandie.
A la fin de mon séjour dans le k "raj" des soviets, en pleine "perestroïka", "glasnost" et autre "ouskarenie" je fis la connaissance d'un couple polonais qui venait d'être nommés à Moscou pour le compte d'une société américaine.
Au cours d'une soirée le maître de maison, la boisson déliant les langues, me parla de son père, un ancien de Maczek tellement décoré qu'à la fin de sa vie, quand il portait toutes ses médailles, il fallait le soutenir, décédé peu de temps auparavant. Se sachant condamné il avait demandé à son fils de l'emmener en France sur le terrain de la bataille de Falaise.
Pan Andrzej faisait parti des éclaireurs de la 1ère D.B. polonaise parce qu'il savait parfaitement conduire une moto.
Lorsque son régiment reçu l'ordre de se diriger vers Chambois il fut désigné avec quelques autres soldats pour conduire la colonne vers cette localité.
Par une nuit noire, et ne connaissant absolument pas le terrain il finit par s'égarer et sa colonne avec lui pour se retrouver sur un chemin à travers champs. Il tomba sur une ferme fermée à double tour et arriva à force de "persuasion" à se faire ouvrir la porte. Dans un sabir polono-anglais il demanda son chemin au fermier qui était peu rassuré au début mais quand il eut compris qu'il s'agissait de "Polaki", il se "dérida" offrit de la gnôle de sa production, dont les "Polaki" firent une grande consommation. Le fermier sembla comprendre que Pan Andrej lui demandait la direction de Coudehard et Chambois (imaginez comment il pouvait prononcer) et lui dit de suivre le chemin, ce qu'il fit entrainant la colonne derrière lui.
A un moment il tomba sur une petite route qui menait à un croisement où se tenaient des "feldgendarmes" qui tentaient de débloquer un embouteillage et qui intimèrent à la colonne de s'arrêter. Au bout d'un certain temps ils firent signe aux Polonais de passer ce qu'ils firent sans que les Allemands ne bougent une oreille. Apparemment et dans l'obscurité ils ne virent pas les insignes sur les chars de la colonne. Et c'est ainsi que les Polonais, du moins cette colonne atterrirent à Chambois et sur "Maczuga".

Mais ce n'est pas fini. Donc Pan Andrzej va faire son pèlerinage et cherche à retrouver par où il avait bien pu passer. Bernique comme on dit en Bretagne, car le paysage avait changé, mais surtout il était en plein jour. Pourtant il semble reconnaître la ferme où il s'était arrêté. Il y va accompagné de son fils et tombe sur un vieux assis sur un banc dans la cour, qui le regarde et lui dit "Toi j'te connais". (le fils parlait français) et quelques instants ils tombent dans les bras l'un de l'autre et re-belotte la gnôle, et là je vous passe les détails.
Je ne sais pas si cette histoire est vraie à 100%, mais j'ai pu vérifier que Pan Andrzej faisait parti des décorés de la Virtuti Militari gagnée en Normandie. Même si elle n'est pas totalement vraie je trouve qu'elle vaut le coup (de gnôle bien évidemment) d'être racontée.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:33:51
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 23:08

cette histoire me semble réelle. en tout cas eddy florentin relate une histoire très semblable dans son livre.

stalingrad en normandie eddy florentin presses de la cité 1975

page 208

...le guide français qui pilote notre colonne dans la nuit disparaît une demi-heure après notre mise en route. a 5h 00 après dix huit kilomètres de route nous arrivons aux champeaux))

oui mais...champeaux au nom trompeur prononcé par des polonais n'est pas Chambois.Le village, au cœur des lignes allemandes, est a 12 kilomètres du carrefour.


"koszutski s'est vite rendu compte de son erreur. écrit Stanislas Gunther. nous avons tourné a gauche, tout simplement parce que la route est plus large. En fait elle va se rétrécir progressivement.Il est impossible d'effectuer un demi-tour a moins d'un désastre. Mais... sur notre chemin, la régulation routière allemande. trompée par l'obscurité, stoppe les colonnes allemandes pour ouvrir la voie a nos blindés.

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:34:10
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 23:25

la massue.

les soldats polonais dans la bataille de Normandie didier lodieu collection normandie 44 (ysec).

page 142

...enfin le groupement atteint un carrefour sur la route de trun-vimoutiers. Il tombe sur quelques "felgendarmes chargés de réguler la circulation.une colonne ennemie défile sur cette départementale.

les polonais sont sutpefaits de ne pas être identifiés.L'obscurité totale demeure la seule explication.

le lieutenant-colonel Koszutski exploite cet avantage, peu après, les feldgendarmes arrêtent la colonne allemande pour laisser passer son groupement.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:34:30
Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 06:20

Dzięki Jean Pierre de confirmer ce récit.
J'ai quelque part le bouquin d'Eddy Florentin et je ne me souvenais pas de ce passage. Ma mémoire commence à ressembler aux panneaux 80 dans le coin percés au fusil de chasse par les gens du crue...
Ce qui m'avait fait rire à l'époque, c'est l'histoire des "retrouvailles" entre Pan Andrzej et le fermier français ce dernier le reconnaissant X années plus tard. La gnôle aidant?

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:34:44
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 09:37

moi aussi j'avait oublié l'histoire des feldgendarmes. mais je me souvenait d'une colonne de char polonais guidé par un paysan français.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:35:02
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 16:15

    Citation:
    Jean-Pierre
    moi aussi j'avais oublié l'histoire des feldgendarmes.


... la gnôle aidant.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:35:17
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 19 mai, 2019 00:22

Me revoilà dans «  Alors...Raconte ! », comme nous en étions au raillons riyettes, à moins que cela ne fut l'inverse. Zoska nous parle de l'odeur des rillettes moscovites nostalgiquement préparées par son épouse avec les effluves qui s'en dégagèrent dans un logement non prévu à cet effet. Cela me rappelle que je fus vacciné à ce niveau-là, celui de l'odorat, car l'entreprise qui m'employait était basée à 150 mètres de l'usine du leader, dans la Sarthe. Nous sommes à une vingtaine de km du Mans et les rillettes sont donc celle de la capitale Cénomane et de ceux qui n'ont pas les mêmes valeurs, celles de Messieurs Bordeau et Chesnel, plus communément contrepétrés en un approximatif Bordel de Chez-nous par les habitants du cru. En soi, l'odeur n'est pas désagréable, car cela sent bien le porc qui cuit façon côtelette à la poêle ou rôti du même nom, revenant dans sa cocotte, mais quand on l'a prend en plein nez à l'embauche dés 8 h du matin, après le café, cela surprend la première fois. Surtout que tu te demandes qui peut bien faire la croûte à c't'heure-là. Et que ça dure toute la matinée. L'après-midi ça se calme, ils doivent remplir les pots. Mais ça tu le sais pas au début et c'est tous les jours que tu renifles la spécialité et on s'habitue pas, même que des fois cela te donnerais faim, mais c'est un peu tôt quand même. Quand le vent était du bon côté, autrement de l'autre côté c'était l'usine Sanders, les granulés pour animaux, ceux qui sentent puissance 10 la purée mousseline chimique. Valait mieux encore les rillettes, qui, à la limite, sont à base de cochons fait pour cela. 20 ans de rillettes dans le pif, c'est quand même mieux que d'être à côté d'une usine de retraitement de vieux pneus, dans le meilleur des autres cas. Etant plutôt un homme de terrain, je m'échappais assez vite, contrairement à mon patron qui continua à grossir rien qu'en les respirant et à ressembler à la matière première de cette spécialité.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:35:34
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 07 juin, 2021 00:27

Comme ça fait un bon moment que personne ne vient raconter quelques menus souvenirs, je profite de l'occasion crée par la photo mise en ligne par Vendôme pour illustrer ces aventures persanes sans rapport avec les piroschis du forum cuisine polonaise, mais dont il pourrait nous narrer les mille et une nuits de labeur et l'argent du beurre du Shah d'Iran et consœurs.
Pour moi, les avions, Orly n'étaient qu'une occasion de ballade afin de rêver à des voyages impossibles, d'imaginaires destinations, surtout quand on a une dizaine d'années , mais qui resteront gravés, comme l'a chanté Gilbert Bécaud, le dimanche à Orly. Même si Bécaud n'est pas ma tasse de thé, je retrouve là, l'ambiance ressentie à ces moments-là, pour les parisiens que nous étions, découvrant ce nouvel aéroport, but d'une sortie dominicale.

Diapositives d'époque, y compris la poussière et le gamin bien portant qui s'appelait déjà Jean-paul.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:35:47
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 07 juin, 2021 11:58

Quelques années avant la commémoration du 2 500e anniversaire de l'empire perse, quand il voulait nous faire plaisir, mon père emmenait toute la famille déjeuner le vendredi au restaurant de l'aéroport de Téhéran. Tout comme Gilbert, voir décoller et atterrir les avions m'enchantait.
Souvenirs...

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:36:06
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 juin, 2021 19:34

    Citation:
    Jean-Paul
    je retrouve là, l'ambiance ressentie à ces moments-là, pour les parisiens que nous étions, découvrant ce nouvel aéroport, but d'une sortie dominicale.

    Citation:
    Mik
    mon père emmenait toute la famille déjeuner le vendredi au restaurant de l'aéroport de Téhéran. Tout comme Gilbert, voir décoller et atterrir les avions m'enchantait


Alors, pour nous z'autres qui étions de service le dimanche, à Orly, c'était pas le même état d'esprit. Vu de l'aire de parking des avions on voyait les centaines de visiteurs accoudés sur les terrasses qui nous regardaient évoluer auprès des avions à l'arrivée et au départ. Pour nous c'était assez bizarre de se sentir observés par des centaines de paires d'yeux. Nous étions jeunes et fringants, avec de beaux uniformes, des galons brillants... et on frimait pas mal ! Quand on allait parfois à la brasserie, nous faisions quelques gags, pour le spectacle !

À Mehrabad, on était stationnés dans la zone cargo, y'avait pas de pékins (idem pour Abadan, Lamerd, et Bandar Abbas)

C'est vrai que je pourrais écrire un livre sur cette période de ma vie. Je vais essayer de trier quelques anecdotes dans mes souvenirs.

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:36:24
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 10 juillet, 2021 16:36

Un autre souvenir du temps d'Orly.

À cette époque, Roissy n'existait pas encore et l'aéroport d'Orly c'était comme une grande famille. Entre personnels des compagnies tout le monde se connaissait et l'ambiance générale était à la camaraderie (et plus si affinités !) et à l'entre-aide si nécessaire car c'étaient des jobs parfois stressants.

Personne, alors, ne se prenait au sérieux (comme les marioles qui friment aujourd'hui dans les aéroports). Très souvent on sortait en bande, garçons et filles, après le boulot, on allait festoyer dans les restos des bords de Seine du côté de Draveil ; on terminait la nuit bien torchés — et souvent en galante compagnie (... aérienne).
Pour décompresser, on faisait aussi des blagues, le plus souvent aux frais des passagers, qui eux se prenaient très au sérieux (... beaucoup étaient même franchement odieux — les Français en particulier)
.
On était une bande de copains de différentes compagnies et parfois nous allions diner à la brasserie du premier étage ; on était en uniforme, avec galons, insignes et casquette et pour un profane ça ne faisait aucune différence avec les pilotes. Donc on arrivait bruyamment, et dans la brasserie bondée on attirait tous les regards. Attablés, on se mettait à parler un peu fort comme si on avait un coup dans le nez en racontant des trucs effrayants pour les passagers qui dînaient autour de nous. Du genre : — « Franchement, hic.. tu nous a encore foiré... hic... l'atterrissage, tu devrais pas picoler en vol, un jour on va ... hic... y rester... ». Et tout à l'avenant pendant tout le repas. Au début des dineurs alentours tendaient l'oreille, puis progressivement le bruit des fourchettes diminuait ; les gens assez interloqués gardaient le nez dans leur assiette, ou roulaient des yeux consternés sur notre table. On a dû en secouer plus d'un.

On était fin des années 60', l'époque était assez coincée, et personne alors n'aurait imaginé, dans un contexte et un cadre pareil, que des gens en uniforme soient en train de déconner.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:36:45
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 28 juillet, 2021 18:58

    Citation:
    Jean-Paul
    @ Monsieur Vendômasterload : Quant à la couleur des bandeaux d'hublots persans, cela n'est dû qu'à une colorisation aléatoire, mais néanmoins récréative afin d'égayer vos souvenirs réveillés pour la circonstance et ce fut une bonne chose moulte intéressantative. Le hasard fait que la semaine dernière la télé a justement rappelé cet événement et le faste mégalomantatoire qui a certainement contribué à la destitution du Shah d'Iran.
    PS : afin de nous éloigner des paczkis, allons sur la page des souvenirs, d'Orly ou d'ailleurs


Shiraz-Persépolis à été le truc de trop, le condensé extravagant de ce qui a coulé le régime impérial, à savoir : l'écart entre la population cultivée et riche des villes qui vivait dans l'époque moderne, et celle majoritaire, arriérée, et d'une extrême pauvreté des campagnes moyenâgeuses. Le Shah à voulu moderniser trop vite et ça a craqué. Mais à cause aussi du régime de terreur antidémocratique quasi dictatorial entretenu par la redoutable< SAVAK > — la police politique du Shah et ses milliers de mouchards.
C'était une régime de courtisans et de centaines de lèche-bottes à tous les étages.

À la même époque, un jour que je sortais de l'aérogare à Téhéran, je croise un groupe de très affairés papillonnant autour d'un ministre qui prenait l'avion, je cède le passage et un de ces marioles, me prenant sans doute pour un bagagiste, m'ordonne de porter la valoche du ministre. J'y réponds qu'il y'a gourance sur la personne et lui indiquant les ficelles et les deux ailes de ma veste, je lui dis que je suis un volant; pas un rampant, et je lui suggère ironiquement d'avoir à se trouver un loufiat disponible parmi ses camarades fayots.

Ça m'a valu un sac d'emmerdes - à cause de l'ironie surtout. Pour moi aussi ça a été la goutte d'eau et peu de temps après, ras-la-casquette, je l'ai rendue.

Pour la petite histoire, la vénérable < Maison JANSEN > n'a jamais été payée de sa prestation à Persépolis, ce qui a creusé un gros trou dans sa trésorerie, et semble avoir participé, ultérieurement, des causes de son dépôt de bilan
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:37:06
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 28 juillet, 2021 21:27

Et bien, mon papa qui avait crée une entreprise de protections anti-vol ( detection électronique ), a bien été payé de l'installation que la Ste avait faite dans un des haras du Shah d'Iran dans la région parisienne contre l'intrusion de malfaisants. Le plus étonnant est que le chèque de la facture était rempli et signé de la main du dit Shah, mais on a pas gardé le chèque ( sauf une photocopie pour le souvenir autographe ), cela devait être en 1968 ou pas loin... Plus de chance que la maison Jansen, mais la somme n'était certainement pas la même !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:37:53
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 00:55
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021072710.jpg)

@ Mik
Nous narreras-tu ton périple ?...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:38:22
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 15:03

Bonne idée ! Alors raconte...SVP, ça doit être super !
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:41:43
Re: Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage...
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 15:44

À la demande générale winking smiley, voici un récit à la Mik, pas chronologique et un peu décousu, fait de bribes, de faits saillants restés dans ma mémoire.
Nous avons fait un grand tour passant par l'Italie, puis l'Autriche, la Slovaquie, arrêt dans le sud de la Pologne, et retour par la Tchéquie et l'Allemagne.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021.jpg)

Avant, quand j'avais une CB500 rouge, les gens ne regardaient que la mienne. Maintenant, ma blanche n'intéresse plus personne, les gens ne voient que l'Africa Twin de mon homme, énorme et bleu-blanc-rouge.
Tant pis pour mon ego...
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021072812.jpg)
Il a plu toutes les nuits, nous avons plié la tente mouillée tous les matins, parfois il pleuvait aussi le jour. Mais pas tout le temps.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021081718.jpg)
Nous avons longé le beau Danube sur une cinquantaine de kilomètres. Hélas, il n'est plus bleu, plutôt café au lait.
Je suis tombée une fois, en m'arrêtant dans un dévers, premier bobo sur la moto, là encore, tant pis. Ça m'apprendra à faire plus attention.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021072914.jpg)
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021073013.jpg)

Une fois arrivés à destination, nous avons laissé les motos au garage et avons passé deux semaines avec nos amis. Au programme : excursions, restaurants polonais, thaïlandais, géorgien, mexicain... Les jeux olympiques à la télé aussi, j'ai surtout aimé le volley, bravo les Français !
Pour le retour, nous avions rendez-vous avec un jeune Français qui rapatriait sa moto de Hongrie vers la France, nous avons fait la route ensemble, par la Tchéquie, le sud de l'Allemagne, puis la Franche-Comté et retour dans la Drôme, le tout par de petites routes magnifiques et désertes, toujours avec la pluie nocturne et parfois diurne.
Quelques images en vrac :
- un camping en Italie, dans le parc d'un ancien couvent ou établissement religieux, sous d'immenses arbres, cèdres, magnolias, araucarias...

dommage ! le photographe ne s'est pas intéressé aux arbres :
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021072719.jpg)

- une toute petite fille, deux, trois ans qui s'est avancée vers nous pour nous faire le salut des motards, s'appliquant à bien positionner ses doigts :-)
- amicale conversation par gestes avec une Autrichienne qui sortait de la forêt un panier de girolles au bras,

- sur une petite route, soudain devant nous, une moissonneuse batteuse qui tenait toute la largeur. Heureusement, nous n'avons pas eu à la croiser (nous n'aurions pas pu) : elle roulait dans le même sens que nous, il a suffi d'être patients.

- Les derniers jours du retour, il commençait à faire chaud, les églises nous offraient une halte à l'ombre accueillante des arbres.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/2021081610.jpg)
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:43:28
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 19:23

Merci Mik. Ça c'est un voyage !
Y'a que la moto qui offre cette liberté. hors des sentiers battus.

Combien de temps vous a pris cette chevauchée à l'aller ?


Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:43:42
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 19:26

... les étapes mentionnées sur ta carte représentent des jours ?
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:44:11
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2021 21:00

Super Mik ! çà fait rêver. Quel périple ! même si je ni connais rien en motos, je suis en admiration, à tout point de vues.Super
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:44:23
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2021 08:03

Oui, les étapes sur la carte sont les étapes journalières. Sauf à Tarnów, la pointe est, où nous sommes restés deux semaines.
Donc, 8 jours pour aller, 9 pour revenir.
Oui, c'est un voyage au long cours, et oui, hors des sentiers battus. L'itinéraire préparé d'avance, qui évite les grands axes et favorise les petites routes où on est souvent seuls ou presque.
Moins fatigant qu'à vélo winking smiley

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:44:41
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 02 décembre, 2021 20:54

Comme on parlait du camp du Stuthhof dans le forum Blablabla au sujet des camps Nazis situés en Pologne, je met en lien ce que j'en avais filmé lors de notre périple polonais en 1973. ( La séquence est courte vu que je n'avais pas beaucoup de pellicule super 8 qui ne durait que 3 mn : Super8 mais aussi super prix !). Mais c'est un témoignage d'époque de bibi. On y voit des embarrassments, le crématorium et l'emplacement des blocs et les stèles Souvenirs.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:45:35
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 03 décembre, 2021 01:41

Émouvant.
Mais nous diras-tu, Noble Consul, ce que sont ces "embarrassments"

J'avais pris quelques photos à l'intérieur des baraques actuellement transformées en salles d'expositions. Je vais essayer de retrouver ça.
Pour Joni Lynn, nous avions choisi un guide de langue anglaise, auquel je trouvais un irréprochable accent irlandais... En fait c'était un Polonais qui avait passé quelques années en Irlande, et en avait même ramené en Pologne une épouse autochtone.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:45:54
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 03 décembre, 2021 12:12

    Citation:
    Mais nous diras-tu, Noble Consul, ce que sont ces "embarrassments"



A vrai dire j'en sais rien. Heureusement que tu es là pour relire ce que mon ordinateur écrit. En fait j'ai tapé " Baraquements". Comme je ne regarde pas l'écran, mais les touches et avec un doigt de chaque main, j'essaie de relire ensuite, c'est vraiment de l'empirique de bricolo et avec un clavier de *%^£µ!§, je passe un temps fou à recorriger les erreurs ou les mots inventés par çuici.
Pas vu sur le coup ce mtozirbrare.

Si tu retrouves tes photos cela serait bien. A l'époque je n'ai pas pu filmer l'intérieur, les pellicules ne le permettaient pas, sauf à avoir des projecteurs de 1000 watts/220v pour éclairer l'intérieur, impossible dans ce cas.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:48:57
Re: Alors raconte...!
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 04 décembre, 2021 01:37

Mauvaises nouvelles du front, Excellence... J'ai dû faire une mauvaise manip quand j'ai transféré
les photos sur l'ordinateur ; je ne retrouve que 4-5 photos, dont une seule prise de l'extérieur.

(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/0000000108.jpg)
Vue d'ensemble de l'allée centrale avec la chambre à gaz au fond.
En fait, comme à Auschwitz et à Birkenau je suis toujours mal à l'aise pour prendre des photos

de ces lieux d'horreur, comme le font les milliers de touristes qui mitraillent à chaque endroit.

Souvent des lieux qui méritent silence, retenue et respect.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/0000000107.jpg)
Ce sont toutes les villes de la région Gdansk-Poméranie Occidentales où des victimes on été recensées, sachant que
les principaux camps intégraient des sous-camps annexes. Les villes soulignées indiquent le lieux d'exécutions de masse.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/0000000106.jpg)
Routes d'évacuation des prisonniers du camp central (Stuttof) par voie terrestre.
du 24 janvier au 4 février 1945, puis du 8 au 12 mars 1945.
J'ai lu quelque part que les Allemands poussaient une masse d'éclopés et de malades
à travers les forêts dunaires, vers les plages où les malheureux devaient entrer
dans l'eau pour de soit-disant ablutions destinées à la débarrasser de la vermine...
et alors, dans les dunes proches se dévoilaient des mitrailleuses qui fauchaient
tous ces pauvres hères dans la flotte.
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/0000000105.jpg)
Évacuation des camps annexes. Avec la pression de l'Armée Rouge en marche,
le gel, la faim et le désespoir ça à dû ressembler à un immense capharnaüm.
Quand les Russes sont entrés dans le camp du Stutthof, il on découvert dans
l'infirmerie des femmes plusieurs dizaines de ces malheureuses, allongées sur
une couche de plus de 20 centimètres d'épaisseur de leurs propres déjections.

(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/0000000103.jpg)
Évacuation par mer de Gdansk Gdynia et Hel vers l'Allemagne fin mars à début avril 1945.
Puis du Stutthof via Hel fin avril à début mai 1945. le triangles sont les lieux de libération.
Pourquoi ces ordures d'Allemands se sont obstinés à vouloir entrainer ces prisonniers avec eux dans leur débâcle ultime !?
Les Allemands sont le seul peuple qui possède un mot bien précis pour désigner la jouissance de faire souffrir.

Je vais le retrouver...
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:49:35
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 04 décembre, 2021 15:12

    Citation:
    Les Allemands sont le seul peuple qui possède un mot bien précis pour désigner la jouissance de faire souffrir.




Si cela peut aider ... J'ai trouvé cela, mais allez savoir avec un peuple si raffiné.

Clic>>>>:[fr.wikipedia.org]


Et Freud n'y est pour rien.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:50:42
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2022 00:50

En reprenant la photo prise par Vendôme-reporter avec le trajet d'évacuation du camp du Stuttof on s'aperçoit qu' à un moment donnée ce trajet traverse la Vistule ainsi que la Martwa Wisla ( qui se dirige vers Gdansk un peu plus loin ).( clic sur sa 3eme photo pour agrandir (Date: 04 décembre, 2021 01:37 )
A l'époque où j'y suis passé ( en 1972) il y avait déjà un bac pour la partie Vistule et un ponton pour la partie Marwa Wisla.

Comme on évoque le ponton que tente de construire les russes en Ukraine suite à la destruction du pont principal par les Ukrainiens pour leur couper la route, cela me rappelle notre traversée de la Martwa Wisla sur un ponton, dirons-nous, assez léger. Ceci à bord de notre antique 4 CV de 1952.
Et dont une séquence prise en super8 en gatde le témoignage. Ce ponton a existé jusqu'en 2018 même si entre temps il a été amélioré et peut-être un peu plus stable qu'en 1972. Il était connu sous le nom de «  most Sobieszewki » du nom de la ville ( faisant partie de Gdansk), où il se trouvait. Il fut enfin remplacé par un pont-levis en 2018 que l'on nomma Pont du 100e anniversaire de l'indépendance de la République de Pologne (également le pont du 100e anniversaire du rétablissement de l'indépendance ). Le bac sur la vistule existe toujours mais heureusement lui aussi a été amélioré.

D'après le panneau explicatif pris en photo clic > : [app.videas.fr]


et détails de la traversée du ponton ( mise en ralenti et doublée, car la séquence est très courte ) : clic> [app.videas.fr]

Et pendant qu'on y est , la traversée de la Vistule par le bac où on aperçoit la fameuse 4V, mon épouse ( de dos) et une mouette de la Baltique . Clic> : [app.videas.fr]
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/pontonqvq.jpg)
Le ponton bien amélioré existant jusqu'en 2018
(http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/pont.jpg)
Le nouveau pont-levis remplaçant le ponton
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:51:09
Posté par: Maryan (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2022 17:45

Tu filme ta chère et tendre de dos et les mouettes de face,n pas très sympa ça....
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:51:23
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2022 23:07

    Citation:
    Tu filme ta chère et tendre de dos et les mouettes de face,n pas très sympa ça....



Faut dire que Madame Jpaulska, vole moins bien , çà doit être pour çà.

Autrement, petit saut spacio-temporel sur le vieux ponton de 1972-73 et celui existant jusqu'en 2018, on remarque la double voie, les piétons et les vélos passant sur le côté derriere les rembardes métalliques. On aperçoit une des barges soutenant l'ensemble. Un tronçon central soutenu par des barges est amovible et peu se détacher pour laisser passer des bateaux au centre de la rivière.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:51:36
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 16 septembre, 2022 10:38

    Citation:
    Tu filme ta chère et tendre de dos et les mouettes de face,n pas très sympa ça....

C'est une question de droit à l'image...
La mouette a signé l'autorisation, madame Jpaulska a demandé trop cher.

Mik
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Archives le 01 Novembre 2023 à 16:51:48
Posté par: Maryan (IP Loggée)
Date: 16 septembre, 2022 17:09

Dans ces conditions, il n'y a rien à redire.
Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: JPaul le 09 Mai 2024 à 15:33:19
Comme cette rubrique a bien l'air de s'être enlisée dans les profondeurs de l'ancien Forum, même repêchée dans le nouveau et qu'aucune épuisette n'a remonté des histoires à raconter, je reprends l'attirail pour dénicher des souvenirs anciens de Vendôme en 2015. Nous étions donc le 31 Juillet de cette année et sa Sérénité nous narrait l' épisode suivant suite à une évocation d'un  groupe folklorique polonais de Bruay : l'ensemble ISKRA .
Je cite : "
J'avais appris toutes ces belles chansons en m'accompagnant à la guitare.
Quand j'étais encore un jeune et beau garçon (... comme Zygmunt) en culottes courtes, j'allais "travailler" l'été dans une ferme de l'Allier, du côté de Ganat, chez un métayer polonais. Au moment des moissons, tous les fermiers polonais de la région s'entraidaient ; moi je tournais avec deux frères, tout aussi polonais, qui possédaient une moissonneuse-batteuse et se louaient chez les uns et les autres.
Le soir aux veillées, je chantais les chansons d'Iskra sur trois accords — tout le monde pleurait. C'est dire si tous ces braves gens avaient le coeur tendre. Quelle belle époque c'était, on était heureux et on le savait pas !



Afin d'illustrer à ma manière les moissons estivales de ce temps-là et le pur hasard ( encore lui, décidément), je mets ci-dessous un extrait qui rappellera à notre Nostalgique et à d'autres une certaine époque. Là, où cela devient étonnant c'est que ce que vous allez regarder a été pris à la caméra en 8 mm, par celle qui deviendra bien plus tard Madame JPaulska. Nous sommes ici  dans les années 60, son père lui ayant laissé un vieil appareil pendant les vacances, qu'elle passait chez des fermiers dans  la Nièvre, à la limite de l'Allier. Elle avait 13,14 ans. Pendant que Vendômoissoneur maniait la fourche et les bottes de paille à quelques jets de pierre de là, en ces  mois ensoleillés...

Il est évident que ces pellicules ont été numérisés par la suite, par nous,  quand on les a récupérées au décès de mon beau-père. Et j'ai donc rajoutés tous les sons ( qui ne sont pas d'origine) mais qui agrémente la vidéo, la rendant plus agréable. ( les sons ont été récupérées un par un dans des banques de données et " collé" ensuite, pour essayer de correspondre à une réalité virtuelle. Pour faire plaisir ( j'éspère) à Vendômusicien et à ceux qui auront une oreille attentive, le fond musicale est une chanson du groupe évoqué : Iskra de Bruay et d'époque, aussi. Comme presque comme c'était comme ça !

Titre: Re : Alors raconte...!
Posté par: Maryan le 09 Mai 2024 à 17:22:21
Souvenirs que ces moissons pour moi aussi, elle étaient juste moins bruyantes, le cheval tirant la faucheuse botteleuse. A nous les gamins de mettre ces bottes en tas en forme de tepee.
Les plus costauds chargeait ça sur le remorques.
Le soir, la bolée de cidre était la bienvenue, malgré notre jeune âge.