Posté par: Annie (IP Loggée)
Date: 02 octobre, 2006 13:41
Démocratie...sans doute un des mots les plus utilisés aujourd'hui.Ce mot, qui est dans toutes les bouches, a bon dos: tantôt responsable de ce qui ne va pas tantôt porteur de toutes les revendications, tantôt encore de tous les espoirs.Mais ce mot démocratie, que signifie-t-il encore réellement?
La démocratie, c'est l'égalité mais aussi la liberté.
Qu'en pense un sans-papier, le chômeur , le minimexé, le pensionné au taux minimum, le jeune qui décroche? Et le peuple qui descend dans la rue de temps en temps et que les gouvernements écoutent distraitement?
La démocratie, c'est la liberté:uniquement celle , très individuelle, de voter? ou bien est-ce face à des techniciens de la politique, le sentiment de ne pas être écouté, pas compris, pas représenté? Pour moi c'est avant tout la liberté politique.C'est à dire une liberté exercée collectivement . L'affaire de tous les citoyens.Peu à peu notre démocratie voit émerger un nouveau clivage entre deux conceptions de la démocratie.D'1 coté, les défenseurs d'une démocratie restreinte, gestionnaire et paternaliste, voire élitiste, avec ses qualités mais aussi ses défauts. De l'autre, les partisans d'une conception participative soucieuse d'une représentation plus fine(donc plus réelle)de la société et d'une délibération élargie à tous.
1.Instaurer des procédures de participation directe
2.Délibérer et évaluer les politique publiques
3.Améliorer le système de démocratie représentative
4.limiter le cumul des mandats et facilitéer l'accès àla pratique politique
5.Viser une transparence financière des activités des partis polotiques
6.Décloisonner les familles politiques "catholiques et laïques
7.renforcer le pacte culturel
8.Appliquer le principe de parité entre femmes et hommes
9.developper la citoyenneté multiculturelle
10.Réinventer les services publiques.
Question logique. Avec l'augmentation de la participation des citoyens c'est la légitimité des décisions qui augmente.Dès lors, la qualité l'efficacité des politiques augmentent aussi. Mais pas à n'importe quelle condition.Pour éviter que que la participation citoyenne ne soit détournée au profits d'intérêts particuliers, l'accent doit être mis sur l'accroissement de l'information et de la formation des citoyens.C'est un pari sur l'intelligence collective
J'éprouve le profond sentiment d'impuissance ar rapport au politique.C'est de la démocratie représentative, évaluée de manière espacée seulement par les élections, peut ressembler à un "chèque en blanc" Parce qu'elle fonctionne sur base de périodes relativement courtes (une législature)elle prend difficilement en compte le long terme, donc les contraintes liées au développement durable.C'est aussi que l'influence des lobbies pèse de plus en plus dur les décisions prises par les experts"éclairés"permet d'entériner le désir qu'ont les autorités politiques ou administratives de décider SEULES. Loin de dégager des solutions porteuses, les expertises ont conduit à multiplier des normes, sans effet, l'appel aux experts n'a jamais réussi à endiguer des écueils devenus structurels comme le chômage ou les inégalités sociales.Et dans le choix d'orientations économiques, scientifiques ou technologiques, la technique à pris le pas sur l'éthique (or, tout ce qui est faisable n'est pas nécessairement souhaitable) Donc il serait utile de rapprocher aux maximum les décisions des gouvernants et la volonté des gouvernés.
J'avais bien dit à Patricks que cela serait long mais désolée je n'ai pas encore fini, Je continuerais à développer les idées d'une politique propre
Posté par: alain (IP Loggée)
Date: 02 octobre, 2006 15:00
Merci Annie pour ce message plein d'humanité et de sagesse, des messages ainsi ne sont pas légion dans le forum "actualités"
Posté par: Annie (IP Loggée)
Date: 02 octobre, 2006 15:30
Ensuite, il faut favoriser l'action politique pour elle même, en donnant à chacun la possibilité de faire de la politique.Cette démocratie participative passe, d'une part, par la démocratisation de l'expertise.Le remplacement de la consultation d'experts par une consultation négociée avec toutes les parties intéressées à la formulation d'une décision.Ce qui assure la collaboration de ceux-ci à sa mise en oeuvre.D'autre part, elle reconnait un droit général à émettre un avis sur une décision publique et à recevoir une réponse motivée. Ensuite la démocrate participative implique de devoir évaluer les politiques publiques à tous les niveaux.
Les familles politiques "catholique et laïque" jouent un rôle de piliers dans le fonctionnement et les attributions de l'Etat.Ils ont permis de réguler de manière pacifique et pragmatique, les conflits qui auraient pu conduire à des guerres civiles. Cependant ces piliers présentent aussi de nombreux points négatifs. Le pouvoir est confisqué, au détriment de ceux, de plus en plus nombreux, qui ne se reconnaissent pas dans ces familles traditionnelles. Le clivage entraîne un cloisonnement et un immobilisme, qui ne tient pas compte des nouveaux mouvements sociaux, sous-estimés.Le partage des zones d'influence entre les piliers nourrit une concurrence artificielle entre les associations ce qui entraine la duplication de nombreuses infrastrutures.Dès lors, les pilliers paticipent à l'affaiblissement du pays dans ce sens, ils sont les vecteurs d'une sorte de privatisation de l'Etat. Iles défendent trops souvent leurs intérêts à travers la négociation de pactes, à l'abri du débat public.l'Ecologie politique réclame une "dépilarisation" qui même si elle necessitera du temps pour faire changer les mentalités s'impose de manière légitime.Celle-ci permettrait aussi aux composantes philisophiques et religieuses de continuer leur action sans dépendre d'une alliance avec un parti polique. Elle permettrait aussi aux composantes nouvelles de la société civile de faire la preuve de leur dynamisme, sans entrave.
Plus tard, je vous indiquerait ce que l'écologie politique propose à cet effet.
Posté par: Pijean (IP Loggée)
Date: 02 octobre, 2006 16:13
Annie Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> ...C'est à dire une liberté exercée
> collectivement . L'affaire de tous les citoyens....
Personnellement, je pense que cela est un plutôt retour en arrière vers la démocratie directe à la grecque, plutôt qu'un avancement grace à la transformation de la démocratie indirecte particratique (càd qui existe actuellement) vers la démocratie indirecte projectiste (elire des projets et non des personnes ou des programmes).
> 8.Appliquer le principe de parité entre femmes et hommes
Ceci n'est pas une garantie que la politique fonctionne.
Aussi bien vu du coté homme que femme (mon propos n'est absolument pas misogyne).
Ce qui devrait compter en politique ce n'est pas le sourire, le costume, la couleur ou le sexe du candidat(e) mais bien ses capacités et son intégrité.
> J'éprouve le profond sentiment d'impuissance ar
> rapport au politique.C'est de la démocratie
> représentative, évaluée de manière espacée
> seulement par les élections, peut ressembler à un
> "chèque en blanc" Parce qu'elle fonctionne sur
> base de périodes relativement courtes (une
> législature)elle prend difficilement en compte le
> long terme, donc les contraintes liées au
> développement durable.
C'est pourquoi il faut en finir avec la politique particratique, mais ce n'est pas une bonne raison pour en revenir à la démocratie directe qui a d'énormes limites...
Sur un bateau, il y a intéret qu'il y ait un(e) capitaine car si tous les matelots se mettent à choisir la direction qui leur semble bonne, le navire n'arrivera jamais à bon port.
Posté par: Annie (IP Loggée)
Date: 02 octobre, 2006 23:51
Cher pitjean , je te reconnais bien là : le terme parité est arrivé au centre du débat avec le bicentenaire de Révolution Française en 1989,Au delà de la notion théorique et universaliste de"citoyen"la parité reconnais à l'humanité un caractère sexué, et instaure une organisation équilibrée du féminin et du masculin - notamment dans les mécanismes de décision qui orientent le devenir de la société toute entière. La parité est un principe fondamental de la démocratie, Selon elle, puisque le peuple comporte des individus des 2 sexes, il n'y a pas de raisonb que les lieux de représentation soient occupés par des représentants d'un seul sexe.Avec la parité on retrouve donc des lieux de réelle mixité, où la femme représente tant des hommes que des femmes , et l'homme tant des femmes que des hommes. Plutôt que de se battre pour obtenir les mêmes droits et devoirs pour les femmes que pour les hommes , la parité s'attache à compléter le système social, dans le but qu'il convienne à tous.Il ne s'agit pas donc pas d'une résurgence d'un féminisme intolérant et réducteur.de la même manière que la parité n'est pas synonyme d'un quota fixé rigoureusement à 50%
Le quota constitue en effet une discrimination positive, visant à protéger une minorité.Pourtant le système des quotas a montré son inefficacité,probablement due à un effet pervers: celui de faire croire à l'élue qu'elle est élue car elle est dans le quota.
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2006 23:43
Je suis globalement d'accord, j'ajouterais que le referendum d'initiative poulaire sur le modèle helvétique serait un premier pas pour une participation politique directe de la population, les suisses ont ainsi voté (et dans le plus grand calme) sur des sujets comme "etes vous favorable à la suppréssion de l'armée suisse".
Clarifier les dépenses des administrations est enfantin aussi : il suffit de donner plus de pouvoir à la cour des comptes.
Ces deux mesures pourraient etre prises en un tour de main, on a le droit de rever...
D'accord avec Pijean sur les quotas homme/femme, égalité des chances, oui, quotas, non.
Merci, Annie.