Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 08 mars, 2010 17:53
En Russie, il y des nostalgiques de l'ère communiste et de Staline en particulier.
Mais, il y a aussi des gens qui luttent contre ce passé. L'Association MEMORIAL en fait partie et ses membres œuvrent souvent au péril de leur vie.
Appel de Memorial au Président Medvedev au sujet du 70e anniversaire du Massacre de Katyń - 06.03.10
[www.khpg.org] [Traduction]
[www.memo.ru] [Original en langue russe]
Monsieur le Président,
Il y a 70 ans, le 5 mars 1940, le Politburo soviétique, dirigé par Joseph Staline, prenait la décision qui a conduit à l'exécution sans procès en avril et mai de cette même année de 14.500 d'officiers polonais et agents de police alors détenus dans trois camps de prisonnier de guerre du NKVD à Kozelsk, Ostashkove et Starobelsk, de même que 7.300 personnes arrêtées et maintenues en détention dans les régions occidentales des RSS d'Ukraine et du Belarus.
Katyń qui était jusqu'à 1991 le seul endroit formellement reconnu où ont été ensevelis une partie des victimes est devenu le symbole de ce crime.
Le crime de Katyń ne se limite pas à l'assassinat au printemps 1940 de presque 22.000 citoyens polonais. C'est aussi un demi-siècle de mensonges et de falsification quand l'Union soviétique malgré les faits démontrés a nié sa responsabilité dans le meurtre des prisonniers de guerre polonais et a essayé de convaincre le monde et ses propres citoyens que le crime avait été l'œuvre des Nazis. La situation a seulement changé en 1990 quand le Président soviétique Mikhail Gorbachev a remis au Président Wojciech Jaruzelski de Pologne une liste de noms de prisonniers de guerre exécutés et d'autres documents démontrant que l'opération avait été réalisée par le NKVD.
A cette époque un dossier criminel a été ouvert et remis au Procureur Militaire Central sous le No. 159.
En 1992, sur instruction du Président Yeltsin des documents ont été rendus publiques lesquels impliquaient la direction soviétique dans les meurtres de Katyń.
Dans le document le plus important, une note de Beria, Commissaire du Peuple pour les Affaires Intérieures, à Staline et au Comité Central du Parti communiste suggérait que les prisonniers de guerre polonais et ceux qui étaient emprisonnés, devaient être fusillés puisque « ils sont des ennemis endurcis et incorrigibles du régime soviétique ». Son approbation a été signée par Staline, Vorochilov, Molotov, Mikoyan ; on y trouve aussi une note montrant que Kalinin et Kaganovich ont aussi marqué leur accord.
En 2000, des cimetières commémoratifs ont été ouverts aux endroits où reposent les restes des prisonniers de guerre exécutés dans la forêt Katyn et près du village de Mednoye dans la région Tver, ainsi qu'à Kharkiv. Il semblait que les mensonges et le silence sur la question de Katyn avait enfin pris fin.
En 2004 le Bureau du Procureur Militaire en Chef de la Fédération de Russie terminait l'enquête sur le "Cas de Katyń". Cependant, la matière principale du cas, y compris la Résolution du Procureur Militaire portant sur la décision de clôture de l'enquête, ont été classés secret par la Commission Interdépartementale sur la Protection des Secrets d'État qui dépend du Président de la Fédération de Russie.
La classification « secret » des documents se rapportant au "Cas de Katyn" est tout à fait en infraction avec la Loi de la Fédération de Russie sur les Secrets d'État laquelle ne permet pas que des informations sur les violations de Droits de l'Homme et les infractions de la loi par les corps d'État et leurs fonctionnaires d'être classés comme secrets d'État et par conséquent dissimulés.
Malgré cela le Bureau du Procureur Militaire en Chef et la Commission interdépartementale sur la Protection des Secrets d'État ont refusé à ce jour de révoquer leur décision.
Le Bureau du Procureur Militaire en Chef refuse toujours d'agir conformément à la Loi russe sur la Réhabilitation des Victimes de la Répression Politique, en prétendant qu'il s'agit de matière politique alors qu'il s'agit d'une contre vérité évidente et en avançant aussi que le motif de l'exécution de chaque prisonnier pris individuellement ne peut être établi.
Se retranchant derrière ce secret, le Bureau du Procureur Militaire en Chef a refusé de donner les noms de ceux qui avaient été trouvé coupables, disant seulement que ceux-ci "sont des personnes de la direction du NKVD de l'URSS", dont les actions sont classées d'après l'Article 193-17.b du Code pénal du RSFSR de 1926 comme « abus de pouvoir ayant de graves conséquences lorsqu'il y a des circonstances aggravantes » "
Ainsi, Staline et les membres du Politburo, bien qu'ayant pris la décision de fusiller en masse des citoyens polonais, sont trouvés innocent du "Crime de Katyń" qui, auparavant dans une dépêche TASS du 13 avril 1990, avait été désigné comme "un des crimes important du Stalinisme". Et le même crime, commis sur l'instruction de la direction soviétique et qui est effectivement un acte de terrorisme d'Etat, est maintenant qualifié d'« abus de pouvoir » de quelques chefs de niveau subalterne.
De notre point de vue, l'exécution extra-judiciaire de prisonniers de guerre et de civils devrait être qualifié selon les Articles b et c d'Article 6 du Statut du Tribunal Militaire International à Nuremberg – de crime de guerre et de crime contre l'humanité.
La fin de l'enquête sur le cas de Katyń, la classification de ses documents et l'évaluation juridique outrageusement insuffisante fournie par le Bureau du Procureur Militaire en Chef, le refus de reconnaître ceux qui ont été assassinés comme des victimes de répression politique sont perçus par le public tant dans le pays qu'à l'étranger comme un rejet du mouvement vers la vérité commencé au cours des années 1990. Des tentatives sont faites pour ranimer une version falsifiée du stalinisme non seulement dans la presse à sensation, mais aussi en provenance du parlement. Par conséquent, l'ombre des crimes et des mensonges du régime stalinien retombe sur la Russie d'aujourd'hui.
Dans cette situation, nous en appelons à vous, M. le Président, pour user de vos pouvoirs et de faciliter les mesures urgentes suivantes :
1. Révoquer la décision de la Commission Interdépartementale sur la Protection des Secrets d'État du 22 décembre 2004 qui a fait que les documents Katyń sont devenus secret ;
2. Recommencer l'enquête sur le crime du Katyń pour établir par des moyens juridiques la liste individuelle complète de toutes les victimes des exécutions, tant les prisonniers de guerre que les autres prisonniers ; établir, avec les fonctionnaires des Procureurs d'Ukraine et du Belarus, les lieux d'ensevelissement des prisonniers exécutés en Ukraine Occidentale et au Belarus Occidental, de même qu'une liste complète des coupables, en incluant ceux qui ont pris part à la décision d'exécuter les prisonniers polonais, aussi bien que les organisateurs de cette opération criminelle et ceux qui l'ont réalisé à tous les niveaux; la classification juridique exacte et complète des crimes commis conformément aux exigences de loi russe et internationale.
3. La réhabilitation nom par nom, conformément à la Loi de la Fédération de Russie « Sur la réhabilitation des victimes de répression politique » de tous ceux qui ont été fusillés sur décision du Politburo du 5 mars 1940.
En avril 2010, des mesures commémoratives polono-russes doivent marquer le 70ème anniversaire des massacres de Katyń. On sait que le Premier ministre Poutine a invité le Premier ministre Donald Tusk de Pologne. Nous saluons sincèrement le haut niveau d'État de cet événement, aussi parce qu'il s'agit d'une initiative russe. Pourtant, en tenant compte de l'importance et de la nature pénible de cette rencontre, nous croyons indispensable que le Président prenne part à cette cérémonie ou, si cela s'avérait impossible, qu'il y ait au moins une déclaration publique du Président de la Russie sur les meurtres de Katyń.
Nous croyons que la condamnation claire et explicite du crime commis par l'Etat soviétique sur décision de sa direction ainsi que l'annonce de la sortie du « cas de Katyń » de l'impasse juridique dans lequel il se trouve pourrait marquer un tournant dans les relations entre la Russie et la Pologne.
Une telle déclaration est nécessaire pour la réputation de la Russie dans le monde. C'est aussi très important pour l'avenir de notre pays qui ne peut se faire sans une évaluation honnête des crimes totalitaires.
MEMORIAL
Posté par: aurore (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 09:56
Merci Paul pour la traduction, je vais l'imprimer, ça complètera le livre et le CD du film.
Ginette
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 10:33
heureusement qu'il reste des gens courageux en russie.
Posté par: Tadek (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 11:55
Paul a écrit:
-------------------------------------------------------
> En Russie, il y des nostalgiques de l'ère
> communiste et de Staline en particulier.
>
> Mais, il y a aussi des gens qui luttent contre ce
> passé. L'Association MEMORIAL en fait partie et
> ses membres œuvrent souvent au péril de leur
> vie.
>
>
> Appel de Memorial au Président Medvedev au sujet
> du 70e anniversaire du Massacre de Katyń -
> 06.03.10
>
> [www.khpg.org]
> [www.memo.ru]
>
> Monsieur le Président,
>
> Il y a 70 ans, le 5 mars 1940, le Politburo
> soviétique, dirigé par Joseph Staline, prenait
> la décision qui a conduit à l'exécution sans
> procès en avril et mai de cette même année de
> 14.500 d'officiers polonais et agents de police
> alors détenus dans trois camps de prisonnier de
> guerre du NKVD à Kozelsk, Ostashkove et
> Starobelsk, de même que 7.300 personnes
> arrêtées et maintenues en détention dans les
> régions occidentales des RSS d'Ukraine et du
> Belarus.
>
> Katyń qui était jusqu'à 1991 le seul endroit
> formellement reconnu où ont été ensevelis une
> partie des victimes est devenu le symbole de ce
> crime.
Le crime de Katyń ne se limite pas à
> l'assassinat au printemps 1940 de presque 22.000
> citoyens polonais. C'est aussi un demi-siècle de
> mensonges et de falsification quand l'Union
> soviétique malgré les faits démontrés a nié
> sa responsabilité dans le meurtre des prisonniers
> de guerre polonais et a essayé de convaincre le
> monde et ses propres citoyens que le crime avait
> été l'œuvre des Nazis. La situation a
> seulement changé en 1990 quand le Président
> soviétique Mikhail Gorbachev a remis au
> Président Wojciech Jaruzelski de Pologne une
> liste de noms de prisonniers de guerre exécutés
> et d'autres documents démontrant que l'opération
> avait été réalisée par le NKVD.
>
> A cette époque un dossier criminel a été ouvert
> et remis au Procureur Militaire Central sous le
> No. 159.
>
> En 1992, sur instruction du Président Yeltsin des
> documents ont été rendus publiques lesquels
> impliquaient la direction soviétique dans les
> meurtres de Katyń.
>
> Dans le document le plus important, une note de
> Beria, Commissaire du Peuple pour les Affaires
> Intérieures, à Staline et au Comité Central du
> Parti communiste suggérait que les prisonniers de
> guerre polonais et ceux qui étaient emprisonnés,
> devaient être fusillés puisque « ils sont des
> ennemis endurcis et incorrigibles du régime
> soviétique ». Son approbation a été signée
> par Staline, Vorochilov, Molotov, Mikoyan ; on y
> trouve aussi une note montrant que Kalinin et
> Kaganovich ont aussi marqué leur accord.
>
> En 2000, des cimetières commémoratifs ont été
> ouverts aux endroits où reposent les restes des
> prisonniers de guerre exécutés dans la forêt
> Katyn et près du village de Mednoye dans la
> région Tver, ainsi qu'à Kharkiv. Il semblait
> que les mensonges et le silence sur la question de
> Katyn avait enfin pris fin.
En 2004 le Bureau du Procureur Militaire en Chef
> de la Fédération de Russie terminait l'enquête
> sur le "Cas de Katyń". Cependant, la matière
> principale du cas, y compris la Résolution du
> Procureur Militaire portant sur la décision de
> clôture de l'enquête, ont été classés secret
> par la Commission Interdépartementale sur la
> Protection des Secrets d'État qui dépend du
> Président de la Fédération de Russie.
>
> La classification « secret » des documents se
> rapportant au "Cas de Katyn" est tout à fait en
> infraction avec la Loi de la Fédération de
> Russie sur les Secrets d'État laquelle ne permet
> pas que des informations sur les violations de
> Droits de l'Homme et les infractions de la loi par
> les corps d'État et leurs fonctionnaires
> d'être classés comme secrets d'État et par
> conséquent dissimulés.
>
> Malgré cela le Bureau du Procureur Militaire en
> Chef et la Commission interdépartementale sur la
> Protection des Secrets d'État ont refusé à ce
> jour de révoquer leur décision.
>
> Le Bureau du Procureur Militaire en Chef refuse
> toujours d'agir conformément à la Loi russe sur
> la Réhabilitation des Victimes de la Répression
> Politique, en prétendant qu'il s'agit de
> matière politique alors qu'il s'agit d'une
> contre vérité évidente et en avançant aussi
> que le motif de l'exécution de chaque
> prisonnier pris individuellement ne peut être
> établi.
>
> Se retranchant derrière ce secret, le Bureau du
> Procureur Militaire en Chef a refusé de donner
> les noms de ceux qui avaient été trouvé
> coupables, disant seulement que ceux-ci "sont
> des personnes de la direction du NKVD de
> l'URSS", dont les actions sont classées
> d'après l'Article 193-17.b du Code pénal du
> RSFSR de 1926 comme « abus de pouvoir ayant de
> graves conséquences lorsqu'il y a des
> circonstances aggravantes » "
Ainsi, Staline et les membres du Politburo, bien
> qu'ayant pris la décision de fusiller en masse
> des citoyens polonais, sont trouvés innocent du
> "Crime de Katyń" qui, auparavant dans une
> dépêche TASS du 13 avril 1990, avait été
> désigné comme "un des crimes important du
> Stalinisme". Et le même crime, commis sur
> l'instruction de la direction soviétique et qui
> est effectivement un acte de terrorisme d'Etat,
> est maintenant qualifié d'« abus de pouvoir »
> de quelques chefs de niveau subalterne.
>
> De notre point de vue, l'exécution
> extra-judiciaire de prisonniers de guerre et de
> civils devrait être qualifié selon les Articles
> b et c d'Article 6 du Statut du Tribunal Militaire
> International à Nuremberg – de crime de guerre
> et de crime contre l'humanité.
>
> La fin de l'enquête sur le cas de Katyń, la
> classification de ses documents et l'évaluation
> juridique outrageusement insuffisante fournie par
> le Bureau du Procureur Militaire en Chef, le refus
> de reconnaître ceux qui ont été assassinés
> comme des victimes de répression politique sont
> perçus par le public tant dans le pays qu'à
> l'étranger comme un rejet du mouvement vers la
> vérité commencé au cours des années 1990. Des
> tentatives sont faites pour ranimer une version
> falsifiée du stalinisme non seulement dans la
> presse à sensation, mais aussi en provenance du
> parlement. Par conséquent, l'ombre des crimes et
> des mensonges du régime stalinien retombe sur la
> Russie d'aujourd'hui.
>
> Dans cette situation, nous en appelons à vous, M.
> le Président, pour user de vos pouvoirs et de
> faciliter les mesures urgentes suivantes :
> 1. Révoquer la décision de la Commission
> Interdépartementale sur la Protection des Secrets
> d'État du 22 décembre 2004 qui a fait que les
> documents Katyń sont devenus secret ;
>
> 2. Recommencer l'enquête sur le crime du Katyń
> pour établir par des moyens juridiques la liste
> individuelle complète de toutes les victimes des
> exécutions, tant les prisonniers de guerre que
> les autres prisonniers ; établir, avec les
> fonctionnaires des Procureurs d'Ukraine et du
> Belarus, les lieux d'ensevelissement des
> prisonniers exécutés en Ukraine Occidentale et
> au Belarus Occidental, de même qu'une liste
> complète des coupables, en incluant ceux qui ont
> pris part à la décision d'exécuter les
> prisonniers polonais, aussi bien que les
> organisateurs de cette opération criminelle et
> ceux qui l'ont réalisé à tous les niveaux; la
> classification juridique exacte et complète des
> crimes commis conformément aux exigences de loi
> russe et internationale.
>
> 3. La réhabilitation nom par nom, conformément
> à la Loi de la Fédération de Russie « Sur la
> réhabilitation des victimes de répression
> politique » de tous ceux qui ont été fusillés
> sur décision du Politburo du 5 mars 1940.
>
> En avril 2010, des mesures commémoratives
> polono-russes doivent marquer le 70ème
> anniversaire des massacres de Katyń. On sait que
> le Premier ministre Poutine a invité le Premier
> ministre Donald Tusk de Pologne. Nous saluons
> sincèrement le haut niveau d'État de cet
> événement, aussi parce qu'il s'agit d'une
> initiative russe. Pourtant, en tenant compte de
> l'importance et de la nature pénible de cette
> rencontre, nous croyons indispensable que le
> Président prenne part à cette cérémonie ou, si
> cela s'avérait impossible, qu'il y ait au moins
> une déclaration publique du Président de la
> Russie sur les meurtres de Katyń.
Nous croyons que la condamnation claire et
> explicite du crime commis par l'Etat soviétique
> sur décision de sa direction ainsi que
> l'annonce de la sortie du « cas de Katyń » de
> l'impasse juridique dans lequel il se trouve
> pourrait marquer un tournant dans les relations
> entre la Russie et la Pologne.
>
> Une telle déclaration est nécessaire pour la
> réputation de la Russie dans le monde. C'est
> aussi très important pour l'avenir de notre pays
> qui ne peut se faire sans une évaluation honnête
> des crimes totalitaires.
>
> MEMORIAL
Merci Paul. Eventuellement pour ceux qui ,préfèrent la version en polonais, il suffit de cliquer sur : www.khpg.org et demander la traduction en polonais (elle me semble excellente !)thumbs up
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 13:01
Tadek a écrit:
-------------------------------------------------------
> Eventuellement pour ceux qui
> ,préfèrent la version en polonais, il suffit de
> cliquer sur : www.khpg.org et demander la
> traduction en polonais (elle me semble excellente)
Je n'ai pas vu les versions polonaises du site [www.khpg.org]
Il y a bien sûr la version originale ukrainienne, une version russe et une anglaise.
L'appel traduit de l'organisation russe MEMORIAL donne des liens, au bas du texte en version anglaise, vers d'autres articles relatifs à Katyn.
J'espère qu'il en est de même dans la version polonaise que tu signales.
Posté par: Tadek (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 14:35
Paul a écrit:
-------------------------------------------------------
> Tadek a écrit:
> --------------------------------------------------
>
> J'espère qu'il en est de même dans la version
> polonaise que tu signales.
Pour ça je sollicite l'avis des experts de la langue polonaise. J'ai utilisé la traduction GOOGLE qui pour une fois me semble -t- il est excellente
Voici la version en polonais
Praw człowieka na Ukrainie. Strona informacyjna Charków Grupa Ochrony Praw Człowieka
[khpg.org.index.php]
Ofiar represji politycznych
Wiadomości z krajów WNP
Pamięci apeluje do prezydenta Miedwiediewa do końca leży i tajemnicy przez Katyń
06.03.10 | www.memo.ru
Odwołanie memoriał do prezydenta Miedwiediewa, w związku z siedemdziesiąte rocznica Zbrodni Katyńskiej
Szanowny Panie Prezydencie,
70 lat temu, 5 marca 1940 r. Prezydium KC KPZR, na czele z Joseph Stalin, podjął decyzję, która doprowadziła do egzekucji bez procesu w kwietniu i maju tego samego roku 14,5 tysięcy polskich oficerów i policjantów odbywają się w trzech więzień NKWD obozy jenieckie w Kozielsku, Ostashkove i Starobielsku, a także 7,3 tysięcy osób aresztowanych i przetrzymywanych w areszcie więźniów w zachodnich rejonach Ukrainy i Białorusi SSR.
Katyń, aż do 1991 r. tylko w pełni ustalone miejsce wykonania niektórych ofiar stał się symbolem tej zbrodni.
Katyń zbrodnia nie tylko zabójstwo na wiosnę 1940 roku prawie 22 tysięcy obywateli polskich. Stwierdzono również pół wieku kłamstwa i fałszerstwa przy Związku Radzieckiego pomimo jednoznacznych faktów odmówiono jej odpowiedzialność za zamordowanie polskich jeńców wojennych i starał się przekonać świata i własnych obywateli, że zbrodnia była dziełem Niemców . Sytuację zmieniła dopiero w 1990 roku, gdy prezydent ZSRR Mikhail Gorbachev przekazane Polska prezydent Wojciech Jaruzelski Wykaz jeńców wojennych wykonane, oraz inne dokumenty wskazujące, że operacja została przeprowadzona przez NKWD.
W tym czasie sprawy karne zostało otwarte i przekazane do Centralnej Prokuratora Wojskowego pod nr 159.
W 1992 r. na polecenie prezydenta Jelcyna dokumentów zostały podane do wiadomości publicznej, które zostały oskarżone sowiecką za Katyń zabójstw.
W dokumencie najważniejsze - notatka ludowego komisarza spraw wewnętrznych, Berii do Stalina i Komitetu Centralnego Komunistycznej Partii sugeruje, że polskich jeńców wojennych i tych, rozstrzelany w więzieniu, ponieważ "są utwardzone, zatwardziałych wrogów sowieckiego reżimu ". Rezolucję na rzecz jest podpisany przez Stalina, Woroszyłow, Mołotow, Mikojan i pamiętać, że Kalinin i Kaganowicz głosowali również za.
W 2000 roku pomnik cmentarze zostały otwarte w miejscach, w których nadal spoczywa straconych jeńców wojennych w Katyniu i koło wsi Miednoje w regionie Twerze, a także w Charkowie. Zdawało się, że kłamstwa i milczenia w kwestii Katynia dobiegła końca, że nie było więcej w naszym kraju ze względu na nieufność.
Jednak w 2004 r. Biuro Naczelnego Prokuratora Wojskowego w Federacji Rosyjskiej zakończył dochodzenie w "sprawie katyńskiej" Co więcej, główny materiał w sprawie, w tym rezolucję Prokuratora Wojskowego w sprawie zakończenia postępowania, zostały zakwalifikowane jako tajne przez Inter - departamentów Komisji w sprawie ochrony państwa Secrets którym prezes Federacji Rosyjskiej jest za.
Klasyfikacji jako tajnych dokumentów dotyczących "Katyń" Case "jest to niewątpliwie naruszenie RF ustawę o tajemnice, które nie pozwalają na informacje o łamaniu praw człowieka i naruszania prawa przez organy państwowe i ich funkcjonariuszy jest klasyfikowany jako tajemnicy państwowej iw związku z tym kryje
Mimo to Urząd Prokurator Wojskowy oraz Inter-departamentów Komisji w sprawie ochrony państwa tajemnice do dziś nie chciał odwołać swoją decyzję klasyfikacji materiału.
Wojskowa prokuratura wciąż odmawia działać zgodnie z rosyjską ustawą o rehabilitacji ofiar represji politycznych, twierdząc, że przed oczywistą prawdę, że pobudek politycznych, a nawet fakt wykonania poszczególnych jeniec wojenny nie może być ustalony .
Odnosząc się do tej tajemnicy status, Wojskowa Prokuratura odmówiła imię tych, których ona skazanym, sprawozdawczości tylko, że te "są szczególnie osoby z kierownictwa NKWD ZSRR", których działania są klasyfikowane un art 193-17 . B kodeksu postępowania karnego RFSRR (1926) jako "niż te, mające moc z poważnymi konsekwencjami, jeżeli istnieją szczególnie obciążających okolicznościach".
Tak, Stalin i członkowie Biura Politycznego, po podjęciu decyzji strzelać en masa obywateli polskich, znajdują się niewinny "zbrodni katyńskiej", która wcześniej, w TASS oświadczenie z 13 kwietnia 1990, został nazwany "jednym z grobu zbrodni stalinizmu ". I bardzo przestępstwa, popełnione na polecenie radzieckiego kierownictwa i jest skutecznie aktu terrorystycznego państwa jest obecnie uznane za przekroczenie uprawnień przez niektórych szefów poszczególnych departamentów, innymi słowy, ich prawa, biorąc w swoje ręce.
Z naszego punktu widzenia, pozasądowych egzekucji jeńców wojennych i ludności cywilnej powinny być klasyfikowane jako przedmioty b i c artykułu 6 Statutu Międzynarodowego Trybunału Wojskowego w Norymberdze - jako zbrodni wojennych i zbrodni przeciwko ludzkości.
Zakończenia śledztwa w sprawie Katynia, klasyfikowanie jej materiału i skandalicznie niewystarczające oceny prawnej świadczone przez Biuro Naczelnego Prokuratora Wojskowego, odmowa uznania tych zabójstwo za ofiary represji politycznych są postrzegane przez odbiorców zarówno w kraju jak i za granicą odrzucenie dążenia do prawdy, rozpoczęła się w 1990. Podejmowane są próby, aby ożywić Stalina przerobionych wersji wydarzeń nie tylko w prasie brukowej, jednak z parlamentem. W rezultacie, w cieniu zbrodni i kłamstwa reżim stalinowski spada na dzisiejszej Rosji.
Apelujemy do Pana, Panie Prezydencie, w tej sytuacji korzystać z uprawnień i ułatwiania następujących pilnych działań:
1. Uchylić decyzję międzyresortowych Komisji w sprawie ochrony państwa Secrets od 22 grudnia 2004 do materiałów na temat tajnych przypadku Katynia;
2. Uruchom ponownie dochodzenie w sprawie zbrodni katyńskiej przypadku w celu ustalenia proceduralne oznacza pełną osobistą listę wszystkich ofiar egzekucji, jak jeńców wojennych i więźniów innych, stworzenie, wspólnie z oficerami Prokuratura Ukrainy i Białorusi, w miejscach pochówku rozstrzelanych jeńców więźniów Zachodniej Ukrainy i Zachodniej Białorusi, jak również pełną listę winnych, w tym tych, którzy wzięli udział w decyzji o wykonaniu polskich jeńców, jak i organizatorów tej przestępczej działalności, a tych, którzy ponieśli na wszystkich poziomach; rzetelnych i pełnych kwalifikacji prawnej zbrodni popełnionych w zgodzie z wymogami prawa rosyjskich i międzynarodowych.
3. Name rehabilitacji imieniu zgodnie z RF ustawy "O rehabilitacji ofiar represji politycznych wszystkich rozstrzelanych na mocy decyzji Biura Politycznego z 5 marca 1940.
W kwietniu 2010 wspólne polsko-rosyjskie działania są zaplanowane pamiątkowa z okazji 70. rocznicy masakry katyńskiej. Wiadomym jest, że premier Putin zaprosił Polska premier Donald Tusk. Serdecznie witamy Państwa wysoki poziom tej imprezy, jak również fakt, że zostało wszczęte przez stronę rosyjską.
Niemniej jednak, mając na uwadze znaczenie i bolesne charakteru sprawy, wierzymy, że to ważne, że prezydent bierze udział w tej uroczystości. Lub jeśli z jakiegoś powodu jest to niemożliwe, nie powinny być przynajmniej publiczne oświadczenie prezydenta Rosji w sprawie katyńskiej zbrodni.
Uważamy, że jasne i jednoznaczne potępienie zbrodni popełnianych przez sowieckich organów państwa w związku z decyzją kierownictwa, zestawienia kroki planuje wnieść sprawy Katynia obecnie ślepa uliczka może być punktem zwrotnym w stosunkach między Rosją i Polska.
Takie stwierdzenie jest potrzebne nie tylko ze względu na reputację Rosji w świecie. Jest to o wiele większe znaczenie dla pomyślnej przyszłości naszego kraju, która jest niemożliwa bez uczciwej oceny zbrodni totalitaryzmu.
Pamięci
zobacz Oslo:
• Ceremonia Pamięci w Charkowie polskich oficerów zamordowanych przez NKWD
• Rosyjski "Sprawiedliwość" jeszcze w stanie pokryć Ofiar Katynia
• Innym groteskowo surrealistyczne wyroku z Rosyjski sąd nad Katyń
• Krewnych ofiar Katynia uzyska dostęp do materiałów niejawnych
• Wzywa władze rosyjskie do odtajnienia materiałów w sprawie Katynia
Posté par: Andrzej (IP Loggée)
Date: 09 mars, 2010 16:07
Tadek a écrit:
-------------------------------------------------------
> Pour ça je sollicite l'avis des experts de la
> langue polonaise. J'ai utilisé la traduction
> GOOGLE qui pour une fois me semble -t- il est
> excellente
elle est excellente comme blague
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 12 mars, 2010 16:12
Bravo aux russes qui essaient de digerer leur histoire, pour eux, et surtout même si on fait l'impasse sur les millions de victimes, au moins de ne pas glorifier un dictateur.
60% des russes ont une vision déformés de Staline, ils considèrent sont actions comme globalement positive, mais il y a toujours quelqu'un des 40% pourrappeler l'atrocité du régime et surtout le pire,l'arbitraire du régime, car pour rester en vie il ne suffisait pas d'être innocent.
Il faut rappeler que si les polonais ont souffert des russes, les peuples de l'ex L'URSS sont les premières victimes du régime, les polonais n'ont été traités ni plus ni moins bien.
Katyn ne doit pas rester un symbole de la supposé mechanceté ancestrale des russes vis à vis des polonais, mais aussi un symbole officiel des meurtres staliniens envers les victimes c'est à dire de la souffrance commune des polonais et des russes qui y trouveront là un golgotha commun.
J'ai été voir le film Tzar de Pavel Longuine, fantastique, une bataille contre les polonais, tous les condamnés sont exécutés pour trahison avouée contre le Tzar par les polonais avec leur argent. Ca ne date pas d'hier !!!