Chants Historiques de la Pologne. J.U. NIEMCEWICZ (1758-1841)
Sur le site de la BnF, j'ai découvert un ouvrage singulier de Julien Ursyn NIEMCEWICZ (1758-1841)
« Chants historiques de la Pologne » traduit en vers Français par divers poètes du 19ème siècle (Édition Charles Forster de 1835). L'auteur fût aide de Camp de Tadeuz KOSCIUSZKO (1746-1817) champion de l'insurrection polonaise de 1794 contre la Prusse et la Russie.
Face à sa patrie anéantie, l'écrivain résume le but de ses Chants historiques de la Pologne :
« Les destructeurs du monde peuvent bien anéantir des nations, confisquer et faire disparaître des livres où sont inscrits les heurs et malheurs de l'humanité, mais ils n'éteindront jamais, sur les lèvres des mères, ces chants par lesquels elles rappellent à leurs enfants qu'ils eurent une patrie. »
En feuilletant les pages, c'est historiquement ardu, j'ai aimé le final, naïf mais touchant comme une icône polonaise, du « Dies Irae de Kosciusko » transcrit par M. Casimir Delavigne : « Si cette France qu'elle appelle, / Trop loin, ne peut vaincre avec elle/ Que Dieu du moins soit son appui. / Trop haut, si Dieu ne peut l'entendre, / Eh bien ! mourons pour la défendre, / Et nous irons nous plaindre à lui. »
C'est en quelque sorte une réponse quasi désespérée mais fière, aux mots vengeurs du Tsar russe Nicolas Ier (1796-1855), humilié par l'Insurrection armée Polonaise de 1831, face à la Députation de Varsovie en 1835 : « Je ferai foudroyer la ville, je détruirai Varsovie, et certes ce ne sera pas moi qui la rebâtirai. » . Oui, en 1831 la répression tsariste fût sanglante et continua...
Passent les décennies ou les siècles, les peuples, même soumis par la violence, n'oublient jamais. C'est bizarre que les Politiques et autocrates de tous poils, oublient toujours tôt ou tard cette sagesse. Hélas comme chantait Jean Ferrat "le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire", mais pourtant, pourtant, comme l'Histoire se moquent des siècles, tous les Colonisateurs ont dû ou devront apprendre un jour, que le retour de bâton existe. Je suis parfois triste et pessimiste pour l'Occident de nos enfants...
Bonsoir à toutes et tous. Genpolerika