Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 27 août, 2017 03:37
Texte écrit tout de suite après la guerre par Irena Butkiewicz
Il existe diverses versions, j'ai traduit en collant à la version YouTube ci- dessous
Encore merci à Andrzej pour son aide.
Le premier août, jour ensanglanté,
Le peuple de Varsovie s'est dressé,
Afin du Mal, libérer la capitale,
Aux toits, aux bâtiments, aux barricades,
On arbora les étendards
Blanc et rouge, une forêt.
Quel plaisir indicible me dilate le cœur
Quand ma main taquine mon « Vis »,
Et que jamais, ne s'enraye mon « empi »
ô ma libre Varsovie !
Car de notre sang surgira Varsovie,
Pour qu'elle vive à tout jamais !
Notre peuple a pris les armes,
Il a soif de liberté !
Il faut contourner par le ghetto,
Car le quartier de Wola est tombé,
Et déjà flamboie la nuit,
En feu est la Vieille Ville,
Et nos bras faiblissent,
Il faut combattre jour et nuit.
Personne pour nous remplacer.
On ne peut rentrer à la maison,
La maison n'est que ruines.
La mère n'est plus là, ni la famille,
Ni la fiancée bien-aimée.
Il me reste les larmes qui jaillissent des yeux.
Le désespoir me brise le cœur,
On n'a pour se battre, plus rien !
Avec un cocktail Molotov, une fille affronte un tank,
Pour leur rendre la monnaie de leur pièce.
Pour la Capitale tant aimée, détruite
Et pour ces décombres ,
Et pour ces rues aujourd'hui de cadavres engorgées,
Pour le sang des insurgés !
La Vieille Ville est derrière nous,
Il faut fuir par les égouts,
Malgré les blessures qui brûlent et si fortement déchirent
Malgré le cœur qui fait mal,
Il faut malgré tout fuir,
Malgré les larmes qui jaillissent de tes yeux.
Ce n'est pas le moment pour nous de pleurer
Car déjà l'Allemand approche
Pour ravir nos précieuses armes
Nous ne vous rendrons pas les armes
Nous tomberons tous, s'il le faut.
Venez prendre nos vies, si vous voulez nos armes.
Le désespoir me brise le cœur,
On n'a pour se battre, plus rien !
Avec un cocktail Molotov, une fille affronte un tank,
Pour leur rendre la monnaie de leur pièce.
Pour la Capitale tant aimée, détruite
Et pour ces décombres ,
Et pour ces rues aujourd'hui de cadavres engorgées,
Pour le sang des insurgés !
Le Centre Ville cède,
Partout aux portes de la ville les Allemands
Emmènent les Polonais devant les murs
On entend de brèves salves
Et puis de sourds gémissements.
C'est ainsi qu' à Varsovie meurt notre peuple,
Et c'est ainsi que meurent ces garçons héroïques,
Qui ont voulu que leur Varsovie soit libre.
Nos forces sont trop faibles
Pour vaincre l'ennemi,
Au lieu de la liberté,
Nous avons la mort, aujourd'hui.
Le désespoir me brise le cœur,
On n'a pour se battre, plus rien !
Avec un cocktail Molotov, une fille affronte un tank,
Pour leur rendre la monnaie de leur pièce.
Pour la Capitale tant aimée, détruite
Et pour ces décombres ,
Et pour ces rues aujourd'hui de cadavres engorgées,
Pour le sang des insurgés !
Les instants et les heures ont passé,
Sur la tombe des insurgés,
La mère, en muets sanglots,s'est agenouillée,
Son cœur, de douleur, est en pleurs
Mon fils, je ne te verrai plus !
C'est ma triste destinée de mère
Lève-toi, mon fils bien-aimé
Lève-toi de cette sombre tombe
Et reviens vers ta malheureuse mère !
Que je te voie une dernière fois,
Que sur tes blessures je pleure !
Lève-toi, mon fils, abrège mon martyre !
Mère, ne pleure pas sur la tombe de l'insurgé,
A quoi bon tes larmes ?
Si triste était le sort du condamné,
Si terrible cette manière de finir sa vie.
Pour Varsovie, j'ai donné ma vie
Je suis allé au combat, j'ai donné mon sang
Malgré mes seize ans,
J'y suis allé, j'ai tout donné.