le sort réservé en Pologne aux militaires qui ont combattu à l'Ouest.

Démarré par Archives, 16 Novembre 2023 à 09:20:15

« précédent - suivant »

Archives

Posté par: antonina (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 09:48

Bonjour Tous,
Lectrice régulière de votre forum, je souhaite rejoindre le groupe avec mes interrogations concernant le passé de mon père.
Voici : natif de la région de Zywiec, il a combattu l'armée allemande, action pour laquelle il a été décoré. Fait prisonnier avec toute son unité dont il était le lieutenant le 20 septembre 1939 dans la région de Lwow, il a été ramené à Cracovie puis libéré en octobre de la même année. Se sachant recherché par la Gestapo, il a fait le choix de reprendre le combat à l'étranger. Il a gagné Budapest à travers la Slovaquie, à pied, en plein hiver, au péril de sa vie. Avec une fausse identité, il a gagné la France par Trieste et Modane, et il est arrivé à Paris le 22 décembre 1939 ( caserne Bessières). En janvier 40 il a été transféré en Bretagne. Entre mai et juin 1940, il a combattu dans la région de Belfort puis interné en Suisse avec les 13000 militaires polonais de la II e division du général Prugar Ketling et décoré de la croix de guerre française. ( il a écrit quotidiennement les événements de la période entre le 29 août 1939 et le 20 juin 1940, date de son passage de la frontière suisse à Goumois).
En automne 1944, il a quitté la Suisse pour se mettre à disposition des troupes polonaise ; passant par la France, il a gagné l'Ecosse où il a été démobilisé fin 1945.
Pendant son internement en Suisse, il a pu entreprendre un travail de doctorat à l'école polytechnique de Zurich, raison pour laquelle il a pu revenir en Suisse et terminer sa thèse. Il s'est marié en 1946, mon frère et moi sommes nés peu après, je peux bien comprendre qu'il n'ait pas pu retourner en Pologne dans ces circonstances, mais j'aimerais en savoir plus. La représentation de la nouvelle « Démocratie Populaire de Pologne » à Berne ( en fait je ne sais pas comment la nommer au juste) ayant refusé de renouveler ses papiers d'identité, il a demandé asile à la Confédération Suisse et pris la nationalité suisse en 1954. Je passe sous silence le vécu qui a plombé toute son existence et fait ricochet dans la mienne.

Quelqu'un pourrait-il me donner des références à des sources d'information concernant :
— Les réseaux d'information existants à l'époque.
Par exemple : quand il a quitté la Pologne, il s'est rendu à Budapest, ce n'est certainement pas par hasard. De même à Budapest il y avait au consulat de Pologne une organisation qui dirigeait les militaires vers des buts définis, il fallait donc un service de renseignement et d'information.
Quand il était interné en Suisse, je peux imaginer que ces soldats étaient informés de ce qui se passait à l'étranger, par d'autres canaux que par la presse helvétique et quand il est revenu en Suisse, il était informé dans les grandes lignes de ce qui se passait en Pologne et qu'il risquait la déportation ou sa vie s'il y retournait.

— L'immédiat après-guerre et tout particulièrement le sort réservé aux militaires revenus de l'Ouest. J'ai lu « le livre noir du communisme » ainsi que quelques articles de Mme A. Viatteau, mais ils ne m'ont pas apporté de réponse assez précise.

— Quelqu'un a-t-il déjà recherché des archives auprès de l'Instytut Pamieci Narodowej ? et peut-il m'indiquer comment m'y prendre pour arriver efficacement à mes fins. Je suis convaincue qu'il doit y avoir un dossier assez épais, étant donné que dès que les circonstances le lui ont permis, il est retourné pour retrouver sa famille et développer des liens professionnels importants.
Par avance, merci pour tout commentaire, complément d'information ou référence bibliographique.
Antonina

Archives

Posté par: jean-pierre31 (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 12:06

bonjour

depuis cracovie je chemin le plus court passe par la hongrie.

edmond gogolewski "la pologne et les polonais dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale" presse universitaire du septentrion 1996.en hongrie: d'après les chiffres fournis par l'attaché militaire polonais a budapest près de 40.000 soldats, dont 5400 officiers, avaient franchi la frontière polono hongroise jusqu'au début du mois d'octobre 1939."page soixante.

le general maszek entre avec armes et bagages le 19 09 1939 en hongrie.des filières dévasions se mettent immédiatement en place.

jan karski prend le même chemin fin janvier 1940
"nous devions nous faire passer pour un groupe de skieurs....les deux autres étaient aussi d'excellents skieurs.l'un d'eux était un lieutenant d'infanterie l'autre le prince puzyna." jan karski mon témoignage devant le monde"
donc les filières misent en place fonctionnent après la défaite polonaise.

Archives

Posté par: jean-pierre31 (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 12:11

[www.horizons-et-debats.ch]

Archives

Posté par: jean-pierre31 (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 12:16

et bien sur "beskid"




[www.beskid.com]

Archives

Posté par: comète (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 14:23

Moi aussi un jour, il faudra que je fasse un tour à l'IPN pour trouver le dossier de mon père, qui doit être également épais, vu qu'après 1956 il y a eu beaucoup de courbettes du Consulat PRL pour essayer de le faire revenir en Pologne. Je n'ai pas fait de démarche jusqu'ici, mais j'imagine qu'il faut commencer par écrire à l'IPN pour exposer les raisons pour lesquelles on souhaite faire cette exploration.

Pour ce qui est des circuits de passage par la Hongrie en 1939 pour arriver jusqu'à la caserne Bessières, je pense que les historiens polonais ont exploré le sujet. Il faudrait chercher dans une bibliothèque polonaise dans des revues spécialisées. Dans ce cas, je commencerais par essayer de contacter un historien polonais, pour qu'il donne des indications sur les revues dans lesquelles chercher. L'accès à la Bibliothèque Nationale à Varsovie ne pose pas de problèmes. Simplement, il faut avoir le temps d'y aller.

Pour la façon dont fonctionnaient les réseaux de contact en Suisse pendant la guerre, il me semble qu'il faudrait chercher à l'institut Sikorski à Londres ou un autre endroit de ce genre où il y a le plus de textes sur le sujet. Il y a vraisemblablement des textes là-dessus à la Bibliothèque Polonaise de Paris.

Archives

Posté par: comète (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 14:27

Voici le site Internet de la Bibiliothèque Polonaise de Paris. A partir de là, on peut aller plus loin;
[www.bibliotheque-polonaise-paris-shlp.fr]

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 14:37

Concernant les filières d'évasions, allez lire ici [www.beskid.com]

Je pense que si Jean-Stanis passe par ici, il pourra vous en dire plus sur ces organisations.

Vous êtes la deuxième personne que je connait qui est originaire de Zywiec, qui fait des recherches et qui a eu son père interné en Suisse

Archives

Posté par: 2EMECHANCE (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 15:30

Bonjour, mon père aussi fut interné en suisse, entré en suisse le 19/6/1940
pour y être interné et ce jusqu'au 3/03/1945 pour ensuite s'engager et aller en
ecosse.j'ai sa carte c'est écrit :"commissariat fédéral à l'internement et à l'hospitalisation" carte de légitimation n° 894 matricule 11029 grade : Can.
incorpration 202 R.A.L.carte établie le 17/02/1943
(interné il travaillait dans des carrières (souvenir d'une photo). )
signé et certifié par le commandant du camp pas trés lisible peut être ROTH.
Mais bon lui était en france en 1939 donc engagé en france.
il fut démobolisé en france le 5/07/1946.il a gardé sa nationalité polonaise
et avait une carte de résident je pense que ce devait être un point d'honneur
pour lui.peut-être avez vous des infos sur le passage entre la suisse et l'écosse ???

Archives

Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 17:19

salut
mon pere aussi etait caserne bessiere,mais en 47/48,apres le camp de la courtine,
ma soeure est née dans ce camp.
ensuite,fin 48,le danger communiste diminuant,viré comme un chien
le droit d'etre ouvrier chez klebert colombe,en zone rouge foncée!
pas de nouvelles de pologne
en 59/60,contacté par le consulat,baratin habituel,le communisme change,votre fils
sera general!!!!!moczar est un nationaliste(véridique)la pologne a besoin de vous,
j'en passe et de bonnes aussi
destin d'un soldat polonais a l'ouest.

Archives

Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 17:27

le général MACZEK fut barman en ecosse, apres guerre
sympa les occidentaux!

Archives

Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 19:24

Antonina,
Concernant des filières d'évacuation entre la Hongrie et la France en 1939, Vous pourriez, je pense, trouver quelques éléments d'information dans la rubrique "Histoire de la Pologne" de ce site.
Notamment au chapitre 2 de la brochure intitulée "La contribution des Polonais dans la libération de l'Europe", un passage aborde ce sujet.

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 20:10

Jean-Stanis a écrit:
-------------------------------------------------------
> Antonina,
> Concernant des filières d'évacuation entre la
> Hongrie et la France en 1939, Vous pourriez, je
> pense, trouver quelques éléments d'information
> dans la rubrique "Histoire de la Pologne" de ce
> site.
> Notamment au chapitre 2 de la brochure intitulée
> "La contribution des Polonais dans la libération
> de l'Europe", un passage aborde ce sujet.


Le lien [www.beskid.com]

Archives

Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 06 juillet, 2008 23:36

salut
au sujet des hongrois,il furent plutot elégants avec les polonais
favorisant leurs dessins,meme plus tard,pendant l'insurection ils firent passer des armes a l'ak,meme apres le coup d'etat fachiste des fléchés
les italiens aussi,contre de la bonne charcuterie polak!

Archives

Posté par: antonina (IP Loggée)
Date: 08 juillet, 2008 21:01

Merci à tous pour les réponses et commentaires qui vont me guider dans ma recherche.


Jean-Pierre31
Je vais pouvoir me procurer le livre d'E.Gogolewski à la BCU. J'ignorais qu'autant de militaires ont transité par les mêmes itinéraires d'évasion que mon père. Il a fait le trajet avec un autre homme dont il n'a jamais parlé, ni même cité le nom. Est-ce l'homme dont parle Jean-Stanis, il faudrait faire une autre recherche ?
Sait-on d'autre part combien ont disparu, morts de froid ou d'épuisement ?

Comète :
J'ai écrit à l'IPN et je compte m'y rendre cet automne. Ce que je ne sais pas, c'est combien de temps il faut prévoir pour pouvoir accéder aux dossiers. Autre problème : je ne parle pas polonais, mes quelques mots sont trop pauvres pour m'être d'une quelconque utilité. Il va donc falloir photocopier, puis faire traduire au retour en Suisse ou est-ce mieux d'être accompagnée d'une personne polonophone ? je ne suis pas historienne, je n'ai pas trop d'expérience de ce genre de travail.
Merci aussi pour les liens vers la bibliothèque polonaise de Paris et l'institut Sikorski de Londres. Je suis régulièrement à Paris, ma fille y vit, c'est donc facile. j'espère y trouver de la littérature en français, éventuellement en allemand, voir en anglais.

2EMECHANCE
vous me demandez des infos à propos du passage entre la Suisse et l'Ecosse, je n'en ai malheureusement pas. Mon père n'a jamais évoqué la période d'internement, malgré nos demandes pressantes.

Merci aussi pour les différents liens vers les articles de www.beskid.com, que j'avais déjà explorés.

cordialement
antonina

Archives

Posté par: comète (IP Loggée)
Date: 08 juillet, 2008 21:49

C'est certainement utile d'être accompagnée d'une personne polonohone, même si on peut supposer qu'à l'IPN, vous trouverez des gens maîtrisant au moins l'Anglais. A votre place, j'essaierais de me renseigner par téléphone ou mail sur la procédure à suivre et les conditions d'accès au dossier, pour organiser le séjour de façon sensée.