Fiche de démobilisation de Wladyslaw Dziki

Démarré par Archives, 23 Novembre 2023 à 17:51:15

« précédent - suivant »

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 29 septembre, 2014 17:55

Reçu ce jour de Pau la fiche de démobilisation de Wladyslaw Dziki. ( voir les autres sujets )

Concernant son parcours en France :

Il a été mobilisé le 11 /12/ 1939 en France à Coetquidan

Il a effectué 8 mois et 21 jours de service actif dans l'armée polonaise en France.

La commission de démobilisation est celle de Caylus

A compter du 1/09/1940 il a été affecté au groupe des travailleurs ??

Sa dernière affectation militaire était le 1er bataillon des chasseurs de montagne.



Donc Caylus était le camp de démobilisation et non pas son lieu d'arrivé en France en provenance de Hongrie.

De Caylus, je pense qu'il a du s'évader et rejoindre l'Angleterre via ?

Il était bien dans la Brigade des Podhales ( 1er bataillon ) en France donc était à Narvik .

La logique (s'il y en a vraiment une ) voudrait qu'il ai fait parti en 39 en Pologne de la Brigade Gorska

Je passe le scan de la fiche plus tard

Archives

Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 29 septembre, 2014 18:08

Stéphane a écrit:
> La commission de démobilisation est celle de
> Caylus
>
> A compter du 1/09/1940 il a été affecté au
> groupe des travailleurs ??
>

>on avance voila pour le groupe des travailleurs

[www.memoresist.org]

Du 1er septembre au 1er octobre 1940, tu seras dans le groupe de travailleurs étrangers à Caylus dans le Tarn et Garonne. Ensuite, assigné à résidence à Leguevin en Haute Garonne, tu obtiens un laissez passer pour aller travailler à Toulouse, ce qui te permettra de prendre contact avec la Résistance polonaise

Je suppose que le "groupe de travailleurs" était une sorte de "rétention administrative" qui permettait d'avoir sous la main les étrangers plus ou moins indésirables, en tout cas qui permettait de le surveiller de (très) prés.

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 29 septembre, 2014 18:10

Archives

Posté par: jan marek (IP Loggée)
Date: 29 septembre, 2014 21:48

Stéphane a écrit:
-------------------------------------------------------

> Sa dernière affectation militaire était le 1er bataillon des chasseurs de montagne.


Le 3/09/1944, Il appartenait au Bataillon de chasseurs 46/1 de la 1ère DB Polonaise.

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 30 septembre, 2014 02:07

jan marek a écrit:
-------------------------------------------------------
> Stéphane a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> > Sa dernière affectation militaire était le 1er
> bataillon des chasseurs de montagne.
>
> Le 3/09/1944, Il appartenait au Bataillon de
> chasseurs 46/1 de la 1ère DB Polonaise.


Oui, bien sûr on savait le parcours pour la 1ère DB mais on ne connaissait pas le parcours français.

On pouvait se retrouver dans le bataillon des Podhales en Angleterre mais ne pas avoir été dans la Brigade des Podhales en France.

Le fait de savoir qu'il a fait parti de la Brigade en France et même du premier bataillon est intéressant au niveau du parcours car il a été à Narvik et a été débarqué ensuite en Bretagne .

René va bien nous tracer le parcours complet.

Je pense ensuite comme Jean Pierre à savoir qu'il a du partir vers Toulouse puis l'Espagne , Gibraltar et rejoindre l'Angleterre. On doit pas être bien loin de la vérité.

Mais pourquoi être démobilisé à Caylus ???? Peut être qu'en arrivant de Hongrie, il avait été regroupé dans le coin ?
Est ce que la démobilisation se faisait au même endroit que la mobilisation ?

Archives

Posté par: jan marek (IP Loggée)
Date: 30 septembre, 2014 16:32

J'ai tout lu sur le camp de Caylus, je rien trouvé sur la mobilisation de militaires polonais dans ce camp (voir lien ci-dessous).
Par contre, vers la fin de l'été 40, un contingent important de soldats polonais y séjourna.

[anocr82.free.fr]

extrait :
Par ailleurs, durant cette période de crise, les peuples traqués et meurtris d'Europe marquent aussi leur passage dans le camp. En 1938, ce sont des Espagnols, fuyant la guerre civile qui ravage leur pays. Ils effectuent de nombreux travaux de voierie, dont la « piste blanche » qui relie la « Croix de Manuel » au carrefour des Fontanilles. Puis, arrivent vers la fin de l'été 1940, un contingent important de soldats Polonais qui remplacent les « joyeux ».

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 30 septembre, 2014 16:55

jan marek a écrit:
-------------------------------------------------------
> J'ai tout lu sur le camp de Caylus, je rien
> trouvé sur la mobilisation de militaires polonais
> dans ce camp (voir lien ci-dessous).
> Par contre, vers la fin de l'été 40, un
> contingent important de soldats polonais y
> séjourna.
>
> [anocr82.free.fr]
> m
>
> extrait :
> Par ailleurs, durant cette période de crise, les
> peuples traqués et meurtris d'Europe marquent
> aussi leur passage dans le camp. En 1938, ce sont
> des Espagnols, fuyant la guerre civile qui ravage
> leur pays. Ils effectuent de nombreux travaux de
> voierie, dont la « piste blanche » qui relie la
> « Croix de Manuel » au carrefour des
> Fontanilles. Puis, arrivent vers la fin de
> l'été 1940, un contingent important de soldats
> Polonais qui remplacent les « joyeux ».


Merci. Dans le secteur, il y avait également le camp de Septfond dont on a déjà parlé ici.

Par contre il est démobilisé à Caylus, mais comme il était dans la brigade des Podhales, il a été débarqué en Bretagne en arrivant de Narvik.

Donc comment on se retrouve démobilisé dans le Tarn et Garonne alors que l'on arrive de Bretagne ?

Archives

Posté par: jan marek (IP Loggée)
Date: 30 septembre, 2014 19:01

> Vers la fin de l'été 1940, un contingent important de polonais y séjourna.

Donc, les membres de ce groupe n'ont pas rejoint la Grande Bretagne lors du grand déménagement de Juillet/Août 1940, mais plus tard, peut-être de façon individuelle, puisqu'ils ont été démobilisés le 4 Sept 1940 à Caylus.


Juin 40 : Retour de Norvège, OK, ensuite :

Les forces polonaises dans le Grand Déménagement
Juillet – Août 1940

La majorité des soldats des unités organisées de l'Armée de terre polonaise engagées en France sont tués ou faits prisonniers dans les combats de juin 1940. Quatre mille hommes environ des 1ère et 2e DIP arrivent à rejoindre les lignes françaises. La 1ère Brigade Blindée, par contre, réussit à faire évacuer l'essentiel de ses effectifs (5 000 hommes). Les deux brigades engagées sur des théâtres extérieurs, la Brigade du Nord en Norvège (4 600 hommes) et la Brigade des Carpathes au Levant (3 300 hommes) sont à peu près intactes.
Cependant, d'autres soldats polonais non intégrés dans des unités organisées peuvent être évacués. En effet, au moment de la percée allemande, de nombreux hommes sont encore en formation.
Au camp de Coëtquidan, le général de division Faury, directeur de l'instruction des troupes polonaises, organise l'évacuation des troupes à l'instruction en Bretagne, en tout environ 14 000 hommes :
– 8 320 soldats et nouvelles recrues de la 3e DIP en cours d'instruction,
– 3 500 soldats des écoles, des services de Coëtquidan et du groupe motorisé d'artillerie polonais en cours de constitution,
– 1 000 officiers en centre d'instruction et en attente d'affectation,
– 1 000 soldats dans les centres d'instruction de DCA à Saint Nazaire.
Le 15 juin, les officiers sont dirigés vers Brest, d'où ils embarquent vers l'Angleterre ; les hommes déjà présents à Saint-Nazaire prennent la mer sans attendre. Tandis que trois bataillons de marche sont formés pour bloquer les Allemands, le général Faury conduit les autres soldats et recrues, à marche forcée (120 km en trois jours) jusqu'à Nantes, St-Nazaire et aux ports de pêche de La Turballe et du Croisic, dans l'espoir de les faire embarquer vers l'Angleterre ou de leur faire franchir la Loire. Ils atteignent leur destination le 19 juin : une partie d'entre eux embarque le jour même dans des navires anglais tandis que les autres gagnent sur des bateaux de pêche les Sables d'Olonne et l'île d'Yeu, d'où ils seront évacués les jours suivants vers l'Angleterre.
Au camp de Véluché, la 4e DIP est en cours d'instruction depuis le 20 mai 1940. Mi-juin, l'unité compte déjà 11 000 hommes ; cependant, la constitution de ses régiments est encore inachevée, de nombreux appelés n'ayant pu rejoindre le camp en raison des difficultés de transport entre les centres de triage et de rassemblement et le camp. Le 16 juin, devant l'avance allemande, le commandant de la 4e DIP, le général R. Dreszer, reçoit l'ordre du général Sikorski de gagner Bordeaux et d'embarquer pour l'Angleterre ou l'Afrique du Nord.
Les 18, 19 et 20 juin, tous ces hommes embarquent pour l'Angleterre.
Au la fin du mois de juillet, outre ses deux brigades opérationnelles (l'une au Maroc, l'autre au Levant, pour un total de près de 9 000 hommes), l'Armée de terre polonaise a donc réussi à évacuer, en général vers l'Angleterre et le Maroc, 40 000 hommes environ, y compris les soldats de la 10e Brigade Blindée et des compagnies antichars servant dans les divisions françaises, les auxiliaires de santé et les petits groupes d'isolés refusant la défaite, dont certains ont parfois traversé à pied la moitié de la France.

Source :
[www.1940lafrancecontinue.org]

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 02:05

jan marek a écrit:
-------------------------------------------------------

>
> Juin 40 : Retour de Norvège, OK, ensuite :

Les deux brigades
> engagées sur des théâtres extérieurs, la
> Brigade du Nord en Norvège (4 600 hommes) et la
> Brigade des Carpathes au Levant (3 300 hommes)
> sont à peu près intactes.

La brigade des Podhales comptait exactement 4778 hommes.Elle a été évacuée de Norvège pour être débarquée en à Brest les 14 et 15 juin après une brève escale en Ecosse.

Le premier bataillon ( celui qui nous intéresse pour Dziki a été décimé à Combourg le 18 juin, le 2eme a été dissous, le 3ème se dispersera et le 4eme se replie pour être ensuite dissous. Certains arriveront à rejoindre l'Angleterre

La question est donc de savoir comment Wladyslaw Dziki est arrivé à Caylus.

On sait que le premier bataillon à son retour de Narvik a été décimé en Bretagne mais qu'il a réussi à échapper au massacre sans cependant parvenir à rejoindre dans un premier temps l'Angleterre.

La plus grosse probabilité est qu'il ai réussi à passer les lignes puis qu'il se soit fait prendre plus tard ce qui expliquerait Caylus.

Car il faut admettre que s'il avait été pris en Bretagne il n'aurait pas fini dans le Tarn et Garonne, ça fait un peu loin.

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 02:16

Voir un des nombreux sujets à
[www.klub-beskid.com]

Archives

Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 07:59

bon caylus ou septfonds on se mélange un peu les "pinceaux".


septfonds: a servi deux fois pour les soldats polonais.

la première en 1939 1940, des soldats polonais qui ont réussi a quitter la Pologne sont passées par ce camp,au moins 800 soldats de l'armée de l'air avant de rejoindre Lyon.

ensuite des soldats polonais qui tentaient de quitter la France après la défaite, ont été internés dans ce camp.(exemple: l'oratoire polonais de ce camp a été construit par des soldats qui tentaient de quitter la France par la méditerranée).

caylus: c'est un camp d'internement pour les espagnols depuis 1938.

pour la démobilisation des restes de l'armée polonaise, je suppose que les soldats sont passés par des organismes officiels, et ont surement rejoint caylus munis de titre de transport.
ensuite le piège c'est refermé sur eux.de soldats "libres" il sont devenus groupe de travailleurs.

a ce sujet:le lien qui suit est très instructif.

[www.combattantvolontairejuif.org]

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 14:30

jean pierre a écrit:
-------------------------------------------------------

>
> pour la démobilisation des restes de l'armée
> polonaise, je suppose que les soldats sont passés
> par des organismes officiels, et ont surement
> rejoint caylus munis de titre de transport.
> ensuite le piège c'est refermé sur eux.de
> soldats "libres" il sont devenus groupe de
> travailleurs.


Lien intéressant en effet. Cependant je n'arrive pas à comprendre pourquoi envoyer à Caylus pour la démobilisation quand on se trouve en Bretagne.

S'il avait été pris par les Allemands, il aurait été prisonnier de guerre et déporté donc il a peut être du s'échapper et être repris plus tard, plus au sud par les Français en essayant de rejoindre un bateau. Mystère.

Caylus n'a je pense pas du être le seul centre de démobilisation des Polonais en 40

Archives

Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 14:43

sur le net.
----------------------


Quelques milliers de militaires polonais réussirent à se faire démobiliser, notamment au centre de Auch qui fonctionna jusqu'en juillet 1942.

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 14:47

jean pierre a écrit:
-------------------------------------------------------
> sur le net.
> ----------------------
>
>
> Quelques milliers de militaires polonais
> réussirent à se faire démobiliser, notamment au
> centre de Auch qui fonctionna jusqu'en juillet
> 1942.
>
> -------------------------


Dans les archives du Tarn, 506 W 176 Réfugiés.
Contrôle : rapports du contrôleur des réfugiés (mai 1940-août 1944), enquêtes, notes de renseignements (1940-1941). Recensement, réfugiés hébergés au camp de Brens (septembre 1940) ; militaires polonais démobilisés réfugiés, envoyés au camp de Caylus-Cuq-Toulza (octobre 1940).
Dates : 1940-1944

Il me semble que la démobilisation a commencé en France le 8 juillet, or sur le papier de démobilisation de Dziki la date est le 4 septembre.

Le temps pour passer en zone libre ?

Archives

Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 01 octobre, 2014 14:56

[www.beskid.com]

trouvé sur beskid......

Après le départ de Paris de la Mission militaire franco-polonaise pour se transporter dans la région de Mont de Marsan, les liaisons entre cet état-major et les forces polonaises stationnées en Bretagne, furent rompues. Le général de division Faury, Directeur de l'instruction des troupes polonaises et installé au camp de Coëtquidan dut prendre l'initiative du commandement de ces forces polonaises .
------------------------------------


En juillet 1940, est créé à Toulouse un centre de démobilisation des soldats polonais ayant réussi à franchir la ligne de démarcation pour échapper à la captivité et cherchant à régulariser leur situation.


A partir de ce centre beaucoup d'entre eux cherchèrent de l'aide pour rejoindre l'Angleterre par St Jean de Luz ou via l'Espagne sur Gibraltar. Cette aide fut au début assumée par le consulat polonais de Toulouse qui fonctionna jusqu'au mois de septembre 1940. Mais après sa fermeture, des organisations clandestines d'évacuation se constituèrent immédiatement. Ces organisations étaient françaises, belges et polonaises et s'impliquèrent à faire passer en Angleterre des soldats français, belges et polonais. Elles furent combattues d'abord par la police de Vichy puis rapidement par des cellules de la gestapo établies le long de la frontière. )
-----------------------------------------
notre polonais était peut être dans cette compagnie.

Pour donner une idée de la détermination des unités polonaises à se faufiler , il faut signaler qu'une compagnie de chasseurs de Narvik, conduite par le colonel du régiment, partit de St Malo le 18 juin et atteignit Montluçon en tenue et en armes quelques semaines plus tard...
-------------------------------------------------------



A la fin de juillet, les représentants polonais de la Légation Polonaise à Vichy signalaient que 2.000 recrues polonaises cherchant à regagner leurs domiciles dans les corons du nord étaient arrivées dans les environs de Paris...