(Stella-Plage) camps de scouts polonais dans les annees 50

Démarré par Archives, 02 Novembre 2023 à 15:00:55

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 10:38

Connaissez-vous le site de la Hulotte, ce petit journal très sympa sur la nature ?
Ils ont une galerie de photos d'arbres qui avalent n'importe quoi, c'est intéressant. C'est là :

Mik

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 11:27

Merci Mik, pour le lien, excellent.

JPaul

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Posté par: rdan (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 11:55

Je me souviens de cet excellent magazine "La hulotte" dans les années 1980 , qui à cette époque paraissait irrégulièrement car conçu par une seule personne. Il continue de paraître, c'est très bien.

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 11:59

Il paraissait et continue de paraître deux fois par an... sauf qu'on ne sait pas la date à l'avance. Mais il arrive fidèlement.

Mik

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 14:49

    Citation:
    "jpaul"
    Évocation macabre et sans doute véridique, au détail près, c'est que l'arbre devait avoir grandi certes, mais aussi grossi, englobant son sinistre fardeau

Non, parce qu'on a commencé à retrouver ces malheureux quelque années seulement après la guerre, les arbres n'ont pas eu le temps de les enserrer (les arbres de ta photos sont déjà assez âgés).
De mémoire, ce sont des ramasseurs de champignons qui ont commencé à trouver des crânes au pied des arbres, puis remarqué les squelettes des pauvres gars amarrés plus haut. Peut-être aussi que leurs camarades les avaient accrochés par les épaules à des branches basses ?

C'est vrai que les arbres mangent tout ; j'habite sur la ligne du Front de 14-18 et il y a peu de temps encore on a trouvé un fusil enserré dans un arbre, mais un mec l'a barboté. Récemment j'ai acquis un ancien chemin qui longeait ma propriété et j'ai tronçonné quelques vieux arbres qui le bordaient ; j'ai bousillé plusieurs chaines - ils étaient remplis de barbelés "avalés" bien au-delà de l'aubier.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 14:59

Super ton site Mik. Je ne savais pas que la Hulotte existait encore

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#81
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 29 juillet, 2013 23:19

Comme il n'y a pas longtemps Vendôme évoquait :

    Citation:
    (...)camarade ulan-indien, auquel d'ailleurs on doit le respect en raison de son grand âge

et que l'on n'en rencontre de moins en moins et qu'en plus ils ont disparu du forum début Juillet, j'ai retrouvé, spécialement pour vous, la photo de l'un de leur grand chef, tel qu'encore il existait dans l'univers étoilé de nos plages enfantines.



Toute ressemblance...ne serait pas possible puisque cette photo n'existe pas et ne nous dit pas ce que notre camarade ulan-indien faisait de ces lactaires délicieux, ce qui était le point de départ de ces reminiscences juvéniles dont je côtoyais l'existence.hein!

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 août, 2013 15:35

Déminage à Stella-Plage
Voilà où on nageait ! On est vraiment des survivants grinning smiley!

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 août, 2013 15:45

Glissades - Dunes

c'est nous z'autres qu'on était les précurseurs, na !

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 08 août, 2013 23:56

    Citation:
    Vendôme a dit :
    Voilà où on nageait ! On est vraiment des survivants !

    Citation:
    Il a dit aussi :
    . c'est nous z'autres qu'on était les précurseurs, na !


Oui, oui ! Et on avait bonne mine et on s'éclatait sur les plages. Quoi ? Non, j'ai rien dit !

Précurseurs ? Que dis-tu là ?!
Pionniers, initiateurs, inventeurs, explorateurs de dunes, dévaleurs de pente, surfeurs des sables, bobsleigheurs sur herbes, voletdebois-glisseurs...tout ça, et plus encore qu'ils étaient les Ulan-indiens suivi en cela par nous, les autres les plus petits qui regardaient dans un premier temps ces aventuriers avant de nous lancer nous aussi dans les délices des descentes vertigineuses et casse-gueules.

C'étaient ça les vacances à Stella-plage, et cela me rappelle encore d'autres souvenirs. Ce jour-là, du côté des dunes à glissades où nous nous rendions, malgré l'épisode précédent où je me coinçai la main sous cette magnifique planche de récupération en dévalant à vive allure le coteau escarpé d'une dune verte. En effet il y avait les dunes vertes où poussaient ces magnifiques herbacées, qui pour nous n'avaient d'autres utilités que de favoriser la glissade, et il y avait aussi les dunes blanches, nues, rasées de près, imberbes, chauves, stériles uniquement vêtues de leurs grains de silice, et surtout Une, qui était LA Dune Blanche. Celle-ci était réservée à l'assaut, gravissant son flanc le plus vite possible afin de pouvoir la redégringoler mais à l'horizontale, perpendiculaire au sommet, c'est-à-dire en roulant sur soi-même jusqu'en bas, étourdi et sablonneux.
Ce jour-là, donc , nous nous apprêtions avec toute la cordée, sans corde, à entamer l'ascension de ce glacier de sable mou quand le vent se mis à souffler, soulevant des nuages de grains siliceux, venant nous cingler le visage, les bras et nos culottes courtes ne protégeaient pas nos cuisses ni nos mollets qui recevaient les rafales, comme autant de piqures.
La Tempête de sable.
Le ciel n'était plus là, perdus dans le Sahara, que nous étions, un jour d'ouragan ! Cherchant à nous protéger les yeux et le visage, tournés contre le vent. Et ce sable qui nous griffaient les jambes. La caravane est perdue et l'oasis introuvable.
Là, j'ouvre une parenthèse virtuelle.
Avant de partir en colo, mon papa avait eu le bonne idée, enfin bonne idée d'après lui, de m'acheter une casquette. Jusque-là, rien de plus banal, mais croyant me faire plaisir, il prit la même que la sienne, mais à la taille d'un gamin de 8 ans. Il l'acheta dans un magasin spécialisé d'articles de pêche, car c'était là, son loisir. ( pas d'acheter des casquettes, mais d'aller à la pêche !). le modèle était parait-il Américain, et réplique, me dit-il, de celui des pêcheurs d'espadon en pleine mer. C'est-à-dire que la visière était hyper longue, large et comble par-dessus tout, en un espèce de plexiglas translucide teinté vert-bleu). Et quand même trop grande pour moi.
Il me recommanda bien de la mettre dans mon sac de plage et de l'emmener avec moi et de m'en servir bien sûr.
La Honte ! le genre de truc qu'un gosse ne mettra jamais devant les copains, pensant être ridicule quelque part. Mais en garçon obéissant je la mis dans le fond du sac. Sac qu'on trimballait avec nous, avec la serviette de bain à chacune de nos sorties, et la gourde de plastique blanc laiteux, granuleux, qui sentait le plastique chaud et les relents du Pschitt orange imprégné depuis l'année dernière. Le bouchon possédait aussi une attache des fois qu'on aurait eu l'idée de la porter à la ceinture. Tout ça enfouit au fond de ce fourre-tout que tout le monde possédait. Fait d'une matière simili skaï façon toile cirée, d'un bleu foncé, cylindrique, cerné d'œillets métalliques dans lequel passait une cordelette qui une fois tiré était sensée fermer l'ustensile ou bien pouvait servir de fronde d'intimidation en faisant tournoyer l'ensemble.

Je referme la parenthèse virtuellement épistolaire.

Alors, là, moi, le plus timide, ne craignant plus le ridicule, je fouillai dans le fond de ce sac et en extirpai THE Casquette made in USA. Ayant soudain compris qu'elle allait bien me servir. Une fois mise sur mon crâne, sa large visière rabattue devant mon visage, ne me faisait plus craindre les rafales de sable cinglant et me permettais d'ouvrir les yeux sans craindre la furie de ce marchand de sable désaxé. Et là, je pus guider mes petits copains et le mono vers un abri moins venteux, ceux-ci marchant derrière moi, à la queue-leu-leu se protégeant le visage d'une main et l'autre me tenant l'épaule ...
Ensuite je remis souvent la casquette de pêcheur d'espadon, fier et heureux que mon Papa est eu cette bonne idée, mais qui ne se doutait pas en l'achetant que celle-ci allait me servir de masque d'homme-grenouille du désert.

Stella-plage, c'est ça aussi.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 09 août, 2013 10:16

... j'adore te lire grinning smiley - Décidément tu as meilleure mémoire que moi.

Dans la forêt de pins derrière la colo, chacun avait son perchoir préféré, mais on essayait sans cesse de grimper sur d'autre arbres et l'affaire consistait à choisir un arbre à partir duquel, de branche en branche, on pouvait passer sur le pin voisin. Parfois on arrivait à en relier trois au quatre. C'était là les exploits qui nous valorisaient (... nous re-narcissisaient, comme disait la regrettée Françoise Dolto )
L'inconvénient, c'est que le soir on avait les mains et les gambettes pleines de résine, et pour laver ça : t'as bien l'bonjour du Père Savon !

Pan Bronek, notre super mono, ayant remarqué (avec ses grosses lunettes à monture d'écaille) notre propension aux singeries acrobatiques, avait eu l'idée de corser l'affaire en tendant, en fin de nos parcours simiesques, une grosse corde entre deux pins assez éloignés. Brûlures assurées quand on se laissait glisser trop vite.

En bons chimpanzés, pour descendre de certains arbres nous avions acquis une technique que nous appelions "spadochron" (parachute).
Il s'agissait de repérer une branche basse assez longue et encore assez haute, on s'y pendait par les mains et au fur et à mesure que, d'un mouvement pendulaire latéral, on s'éloignait du tronc, la branche ployait et s'affaissait jusqu'à ce que nos pieds touchent le sol. On avait appris à repérer de type de branches et à estimer la faisabilité de la descente, mais il arrivait parfois que la branche ne ploie pas suffisamment, il fallait alors se lâcher d'une certaine hauteur.

De temps à autre, aussi, la branche cassait. Un malheur n'arrivant jamais seul, elle se rompait en général à l'altitude sus-mentionnée.

Le truc de passer d'arbre en arbre, avec ou sans corde, on aurait dû déposer un brevet, y'en a partout maintenant de ce genre de parcours.

Ah ! On en a appris des choses à Stella... (Prochain souvenirs : cigognes et lances-pommes)

Narazie : ite missa est

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Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 09 août, 2013 14:08

Vendôme a dit :
Le truc de passer d'arbre en arbre, avec ou sans corde, on aurait dû déposer un brevet, y'en a partout maintenant de ce genre de parcours.

J'habitais dans les années 30 à 50 les Ardennes, très boisées au nord, dans la vallée de la Meuse. La forêt, qui commençait au bout du jardin, était notre terrain de jeux et de combats contre ceux des villages voisins. Partant de là, nous avions aménagés des passages d'arbres en arbres, avec par endroits des plates-formes sur lesquelles on stockait des cailloux pour les bagarres genre guerre des boutons. Nous avions attachés des branches très serrées, en qqs années, la croissance des arbres réalisait des sortes de fusion qui maintenait solidement les branches et nous assurait une possibilité de repli sur plusieurs centaines de mètres pour certains. Et je suis certain que l'idée « d'accro-branches » était antérieure à notre réalisation, nous n'avons jamais pensé à breveter le système, malgré son antériorité vis-à-vis de vos exploits.
Avant guerre, dans notre secteur, nos colonies de vacances se limitaient au département et elles étaient beaucoup moins drôles que les vôtres.
Merci à tous de nous avoir fait connaître vos exploits.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 10 août, 2013 20:07

C'est un beau pays par là. J'ai de merveilleux souvenirs de séjours à Laifour, chez des amis qui possédaient un petit hôtel-restaurant à la sortie de Laifour, sur les bords de la Meuse. Sur la rive droite, dans les bois, il y avait une source d'eau ferrugineuse... grinning smiley

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 10 août, 2013 21:51

Vendôme a écrit:
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> la rive droite, dans les bois, il y avait une
> source d'eau ferrugineuse...

et le fer a dix sous c'est pas cher!

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 10 août, 2013 22:06

    Citation:
    Sur la rive droite, dans les bois, il y avait une source d'eau ferrugineuse...

Qu'est ce que t' à Laifour dans ce coin-là ?