Voyages, voyages...

Démarré par Archives, 01 Novembre 2023 à 14:30:11

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 03 mai, 2018 22:49

Pour rappeler des souvenirs à ceux et celles qui ont jadis fait le voyage Paris-Varsovie en train (dans des conditions autrement pénibles).


Ici le tronçon Berlin-Varsovie, en 2017, à bord de l'EuroNight Train EN 453, Paris Gare de l'Est - Moscou Belaruskaya ; via Strasbourg, Frankfurt a/M, Erfurt, Berlin, Rzepin, Poznan, Inowroclaw, Varsovie, Brest Litowsk, Minsk, Moscou.


... le son d'époque à 16:55
Pour les amateurs ce service a depuis peu tous les droits de cabotage, c'est à dire qu'on peut l'emprunter pour Paris-Berlin, Paris-Poznan, ou Paris-Varsovie.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 04 mai, 2018 16:24

Excuse-moi, j'ai pas répondu plus tôt, j'avais une escarbille dans l'oeil, chopé à 16.5. On a le bruit, mais pas l'odeur du charbon et plus, des toilettes, du savon citronné en forme de ballon de rugby traversé par une tige boulonnée pour que personne ne le pique ( y a des maniaques !) et la serviette brodée SNCF tournant sur ces deux axes horizontaux, le côté sale revenant devant au bout de 2 fois).
Je m'aperçois qu'il n'est plus nécessaire de courir sur le quai de la gare de Stuggart ou Frankfurt,j'sais plus) pour remplir sa gourde de flotte le soir vers 20h, au point d'eau de l'autre côté pendant l'arrêt de 5 mn, après le départ de Paris vers 15h et l'arrivée vers 16h le lendemain à Varsovie, complètement desséché.On en a déjà causé dans nos péripéties lointaines.
Y a du progrés, surtout pour des comme moi, qui n'ont pas repris le train depuis. Va savoir pourquoi.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 06 mai, 2018 21:33

J'ai retrouvé les billets que Vendôme avait sans doute égaré (de l'Est), c'est comme presque que c'était, et c'est en Pologne ! Merci de me l'avoir signalé.

Le voyage dure pas tout à fait une heure : Clic :

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Posté par: arraska (IP Loggée)
Date: 07 mai, 2018 09:02

super ces liens ....
j'ai voyagé de Gdynia à Piwniczna-Zdrój (où était la colo) et retour, en été 1956, sans doute dans ce même genre de train ... nous y avons passé la nuit ... on traversait le pays quand même. Le matin on faisait notre petite toilette sur des pierres, les pieds dans le Poprad qui était glacé ... j'étais très jeune alors. ça réveille quelques souvenirs. J'ai noté le lien pour regarder plus tard.
bonne journée

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#4
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 07 mai, 2018 16:43

    Citation:
    Jean-Paul CHAIX (*)
    J'ai retrouvé les billets que Vendôme avait sans doute égaré (de l'Est), c'est comme presque que c'était, et c'est en Pologne ! Merci de me l'avoir signalé

(*) < Chaix >

Effectivement Panie Konduktorze, c'est bien celui-là. Train touristique Nowy Sacz - Krynica Zdroj, via Stary Sacz, Rytro, Piwniczna Zdroj (célèbre pour son eau minérale) Zygiestow, Andrejowka et Muszyna (célèbre idem).

La partie intéressante commence à env. 15:00 quand le train aborde la partie montagneuse encastrée dans vallée de la Poprad (...la salle de bain d'Arraska !). Peu avant Piwniczna Zdroj la voie longe (à tribord) la rive droite de la rivière - qui coule en une série de boucles dans le sens inverse du train. En face sur l'autre rive c'est la Slovaquie. Peu avant Myszyna on quitte la vallée de la Poprad pour celle de la Muszynka ; le train suit (à babord) la rive gauche de cette petite rivière qui se jette dans la Poprad (laquelle Poprad rejoint le Dunajec peu avant Nowy Sacz.


Arrivé à Krynica, la loco décroche et manœuvre pour venir se placer en queue du convoi afin de repartir dans le bon sens de traction vers Muszyna, c'est interessant pour ceux et celles qui n'ont pas connu la vapeur. J'ai regardé la totalité du film, et à la fin j'avais VRAIMENT l'impression d'avoir fait ce voyage en train !

Par la route la liaison nord-sud Sacz - Krynica est très rapide mais le relief montagneux interdit le chemin de fer.


Le voyage ne vaut que pour la ballade en train et la visite de Krynica (dont le musée Nikifor, et les achats de produits locaux). Les autorités de cette région roupillent, alors qu'il y aurait moyen de développer le tourisme vert. En fait elles ne savent pas faire. Il y a peu, les municipalités concernées se grattaient le crâne pour financer des wagons panoramiques. Je sais pas ou ça en est. Il existe un officiel Projet de sauvegarde des lignes de chemin de fer touristiques de Malopolska, mais je sais pas si c'est des gens très actifs, car se sont des associations qui se battent pour sauvegarder une ligne analogue au départ de Tarnow.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 05 août, 2018 16:11

On a paumé Stéphan alors je suis allé piocher moi-même


Citation : zoska 44
03 août, 2018 14:46 (Incendie au Collegium Polonicum Slubice)
Aaaah Slubice!
Je découvris cet endroit en 69 la première fois que je me rendis en PL avec mes parents qui pour leur part venaient de passer 30 ans pour l'un et 23 pour l'autre à ne pas mettre un demi orteil dans le pays de leurs ancêtres.
Avec toutes les péripéties de la traversée de la RDA (2 fois arrêtés sur l'autoroute par les guignoles soviéto-allemands) nous sommes arrivés à ce poste de contrôle situé juste derrière la Odra en pleine nuit.
Mon père qui se posait encore la question de savoir si il n'allait pas se faire arrêter pour ses activités de résistance durant la guerre, n'en menait pas large. Ma brave femme de mère elle n'avait pas ce genre d'inquiétude mais un besoin urgent à soulager et demanda aux douaniers où se trouvaient les toilettes, où elle se rendit dès qu'on lui eut indiqué l'endroit.
2 mn après elle revenait en fureur traitant les messieurs en uniformes de porcs immondes, qu'elle n'avait encor jamais vu des toilettes dans un tel état, que c'était une honte, qu'ils représentaient la Pologne et que pouraient penser de ce pays les touristes étrangers qui tombaient sur ce genre d'endroit où il fallait enjamber les étrons (elle utilisa un autre mot mais j'ose pas) pour arriver à bon port; ( j'image là) Bref elle fit un foin pas possible qui fit venir le chef. Voyant le galonné elle repartit de plus belle et là mon père et moi on se dit qu'on allait passer la nuit sur place. ce qui ne fut pas la cas et le chef acquiesca avec ma génitrice et s'excusa et promit que le nécessaire serait fait.
Il nous précisa aussi que sa soeur faisait chambre d'hôtes à quelques km de là vu qu'à cette heure avancée de la nuit il n'y avait pas d'hôtel ouvert et que nous serons bien accueillis. Ce qui fut le cas (à 3 nous payâmes 5 dollars la nuit petit déjeuner compris).
L'épilogue de cette histoire eut lieu au retour où en repassant à Slubice Mère constat que les gogues étaient propres et alla féliciter les cognes de frontières qui en restèrent comme deux ronds de flan.
C'est la seule fois où je passai par Slubice. De nombreuses années plus tard en 86 j'arrivai par avion à Okecie et je n'eus plus la joie de passer par ce poste frontière.


Citation : Vendôme
03 août, 2018 18:29 (idem)
Je ne sais pas si maman Zoska l'à fait volontairement, mais ça c'est une technique d'esquive pour détourner l'attention sur autre chose par rapport à ce qui pourrait se produire dans une situation donnée (en l'occurrence, peut-être l'identification du passé de Papa).
Si elle a utilisé ça comme prétexte, elle était drôlement rusée maman Zoska.
Citation : jPaul
03 août, 2018 19:13 (idem)
Moi, qui ai bien connu le Papa et la Maman de Zoska, je m'imagine assez la scène in situ avec les véritables protagonistes, leurs voix, leurs expressions, leurs intonations et la gestuelle qui va avec et ça vaut le détour. Même si le détournement était involontaire, inconsciemment ça a marché, même si Papa Zoska n'avait rien à craindre, mais je le comprends.
Quand on fustige l'état lamentable des toilettes frontalières, c'est qu'il y a une raison. Faut dire que les touristes étrangers qui passaient par-là, y en avaient pas encore des masses. En tout cas pas le genre tripadvisor ou sur une lubie on décide de partir en Pologne. Le touriste de l'époque c'etait nous, après préparations, visas,papiers, tampons tamponnés, et timbres timbrés. Fallait vouloir y aller. Sauf peut-être les voisins de l'Est qui revenaient en Pologne se rappeler leur bon temps et déféquer à leur guise dans les premières toilettes "polonaises" ! Vengeance sordide ou bien laisser une marque de leur passage, vu qu'ils pouvaient plus facilement sauter l'Oder.

En principe, avec mes parents, on passait de jour, vu que la halte se faisait en RFA à Helmstedt, juste avant les miradors barbelerisés d'accueil. Une bonne nuit d'Hotel pour attaquer les festivités démocratico-deuchlandaises, de bon matin...

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 05 août, 2018 17:17

J'ai fait le voyage en train en 1972 (seul)puis en 1976,(en famille).paris Varsovie mais départ (il me semble) gare du nord a paris.

ah les passages des frontières, Belgique, RFA, puis RDA puis Berlin ouest puis Berlin est et pour finir la Pologne.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 05 août, 2018 17:31

J'avais complétement oublié ce fameux carnet de change.

Sur le coup tout allait bien : à la frontière on changeait (obligatoire) ses francs en zloty et la transaction était reportée sur ce fameux carnet. Pour les années 70 je ne me souviens plus du taux de change pour le franc, mais pour le dollar US le taux officiel de la PRL était de $1 = 30 zl, alors qu'au marché noir pour $1 tu obtenais de 120-150 zl. Y'avait pas photo.

Évidement en changeant le plus gros au noir ou en vendant des fringues on se retrouvait avec un paquet de fric en zloty et on achetait un tas de trucs. Sauf qu'à la fin, ça n'allait plus du tout : les douaniers polonais s'empressaient de comptabiliser tes achats à la sortie, et si le montant de leur estimation était supérieur à celui porté sur le carnet de change à l'entrée en Pologne, t'étais marron ! C'était un piège à cons ! Quelques pièces cristal et d'ambre, on pouvait toujours dire que c'étaient des cadeaux de la famille, mais plein le coffre de la bagnole, ça le faisait plus ! Faut avoir été pris une fois... C'était du racket ; une année en partant j'avais ramassé un hérisson en route, à la frontière ces connards voulaient me faire payer une taxe d'exportation pour la bestiole !

De mémoire, dans les années 60 c'était $1 = 24 zl et autour de 100 zl au black. < Pour en savoir plus... >
https://historia.interia.pl/prl/news-za-20-dolarow-miesiecznie-jak-zylismy-w-prl,nId,1065472
En fait, tout ce pognon fallait le dépenser pour la famille, en numéraire ou en biens d'équipement (à chaque voyage j'offrais un cheval à mon oncle), ou alors fallait claquer en restaurants, hôtels, voyages et autres ; ainsi, à la frontière y'avait pas de traces de ces dépenses ! En 1974, à Katowice j'ai fait changer le disque d'embrayage de ma voiture, contre l'auto-radio d'icelle ; un truc basique de chez La Redoute que j'avais payé 150 francs. Pas de traces...

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 05 août, 2018 23:03

de memoire, il fallait changer 25 francs pas jour et par personne (en 1976?) la transaction ce faisait au consulat.

toujours de mémoire pour les francs au taux officiel nous avions 700 zlotys pour 100 francs.

je me rappelles aussi en 77, départ en Pologne en 2cv, nous devions acheter des coupons pour le carburant.

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 05 août, 2018 23:21

donc bien 25 francs par jour et par personne en 1978.et la transaction ce faisait bien au consulat..

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Posté par: rdan (IP Loggée)
Date: 06 août, 2018 13:21

En 1972 , de mémoire , 1 dollar pour 36 zlotys et au noir de 80 à 100 . A l'aller uniquement déclaration des devises importées avec au retour un réel contrôle . Contrairement à nous , ma mère n'avait pas eu d'obligation de changer des devises. Elle avait quitté son pays 43 ans plus tôt . Voyage en Renault basique avec 3 adultes, 1 enfant et un chargement plus que complet....donc une fable moyenne , on allait à 700 km de la frontière .

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 06 août, 2018 14:37

aucun souvenir d'un contrôle de devises a la sortie de Pologne (en 72 et 76 en voyageant par le train).

par contre en voiture je me souviens très bien que le douanier nous prenait tout nos zlotys contre un reçu (de la moitie de la somme récupérée).

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 06 août, 2018 17:10

A dire vrai, du temps de la PR, pour les contrôles des douaniers au retour ça dépendait avant tout du képi. Mais dans l'ensemble c'étaient des ripoux qui grattaient tout ce qu'ils pouvaient.

Côté cupidité, la Milicja n'était pas en reste ; en 1973, j'ai fait le tour de la Pologne en voiture, et je me suis ramassé des prunes de 100 zl dans presque tous les endroits où je suis passé, en ville comme en rase campagne — pour des motifs bidons ou kafkaïens; la plaque étrangère agissait comme un aimant sur cette race de malfaisants aux tronches obliques.

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 06 août, 2018 20:46

Nous avons commencé à aller en Pologne en 1991, et à cette époque encore, la plaque étrangère se repérait de loin et nous avons aussi payé des mandats pour des motifs bidons. Alors, nous avons fait faire en Pologne une plaque avec notre immatriculation et ça allait beaucoup mieux. De loin, on croyait une voiture polonaise, et ce n'est que quand on était sur eux que les flics se rendaient compte trop tard qu'ils venaient de louper une occasion.
On était bien contents... jusqu'au jour où, en France, nous avons été verbalisés pour plaque non conforme.

Mik

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Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 06 août, 2018 23:19

Lors de mon premier séjour en Pologne en août 1979, j'ai remarqué l'attrait pour le dollar qui était la devise roi mais aussi un indicateur sur la valeur des biens disponibles à la vente dans les PWX. A titre d'exemple, dans toutes les régions visitées, la bouteille de vodka valait toujours 1 dollar et l'essence à 50 centimes de francs. Combien l'état polonais perdait à vendre ces biens à un prix dérisoire.

En outre, l'état polonais fabriquait de la fausse monnaie, je m'explique: lorsque dans un PWX, j'achetais un produit de 6 dollars avec un billet de 10 dollars, on me rendait la monnaie avec un papier d'une valeur de 4 dollars.

Autre anecdote, lors de la sortie du territoire polonais, la douanière a cassé un verre d'un service dont je lui avais montré la facture.

J'ai poussé une gueulante suffisamment forte, en français, qu'elle a claqué la porte du coffre de ma voiture en me montant la sortie, or, j'avais de nombreux cristaux, pas mal de bouteilles de vodka ainsi qu'un jeu d'échec sculpté main, le tout bien évidemment sans facture.

Les amis qui nous accompagnaient ont eu moins de chance, en subissant une fouille en règle durant près de 2 heures avec une amende à la clé