Voyages, voyages...

Démarré par Archives, 01 Novembre 2023 à 14:30:11

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 21 décembre, 2018 05:08

Czołem!

C'est vrai ça: (la mère Denis dixit) A chaque fois que je suis fait arrêté par les "schtroumpfs" en PL je m'en suis sorti sans dégâts majeurs, sauf une fois à Bydgoszcz où je fus arrêté par UNE "sctroumpfette" pour excès de vitesse dans la périphérie de la ville: on passe de 50 à 70 puis à 50 sans être réellement prévenu.
Malgré un art consommé du théâtre et de la comédie en particulier, elle me colla une amende de 75 zlotys, que je dus payer "OFFICIELLEMENT" et non de la main à la main. En nous quittant et après que je lui ai dit un dernier "nie rozumić" (avec accentuation sur le o), elle me répondit "Za kogo mnie Pan bierze? Nie jestem debilką. Proszę jechac Pan blokuje ruch samochodowy"
Comme quoi les femmes...

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 21 décembre, 2018 07:02

    Citation:
    Vendôme
    Avec mes cheveux blancs, mon âge, ma vue basse et mon air con ; mon sourire condescendant et avec mes efforts louables pour parler leur langue infernale, ça dure...

Le sourire condescendant ne va pas avec le reste. Ta langue a dû fourcher. Voulais-tu dire sourire con...trit ?

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 21 décembre, 2018 20:16

Non. Condescendant, ici, dans le sens de "qui condescend par désir de plaire" — vr.
https://www.cnrtl.fr/definition/condescendant

A l'origine j'avais écris un truc dans le genre : "avec mon sourire condescendant et parfumé au N°5 de chez Fayot ; et avec mes efforts... etc" ; mais ça alourdissait davantage la phrase (les deux "et" d'affilée ne me plaisaient pas), alors j'ai réduit (comme souvent).

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 21 décembre, 2018 20:34

    Citation:
    zoska44
    En nous quittant et après que je lui ai dit un dernier "nie rozumić" (avec accentuation sur le o), elle me répondit "Za kogo mnie Pan bierze? Nie jestem debilką. Proszę jechac Pan blokuje ruch samochodowy"
    Comme quoi les femmes...

Je sais pas si c'est vraiment les femmes, mais t'as dû te trahir sur certains mots ou conjugaisons. C'est pas simple de baragouiner de la sorte en Pologne quand on parle trop bien la langue naturellement. Faut vraiment faire gaffe avant d'ouvrir la bouche.

Y'a plusieurs pièges : des déclinaisons qu'on prononce correctement après avoir massacré les mêmes antérieurement ; des mots de vocabulaire trop riches pour un touriste ignare, et le pire du pire : les "r" qu'on se met à rouler, alors qu'au préalable on les raclait à la française.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 21 décembre, 2018 22:11

Czolem!

Probablement, mais ce qui m'a étonné c'est que j'ai du payer le "mandat" officiellement" et non filer le montant du dit "mandat" de la main à la main synonyme de łapunka.
Remarque en URSS c'était pire, mais le contraire si tu ne parlait pas russe tu étais taxé et en dollars.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 22 décembre, 2018 01:39

Si c'est pour l'art et la manière de parler en polonais avec un accent français de Grenelle ou de Javel sans mettre les déclinaisons, faire des périphrases avec les mots qu'on connait pour dire quelque chose, inventer des mots qui n'existent pas car mal entendu et mal répété et enregistré tel quel, mettre les adjectifs dans l'ordre qu'ils seraient dans la phrase en français, garder le genre des mots qu'ils ont dans la langue de Molière, expliquer avec des mimiques ou une gestuelle, le faire d'un air le plus naturel possible, y a qu'à me demander. Je peux même donner des cours de po JeanPaulsku et cela de la manière la plus spontanée.

Pour en revenir à une anecdote d'une arrestation arbitraire par les fonctionnaires de la circulation et du contrôle d'identité réunis pour des raisons anticipatives prétextes à perception de "mandat" ,dans la Pologne PRL des années 1960, j'ai en mémoire une petite histoire.

C'était mon papa qui conduisait sa voiture, je devais avoir 16 ou 17ans, quelque part du côté de Wlocawek. Celui-ci, français pour souche, ne parlait pas la langue de Sienkiewicz à part quelques mots essentiels, comme : « dzékuyé bardzo, vodka, kabanos, tso taquié ( pour c'est quoi ce truc là) , et même des barbarismes barbares du genre « boysquou « désignant selon lui tout ce qui était soldat, ce qui avait un uniforme la guerre etc.. ( pour wojsku). C'est pour dire que je suis un rigolo, par rapport à lui question Jeanpopolski.

Il devait être 21 h, la nuit était déjà presque tombée, même au mois de Juillet ( question de fuseau horaire) et nous rentrions après une journée de chasse peinard. Pas la chasse viandard, juste de quoi prendre pleinement la plénitude de l'immensité de la campagne et de la forêt polonaise, en compagnie de « professionnels » , à savoir le garde-forestier du coin qui habitait au fin fond des bois et deux autres chasseurs. Naturellement je ne chassais pas, vu l'âge et que ce n'est pas mon truc, mais je profitais de la nature et d'une belle journée. Alors pour se parler entre-eux, mon père et ses collègues devaient essentiellement communiquer dans la langue de Goethe. La guerre étant passée par là et presque 5 ans passé en Germanie dans un stalag, avait permis à mon père d'avoir une notion de cette langue, de connaître ma mère, polonaise, déportée du travail et de se retrouver ce jour-là sur la route en direction de Ciechocinek, dans une super Simca break « Ranch ».

Cette fin de journée, où je ne sais même pas si une volaille ou un lièvre aurait permit d'améliorer 'l'ordinaire, méritait bien d'être scellée par quelques Wodka Mysliwska dédiées aux chasseurs. Trinquant dans une convivialité ou tout le monde se comprenait. Si un conducteur polonais n'aurait pas repris la route après ces quelques kieliszek, ce n'est pas un robuste bon vivant parisien que cela arrêtait. Et nous voilà reprenant la route, raccompagnant au passage nos passagers. Mais au loin que voit-on ? Un préposé à la verbalisation potentielle qui nous fit signe avec sa lampe de poche de garer le véhicule sur le bas-côté. En moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, après avoir passé la consigne aux passagers de ne pas parler : que des français qui rozumiaient pas grand-chose dans la voiture. Le paquet de Ninas que mon père avait toujours sur lui, vu qu'il était aussi bon fumeur, fit vite le tour et nous avions tous le cigarillos au bec, allumé quand mon père baissa la vitre à l'invite de l'homme en uniforme. D'épaisses volutes avaient envahi l'habitacle tentant de camoufler quelques haleines chargées de genievre, aussi.
Apparemment ce qui intéressait en premier lieu l'individu à la casquette, c'était les papiers qu'il demanda à mon père, ayant bien vu que nous étions « tous » des touristes fumeurs.
Petit problème : mon père n'avait pas ces papiers, moi non plus, encore moins ceux de la voiture et pas question de demander aux 3 autres quelque chose. A propos je ne sais même pas si la bagnole était une 4 ou une 5 places, ça inaugurait pas bien.
Papa, trés calme fit mine de chercher et finalement ouvrit la boîte à gants, pour gagner du temps et en retira coincé entre le carnet d'entretien et une vieille carte Michelin un document tamponné, dactylographié, signé et muni d'un timbre « officiel », le tout en français, bien entendu. Papier qu'il tendit au gendarme de couiavie-poméranie, pendant que nous ne mouftions guère. Il fit alors le tour du véhicule, regardant ce bristol, les plaques d' immatriculations, regardant de nouveau le document et magnanime le rendit finalement à son propriétaire nous faisons signe que tout était OK et nous invita à reprendre la route, ce que nous fîmes vite fait bien fait des fois que...

C'est alors que je demandais à mon père : « c'est quoi, le papelard que tu lui montré ?
ça, me dire mon père, c'est un vieux permis de pêche qui traînait et qui n''était plus valable !!!!

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 22 décembre, 2018 02:10

grinning smiley Excellent, Jean-Paul, excellent !
Vous avez eu du bol parce Wlocawek, non seulement c'était la ville la plus pourrie de la PRL, mais celle où habitaient le plus de communistes au m².
Même encore aujourd'hui on s'y croirait encore tant l'architecture communiste y subsiste partout.

Pour ce qui est du "jezyk jean-polski" ; en répondant à zoska à propos de sa milicienne pure et dure, j'avais envie de rajouter un truc dans le genre :
Pour rouler peinard en Pologne, et a l'abri des fâcheux, faudrait un Jean-Paul au volant — immunité assurée.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2018 07:54

Czołem!

JPaul au volant. Aaah que oui! Cela dit ayant connu le Papa depuis ma plus tendre enfance je m'imagine la situation avec le "glina" lui demandant ses fafs!

Au fait JP tu dénonces l'ensemble des personnes dans la voiture comme ayant biberonné, mais toi? Sobre comme un chameau? Wątpię! A moins bien évidemment que tu n'apportes un démenti formel.

ściskam dłoń

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2018 14:13

@Zoska : Je n'écris nul part que je ne participais pas à cette hommage à Nemrod et à St-Hubert réunis, et où la wodka myszliwska en était le symbole le plus apprécié. Donc pour libérer ton esprit de doutes qui n'ont pas lieu d'être, je confirme ma participation active à la divulgation de la production polonaise de céréales et pomme de terre distillées agrémentée au genièvre dans ce cas-là, et tant qu'à faire avoir tiré quelques bouiffes de ces Ninas qui empestaient.
Ne te rappelles-tu donc pas, nos toasts réitérés aux bouteilles de produits du terroir qui permettaient aux bouilleurs de cru de continuer la tradition populaire, de goûter aussi d'autres spécialités venues de Pologne à base entre-autres, de sorbier des oiseleurs ou d'herbes de bovidés ( bison bonasus), sans oublier tout ce qui participait à la fête ou à des réunions entre amis. Ceci dans un temps ou la modération n'était pas inscrite sur les bouteilles.
Na zdrowie !

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2018 20:29

Czołem!

Que nenni! "Non je n'ai pas oubliéééé ouououblié !!!" Aznavour dixit.

Ces moments d'intense entrainement m'ont permis par la suite de tenir, dans la mesure de mes moyens, face aux affreux habitant un pays plus à l'est de la Pologne, car en fin de compte et je m'en confesse, je trichais de façon éhontée lorsque mes interlocuteurs ne faisaient plus la différence entre la bouteille de Vodka Moskowskaia ou Przenicznaia et une bouteille de Narzan (eau minérale gazeuse).

Merci d'avoir levé un doute à la fois sur la chasse et sur ta capacité à l'époque de célébrer Bachus. Il était des nöööötres!!!!!

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2018 23:33

Łojezu ! Si on se met à évoquer les libations en Pologne... on n'est pas rendus !

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 24 décembre, 2018 06:54

Czołem!

"Rendu"!!!! Vous avez de ces mots Panie Rotmistrzu!