Alors raconte...!

Démarré par Archives, 01 Novembre 2023 à 15:36:45

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 09:40

Czołem!

Eh oui c'est drôle et pathétique à la fois. Pas évident d'expliquer ce genre de chose sans parler de mimer!!! Quant au suppo pour le mal de gorge on peut comprendre la difficulté de faire le rapprochement entre la gorge et là...

Toujours en liaison avec le médicament de forme galénique dont il est question ici, le nom de l'humoriste Popeck me faisait et fait toujours penser au suppositoire polonais. Les voies de la pensée sont parfois étranges...

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 09:44

Mik a écrit:
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> Cette anecdote m'en rappelle une autre.
> En 1989, j'ai fait la connaissance des Polonais
> grâce à qui je suis tombée dans la marmite de
> la Pologne. C'étaient Marcel, qui parlait bien
> français, et Piotr qui ne parlait que polonais.
> Nos échanges à Piotr et moi étaient donc très
> limités. Je les avais pris en stop, invités à
> passer la nuit chez nous, et ils sont finalement
> restés un mois, le temps des vendanges.

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c'est drole! en 1978 (de mémoire) j'ai également rencontre deux polonaises qui devaient être hébergés par une connaissance de leur parents et qui leur avait fait faux bond.

finalement elle sont restés a la maison, un mois pour l'une et un mois et demi pour l'autre.

en retour nous allions en Pologne le mois suivant et le mari de l'un d'elle nous attendait a Wroclaw.

nous devions juste faire escale sur la route de Cracovie et repartir le lendemain.

Finalement nous sommes restés a Wroclaw deux semaines en nous avons visité une bonne partie de la Silésie.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2019 11:58

    Citation:
    Quant au suppo pour le mal de gorge on peut comprendre la difficulté de faire le rapprochement entre la gorge et là...


C'est comme ci on te disait de sucer une pastille Valda pour soigner des hémorroïdes...et une Valda par là-bas, j'te dis pas !

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 07:03

Czołem!

Me sentant d'humeur narrative ce matin je continue "Alors raconte" d'autant que nous approchons à grands pas du 65ème anniversaire de certains événements de la IIème G.M.

Parfois il nous arrivait, à nous les colons de l'Osrodek Harcerski Bałtyk de Stella Plage, d'écouter dans la "świetlica", lorsque le temps était mauvais ou à l'occasion de veillées, les souvenirs de guerre de certains de "goście" de la Maison Maternelle.
Certains de ces récits sont restés gravés dans ma mémoire. En voici un.

Pan Kuriata faisait partie des habitués de la Maison Maternelle. C'était un homme dans la force de l'âge, marié avec deux enfants, un garçon une fille plus âgés que nous les colons.
Pendant la guerre il avait combattu dans la 1ère Division Blindée du général Maczek au sein d'un régiment de chasseurs. En tant que tel il avait participé à la bataille de Falaise-Chambois dans le groupement "Stefanowicz" sur Mont Ormel.
C'est sur ce point que se sont concentrés les assauts des troupes allemandes pour se sortir du "Kessel" de Falaise.
Pan Kuriata nous raconta qu'au bout de deux jours de combats acharnés le groupement "Stefanowicz" se retrouva pratiquement sans munitions, sans vivres bombardés par l'aviation alliée et obligés de faire face à un nouvel assaut des troupes ennemies. A ce moment tous les hommes valides, les blessés légers, les cuisiniers ainsi que les soldats qui gardaient la centaine de prisonniers allemands durent apporter leur contribution pour défendre la position du Mont Ormel.
Le combat fut acharné, le plus souvent au corps à corps, mais face au nombre des assaillants les Polonais durent céder et laisser passer les Allemands. Ce n'est qu'avec l'intervention des Canadiens qui fermèrent la brèche que le combat cessa sur une dernière charge des Polonais qui dévalèrent la pente du Mont Ormel en hurlant baionnette au canon. La bataille de Falaise était terminée.

Pan Kuriata faisait parti de la soixantaine de soldat encore en état de combattre sur les 2000 du groupement "Stefanowicz".
Exténué il se coucha appuyé contre un arbre (un pommier) et s'endormit profondément. Un officier qui passait par là lui intima l'ordre de se protéger car les combats faisaient encore rage dans le coin. La seule chose dont il eut la force de faire ce fut de se protéger le visage avec son casque (anglais).
A un moment il entendit dans son sommeil un sifflement suivit de chocs sur son corps. Il pensa "Je suis blessé" mais continua de dormir, ne sachant nous dit-il s'il rêvait ou si c'était la réalité.
Quand il ouvrit les yeux il y avait un grand trou dans le pommier au dessus de lui, et il était recouvert de pommes: un obus était passé par là sans exploser!

Pan Kuriata continua son "Szlak Bojowy" jusqu'en Allemagne avec la 1ère Division Blindé Polonaise, sans jamais être blessé.
J'espère que cela vous plu.

A l'occasion je vous raconterai une autre histoire concernant cette fois les parachutistes polonais du général Sosabowski à Arnheim.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 14:56

Belle histoire. Trinquons à ce souvenir avec un Calvados d'appellation contrôlée issu du Mont-Ormel, en nous souvenant de ces héroïques soldats Polonais,Canadiens de ceux de la 1ère DB, ou en buvant un bon verre de cidre de ces pommiers emblématiques de la région, ce que dû faire Pan Kuriata quand il repensait à cet épisode du mois Aout 1944, où les pommes commençaient à arriver à maturité.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 17:06

    Citation:
    Le Père Magloire
    où les pommes commençaient à arriver à maturité.


... telles la manne célèste, par voie aérienne.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 08 mai, 2019 19:40

Czolem Chlopaki!

Connaissant un brin Pan Kuriata et les gus qui étaient dans la 1ère Division Blindée de Maczek c'était plutôt de la gnôle pure et dure planquée par les paysans du coin pour leur consommation personnelle mais qu'ils n'hésitèrent pas à offrir aux "Polaks".
A ce sujet j'ai une autre histoire incroyable sur le sujet et comment les Polonais se sont retrouvés à l'endroit clé de la bataille de Falaise-Chambois, qui me fut racontée par l'éclaireur de l'un des groupement polonais chargé de fermer la "bouteille". Mais de cela une autre fois

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 09 mai, 2019 13:39

... no to poczekamy — grzecznie.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 13:42

Czołem!

Chose promise chose due. Autre histoire concernant la 1èer D.B. polonaise en Normandie.
A la fin de mon séjour dans le k "raj" des soviets, en pleine "perestroïka", "glasnost" et autre "ouskarenie" je fis la connaissance d'un couple polonais qui venait d'être nommés à Moscou pour le compte d'une société américaine.
Au cours d'une soirée le maître de maison, la boisson déliant les langues, me parla de son père, un ancien de Maczek tellement décoré qu'à la fin de sa vie, quand il portait toutes ses médailles, il fallait le soutenir, décédé peu de temps auparavant. Se sachant condamné il avait demandé à son fils de l'emmener en France sur le terrain de la bataille de Falaise.
Pan Andrzej faisait parti des éclaireurs de la 1ère D.B. polonaise parce qu'il savait parfaitement conduire une moto.
Lorsque son régiment reçu l'ordre de se diriger vers Chambois il fut désigné avec quelques autres soldats pour conduire la colonne vers cette localité.
Par une nuit noire, et ne connaissant absolument pas le terrain il finit par s'égarer et sa colonne avec lui pour se retrouver sur un chemin à travers champs. Il tomba sur une ferme fermée à double tour et arriva à force de "persuasion" à se faire ouvrir la porte. Dans un sabir polono-anglais il demanda son chemin au fermier qui était peu rassuré au début mais quand il eut compris qu'il s'agissait de "Polaki", il se "dérida" offrit de la gnôle de sa production, dont les "Polaki" firent une grande consommation. Le fermier sembla comprendre que Pan Andrej lui demandait la direction de Coudehard et Chambois (imaginez comment il pouvait prononcer) et lui dit de suivre le chemin, ce qu'il fit entrainant la colonne derrière lui.
A un moment il tomba sur une petite route qui menait à un croisement où se tenaient des "feldgendarmes" qui tentaient de débloquer un embouteillage et qui intimèrent à la colonne de s'arrêter. Au bout d'un certain temps ils firent signe aux Polonais de passer ce qu'ils firent sans que les Allemands ne bougent une oreille. Apparemment et dans l'obscurité ils ne virent pas les insignes sur les chars de la colonne. Et c'est ainsi que les Polonais, du moins cette colonne atterrirent à Chambois et sur "Maczuga".

Mais ce n'est pas fini. Donc Pan Andrzej va faire son pèlerinage et cherche à retrouver par où il avait bien pu passer. Bernique comme on dit en Bretagne, car le paysage avait changé, mais surtout il était en plein jour. Pourtant il semble reconnaître la ferme où il s'était arrêté. Il y va accompagné de son fils et tombe sur un vieux assis sur un banc dans la cour, qui le regarde et lui dit "Toi j'te connais". (le fils parlait français) et quelques instants ils tombent dans les bras l'un de l'autre et re-belotte la gnôle, et là je vous passe les détails.
Je ne sais pas si cette histoire est vraie à 100%, mais j'ai pu vérifier que Pan Andrzej faisait parti des décorés de la Virtuti Militari gagnée en Normandie. Même si elle n'est pas totalement vraie je trouve qu'elle vaut le coup (de gnôle bien évidemment) d'être racontée.

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 23:08

cette histoire me semble réelle. en tout cas eddy florentin relate une histoire très semblable dans son livre.

stalingrad en normandie eddy florentin presses de la cité 1975

page 208

...le guide français qui pilote notre colonne dans la nuit disparaît une demi-heure après notre mise en route. a 5h 00 après dix huit kilomètres de route nous arrivons aux champeaux))

oui mais...champeaux au nom trompeur prononcé par des polonais n'est pas Chambois.Le village, au cœur des lignes allemandes, est a 12 kilomètres du carrefour.


"koszutski s'est vite rendu compte de son erreur. écrit Stanislas Gunther. nous avons tourné a gauche, tout simplement parce que la route est plus large. En fait elle va se rétrécir progressivement.Il est impossible d'effectuer un demi-tour a moins d'un désastre. Mais... sur notre chemin, la régulation routière allemande. trompée par l'obscurité, stoppe les colonnes allemandes pour ouvrir la voie a nos blindés.


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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2019 23:25

la massue.

les soldats polonais dans la bataille de Normandie didier lodieu collection normandie 44 (ysec).

page 142

...enfin le groupement atteint un carrefour sur la route de trun-vimoutiers. Il tombe sur quelques "felgendarmes chargés de réguler la circulation.une colonne ennemie défile sur cette départementale.

les polonais sont sutpefaits de ne pas être identifiés.L'obscurité totale demeure la seule explication.

le lieutenant-colonel Koszutski exploite cet avantage, peu après, les feldgendarmes arrêtent la colonne allemande pour laisser passer son groupement.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 06:20

Dzięki Jean Pierre de confirmer ce récit.
J'ai quelque part le bouquin d'Eddy Florentin et je ne me souvenais pas de ce passage. Ma mémoire commence à ressembler aux panneaux 80 dans le coin percés au fusil de chasse par les gens du crue...
Ce qui m'avait fait rire à l'époque, c'est l'histoire des "retrouvailles" entre Pan Andrzej et le fermier français ce dernier le reconnaissant X années plus tard. La gnôle aidant?


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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 09:37

moi aussi j'avait oublié l'histoire des feldgendarmes. mais je me souvenait d'une colonne de char polonais guidé par un paysan français.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2019 16:15

    Citation:
    Jean-Pierre
    moi aussi j'avais oublié l'histoire des feldgendarmes.


... la gnôle aidant.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 19 mai, 2019 00:22

Me revoilà dans «  Alors...Raconte ! », comme nous en étions au raillons riyettes, à moins que cela ne fut l'inverse. Zoska nous parle de l'odeur des rillettes moscovites nostalgiquement préparées par son épouse avec les effluves qui s'en dégagèrent dans un logement non prévu à cet effet. Cela me rappelle que je fus vacciné à ce niveau-là, celui de l'odorat, car l'entreprise qui m'employait était basée à 150 mètres de l'usine du leader, dans la Sarthe. Nous sommes à une vingtaine de km du Mans et les rillettes sont donc celle de la capitale Cénomane et de ceux qui n'ont pas les mêmes valeurs, celles de Messieurs Bordeau et Chesnel, plus communément contrepétrés en un approximatif Bordel de Chez-nous par les habitants du cru. En soi, l'odeur n'est pas désagréable, car cela sent bien le porc qui cuit façon côtelette à la poêle ou rôti du même nom, revenant dans sa cocotte, mais quand on l'a prend en plein nez à l'embauche dés 8 h du matin, après le café, cela surprend la première fois. Surtout que tu te demandes qui peut bien faire la croûte à c't'heure-là. Et que ça dure toute la matinée. L'après-midi ça se calme, ils doivent remplir les pots. Mais ça tu le sais pas au début et c'est tous les jours que tu renifles la spécialité et on s'habitue pas, même que des fois cela te donnerais faim, mais c'est un peu tôt quand même. Quand le vent était du bon côté, autrement de l'autre côté c'était l'usine Sanders, les granulés pour animaux, ceux qui sentent puissance 10 la purée mousseline chimique. Valait mieux encore les rillettes, qui, à la limite, sont à base de cochons fait pour cela. 20 ans de rillettes dans le pif, c'est quand même mieux que d'être à côté d'une usine de retraitement de vieux pneus, dans le meilleur des autres cas. Etant plutôt un homme de terrain, je m'échappais assez vite, contrairement à mon patron qui continua à grossir rien qu'en les respirant et à ressembler à la matière première de cette spécialité.