Kto zyl w PRL-u ? Qui a vécu en RPP ?

Démarré par Archives, 02 Novembre 2023 à 13:33:46

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 17 avril, 2013 12:20

Elżbieta a écrit:
-------------------------------------------------------
> jpaul a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> > et luxe suprême un poste de radio alimenté par
> une
> > batterie de voiture. Pour ceux qui ne connaisse
> > pas : poste de radio avec une seule station
> > d'écoute : la station d'état : un bouton
> > marche-arrêt et c'est tout, un tissu tendu sur
> un
> > cadre en bois pour cacher le Haut-parleur et
> les
> > lampes radio pour faire beau).


Bonjour Elzbieta,

Merci du renseignement,

Effectivement , cela doit être ce genre de Radio, et la photo sur Wikipédia me rappelle ce souvenir.
Il y a plus de 40 ans que je ne suis plus allé en Pölogne ( 1972 !), mais quand j'étais jeune cette radio m'avait intriguée et on l'a trouvait chez des gens,ou famille qui n'avait que ce moyen d'information souvent.
Si j'ai bien compris l'explication de Wikipédia, il n' y avait pas d'ondes radio, mais tout transitait par le réseau téléphonique ( un peu comme nos box internetgrinning smiley:S )mais en moins bien......
Y avait-il un autre mode de réception de ces "antiquités" ? car il me semble en avoir vu chez des personnes qui n'avaient pas le téléphone, en campagne et même en ville.
Ceci pour la partie "technique" de la chose.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2013 22:57

Je fais actuellement pas mal de déplacements, mais je reviendrais avec la suite des aventures rocambolesques et atterrantes en PRL.

De même (... que pour jean-Paul) le transit de la RDA sans "Transitumvisa" pour la carabine et les grosses frayeurs avec les gardes-frontière est-allemands
De même, le poste à galène de mon oncle, dans les montagnes ; les veillées autour de la lampe à pétrole ; une noce de 3 jours ; les "wodkas" de derrière les fagots, et les filles de derrière les sapins...

... à pluss

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 14 mai, 2013 23:29

    Citation:
    "Vendôme
    (...) je reviendrai avec la suite des aventures rocambolesques et atterrantes en PRL.


(...) Et sur la custode arrière, une jolie carabine avec mécanisme en maillechort et bois précieux, réplique du modèle de 1888 ; achetée chez Manufrance ; de calibre 22 long riffle certes, mais létale avec ses 12 projectiles dans le tube... Le calibre préféré des gangsters américains et du NKVD à Katyn. Cette arme était maudite : elle m'avait déjà valu une aventure peu banale avec les gardes-frontières est-allemands (...)

Voilà l'histoire : partis de Lille tardivement, après avoir traversé la RFA, nous étions arrivés à la frontière est-allemande - en début de nuit, et sous une pluie battante.
Sinistre frontière ; exactement telle que décrite par jPaul - comme dans les films d'espionnage : miradors, barbelés partout, projecteurs encore plus aveuglants à travers la pluie.
Une Vopo (une dame) bâchée de la tête au pieds et ruisselante, s'approche de la voiture, prend nos passeports pour aller les tamponner dans une cabane, et lorsqu'elle me les rend, elle me demande un truc en allemand ; j'y comprend rien et je fais signe que non. Sa phrase commençait par "Haben Sie..." et je me suis bien douté qu'elle me demandait si j'avais des trucs prohibés, car elle avait égrené pas mal de phrases interrogatives, mais j'ai pas voulu réveiller ma compagne - qui elle parlait couramment l'allemand.

Et nous v'là partis en direction de Berlin. Avant de rallier la Pologne, je souhaitais passer quelques heures à Berlin-Est où avait lieu le Rassemblement Mondial de la Jeunesse Socialiste ; j'étais curieux de voir ça.

Nous arrivons en pleine nuit devant Berlin. Là, re-contrôle vu que nous quittons la DDR pour entrer en secteur occidental. Dans Berlin-Ouest je roule assez longtemps avant de trouver un endroit qui me convient afin d'y garer la voiture dans un coin tranquille et dormir (dans la voiture). Ma compagne avait cousu des rideaux aux fenêtres du break R12, ça nous permettait de dormir un peu partout en toute intimité. Au petit matin, je me réveille, je regarde en écartant un rideau, je vois passer un gars en survêtement avec une baguette (de pain). Je m'étais garé sur un parking, sur le côté d'un petit immeuble. Il s'avéra que nous étions dans le secteur français !

Il est encore très tôt et nous décidons d'aller prendre notre petit déjeuner à Berlin-Est - "Haupstadt der DDR", et je me dirige vers le point de passage Check Point Charlie... confiant et l'âme en paix ; tranquille comme Baptiste.

(à suivre)

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 02:52

... ah , je suis dégouté ! J'avais écris tout un épisode et vlà que je fais une fausse manip, j'ai tout perdu !

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 06:34

"Pas de baol"
Il te faudra remettre l'ouvrage sur le métier, et nous, il nous faudra patienter...

Mik

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 09:17

C'est rageant et pour toi et pour nous, fidèles lecteurs ; Je sais ça m'est déjà arrivé....Même ici, j'ai remarqué qu'à partir d'un certain moment d'écriture, pfffuit ! la page disparaissait , J'ai pu "rattraper" des fois en faisant des retours arrière, et rouvrir mais je sais pas trop comment. A chaque fois je me dis que je ferais mieux d'écrire d'abord sur Word et faire des copié-collé ensuite , mais pris dans l'action souvent je tapes directement dans la fenêtre de dialogue, et ça me fait mal surtout sur la vitre....!

    Citation:
    MIK :Il te faudra remettre l'ouvrage sur le métier, et nous, il nous faudra patienter...


JPaul

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 12:53

De mémoire, Mik avait déjà évoqué ça.

Ca m'a d'autant plus chagriné, que j'avais terminé, je venais de me relire et je n'avais plus qu'à envoyer, et là j'ai cliqué sur "Fermer" au lieu de taper "Entr"

Chat échaudé... Je recommencerai ma tirade à partir de Word, quitte à refaire faire toute la mise en page ici

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Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 18:47

Je connais ce genre d'aventures !! Grâce à Mik, cela ne m'arrive plus : j'envoie mes MP, ou longs messages sur le site en plusieurs fois. Lorsque je vois que j'ai tapé une 15aine/20aine de lignes, j'envoie, et puis je fais "suite", etc...
Il y a quelques jours, cela s'est reproduit car j'étais complètement "dans" mon texte et j'ai omis d'appliquer "la procédure"...c'est rageant !

Bon courage Jean...on attend avec plaisir smiling smiley

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 21:30

Perso, je me demande si Vendôme ne l'a pas fait exprès, rien que pour faire durer le suspens !!!grinning smiley Ach, Berlinnnnn !

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 16 mai, 2013 21:32

(...) Il est encore très tôt et nous décidons d'aller prendre notre petit déjeuner à Berlin-Est - "Haupstadt der DDR", et je me dirige vers le point de passage Check Point Charlie... confiant et l'âme en paix ; tranquille comme Baptiste.

Check Point Charlie , secteur américain et passage du sinistre Rideau de Fer, la porte d'entrée dans un autre monde, étrange et oppressant. Les personnes qui sont passées par là comprendront. Il est encore tôt le matin et le soleil réchauffe déjà le toit de la voiture. Nous sommes à l'arrêt, contrôles, re-contrôles, questions, réponses et palabres. Mon amie traduit mes fables sur notre désir sincère de rencontrer la Jeunesse Prolétarienne Mondiale ; en fait, on y va pour voir de près ce zoo socialiste, mais ça : on dit pas

J'écoutais de la musique sur un lecteur de cassettes 8 pistes (des grandes cartouches américaines) < Voxon Sonar > et je dois laisser en consigne la sacoche avec toutes les cassettes (à l'époque y'en avait pour 5000 F) ainsi que les magazines occidentaux en notre possession. Sinistre. On paye une espèce de visa d'une journée en marks RFA et on en change un peu en marks–aluminium.

Lorsque nous sommes enfin autorisés à passer en secteur oriental, il n'est plus très tôt le matin et le soleil à transformé la voiture en sauna. Nous décidons de trouver un gausthaus et de nous taper un petit déj' à l'allemande. Nous finissons par trouver notre bonheur au coin d'une large avenue, déserte comme il se doit. Je ne suis pas sitôt garé en face de l'établissement que, sorti de nulle part, surgit un pékin courroucé qui nous fait comprendre que c'est interdit de se garer là, ça gêne... Autour de nous, aussi loin que le regard portait, il n'y avait pas un clebs !

http://nsa33.casimages.com/img/2013/05/16/130516094104227832.jpg
Ça ressemblait exactement à ça.

Je ne suis pas un touriste contrariant, je bouge et nous pénétrons dans le gasthaus. Y'avait là-dedans, dans une chaleur étouffante, trois pelés un tondu qui, ayant assisté à la scène, n'avaient pas assez de leurs yeux pour nous regarder, et qui nous dévisageaient comme si nous arrivions direct de Mars.
On s'assied, un serveur impavide s'approche pour prendre la commande. Je m'adresse à ma blonde qui traduit .
— Dis-lui que je prendrai deux œufs sur le plat avec du lard grillé, deux saucisses chaudes , des tartines, du beurre et un grand café.
Le kelner me regarde avec des yeux de merlan frit pendant que ma copine traduit dans les deux sens.
— Il dit que y'a pas de café, mais il propose du jus d'ananas.
— Non, dis-lui que dans ce cas je préfèrerais un thé.
Elle traduit.
— Y'dit que y'a pas de thé, mais y'peux nous servir un jus d'ananas
— J'en veux pas de son jus d'ananas, dis-lui que je prendrai alors une simple eau minérale – gazeuse de préférence.
Elle traduit.
— Y'dit qu'y pas d'eau minérale non plus, mais du jus d'ananas, y'en a.
— Bon, si y'a pas moyen d'y échapper, va pour un jus d'ananas.

(... qui, de surcroît, s'avéra tiédasse)

Au bout d'un certain temps, le gars m'amène mes œufs sur le plat. Lequel plat avait dû être chauffé à blanc car mes œufs-bacon auraient pu facilement tenir verticalement sans plier, le mince filet de lard bien cramé, tel une armature, renforçant même la solidité de la chose. La saucisse (deux c'était trop demander) m'inspira un sentiment de curiosité et de compassion eut égard à la renommée de la charcuterie d'outre-Rhin. Mais là on était outre je-sais-pas quoi ; je m'attendais à de belles saucisses chaudes, gonflées, prêtes à craquer sous la dent et au lieu de cela j'avais un truc infâme, tout ridé, avec une peau fripée qui tenait du papier kraft. Deux tranches de pain indéfinissable et un carré de margarine en phase de fonte.

On n'a pas voulu être désobligeants et repousser ce festin socialiste ; on a tout mangé, on a payé comme on a pu avec les devises qu'on avait ; on a poliment remercié et salué ; on a enfilé nos casques de Martiens et on a regagné notre soucoupe volante.

A ce jour j'exècre le jus d'ananas.

On a su, par la suite, que Cuba avait envoyé un plein cargo de jus d'ananas en prévision de ce fameux Rassemblement Mondial de la Jeunesse Socialiste à Berlin-Est « Haupstadt der DDR ».


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Date: 17 mai, 2013 01:30

Merci smiling smiley Quel talent de narrateur !!!

J'espère qu'on aura le plaisir de lire d'autres histoires et/ou anecdotes de cette époque "dorée"....

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Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 17 mai, 2013 01:32

après "époque dorée" j'ai oublié : angry smiley

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 11 juin, 2013 00:07

En attendant la suite des aventures de Vendôme et de sa traductrice préferée de l'époque et à l'époque où Berlin-Est était un désert accueillant pour les touristes qui ne faisait qu'y passer, je me permettrai dans rajouter juste une vision qui m'avait marqué, en 1967, avec peut-être quelques trous de mémoire. ? Cette fois-ci, j'étais parti seul en Pologne par le train. Départ vers 15 h Gare du Nord, dans un compartiment plein à craquer et où le seul moyen de se dégourdir les jambes étaient de faire quelques pas dans le couloir, ouvrir la fenêtre en baissant la vitre, ne pas trop epericoloso sporgersi, prendre des escarbilles dans l'œil et retourner sagement dans le compartiment. Autrement c'était écouter d'une oreille distraite un vieux monsieur qui grillait cigarette sur cigarette dans le couloir du wagon « fumeur ». Le temps ensuite parait long, surtout quand on a grignoté les en-cas préparés à la maison, en évitant de mettre des miettes partout et que l'on n'est pas dans un wagon où l'on peut s'allonger un peu. Ah, la gourde est vide aussi....Je me rappelle qu'il y a un robinet d'eau potable dans je ne sais plus quelle gare Allemande ( car j'eu l'occasion de faire ce voyage avec ma mère et ma sœur quelques années auparavant). Peut-être Cologne, je ne sais plus. Mais arrêt assez bref pour les voyageurs ( changement de train ? ,), courir sur le quai, retrouver ce point d'eau, remplir la gourde au moment où le chef de gare siffle pour le départ , sauter dans le wagon :Ouf ! Se recaler à sa place, rythmé par le son des roues sur les ballasts. J'avais pris avec moi, un petit transistor de poche, espérant écouter un peu la radio, pour passer le temps. Mais essayer de capter des émissions de Radio-Luxembourg ou Salut les copains dans un train, ce n'est même pas la peine. Mais en tout cas, ce poste fit un heureux en Pologne, une fois arrivé. La nuit passe tant bien que mal, sommeillant, entre les passages des douaniers, des contrôleurs, papiers, passeports, billets et vers 10 heures du matin arrivée du train sur Berlin. Oui , Sur Berlin, car la voie ferrée surplombe la ville d'Ouest en Est. Arrêt Berlin-Ouest, recontrôle des passeports, des billets,... et départ pour traverser la ville vu de haut avant d'atteindre Berlin-Est.
Je regarde par la vitre la ville côté « Ouest ». Une ville comme une autre, ( enfin du côté « Ouest »). Des gens dans les rues qui vaquent à leurs occupations, des voitures embouteillées aux carrefours, des automobiles normales : Volkswagen, et d'autres mieux : Mercédès ou quelques Américaines et même des Françaises. Des feux rouges, des coups de klaxons, des vrombissements, des camions de livraisons. Les vitrines de magasins bien éclairées, dans des immeubles refaits, des gasthaus invitant le passant. Les néons clignotent, les affiches sont placardées sur de grands panneaux publicitaires, bref une ville qui vit au rythme de l'« Ouest ».
Et le train qui prend un malin plaisir à passer lentement comme le ferait le métro aérien de Paris au-dessus et près des immeubles pour bien montrer ce que l'on doit voir...
.
Soudain. Brutalement dans le champ de vision : le MUR. Et on va passer juste au-dessus.

Ou plutôt MURS de Berlin dans toutes leurs plénitudes, et on le voit bien , la perspective est bonne . Murs de Béton, de fils de fers barbelés, de poteaux en ciment espacé de miradors, de guetteurs armés, et de projecteurs ,d'herbes folles poussant entre des gravats laissés çà et là « survol » du no man'land......et sans transition : l'autre côté : La même ville mais ...Rien.
Et la photo de Vendôme dans son message l'exprime bien.
Le ciel est toujours là, le soleil aussi, mais c'est gris ! La ville est pratiquement déserte, les immeubles se décrépitent, plus de belles vitrines, les voitures se font plus rares et celles qui circulent sont plutôt des Trabant à moteur deux temps ou des modèles soviétiques à châssis surélevés. Les camions sont militaires et quand ils ne le sont pas ,et bien on dirait qu'ils le sont quand même et pour bien qu'on les reconnaisse leur numéro d'immatriculation est peint en grosses lettres sur la carrosserie arrière. Les pubs capitalistes ont disparues des panneaux d'affichages, les néons et autres enseignes lumineuses ne sont même pas installées et de grands slogans sont écrits blancs ou jaunes sur fond rouge sur des banderoles accrochées aux murs.
Et le train s'arrête cette fois-ci en plein Berlin-Est. Personne ne doit descendre . Les vopos sont sur le quai, mitraillettes à la main. On regarde....
Certains passent sous les roues du train arrêté, des fois qu'un Allemand de l'Ouest voudrait s'enfuir à l'Est !!!!Les douaniers sont de nouveau dans les couloirs et contrôles et re-contrôles et dix de ders, visas et patati et tamponta.
Finalement le train redémarre lentement et repart vers sa destination. Mais cela serait trop simple. Re-Arrêt(s) en pleine campagne, même scénarios, re-redémarrage(s), re-arrêt(s) et finalement passage sur le pont de l'Oder, ....Arrivée vers 16h à Varsovie, changement de train pour moi, direction Lodz-Fabriczna. Encore un effort, un taxi pour rejoindre la famille à 25 km de là. Il est 19h et nous sommes le lendemain.

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 11 juin, 2013 06:50

Je n'ai jamais connu ça mais tous ces récits donnent des frissons.

Mik

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 17 juin, 2013 17:16

T'as très bien décrit ça Jean-Paul.
Entre 12 et 16 ans, j'ai fait aussi plusieurs fois le voyage en train, seul. Effectivement, à la gare du Nord, il n'y avait qu'un seul wagon pour Varsovie - bondé, et le voyage était pénible (un jour, une nuit, un jour). Le problème, comme tu l'évoques, c'était la soif. Cette grande fontaine en grès, avec plusieurs robinets dans une gare allemande me dit quelque chose...
Sur le retour, pareil, train de nuit, un seul wagon, plein comme un œuf ; j'ai voyagé toute la nuit debout calé dans le recoin face aux toilettes. C'est là que j'ai découvert qu'on pouvait dormir (... mal) debout !

Ces voyages étaient non seulement pénibles au possible, mais aussi assez angoissants dès qu'on arrivait à Berlin. Une fois, à l'aller, j'avais trouvé le wagon à côté de celui pour la Pologne, presque vide ; je m'y étais transporté avec mon paquetage et je m'étais endormi dans un compartiment, seul. Ce sont des gars de la DB (chemins de fer ouest-allemands) qui m'ont réveillé à Berlin, ils allaient décrocher ce wagon !

C'est vrai que Berlin-Est et la RDA étaient un spectacle tragique. Lors d'un voyage en autocar vers Gdansk en 1956, je me souviens que c'était encore plein de ruines à perte de vue.

Une autre fois, sur le retour, ce sont les gardes-frontières polonais qui m'ont débarqué du train à Zgorzelec, parce que mon visa était périmé d'une journée ! Je raconterai ça ultérieurement, ça a été une belle galère pour rentrer en France.

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