(Stella-Plage) camps de scouts polonais dans les annees 50

Démarré par Archives, 02 Novembre 2023 à 15:00:55

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 07 juillet, 2016 12:09

Czołem!

S'il n'y avait que la "panar"! Y'a un recueil à écrire sur toutes les mots français adaptés par nos parents, qui pour la plupart se sont retrouvés plongés dans la langue de Molière sans en connaître le quart de la moitié du commencement.
Ainsi ma mère (MAMUSIA) m'envoyait chercher des "côtelettes "dé chine"! Tronche du charcutier.
Cela dit on plonge dans les vaguelettes, puis on cavale se mettre entre deux dunes, au froid soleil du Pas de Calais et on se réchauffe en écoutant "Salut les Copains sur un transistor planqué dans un sac en plastic because le sable.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 07 juillet, 2016 14:44

Vu l'architecture de la construction, avant d'être un bistrot-hôtel, ça devait certainement être une villa particulière.

Au registre du charabia françaiski, madame Vendomska-mère adorait déguster "dizuikti" (des huitres), et marcher pieds nus dans "lèbre" (l'herbe). Son reproche récurrent à mon encontre était : "Jeanou, ti fime comme pompière" (Jeannot, tu fumes comme un pompier). J'avais commencé à 11 ans (en colo en Pologne de surcroît !)
On allait chez un tailleur juif polonais pour me faire confectionner un "costioume" (du dimanche !)

Pour une raison que je n'arrive toujours pas à comprendre aujourd'hui, quand elle me parlait en polonais en public (rue, métro, etc...) ou qu'elle me faisait des signes de croix sur la tête, j'étais mort de honte ! A ma décharge, je dois dire que je n'avais pas franchement d'affinité avec elle — ça arrive !

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 07 juillet, 2016 15:49

ado j'adorais l'accent de ma mère.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 11 juillet, 2016 17:00

Czołem!

A l'Ośrodek Harcerski Bałtyk de Stella Plage avant chaque repas et à la fin nous chantions en polonais au Bon Dieu pour pour lui demander de nous offrir tous les plats que nous souhaitons et ensuite pour le remercier de nous les avoir offerts. Je ne me souviens pas du deuxième couplet, honte à moi!!! Quelqu'un connait-il les paroles

Merci

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 juillet, 2016 00:13

Sûr, que je me rappelle vaguement que l'on devait sans doute chanter ou faire une petite prière avant et après le repas, mais pour moi c'était de l'ordre de la phonétique dans laquelle devait émerger un mot ou deux pas trop difficile...mais complètement sorti de la boîte à mémoire.

Quoi? tu ne te souviens pas du deuxième couplet !!! à près de 50 ans de distance...c'est quoi ça, franchement !

Peut-être qu'en mettant le premier couplet, on pourrait trouver la suite sur Internet, si cela était de l'ordre de la petite prière ou du chant traditionnel pour le moment du repas.

Heureusement, que, comme tu le précises un peu plus haut, nous étions dans la colonie dite "laïque" de Stella-plage !

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 12 juillet, 2016 11:00

Ah ! Les bons chrétiens que voilà...

Moi je chantais que dalle ; j'avais déjà suffisamment ânnoné de bondieuseries comme ça aux O.A.A. et à l'église polonaise.

... et le dimanche, fallait encore aller se fader l'office religieux à l'église de Cucq, à pinces.
Pour y entrer on passait par le cimetière ; je me souviens d'une tombe gravée au nom de Wadoux parce que dans l'immeuble où ma mère habitait, au premier étage logeait une vielle demoiselle Wadoux qui m'effrayait tellement elle était loquedue !

A quoi tiennent les souvenirs, hein ?!...

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 juillet, 2016 12:13

Dans mes souvenirs sableux, je revois plutôt une petite église genre chapelle au bout du chemin passant devant le terrain à tout faire partagé avec la colo ( foot, volley, tentes pour les plus grands, et cabanes au fond du jardin et les cailloux qui vont avec. Le " chemin" était sans doute des vestiges de la guerre ressemblant à des plaques de ciment genre " autoroute de l'Ouest' à la sortie du tunnel de St-Cloud, en moins large, bordé de roseaux ou autres plantes duno-marécageuses.
Dans le cimetière de la carte postale il devait y avoir aussi des Wodoux, qui foutent les boules aussi. En tout cas les Wadoux semble être origine du coin, vu leurs répartitions.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 12 juillet, 2016 22:28

Comme on en est aux souvenirs et que Vendôme nous évoque ces amères réminiscences liés aux O.A.A et à l'Eglise Polonaise , je cite :

    Citation:
    j'avais déjà suffisamment ânnoné de bondieuseries comme ça aux O.A.A. et à l'église polonaise.


Comme on fait ressurgir ces deux lieux, je ne peux que repenser à un autre copain de cette époque, que connaissais aussi Zoska depuis, bien sûr, les fameux bacs à sable et l'école polonaise en cours du soir du mercredi ou du jeudi après-midi enseigné par Pan Gorski qui tentait de nous enseigner sa langue, sa lecture et son écriture.
Copain, qui en compagnie de ses parents rendaient visite aux nôtres ( Zoska et les miens) et inversement,pendant de longues années avant que nos chemins ne se dispersent et, hélas, son décès en 2012. Copain, qui bien entendu, allait à certaines occasions à l'Eglise Polonaise de Paris , participant même à la chorale de sa voix de basse.

Les cours de Pan Gorski avait lieu dans les locaux d'une école communale du 15ème arrondissement, après la fermeture de celle-ci, soit donc, le mercredi soir ou le jeudi après-midi.( jour de « relâche » scolaire à l'époque) Vendôme y allant le Jeudi, on ne se connaissait pas ou bien on s'est juste aperçu à cette époque. Notre copain Jeannot ( encore un Jean) était du mercredi et l'on se revoyait là, quand on n'était pas chez les uns ou les autres. Faut pas croire, malgré la carrière qu'il eut plus tard, qu'il n'aimait pas la déconnade. Certes il avait 4 ans de plus que Zoska ou moi, mais à cet âge là, on ne se rend pas compte surtout avant l'adolescence...
Dans le dos de Pan Gorski, il préparait des petites fiches avec des questions et on devait lui donner la bonne réponse ( jeu d'intello qu'il était, et puis c'était le plus grand !), qu'on lui griffonnait en douce pendant le cours ou pendant la pose dans la cour de récré vide, avec ses marronniers cerclés de grilles de fer, ce qui permettait à notre prof de griller quelques gitanes de plus. Jeannot n'avait pas beaucoup de fiches à faire vu qu'à tout casser, on était 7 ou 8 y compris ma sœur qui avait traîné là une copine d'école, bien française, qui essaya, pas longtemps, de s'initier au polonais, à la grande surprise de Pan Gorski.
Bref, on pourrait en raconter des heures, mais c'était pour évoquer l' homme qu'il devint mais qui était déjà sur les photos de mon premier Noël chez mes parents.
Il devint par la suite journaliste, écrivain spécialiste aussi et ami de Jean-Paul II et que l'on entendit pendant de nombreuses années commenter la messe de minuit en direct de Rome, à la télé, ce qui aurait fait hurler, je pense Vendôme, s'il l'avait su, tout en se rappelant les cours de Pan Gorski, malgré le fait qu'il n'ait pas connu notre copain.

Au fait, il se nommait Jean Offredo né en Pologne d'une mère polonaise et d'un père français et qui se connurent là-bas pendant la captivité de celui-ci.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Offredo
Alors quand, j'ai trouvé la vidéo ci-dessous, il était impensable que je ne la mette pas ...' Après, on n'est pas obligé de tout regarder, c'est du blablabla, mais on y retrouve donc les O.A.A " cher" à Vendôme !


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Posté par: SL 31 (IP Loggée)
Date: 13 juillet, 2016 00:05

Pour retrouver les prières d'avant et après les repas, ainsi que toutes les autres, tapez "poblogoslaw panie boze nas it dary" dans google .

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 13 juillet, 2016 11:03

    Citation:
    Chef des grenouilles
    [jean Ofredo] qu'on entendit pendant de nombreuses années commenter la messe de minuit en direct de Rome, à la télé, ce qui aurait fait hurler, je pense Vendôme, s'il l'avait su

Il eut été peu probable que je hurlasse, Excellence ; mon anticléricalisme exacerbé d'adolescent s'étant mué en serein mépris de la chose religieuse et de ses représentants (encore que les bonnes soeurs m'horripilent), à l'exception toutefois d'humanistes comme l'abbé Pierre, le père Józef Wrzesiński, ou Mgr Jacques Gaillot.

    Citation:
    les O.A.A "chers" à Vendôme !

Heureusement que t'as mis les guillemets !... Les O.A.A. et ses bonnes soeurs, c'est la période la plus pourrie de ma vie, après les bonnes soeurs de l'orphelinat Saint-Vincent de Paul à Ménilmontant !

Merci à Zygmunt, sans l'intervention de qui, toi et zoska, ne pourriez pas becqueter en paix :

Pobłogosław Panie Boże nas,
pobłogosław ten posiłek,
tych, którzy go przygotowali
i naucz nas dzielić się chlebem
i radością ze wszystkimi.
Amen.


... sinon j'ai encore ceci en rayon :

Bądź pochwalony, Panie Boże nasz,
za te dary które z Twej dobroci
spożywać mamy.
Przez Chrystusa Pana naszego.
Amen.

... et encore plus fayot :

Boże, dzięki Ci składamy za to,
co pożywać mamy. Ty nas żywić
nie przestajesz,
bądź pochwalon za to,
co nam dajesz.
Amen.



... et après les repas, pour faciliter la digestion :

Chwała Tobie, cześć i dzięki za
posiłek z Twojej ręki.
Dobry Boże dzięki masz za to,
co pożywać dasz.
Amen.


... ou la sieste crapuleuse :

Dziękujemy Ci,
Boże, za te dary, któreśmy
z dobroci Twojej pożywali.
Przez Chrystusa Pana naszego.
Amen


Vous voilà pourvus en formules magiques, les p'tits gars. grinning smiley

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 13 juillet, 2016 14:19

Oh !Vôtre Exacerberessance Sereine, Cette référence aux grenouilles ne peut me laisser indifférent, et n' a rien à voir avec les bénitiers à double sens. Je compatis bien grandement à vos souvenirs douloureux concernant la chose religieuse, ayant moi-même , non pas fréquenté plus avant les mêmes lieux, mais je me suis coltiné mes années de collège chez les Frères des Ecoles chrétiennes où les prières n'avaient pas lieu que le midi et le soir au moment des repas et pendant un temps de vacances beacho-stellienne , mais à chaque cours au début et à la fin, par ces messieurs en "soutane" noire pleine de craie et large bavette blanche scindée en deux. Ponctué de rares messes où je lisais, pour l'auditoire, quelques extraits évangélisatoires vu ma diction exemplaire et où les chants avaient la bonne idée de reprendre des airs de godspels en français, ce qui nous faisaient un break, car toujours à la place d'un cours rébarbatif. ( Pas mis chez les Frères par haute conviction religieuse, mais parce que ma mère s'y est prise trop tard pour mon inscription au Lycée Buffon après l'examen pour le passage en 6ème., n'ayant pas bien assimilée les arcanes de l'Education nationale )
Pour en revenir à Stella, cela ne sont que des souvenirs, comme nous avons tous plus ou moins et ces petites prières traditionnelles dont Zoska réveilla la mémoire, ne sont là que comme témoins de cette période ancienne et cela ne m'empêche pas de bouffer malgré tout.Mais on les a tous plus ou moins récités et c'est ce qui est là dans nos souvenirs ou lambeaux mémoratifs y compris phonétiquement parlant, pléonasmement causant.
Puisque nous sommes dans les traditions polonaises, je suppose que les signes de croix prodigués par Mme Vendôme sur ton crâne avait une signification ' polonaise » de même ma mère nous faisait faire le signe de croix ( à ma sœur et moi) tout en se signant elle-même à chaque fois que nous croisions ( évidemment) lors d'une ballade, d'un voyage en automobile, une église, une croix, un cimetière, un calvaire. Chose que tu fais sans savoir pourquoi, parce que c'est ainsi dans ton monde de gosse, mais est-ce dans les usages ou uniquement du côté de ma mère, je ne le sais pas. Si quelqu'un pouvait répondre à cette symbolique ?

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Posté par: SL 31 (IP Loggée)
Date: 13 juillet, 2016 22:37

Tous les soirs; "pacierz", à genoux sur une chaise:

Ojcze nasz, Zdrowaś Marjo, Aniele Boży strózu mój.
Quand ma mère avait le temps, en plus on avait les dix commandements et le Credo :Wierzę w Boga . Et il fallait articuler.
Les jours de pluie quand il y avait du tonnerre, fallait chanter "Pod twoją obronę "...

Avec mes frères nous étions enfants de choeur: Ad Deum qui laetificat juventutem meam ...

Si je ne vais pas au paradis après ça !

Y-a le piston qui joue aussi: un frère à ma mère était prêtre et mon père était aux orgues à l'église .

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Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 14 juillet, 2016 07:20

Le piston pour être admis au paradis ou pour avoir la chance d'être admis dans les enfants de choeur ? winking smiley

Mik

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 14 juillet, 2016 10:23

Czołem!

Ma demande concerne un problème de mémoire, je me souviens du premier couplet:
Błogosław Panie Dary te o które prosim Cię
Le deuxième que nous chantions après nous être levés de table et avant de quitter la "jadalnia" s'est enfoui dans les méandres de mon cerveau et semble perdu corps et âme. Voila le pourquoi de ma demande et non parce que je vais réinstaurer cette tradition à la maison.
Cela dit j'ai été extrêmement ému le soir où j'étais resté dormir chez ma mère et que je l'ai vu se mettre à genoux, elle avait 85 ans au pied de son lit face à la petite croix qui l'avait suivie durant toutes ses pérégrinations entre 39 et 46 et réciter ses prières à voix haute. Mes yeux se sont mis sur position mouillée comme on dit en russe.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 15 juillet, 2016 10:12

Hé ben les vieux gars !... Je vois que pour l'opium du peuple tout le monde a fumé.

@ Jean-Paul : ma mère aussi se signait à tout bout de champ et m'enjoignait fermement d'avoir à l'imiter, sans poser de questions, par un "żegnaj sie lobusie ty" sans appel ! A mon avis, y'a pas plus de symbolique là-dedans que de beurre en broche ; ça relève juste d'une gestuelle bigote compulsive, transmise à chaque génération par la curetaille, surtout dans les campagnes.

Dans le même registre : y'a pas si longtemps, je me baladais à Cracovie lorsqu'un violent orage à éclaté ; je me suis réfugié dans une église qui trainait par là. Sur les rangées de bancs étaient déposés des petit papiers qui indiquaient les prières à réciter pour chaque jour de la semaine ; d'autres indiquaient quels saints prier face à différents problèmes de la vie, et tout ça avec le nombre de fois qu'il fallait répéter la prière et à quels moments spécifiques de la journée.

Je me souviens m'être dit avec effarement que si la calotte actuelle enfonçait, le plus sérieusement du monde, de pareilles conneries dans la tête des gens, qu'est-ce que ça devait être dans le temps !...