Les Russes ne seraient pas des Slaves !

Démarré par Archives, 05 Novembre 2023 à 18:05:17

« précédent - suivant »

Archives

Posté par: Paul (184.170-246-81.adsl-dyn.isp.belgacom.be)
Date: 02 juin, 2013 20:01

Les Russes ne seraient pas des Slaves !

Selon une étude génétique menée par des savants russes et encore non publiée complètement, les Russes ne seraient pas des Slaves.

« Ils seraient très proches, GENETIQUEMENT, des Finlandais et aussi des Mongols. Ils ne sont donc en aucun cas des descendants de l'ancienne Rus' de Kyiv comme le proclame certaines théories élaborées pour légitimer la place occupée par ce peuple en Europe orientale.

Les Belarussiens seraient, eux et toujours sur le plan de la génétique, impossibles à distinguer des Polonais. Ils seraient des Slaves occidentaux et non orientaux et donc absolument pas liés aux Russes comme proclamés partout en Russie depuis des siècles. En outre, ils seraient aussi de parenté proche des Tchèques et des Slovaques.

Quant aux Ukrainiens, ceux de l'Est (souvent mêlés à des populations d'origine russe) seraient eux aussi génétiquement des finno-ougriens et pratiquement indiscernables des Russes. Ceux du Centre et de l'Ouest seraient une branche à part ou se rencontre mêlés des gènes propres aux Slaves et à ceux de populations «étrangères» plus que certainement appartenant aux tribus Sarmates qui habitaient ces contrées (n'en déplaise aux traditions polonaises forgées au XVIe siècle).

En conclusion, l'ethnie des Slaves orientaux n'existerait pas, toujours et encore sur le plan génétique.

Cette étude n'est pas innocente et pose beaucoup de questions quant à sa finalité.

Est-ce à dire qu'elle démontre la validité de la théorie politique russe actuelle nommée « eurasiatique » ?

Valide-t-elle la scission irrémédiable de l'Ukraine en deux peuples distincts sans racine commune ?

Elle est tout de même une arme à double tranchant. En distinguant les Russes des Belarussiens, elle balaie les théories persistantes proclamant la fraternité de ces deux pays.

Il est vrai cependant qu'il y eut pendant des siècles une scission et même des affrontements entre deux Russies : celle de Moscovie et celle qui se trouvait dans les limites de la Rzeczpospolita du Royaume de Pologne et du Grand-Duché de Lituanie.
La première, finnoise, fut aussi soumise pendant des siècles à la Horde d'Or qui y exerça une influence non négligeable tandis que la seconde bénéficiait d'importantes et durables influences occidentales.

Etonnamment, en traçant la cartes « génétiques russes/finno-ougriennes », on obtient presque exactement celle de la Moscovie du tsar Ivan le Terrible. La frontière occidentale finnoise coïncidait exactement avec celle de l'Estonie dont la population est apparentée avec les Finlandais tandis que Smolensk était bien belarussienne. Ainsi, les frontières politiques n'ont guère de rapports avec les peuples qu'on y rencontre.

Une chose a souvent étonné les savants qui ont étudié les anciennes chroniques de la Rus' de Kyiv. Au XIIe siècle, lors d'une des nombreuses guerres de succession au titre de Grand-Prince, un prétendant fit appel aux guerriers des principautés du Nord de la Rus' dont celle de Tver. Ces troupes prirent Kyiv et pillèrent la ville ET LES EGLISES. Aucun membre de l'Eglise orthodoxe slave n'aurait fait cela mais ce n'est pas étonnant de la part de populations encore païennes comme les Finnois du nord de la Russie actuelle.

Cependant, pourquoi les Russes parlent-ils une langue slave ? Il ne faut pas oublier que ces régions furent soumises par la Rus' où on parlait une langue slave, le ruthène commun à l'ancien ukrainien et à l'ancien belarussien.
Pour faire un parallèle, ne pas oublier que les Bulgares, peuple turcophones, soumirent des populations slaves du sud et, bien que vainqueurs, adoptèrent pour toutes sortes de raisons, la langue des vaincus. La même chose s'est produite avec les Francs germaniques qui se mirent à parler le roman après leur conquête de la Gaule.