L'immigration polonaise en France : (suite - 4)

Démarré par Archives, 09 Novembre 2023 à 13:41:23

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Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 12 août, 2004 04:18

L'école , la religion :

En 1921, la paix installée, L'Etat polonais doit faire face à un champ de ruine économique et culturel. Ses trois grandes priorités seront les finances ( Le budget sera équilibré et la monnaie stabilisée en 1927), le logement ( les taudis ouvriers seront lentement remplacés par les logements des Colonies Ouvrières grace au crédit à long terme) et l'éducation ( construction d'écoles et création des bibliothèques populaires, role des sociétés féminines, scoutisme) et la formation professionnelle (par exemple la mise en oeuvre d'un puits expérimental, la mine "Barbara " à Mikolow en 1926 où seront étudiés les explosifs, le "grisou", les appareils de sauvetage ect). La Société Générale d'Immigration connaissait la condition sociale des émigrants de Pologne et elle savait que la fixation de cette main d'oeuvre en France passait par ces deux éléments : l'école et la religion. On ne commit pas l'erreur de vouloir fondre l'immigration polonaise dans la masse française, mais bien de lui laisser garder ses caractères nationaux polonais : langue , foi religieuse.
La religion :dés que des agglomérations polonaises se constituèrent , on facilita la venue de prêtres polonais, chargés de visiter leurs compatriotes et d'apporter , d'une manière continue , des secours religieux : les exploitations houillères furent les premieres à faire appel à ces ecclésiastiques. On conclut, en juin 1924, avec l'épiscopat polonais, un accord fixant la création d'une Mission polonaise sous la protection des évêques francais. En 1927, la Mission comprendra pres de 60 prêtres répartis dans toute la France.
L'école : la question était plus délicate à régler : on ne pouvait songer a créer des écoles spécifiquement polonaises, dont l'enseignement eût été impossible à contrôler. Apres de multiples échanges de vues entre les représentants des employeurs, l'Administration française et l'Administration polonaise, Mr de Peyerimhoff prit l'engagement d'insister aupres de ces employeurs pour qu'ils organisent à leurs frais, dans les écoles publiques, l'enseignement complémentaire de la langue, de l'histoire et de la géographie polonaises. (possibilité de création d'écoles privées sous le contrôle des académies françaises.) En 1926, on comptait prés de 12.000 élèves polonais, répartis dans 206 écoles encadrés par 86 enseignants polonais.
L'assistance aux émigrants en Pologne ........(suite - 5 )

Réf : Mr J. Duhamel



G.P.