La Ville libre de Danzig

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Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 05 octobre, 2004 19:21

- En ce mois de septembre 2004, l'actualité politique germano-polonaise ranime ce nom - Danzig - que beaucoup de francais associent au "fumeux" : - "Ne pas mourir pour Danzig". Pourquoi Danzig ?

- Pendant des siècles, Gdansk (Gdansk : les boues ou les bois de la rivière Gdania) marquait la frontière entre les pomèraniens (Pomorze, po morzu, le long de la mer) et ses voisins de l'est, les prussiens, ne cessant de lutter contre le germanisme. Au Moyen Age, la ville passe sous la domination des Chevaliers Teutoniques en 1308. En 1454, Danzig se soulève contre l'Ordre et se bat durant treize ans aux cotés des polonais. Elle reçoit alors des privilèges étendus qui en font presque une ville libre. On la voit tantôt repousser les avances tentantes des suédois, tantôt prendre la défense de Stanislas Leczinski contre son concurrent allemand Auguste II. En 1754, elle célébre par des fêtes splendides le 300éme anniversaire de son rattachement à la Pologne. Elle ne tombe entre les mains de la Prusse qu'apres le deuxième partage de la République en 1793. Les ouvriers courent aux armes et défendent leur cité rue par rue. Quatre ans plus tard, un complot éclate pour chasser l'envahisseur. Il échoue et Shopenhauer qui nait l'année suivante sera sujet prussien.
Danzig a ainsi appartenu à l'Ordre des Chevaliers Teutoniques pendant 146 ans, à la Prusse pendant 126 et à la Pologne pendant sept siécles.

- En mettant "a suivre" pour le rôle de Wilno, Gdynia et du Corridor, qu'était Danzig dans les années vingt-trente :

- Son statut du point de vue du Droit Public :
Le Traité de Versailles a séparé Danzig du Reich et l'a constitué, ensemble, avec le territoire environnant de 1.950 kilomètres carrés, en organisme politique, sous le nom " Ville libre de Danzig ". La population se monte à 390.000 habitants (230.000 à Danzig même). 93% de toute la population sont de nationalité allemande.
Du point de vue de droit international public, Danzig est placé sous la protection de la Société des Nations. Son statut est fondé sur les articles 100 à 108 du Traité de Versailles et sur les conventions et accords prévus entre Danzig et la Pologne, dont les plus importants apparaissent dans le Traité signé à Paris le 9 novembre 1920 et dans l'Accord de Varsovie de 1921. Ces traités concèdent à la Pologne , sur le territoire de la Ville libre, certains droits, en vue d'assurer à la République polonaise un libre accés à la mer.
En vertu du Traité de Versailles, c'était le Gouvernement polonais à qui fut transférée la conduite des affaires étrangères, que la Pologne exerce en tenant compte des demandes et des désirs de Danzig. Les Danzikois peuvent être attachés aux consulats polonais à l'étranger, dans les villes avec lesquelles Danzig entretient des relations commerciales spéciales. Danzig prend part à des Conférences internationales (important) et s'associe à des Conventions Internationales, comme partie contractante, par l'intermédiaire de la Pologne.
.......... à suivre ..........

Réf : Prieu, Oudard



G.P.

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Posté par: PM (IP Loggée)
Date: 06 octobre, 2004 10:13

A l'occasion de son départ de Pologne, l'Ambassadeur de France a donné une interview à un journal polonais.

On lui a demandé ce qui l'a le plus irrité dans ses relations avec les Polonais en général, et à propos de la France.

Il a répondu, en substance : " j'en avais sérieusement marre qu'on me sorte en toute occasion, et plus de 60 ans après, la fameuse phrase : on ne veut pas mourir pour Danzig. "

Et il ajoute : tout le monde veut évidemment oublier que cette phrase a été prononcée par un membre de la droite extrème française, devenu un collaborateur actif des nazis, condamné et exécuté après la guerre.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 octobre, 2004 14:40

Tiens, je croyais que c'était le titre d'un éditorial d'un journal.

Sans excuser, l'auteur, il est un fait que pour l'ensemble des gens, le fait de mourrir pour une cause lointaine n'est pas enthousiasmante, d'ailleurs les français n'avaient pas envie de faire cette guerre, le traumatisme de la 1ère étant trop proche, ce traumatisme existe toujours aujourd'hui auquel c'est ajouté celui de la défaite de 40.

Je relisai hier soir les propos de Pilsudski a propos de Hitler, a peu près : "Il n'y a sans doute rien a craindre de cet allemand du sud issu du peuple, qui aura à mon avis une politique conciliante vis à vis de la Pologne, il n'a rien a voir avec les prussiens" ni lui ni Beck ne se sont donné la peine de lire "Mein Kampf".

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Posté par: OTRE (IP Loggée)
Date: 06 octobre, 2004 22:52

ce qui n'empechera pas le meme pilsudski de préconiser un guerre préventive contre ce meme hitler,en 1933!