Le coup d'état de 26

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 09 novembre, 2004 14:45

en trois parties
-La toile de fond
-Vers le coup d'état
-Le coups d'état.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 09 novembre, 2004 14:50

La toile de fond :

Les troubles sont fréquents, une grève des chemins de fer et une tentative de grève générale, a été réprimée en novembre 23. Des attentats à la bombe sont perpétrés un peu partout. Des incidents sanglants ont lieu à Boryslaw (3morts), à Tarnow(5 morts), et à Cracovie, les grévistes armés de fusil pris à la troupe mènent une bataille rangée au centre ville, 3 officiers, 11 uhlans et 18 ouvriers sont morts. Le 5 novembre au soir des conciliabules secret ont lieu à Sulejowek (maison de Pilsudski), trois députés Pilsudskistes sont partis pour Cracovie, et les émeutiers ont crié « vive Pilsudski », la presse de droite assure qu?un complot des populistes de gauche et du POW (Organisation militaire polonaise)préparait à Varsovie un coup d?état en faveur du Maréchal. Witos avec les socialistes met fin à la répression et des accords sont signés avec les grévistes.
La mauvaise récolte de 1924, l?effondrement des prix qui suit la trop bonne récolte de 1925, la guerre douanière déclenchée le 15 juin 1925 avec l?Allemagne, le relâchement des disciplines financières de la diète, introduisent de nouveau le déficit du budget et de la balance du commerce. La réponse déflationniste accroît le chômage, 145000 en début 25 et 245000 en novembre et 400000 en avril 26. Le Zloty décroche de 5 (pour 1 dollar) à 10 en avril 26. La hausse du coût de la vie et le chômage amènent des troubles à Varsovie, 3 présumés meneurs communistes sont arrêtes, condamnés à mort et exécutés, les troubles au printemps se répandent en province.
Mais la situation financière s?améliore grâce aux grèves des charbonnages britanniques qui assure au charbon polonais des débouchés inattendus (Margaret Thatcher brisera aussi la grève des mineurs anglais dans les années 80 grâce au charbon polonais). La balance commerciale en 26 est excédentaire.

Mais les difficultés sociales et la politique extérieure (Locarno en 1925) ont favorisé le coup d?état, elles lui apportent l?appui de la gauche.
Cependant l?origine de la discorde entre Pilsudski et les gouvernements successifs de la Diète est l?organisation du commandement supérieur de l?armée, l?armée étant la chasse gardée de Pilsudski alors que celui n?a plus aucune fonction officielle depuis 1923.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 novembre, 2004 10:46

Vers le coup d?état, source « Henri Rollet », résumé, simplifié et avec ponctuellement des ajouts ou des commentaires.

Lors de la formation du deuxième Witos en mai 23, Pilsudski a démissionné avec éclat des fonctions de chef d?état major, puis de celle de président du conseil restreint de la guerre qu?il avait accepté sous le gouvernement Sikorski.
Il ne veut pas être dans un gouvernement qui abrite des responsables du meurtre de Narutowicz. La rupture avec Witos est définitive.
Il se retire à Sulejowek (elle existe toujours, c?est une maternelle que l?on peut visiter si l?on demande à l?avance aux responsables), sa maison située près du polygone de Rembertow offerte par souscription nationale de l?armée. Il vit suivant ses goûts, simplement en lisant, jouant aux échecs et sa passion les réussites. Il mène une vie familiale heureuse, avec sa deuxième femme Alexandra Szczerbinska, et leurs deux filles. Il vit de son seul travail littéraire (il rédige « l ?année 20 »), de ses interviews publiées dans « Kurjer Poranny » et des conférences qu?il fait en Pologne sur des sujets historiques (les soldats de 1863, la campagne de 1920, le rôle du chef, la transmission des ordres, la relativité du temps, l?importance de la décision suivant le niveau hiérarchique, la psychologie du prisonnier, l?âme des légions, etc).
Mais aussi sur des sujets politiques (la réflexion y fait alors place à la polémique). Il refuse le traitement de 1000 Zlotys auquel il a le droit pour l?affecter à l?université de Wilno.

Son départ a laissé un vide dans l?organisation du haut commandement. Il n?a jamais accepté de voir ce sujet par la diète qui a pourtant la compétence légale. Sous sa tente Pilsudski se considère le seul chef légitime de l?armée en cas de guerre, en accord avec une grande partie de l?opinion et des milieux politiques. On peut donc constater que De Facto, il est déjà en état de rébellion par rapport à l?autorité de l?état, et qu?il est bien encombrant pour le pouvoir en place.
Son principe est que le chef de la guerre qui occupe en temps de paix le poste d?inspecteur général de l?armée doit avoir à ce dernier titre le contrôle permanent du ministère des affaires militaire, du chef d?état major général et des nominations d?officiers. Il en fait une question d?honneur personnel et d?honneur de l?armée. Il ne reconnaît pas les ministres des affaires militaires nommés sans son accord comme les généraux Osinski, Szeptycki ou Majewski en 25. Sonskowski le collaborateur de 1908-1922 perd la confiance de son chef, car il a retardé de quelques mois la démission que lui imposait Pilsudski, pour ne pas déstabiliser le gouvernement. Sikorski devient son ennemi mortel quand il remplace Sonskowski et rédige un projet de loi sur le haut commandement. Seul Zeligowski, reste en sainteté mais parce qu?il prépare en sous main le coup d?état. Tous les autres qui ont reconnu à un moment quelconque la compétence de la diète, et même en négociant avec Pilsudski sont tombés en hérésie pour lui.
Mais avec le temps, l?organisation de l?armée devient la face émergée de l?iceberg, Pilsuski pense désormais au pouvoir, comme du temps de la guerre face aux puissances centrales il fait monter les enchères. Lors de ses conférences, il met en scène son propre personnage, insistant sur les qualités intuitives des héros historiques qu?il décrit et même sur le caractère mystique de leurs décisions, prises parfois contre le bon sens contre ce qu?aurait dicté l?intelligence, C?est par la que ce manifeste le génie du chef, et les gens ordinaires ne peuvent le comprendre parce qu?ils sont ordinaires.
Le gouvernement inquiété par les menaces voilées de Pilsudski, le fait surveiller à Sulejowek.
En février 24 un officier du POW affecté à cette tache révèle l?affaire aux officiers partisans de pilsudski. Le tribunal militaire est saisi, Pilsudski dépose devant lui et déclare que la veille de son arrestation en 17 par les Allemands On a vu le général Szeptycki aller au belvédère résidence du gouvernement allemand Von Beseler. La polémique suscitée par cette insinuation ajoutée aux accusations portées contre Sikorski dans « l?année 20 », contre les services historiques de l?armée accusée de falsifier les documents en sa défaveur (lorsqu?il aura le pouvoir, il fera extirper de tous les documents polonais relatifs à la campagne de 1920, la référence au général Weygand), et contre les officiers provenant de l?armée autrichienne, bouleversent l?opinion polonaise, d?autant plus que les jugements rendus démentent les accusations de Pilsudski..
Le président Wojciechowski non Pilsudskiste mais poulain de celui ci aux élections de 22, aidé par le maréchal de la diète Rataj cherche une solution amiable et constitutionnelle. Pilsudski est invité à participer à des réunions sur l?organisation du haut commandement.
Le 11 décembre 1924 le maréchal apparaît pâle comme un linge, les mains tremblantes, il critique tout sur un ton violent avec des mots grossiers. Le chef, c?est lui et seule sa conception fait loi. Il apparaît évident pour Sikorski qu?il est impossible de s?entendre avec le maréchal. La droite qui avait mal accueilli Sikorski évolue et s?efforce de le rendre populaire. La rupture est consommée à la suite d'un article grossier de Pilsudski dans son organe le « Kurjer Poranny ».
En parallèle se développe dans le pays dans les rangs des socialistes un mouvement pour un retour de Pilsudski au pouvoir, mais certains se méfient de la fidélité du Maréchal aux idéaux socialistes comme le député Lieberman, on l?accuse alors d?être en accord avec Sikorski.
Le Maréchal est l?objet d?un culte de la personnalité de la part de ses fidèles, le jour de la saint joseph (19 mars) ou le 10 novembre anniversaire du retour de Magdebourg, les fidèles dont de très nombreux officiers se rendent en foule à Sulejowek.
A partir de janvier 25, il prend part à des réunions secrètes ou l?on discute des évènements et des potentialités.
Lors de la chute du gouvernement Grabski, Sikoski déclare en privé qu?il ne peut être candidat pour former un cabinet parce qu?alors le 7ème Uhlan et d?autres troupes de Rembertow se mettrait sous les ordres de Pisudski.
Pilsudski est décidé à reprendre le pouvoir et remet au président de la république le 14 novembre 1925 une lettre ultimatum ou il le met en garde contre toute formation de gouvernement contraire aux intérêts de l?armée.
Le 15 novembre le général Orlicz-Dreszer fait un discours enflammé devant 1 millier d?officiers offrant l?appui de sabres à leur maréchal. Les bruit de coup d?état courent, les dates aussi, 1 janvier 126, 19 mars, 1er mai, 3 mai Le gouvernement français en est informé au printemps.
Le groupe de colonels sous la direction de Slawek, avec Wienawa Dlugoszewski (le 1er cavalier de Pologne), Prystor, Miedzinski, Orlicz Dreszer, Adam Koc, Holowko, Beck, Pieracki, c?est constitué au service de Pilsudski. C?est eux en fait influence l?armée grâce au réseau des anciens légionnaires, alors que Sikorski en quittant le ministère des affaires militaires a perdu tous ses moyens d?action.
Les sympathies pour le régime mussolinien à ses débuts qu?avaient les nationaux démocrates, la découverte en janvier 24 d?un groupe fascisant « la vigilance des patriotes polonais » (procès jusqu?en 26) une conspiration militaire attribuée au général Haller détournent vers la droite les soupçons de préparatifs de coup d?état. Lors du procès contre « la vigilance », des rumeurs attribuent des sympathies entre ce mouvement et des ministres de Witos. Ces soupçons facilitent le regroupement de la gauche autour de Pilsudski dans un réflexe de défense républicaine.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 12 novembre, 2004 09:24

Le coup d?état

La question du commandement de l?armée est reposé pendant un conseil des ministres par le ministre Moraczewski (Pilsudskiste), le gouvernement que cette question empoisonne décide alors de relancer un projet de loi. Comme d?habitude la réaction de Pilsudski est violente et communiquée au public, le président lui demande d?assouplir sa position, il refuse.
En parallèle, la coalition ou siégeait des socialistes se rompt le 5 mai à propos d?un programme de rigueur budgétaire, le président du conseil sait que le moment est grave à cause de Pilsudski qui n?attend qu?un prétexte. Après de nombreuses tractations, c?est finalement un gouvernement de centre droit avec Witos à sa tête qui s?installe.
Il n?en fallait pas plus, les ennemis de Pilsudski ont le pouvoir, dès le lendemain dans le « Kurjer Poranny », il éructe en menaces et en insultes contre Witos, Grabski, Szeptycki et Sikorski qu?il accuse de corruption de malfaisance et dépravation du moral des fonctionnaires et de l?armée. Toutes ces accusations sans fondements et le plus souvent exagérée, ont par contre touché leur cible, la population qui croit en l?honnêteté intellectuelle du maréchal est persuadée que tout est pourri. L?article est censuré le 11, mais trop tard.
Pulsudski se fait donner par Zeligowski (ministre des armées en fonction le 8 mai) le commandement des man?uvres de Rembertow ou il fait concentrer depuis le 18 avril des régiments choisis. Le nouveau ministre des armées le général Malczewki révoque l?ordre, mais il n?est écouté que par l?école des cadets et l?école des officiers d?infanterie qui regagnent Varsovie et restent fidèle au gouvernement. On surveille le 30ème d?infanterie dans la citadelle et un régiment de chevaux légers près de Lazenki qui sont suspectés de pouvoir devenir félons.

Le 12 mai le maréchal marche sur Varsovie en pensant que comme Napoléon revenant de l?île d?Elbe tout va s?ouvrir à sa seule vue et que tout le monde l?attend en fait. Il fait occuper Praga et attend tranquillement que le gouvernement démissionne ou lui attribue ce qu?il attend en faisant acte de soumission. Les ouvriers socialistes de Varsovie manifeste et demande la démission de Witos et même la dictature de Pilsudski. Witos résigné veut se démettre mais le président et des membres du gouvernement le décide à résister au coup de force. Les généraux haïs de Pilsudski, voient bien que le moment de vérité est arrivé et se décident aussi à résister, on compte Rozwadowski, Malczewski, Zagorski, Stanislas Haller. Le président déclare que l?acte de Pilsudski « est une révolte contre la majesté de la République ». Le président se rend alors au pont Poniatowski pour lui tenir le même discours et lui demander de se soumettre, Pilsudski est déconcerté et lorsque les élèves officiers lui barrent la route aux cris de vive le président de la république, il n?est plus sur de rien pendant un moment, traversant une légère dépression dont il est coutumier.
L?état de siège est proclamé et des renforts sont requis pour mater la révoltes, les troupes Loyalistes sont commandées par le général Rozwadowski, l?ancien fidèle chef d?état major de Pilsudski lors de la guerre pour l?indépendance (1918-1922). Anders assiste Rozwadowski comme chef d?état major.
Une unité qui gardait le pont Kierbiedz trahit et passe aux rebelles, le général Orlicz Dreszer en profite pour passer le pont et occupe le centre ville, Pilsudski un peu sonné navigue dans le flou. Pendant la nuit les contacts sont pris avec le PPS et le chef du syndicat des cheminots organise une grève pour paralyser l?arrivée des renforts loyalistes vers Varsovie. Les socialistes et même les communistes appellent à soutenir Pilsudski soit en faisant grève soit en aidant les soldats de Pilsudski.
Le 13 mai Pilsudski revenu de ses émotions tente des négociations en envoyant des émissaires, pendant ce temps, les troupes loyalistes passent à l?attaque et reconquière une bonne partie du centre ville et la gare centrale, mais l?attaque est stoppée par le général Modelski commandant la citadelle qui passe aux rebelles sans pour cela agir ni dans un sens ni dans l?autre.
Pilsudski décidé d?en finir arme en masse les civils socialistes venus l?aider et repousse l?armée loyaliste vers le Belvédère, le soir du 14 le gouvernement réfugié à Wilanow démissionne, le président Wojciechowsli et le président du conseil Witos.
L?affrontement aura fait à peu près 379 tués et 920 blessés.
Pilsudski sort fatigué de cette affaire, sa femme dira qu?en rentrant, elle trouva qu?il avait vieilli de 10 ans d?un seul coup.
Les règlements de compte s?imposent, Anders est épargné, L?école des cadets est déplacé à Ostrow Mazowiecki, les généraux Rozwadowski, Malczewski, Zagorski et Zymierski sont arrêtés. Malczewski est libéré en septembre, Zagorski est liquidé lors d?un transfert, son corps ne sera jamais retrouvé, Rozwadowski libéré en septembre 27, meurt épuisé en octobre 28. Zymierski est dégradé, chassé de l?armée et condamné à 5 ans de prison, on a prit soin pour salir leur honneur et pour justifier la réputation de corruption de l?état de leur faire endosser à chacun un scandale de pot de vin, Zogorski, une histoire de construction d?avion, Rozwadowski, une histoire de construction de casernes, et Zymierski, une commande de masques à gaz français défectueux.
Les généraux Szeptycki, Jozef et Stanislaw Haller, ainsi que tous les officiers généraux et supérieurs de l?ex armé autrichienne sont mis à la retraite, leurs places sont prises par les légionnaires et les fidèles du maréchal, la valeur et la qualité de la formation n?est plus un critère. Les ministères sont purgés et des militaires s?installent à ces places.
Une division de cavalerie (la deuxième) sera créée et maintenue à Varsovie exclusivement pour le service d?un de ses protégés Wienawa Dlugoszewski, dans le but premier de couvrir la capitale contre un coup d?état, et deuxièmement de lui fournir un poste de prestige, la division sera dissoute quand en 1938 ce général aura le poste d?ambassadeur à Rome.
Sonskowski pris entre deux fidélités tente de se suicider et se tire une balle dans le c?ur, il s?en sortira néanmoins.
Sikorski en poste à Lwow n?a pas été mêlé aux évènements, on lui adjoint un fidèle Pilsudskiste Adam Koc comme chef d?état major, mais en mars 28, son commandement lui est retiré jusqu?à la campagne de septembre 39 inclus, il s?exilera à Paris pendant le règne de Pilsudski.
Le coup d?état a été réussi grâce à l?action de syndicats qui par leurs grèves ont empêché les troupes loyalistes de remonter sur la capitale pour participer à un combat dont l?issu aurait alors été bien incertain pour les rebelles. La Posnanie reste profondément antipilsudskiste et jusqu?à fin mai les troupes ne se sont rangées du coté du Maréchal.
Les socialistes et même les communistes fêtent ce coup d?état comme le leur et comme une grande réussite du peuple contre un gouvernement de droite corrompu, ils croient toujours à l?étiquette socialiste de Pilsudski, ils vont bientôt déchanter.

Pilsudski a donc échoué dans sa tentative de 18 brumaire, le gouvernement légal a cédé sous la force après s?être battu, la nouvelle constitution aboutira seulement en 1935.
Donc on peut considérer que le coup d?état démarre en 1926 et ne prend fin qu?en 1935 après une recherche de la formule qui convient à ses idéaux il faut bien le dire, aux orientations contradictoires, il essaie de faire cohabiter, la démocratie, le socialisme, et sa façon de voir les choses « Je suis un homme fort et j?aime décider seul », il est antifasciste, ses héritiers auront plus de complaisances à ce sujet et n?est pas du tout antisémite. Jusqu?en 1930 un régime pseudo parlementaire s?installe, ensuite il y a un durcissement avec si nécessaire emploie de la force et l?argument définitif est « la raison d?état polonaise ».

On peut constater qu?il aurait été difficile d?échapper au coup d?état, il aurait fallu laisser la question du haut commandement en suspens, mais Pilsudski serait intervenu pour définir un cadre, et si on avait confié l?armée à Pilsudski, une victoire de la droite et un budget de l?armée non conforme aurait aussi été une raison pour intervenir, de toute façon Pilsudski ne parlant plus à la droite parlementaire et détestant beaucoup de monde dans la coalition de gauche, il aurait été impossible pour lui de s?accorder sur un quelconque point concernant des questions relatives à l?armée. De plus Pilsudski considérant que la politique étrangère était de son seul ressort, la situation serait devenue ingérable, le gouvernement devant se contenter de gérer les affaire intérieures.