Alphabet latin

Démarré par Archives, 11 Novembre 2023 à 17:22:16

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Posté par: stefaniutyn
Date: 17 novembre, 2008 20:54

En consultant les microfilms des mormons des paroisses en Galicie Ukrainienne de la région de Stanislaviv, je remarque que vers 1840 les livres bien qu'écrits en alphabet Latin listent des noms avec des suffixes "Russes" ( mais je ne suis pas un spécialiste ).
Par exemple:
Wasyl devient Wasilow ( OW ).
A la fin du XIX, ce même nom devient Wasiliw ( IW ).Suffixe Ukrainien.
Or pendant toute cette période, cette partie de Galicie était sous domination Austro-Hongroise, pas Russe.
Quelqu'un saurait-il pourquoi les noms sont tantôt russifiés, tantôt non?

De plus durant cette même période ( 1840 ) , dans un gros bourg à proximité (Kalusz) les registres étaient entièrement écrits en alphabet cyrillique, pas en Latin, puis brutalement fin du XIXème siècle, tout redevient en Latin!

Il doit bien y avoir la également une explication.
Merci

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Posté par: Paul
Date: 20 novembre, 2008 22:11

Pour la tenue des registres en Galicie ; d'une manière générale :

a) Dans l'empire d'Autriche, depuis l'année 1784, tous les registres de naissance, mariage et décès étaient tenus par les prêtres des deux rites catholiques, romain et grec (ou byzantin).
Les évènements de la vie des non-catholiques, Juifs, Protestants, Orthodoxes ... devaient également y figurer pour avoir une valeur légale.

b) Ces registres étaient rédigés en latin mais initialement et parfois pendant un certain temps selon le prêtre, il n'est pas rare de trouver des registres gréco-catholiques rédigés en slavon (langue slave « d'église » - ce n'est pas du russe !), et donc en alphabet cyrillique, qui est la langue liturgique de cette église.

c) Les prénoms étaient latinisés même si à partir du milieu du XIXème siècle et à cause de la prise de conscience de la nationalité, une tendance vit le jour chez certains prêtres, surtout gréco-catholiques mais pas seulement, de retranscrire en alphabet latin le prénom en usage dans l'ethnie. Le nom était généralement, mais pas toujours, noté d'après sa graphie polonaise, langue dominante parmi la classe dirigeante.
Les choses se normalisèrent dans la seconde moitié de ce siècle lorsque les Ukrainiens obtinrent une reconnaissance officielle de Vienne ... et on en revint au latin.

d) Il faut garder à l'esprit que ces actes étaient reconnus par l'Eglise et les autorités civiles comme pleinement valables quel que soit le rite originel des requérants. Ainsi, par exemple, des catholiques romains pouvaient, et se mariaient parfois, selon le rite gréco-catholique, et vice-versa ... de même pour la naissance ou le décès. La raison profonde est connue de ceux qui l'avaient demandé !

e) Dans le cas de mariages mixtes, lesquels n'étaient pas rares (en 1927, 16% des mariages étaient mixtes en Galicie orientale), le mariage des parents se déroulaient selon l'un ou l'autre rite après accord des familles ... ce qui peut causer des difficultés au généalogiste pour retrouver le « bon » registre dans la « bonne » paroisse. Lors des naissances, la coutume voulait que les garçons soient baptisés selon le rite du père et les filles d'après celui de la mère ... d'où, nouvelles difficultés pour le chercheur. Ceci n'était pourtant pas une règle strictement respectée.

f) Une copie des registres devait être envoyée à l'évêque.

Ces registres avaient l'avantage d'être très complets

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Posté par: stefaniutyn
Date: 22 novembre, 2008 13:51

C'est très intéressant.
Effectivement, vers le milieu du XIX, certains registres sont en Slavon (j'avais du mal à identifier car cela ressemble au Grec).

Concernant l'article sur le site que vous m'indiquez, on peut remarquer dans certains villages de Galicie Ukrainienne, que la maison portant le N°1 est celle d'un colon noté "proprietari realitati", ce qui n'est pas le cas en Galicie Polonaise où le N°1 est l'église.

Il ne me reste plus qu'à commander un des livres référencés dans l'article.

Genpolerika

Bonjour
Ceci n'est pas une réponse, mais un merci car les articles généralistes sont très instructifs et donc passionnants. Merci, Merci   
Genpolerika