pour stephane et les autres

Démarré par Archives, 13 Novembre 2023 à 15:50:21

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 08 août, 2007 11:29

Sztab generalny, état-major bien sur.

Flik est l'abrévition de Fliegerkompanie, sous ensemble de l'aéronautique militaire austro hongrois. A determiner, je suis pas trop au point sur l'armée austro-hongroise, mais je pense que c'est l'equivalent d'une escadrille.

En passant un avis trouvé sur le net sur les avions sur lequel il vola.

"Pour n'en citer qu'un le Hansa-Brandebourg D1 était surnommé, à cause de sa forme particulière et d'un nombre d'accidents impressionnants, " le cercueil volant ".
Son successeur le " Phenix ", aussi nommé " aragne "(Spinne) à cause de la forme particulière de ses haubanages, avait tendance à s'enflammer spontanément.

J'ai trouvé une Bio en polonais sous Wikipedia sous le lien.

Stanisław Jasiński (lotnik)

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Posté par: chance (IP Loggée)
Date: 08 août, 2007 17:44

Merci René pour la bio .Je vais pour la traduction me servir du traducteur .

je change de sujet .....sur les naturalisations

Concernant mon Grand-père celui - ci est arrivé en 1934 en France .

Qu'est ce que cela veut dire svp ci- dessous :

visas "année 1934"

départ: mobilisé non rentrée

Merci

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 09 août, 2007 09:01

Je ne sais pas trop.

Si votre grand-père est rentré en France en 1934 avec un Visa, il n'est sans doute pas naturalisé en 1939 et de fait ne peut être mobilisé dans l'armée française.
Il peut être mobilsé par contre dans l'armé polonaise en France qui se crée en 1939.

Par son parcours vous pouvez eclairer la situation.

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Posté par: chance (IP Loggée)
Date: 09 août, 2007 11:07

Merci René ,


Il peut être mobilsé par contre dans l'armé polonaise en France qui se crée en 1939. Vous pouvez m'en parlé un peu plus .Juste savoir à l'époque ou se situait l'armée polonaise en france ? savoir ou je pourrais écrire un courrier


Pour ceci en dessous:

Si votre grand-père est rentré en France en 1934 avec un Visa, il n'est sans doute pas naturalisé en 1939 et de fait ne peut être mobilisé dans l'armée française.

pourquoi René , il n'etait sans doute pas naturalisé en 1939 .Vous pouvez m'expliquer svp

merci

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 09 août, 2007 13:26

1er point, pour resumer car le sujet est vaste.
A la suite de la chute de la Pologne après la campagne de septembre 1939, le gouvernement part en exil et arrive en France, les anciens dirigeants de Sanacja, héritier du pouvoir Pilsudskien, les partisans du maréchal Smigly-Rydz et ceux du président Moscicki sont écartés des responsabilités et un gouvernement en exil se créé avec comme "capitale" Angers et principal leader Sikorski, francophile de longue date.
Une armée se créé avec un appel à tous les polonais residants en France mais étant toujours etrangers, c'est une mobilisation de polonais en France par un gouvernement légal polonais. Les lieux de regroupement sont Parthenay et Coetquidan. Cette armée sera engagée dans la campagne de France et en Norvège en 1940.

2ème point.
La naturalisation n'est pas automatique ni systématique, surtout dans cette période troublée de crise economique des années 30, de très nombreux polonais vivants en France ne sont pas français. La plupart des juifs déportés de France vers les camps entre 1941 et 1944 ne sont pas français, les 2 divisions d'infanterie créés en 1940 sont constitué majoritairement de polonais non français.

Ces explications sont succintes, il y a de nombreux ouvrages sur ces sujets.

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Posté par: chance (IP Loggée)
Date: 09 août, 2007 22:02

Merci René pour ces informations .

Est ce qu'il existe des centres d' archives militaires dans la ville de Parthenay et de Coetquidan .J'aimerais écrire un courrier pour mes recherches afin de leur demander des éléments qui pourrait reconstituer la carrière militaire de mon G-père.

Merci

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Posté par: Ronan (IP Loggée)
Date: 10 août, 2007 12:48

A la suite de la chute de la Pologne après la campagne de septembre 1939, le gouvernement part en exil et arrive en France, les anciens dirigeants de Sanacja, héritier du pouvoir Pilsudskien, les partisans du maréchal Smigly-Rydz et ceux du président Moscicki sont écartés des responsabilités et un gouvernement en exil se créé avec comme "capitale" Angers et principal leader Sikorski, francophile de longue date.

Une armée se créé avec un appel à tous les polonais residants en France mais étant toujours etrangers, c'est une mobilisation de polonais en France par un gouvernement légal polonais. Les lieux de regroupement sont Parthenay et Coetquidan. Cette armée sera engagée dans la campagne de France et en Norvège en 1940.

-1- Rappeler au passage que le gouvernement dit de ''Sanacja'' (i. e : ''assainissement'') était là un régime politique autoritaire exclusif dont la philosophie était - après le décès de Pilsudski, en 1935 - de prolonger l'héritage pilsudskien et d'éviter de retomber dans les prétendus ''excès'' du parlementarisme des années 1919-1926 (la - alors tant dénoncée - ''diétocratie'').

Un régime politique qui penchait alors sans équivoque vers une relecture très nationaliste et treès droitiste de l'héritage pilsudskien (tant il n'est pas garanti que Pilsuski, patriote nationaliste venu de la social-démocratie, en aurait vraiment approuvé toutes les orientations...).

-2- Toutes raisons qui ont fait que les représentants de ce gouvernement de la Sanacja ont effectivement été ''escamoté'' - par intervention des puissances alliées, surtout françaises - quand les autorités polonaises sont parties en exil vers la France, en septembre-octobre 1939.

Ainsi, juste rappeler que le Président de la république polonaise initialement censé remplacer Moscicki, ce devait au départ être l'ambassadeur de Pologne à Rome, accrédité aurpès du gouvernement italien (i. e : le gal Boleslaw Wieniawa Dlugoszewski). Nomination escamoté par les autorités françaises au profit du ''plus maléable'' Wladyslaw Raczkiewicz. Autorités françaises qui se sont également ''débrouillées'' pour que la présidence du Conseil revienne au très francophile (et d'obédience chrétienne-démocrate) Wladyslaw Sikorski (ainsi que la présidence du Parlement en exil à Ignacy Paderewski).

-3- Enfin, juste rappeler que si le gouvernement polonais en exil à fini par être transféré depuis Paris jusqu'à Angers (Pdce du Conseil installée au croisement des Boulevard Foch et du Roi René...), c'est non seulement parce qu'Angers était une ville tranquille et peu subversive, ''aisément controlable'' politiquement parlant, terroir conservateur modéré et catholique susceptible de bien accueillir les polonais et région proche des principaux camps d'entrainement de l'armée polonaise en exil...

...mais également parce que les autorités polonaises - malgré toutes les préoccupations initiales rappelées ci-dessus - faisaient alors néanmoins copieusement ''chier'' leurs vis-à-vis françaises avec tout un tas d'exigences pharaoniques (notamment à propos de la mise en place d'une force aérienne polonaise autonome, à propos du ''recyclage'' des anciens de la Sanacja ou après quelques ''dérapages'' nationalistes alors commis par certains titres de la presse polonaise en exil...).

D'où cet ''exil intérieur'' en Anjou... loin des autorités françaises (en même temps, l'exil en Anjou, c'est quand même pas la Guyane...). ; - ))

Tout cela étant remarquablement expliqué dans un petit ouvrage intitulé « Les relations franco-polonaises pendant la drôle de guerre » : ouvrage d'Yves Beauvois (fils du professeur de fac et éminent spécialiste de la Pologne Daniel Beauvois) publié en 1989 aux éditions de « L'Harmattan », collection « les Chemins de la Mémoire » (175 pages).

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Posté par: Ronan (IP Loggée)
Date: 10 août, 2007 12:53

Ci dessus, plutôt que ''préoccupations''...

...lire plutôt ''précautions''

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 août, 2007 13:35

A propos de Wieniawa Dlugoszewski, il ne pouvait decemment pas être choisi, ce n'est pas son coté dilletante, c'est un medecin, poete et géneral de division, ayant pour passion, les femmes, le jeu et les chevaux.
Il fait partie des 7 de Belina, les 7 premiers ulans de la 2ème RP, il n'y a pas plus proche de Pilsudski, il fait parti du nooyeau du clan.
Son choix n'est donc pas un choix de qualité, maisune proposition de copinage des rescapés de Sanacja.

Je reprend les termes designant Pilsudski "patriote nationaliste venu de la social-démocratie".
Le terme nationalisme ne convient pas à Pilsudski, je dirais militaire autodidacte s'autopensant stratège de génie, autoritaire, paternaliste, rusé, patriote sans complaisances pour les polonais, personnage complexe et manoeuvrier soumis passagerement à un violent desordre intérieur, rancunier, chef de file fier et aimant être admiré, non vénal, aimant par l'ecriture donner le fruit de la recherche tiré de la profondeur de sa pensé, dont un des elements importants est "il faut par la volonté personnel, triompher des doutes intérieurs et des arguments contraintes pour prendre une decision et s'y tenir, en en assumant les conséquences".

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Posté par: Ronan (IP Loggée)
Date: 10 août, 2007 21:23

patriote sans complaisances pour les polonais

Patriote lucide, donc ''nationaliste'' autocritique... ; - ))

En tout cas, j'aime beaucoup le portrait que vous en faîtes. Je trouve vos propos vraiment très justes, pour ce que j'en sais du sujet.

De même pour votre analyse du positionnement politique du gal BWD en 1939.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 août, 2007 09:36

Il faut que je retrouve un des passages ou il parle des polonais, dans ces oeuvres, dans un moment de doute, un moment de danger pour la patrie, ou la nature humaine et le désordre polonais ne se pliait pas à sa volonté, ou la volonté au lieu d'être tendu vers l'effort commun se dilapidait en égoïsme individuel.

C'est un chef charismatique, un personnage providentiel, un individu éclairé par une étoile bienveillante.Par exemple, il a dit en paraphrasant un peu , "le jour de ma naissance l'aigle impériale volait au dessus de ma demeure, il est donc pénétré de l'esprit du plus grand génie militaire de tous les temps (pour lui), Napoléon, le destin a fait en sorte que lui, soit offert à la nation polonaise, mais c'est un enfant des terres de Lituanie, son coeur est à Vilnius, la vision nationaliste-patriote est une vision de repli par rapport à une vision plus large, une de ses idés on réalisée est la formation d'une féderation avec l'Ukraine et la Lituanie. La derive militaire de sa pensé à cause de l'âge, des difficultés qu'il a eu à gérer tous ces stress, l'infamie de ses opposants, le braque et lui corode le coeur, lui enlève toute confiance en quiconque n'est pas de son avis. Sa psychologie est aussi enpreinte de la mentalité d'un homme du 19ème siècle, il n'est pas très moderne, voyant les moteurs de l'ame humaine dans la volonté et le courage, ne supportant aucune faiblesse. Ayant par dessus tout le culte de la liberté et un mépris profond pour toute trace d'asservissement quelqu'il soit chez l'individu.

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Posté par: Francette CHAUVET (IP Loggée)
Date: 13 août, 2007 21:25

René a écrit:
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>> Je reprend les termes designant Pilsudski
> "patriote nationaliste venu de la
> social-démocratie".
> Le terme nationalisme ne convient pas à
> Pilsudski, je dirais militaire autodidacte
> s'autopensant stratège de génie, autoritaire,
> paternaliste, rusé, patriote sans complaisances
> pour les polonais, personnage complexe et
> manoeuvrier soumis passagerement à un violent
> desordre intérieur, rancunier, chef de file fier
> et aimant être admiré, non vénal, aimant par
> l'ecriture donner le fruit de la recherche tiré
> de la profondeur de sa pensé, dont un des
> elements importants est "il faut par la volonté
> personnel, triompher des doutes intérieurs et des
> arguments contraintes pour prendre une decision et
> s'y tenir, en en assumant les conséquences".

Ne fut-il pas "le maitre à pensées" du Général de GAULLE!!!

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 14 août, 2007 08:56

Ce sont deux personnages de la même trempe qui se sont cotoyé, De Gaulle fut instructeur d'infanterie à Rembertow dans les années 20 et combatit en Galicie puis à l'est.

Mais leur parcours et leur mentalité est differente.
Pilsudski est à la base un socialiste qui combat dans la clandestinité et fera d'ailleur un stage en Sibérie comme son frère d'ailleurs. Il le dit lui même, je suis descendu du train socialiste à la station indépendance.
Il ne voit qu'une issu à la libération de la Pologne, la lutte sans treve par ces propres moyens du pays sans soumission à des puissances extérieures, il y arriva, ce qui en fait un personnage clé, miraculeux dont l'histoire offre peu d'exemplaire à un pays. On laissera de coté ses défauts car ce n'est pas le sujet.
De Gaulle est un militaire de carrière, non vénal, catholique pratiquant, royaliste, maurassien, dont le service de son pays est un sacerdoce, il fait partie du groupe des jésuites en botte, tel Foch, Weygand, tous éduqué de la même façon, dréssé de la même façon.
Mais il est aussi d'une grande intelligence, et fidèle à l'esprit de la France, il sert la république, car elle est l'émanation de l'esprit français, il n'a pas de problèmes avec ça.

Il y a de nombreux points communs entre les deux hommes, et une certaine similutude de vie.

Des combattants de la première guerre mondiale
Ils deviennent l'homme providentiel qui sauve la patrie
Des clans d'officiers et de politiques se liguent contre eux (Vichy en France, Domwski en Pologne).
Une traversé du désert, 1920-26 pour l'un 1947-58 pour l'autre.
Un retour au pouvoir sur un coup d'état pour retablir une crise politique.
Un vieillissement au pouvoir et la mort en travaillant sans cesse pour renforcer la place de leur pays.

Une force de caractère commune, une volonté inaliénable, mais par contre je pense que De Gaulle trouvait dans la foi catholique, la sérennité que Pilsudski (non croyant) n'a jamais réussi à atteindre et ce qui l'handicapait.