49e Régiment de Fusillés Hutsuls / 49 Huculski Pulk Strzelcow

Démarré par Archives, 18 Novembre 2023 à 17:18:27

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 17:21

Un double merci pour cette synthèse intéressante : elle donne une vue claire et globale de ce qui s'est produit lors de cette campagne.



René a écrit:
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> Par exemple les cavaliers sont majoritairement
> ukrainiens et sont parmis l'élite.


Un cousin de ma mère était en effet dans la cavalerie polonaise lors de la campagne de septembre tandis qu'un de mes oncles a combattu avec les Chasseurs de Podhale.
Malheureusement, je ne sais pas à quels régiments ils appartenaient.

Le premier a été libéré par les Allemands et a pu rentrer au village. Il n'a donc pas subi la captivité contrairement à mon oncle qui a été emmené en Basse-Saxe jusqu'en mai 1945 (libéré par les Polonais d'Anders !). Cet oncle est rentré au pays qui avait entre temps été annexé par l'URSS. Deux semaines après son retour : Goulag ou un des "bataillons disciplinaires destinés à assurer la reconstruction", ce qui ne valait guère mieux.
Il a disparu et n'a plus jamais donné signe de vie.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 07 août, 2009 09:44

Je cherchais le terme hier, il m'est venu dans la nuit, à propos de l'armée polonaise de 1939, armée de métier et prmière tranche de mobilisation, abnégation et sens du devoir, sans aucun esprit suicidaire.

Si tu as la ville de ton oncle on peut chercher le régiment de cavalerie qui est mobilisatuer à cette endroit.

Pour les soldats juifs de conscription on les trouve principalement dans les unités de logistiques, peu dans les unités de combats, alors il peut s'agir d'un choix de la part du commandement polonais, qui prefère accentuer le caractère ethnique de certaines unités, par esprit de corps et les rites associées aux régiments (souvent catholique). De même, tous les juifs ne sont pas soumis à la conscription, les hassidiques intégristes de nationalité polonaise sont réformés, contrairement aux juifs de culture, intégré dans la société civile servent.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 11 août, 2009 08:58

Un autre element de délitement est la fatigue, les troupes combattent le jour et se déplacent la nuit dans la mesure du possible et des couverts. Il n'y a donc pas de phase de repos, les liaisons de logistique pour la subsistance sont souvent coupés, les déplacements des motorisés allemands sont plus rapide que les mouvements de l'infanterie, les moyennes allemandes sont de 50 kms par jour, laors que l'infanterie polonaise ne peut soutenir un rythme de 30 kms nuit pendant longtemps. La fatigue installe alors une lassitude, une perte de moral, un découragement, qui peut amener à une rédition de groupes coupées de l'encadrement ou encerclé, la présence de cadres motivés ou d'une concentration ami renforce la cohésion et attenue l'effet démoralisateur de la fatique.

De toute façon la puissance industrielle allemande surpasse les capacités polonaises en 1939, avec plus de 2300 kms de frontières, il est quasiemment impossible à l'armée polonaise dans l'état d'avancement de modernisation atteint en 1939.
Il est sur que le corridor est un prétexte, mais les polonais avaient la possibilité d'accepter le principe d'un passage, ce passage ne se serait pas fait en un jour, ensuite il était possible de gagner du temps pour organiser mieux la mobilisation et un plan de défence sur une position préparée, laisser le temps aux armements commandés d'arriver (chars français, chasseurs anglais).

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 12 août, 2009 08:55

Une autre source dit que les juifs hassidiques étaient soumis à la conscription du moment qu'ils étaient de nationalité polonaise mais que la plupart refusait et qu'ils faisaient alors du trou pour insoumission, donc mystère, sujet à éclaircir.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 12 août, 2009 20:35

René a écrit:
-------------------------------------------------------
> De toute façon la puissance industrielle
> allemande surpasse les capacités polonaises en
> 1939, avec plus de 2300 kms de frontières, il est
> quasiemment impossible à l'armée polonaise dans
> l'état d'avancement de modernisation atteint en
> 1939.
> Il est sur que le corridor est un prétexte, mais
> les polonais avaient la possibilité d'accepter le
> principe d'un passage, ce passage ne se serait pas
> fait en un jour, ensuite il était possible de
> gagner du temps pour organiser mieux la
> mobilisation et un plan de défence sur une
> position préparée, laisser le temps aux
> armements commandés d'arriver (chars français,
> chasseurs anglais).

Une précision : beaucoup confondent la revendication allemande sur le "corridor polonais" avec la construction d'une voie de chemin de fer et une d'autoroute, les deux sous juridiction allemande, demandée également les nazis.

Ce "corridor" était rien moins que la Poméranie entière soit une part importante du territoire national. Cette cession était évidemment inacceptable.

Par contre, céder sur le principe de l'autoroute doublée d'une voie de chemin de fer et sur sa cession ou son extraterritorialité aurait peut-être permis de gagner du temps.
Les Allemands seraient-ils tombés dans le panneau ?
... et quid de la réaction des garants de la Pologne, France et Grande-Bretagne qui sont entrés en guerre avec des souliers de plomb ?

OK, c'est du what if ?, mais le problème était vraiment délicat face à un Hitler qui ne fonctionnait pas avec un cerveau rationnel.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 12 août, 2009 21:16

A l'époque tsariste, il était possible d'échapper à la conscription moyennant le paiement d'une taxe assez importantes. Les Juifs hassidiques utilisèrent couramment cette possibilité.

Ce système ayant disparu en Pologne, je ne serais pas étonné du sort que tu supposes pour ces contrevenants, objecteurs de conscience avant l'heure.
Mais comme tu le dis : sujet à creuser.


J'avais cherché à connaître le nombre de prisonnier de guerre polonais détenus par les Allemands. Ce n'est pas simple et plutôt incertain !

Un rapport établit le 24 septembre 39 par la Quartier Général allemand, soit avant la chute de Varsovie et l'arrêt des combats dans d'autres lieux, donne le chiffre de 450.000 prisonniers.

Un autre rapport établit le 6 octobre parle de 700.000 prisonniers.

Dans un discours du 18 août 1942, le sinistre Frank parle d'environ 400.000 prisonniers originaires du Gouvernement Général. Il comptabilisait aussi bien ceux qui se trouvaient dans des stalags que les travailleurs forcés.

Le gouvernement en exil à Londres, dans un document rédigé en 1941, chiffrait le nombre de prisonniers détenus par les Allemands à 694.000 hommes y compris 30.000 officiers.

Toutefois de nombreux historiens militaires polonais estiment actuellement que ce nombre n'a pas pu dépasser 400 à 420.000 hommes.

De nombreux prisonniers furent en effet libérés et renvoyés dans leurs foyers, surtout ceux qui n'étaient pas de nationalité polonaise.
En premier lieu, les Volksdeutsche ou prétendus tels, bien que ce terme ne fut défini qu'en 1940 ; ensuite une majorité d'Ukrainiens et de Biélorusses, en principe citoyens soviétiques par la grâce du pacte germano-soviétique ... et de nombreux Juifs qui furent renvoyés dans les villes où il durent rejoindre les ghettos avant leur élimination.

Même le nombre de prisonniers juifs capturé par les Allemands est incertain. Celui-ci varie de 34.000 à 64.000. Tous ne furent cependant pas renvoyés dans les ghettos : certains passèrent la guerre dans les Stalags où il subirent les pires humiliation mais échappèrent à la mort.

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Posté par: Francette CHAUVET (IP Loggée)
Date: 12 août, 2009 21:42

Bravo et félicitations pour ce sujet!
C'est toujours un plaisir de vous lire
Francete

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 10:06

Oui, il s'agissait bien sur d'essayer de gagner du temps sur le principe des accès ferroviaires vers la Prusse Orientale et non pas sur le principe du corridor.
Hitler avait déjà planifié sa guerre et même sans le pacte avec Staline, il aurait tenté le coup, il avait trop mis la pression en Allemagne pour que cela se termine pacifiquement.

Après il y a l'attitude des anglais et des français, les français ont une armée qui remonte un peu en puissance depuis 1936 (comme les polonais d'ailleurs), avec des problèmes politiques internes importants et la phobie de la guerre issue du premier conflit 20 ans plus tôt, les anglais n'ont pas d'armée ou presque. On verra que jusqu'à la dernière heure, les français et les anglais essaient de retarder l'ordre de mobilisation dans un jeu de diplomatie ou ils sont les duppes de Hitler.

Allez on se lache, une fiction pour ce mois d'aout.


La Pologne cède sur le corridor (d'ailleurs indéfendable).Perd l'accès à la mer sauf Gdynia relié à la Pologne par une voie ferrée.
La garantie Française et Anglaise est toujours d'actualité
La Pologne previent la France que le conflit est pour le printemps 1940 et initialise avec les français un début de coordination.
Achat massif d'armement aux USA (par la Pologne et la France) à crédit qui permet d'initialiser les chaines de production des futurs armements américains, (avions, camions, chars).
Les divisions de cavalerie sont remplacés par 3 divisons blindés motorisés placées dans un corps mobiles de reserve. Les unités d'infanterie de couverture laisse la frontière et sont installées dans des positions fortifiés en hérisson encerclable tenant les principaux axes de communication. la masse de manoeuvre contre attaque à 3 contre 1 localement pour user l'outil blindé.
Hitler ficèle son pacte avec les soviétiques toujours impressionné par les allemands.
Hitler revendique la Poznanie et la Silésie polonaise.
L'attaque est lancée à la fin avril 1940.
Les divisions blindés évitant les zones de resistance se fraient un chemin, mais son bloquée par la logistique et une multitude de contre attaque locale, en 2 semaines la progression allemande n'est que 100 kms et les divisions blindés ont fondu de 75% de l'effectif, les Herissons sont attaqué de façon classique par l'infanterie allemande, artillerie et assaut d'infanterie. Les stukas sont decimé par une multitude d'arme antiaérienne de tout calibre.
Au bout de 3 semaines, l'armée allemande n'a plus de munitions et le moral tombe.
La Pologne finalise sa mobilisation et organise un front continue, l'allemagne pour l'emporter est obligée de revoir sa copie et d'initialiser une methode systématique de combat.
Les allemands qui reconstituent leurs reserves et qui reprennent en main la discipline des conscrits perdent du temps.
L'Hiver ralenti les opérations, au printemps 1941, les allemands l'emporte enfin par la suprématie economique.
Pendant ce temps là, la France est obligée de lancer une offensive montratnt aux français que leur conception du combat tactique est à améliorer car trop administratif, et les anglais demarrent la conscription qui porte leur divisions de 6 à 50 avec du matériel américain.
Les russes ne bougent pas, attendant de voir, l'Allemagne ne s'efoncent pas dans son délire de victoire si rapide, les alliées font assassiner Hitler qui est remplacé par un Nazi ambitieux qui à le soutien des USA et des Anglais s'il revient à la situation de 1939 avec les sudètes allemands.
Les polonais et les allemands négocient l'épineux problème du couloir et de Gdansk.
En 2009, Konigsberg est toujours une ville allemande ou les touristes germains vont sur la tombe de Kant et Lwow est déclaré la ville universitaire la plus agréable d'Europe.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 10:20

Les chiffres des historiens polonais que tu donnes ont l'air de coïncider avec ceux établis par les allemands en 1940.
Ils n'avaient pas vraiment de raison de mentir sur le sujet.

Comparé à l'armée française, on constate que l'armée polonaise a mobilisé moins d'hommes à population equivalente, sans doute à cause de la durée du conflit qui n'a pas permis l'organisation d'une mobilisation plus importante et peut être aussi des stocks et des cadres insuffisants. Cependant 600 000 prisonniers (coté russe compris), 60 000 morts, bléssé ?, et evacué (100 000 ?), c'est quand même la mobilisation l'equipement et le deplacement de 1 million d'hommes en quelques jours sur la base de l'armée de métier et d'active (homme ?), c'est quand même une performance.

Il existe un livre d'un historien militaire sur l'historique de la conscription en Pologne de 1920 à nos jours, mais en polonais et difficile à trouver.

Question subsidiaire et un peu hors sujet, mon grand-père a été fait prisonnier en 1942 sur les quais de Toulon, après avoir participé au sabordage du Starsbourg, j'ai vu qu'il existe des CD avec les intitulés des lieux de détention des soldats français en Allemagne, il serait sur la liste 71, à moins qu'il s'agissent d'un homonyme, quelqu'un à t'il ces listes ?

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Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 10:41

Lu ta fiction avec beaucoup d'intérêts, mais je reste sceptique sur son déroulement.
Crois-tu réellement qu'il aurait été possible d'importer les armes dont tu fais mention, de les déployer sur le terrain, de former les soldats à leur utilisation (notamment armes anti-aériennes) et construire les positions blindées, en l'espace de 7 mois (septembre 39 – avril 40 ).
Es-tu certain que la France aurait eu l'attitude que tu lui donne ?, je me souviens des réticences françaises à contrarier l'Allemagne, et la satisfaction à l'annonce des accords de Munich.
Ne pas oublier non plus la position et le rôle du parti communiste à l'époque, avec les sabotages plus ou moins appuyés sur ordre de Moscou.
L'analyse parait très pertinente, mais je suis persuadé que la réalisation était impossible.
Bonne journée.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 13:00

Bonjour René,

Je fais les mêmes restriction que JK.

J'ajoute que tu ne tiens pas compte du blocus britannique. Celui-ci aurait mis en péril l'industrie allemande privée de matières première au cours d'une guerre aussi longue (16 mois). Les traités de commerce discutés et signés avec l'URSS au cours du mois de septembre 39 dès avant le fameux pacte n'auraient pu donner leur effet par manque de liaison directe avec l'Allemagne. Et qui dit arrêt de la machine économique dit aussi arrêt des fournitures militaires. Comme tu le dis, même les munitions auraient manqué, sans parler des carburants et lubrifiants nécessaires aux blindés et à l'aviation. Il faut se rappeler que les réserves stratégiques allemandes n'étaient pas énormes lors du déclenchement de la guerre. Tu présume un redémarrage des opérations militaires allemandes après une remise en question de la stratégie GRÂCE à sa puissance industrielle. Au vu de ce que j'ai écrit, je doute qu'elle ait été aussi efficace à cause des restrictions. On peut envisager des solutions de rechange (essence synthétique ...) difficile à mettre au point et surtout à produire à grande échelle dans un délai aussi court.

Tu présuppose aussi la perte de 75% des blindés allemands. C'est plausible car au terme de la campagne de septembre et sans les dispositifs militaires que tu envisages, la moitié des blindés allemands était hors de combat ! Certains avaient tout simplement été détruits mais la majorité avait été l'objet de pannes mécaniques due à l'usure tandis que d'autres avaient subit des dégâts du fait de tirs. Ces véhicules immobilisés furent réparée en quelques semaines.


Et la Pologne, malgré (ou à cause ?) une armée modernisée aurait également du résoudre le même problème de par son isolement géographique. A la limite, on se serait vite retrouvé face à une guerre de positions, que tu envisages d'ailleurs, comme à la fin 1914 et en 1915 lorsque les munitions furent épuisées et les canon usés ! A moins que l'alliance avec la Roumanie, qui se serait maintenue malgré les menaces allemandes et soviétiques, aurait permis le transit des fournitures alliées et résolut cette question ... mais ce n'est pas envisagé.

En outre, il faut aussi prendre en compte l'attitude des populations polonaises de nationalité allemande non seulement dans les zones où elles étaient présentes mais aussi au sein de l'armée. On peut imaginer au minimum un manque de combativité et au pire des actes de sabotage voire d'espionnage.

En résumé, la Pologne seule, même avec la capacité de résister plus longtemps, aurait finalement été vaincue.

Le nœud du problème, comme dans le déroulement réel des opérations, reste en effet l'intervention des garants français et britanniques que tu supposes peu efficace. L'ouverture, sans trop attendre, d'un second front occidental aurait permis de vaincre aisément l'Allemagne alors qu'elle se serait retrouvée dans une situation militaire et économique précaire. Mais tu la repousse, ou la considère timorée ... comme cela arriva dans la réalité.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 13:50

Les armes de 1939 sont moins difficile à mettre en oeuvre que celles d'aujourd'hui, il est certain que l'armée polonaise manque de spécialiste mais c'est l'histoire de 1 mois maxi pour avoir des chauffeurs.
Le matériel n'est pas censé être réparé, il est utilisé jusqu'à usure, ce qui se faisait en 1940, ou détruit au combat, les inutilisables sont cannibalisé pour reparer les roulants, le flux doit provenir des ports de Roumanie.

Le plus difficile c'est les pilotes, donc il faut mettre à l'abris la force aérienne, continer à former des pilotes, sur des avions anglais hurricane ou Curtiss P40 d'achat, et les utiliser en couverture d'action offensive de l'arme blindée polonaise ou de contre offensive de l'infanterie polonaise, mais pas en interdiction aérienne ou on l'use sans utilité.
Puisque l'on a pas de couverture aérienne, il faut muliplier les armes de défense aérienne, de base altitude, mitrailleuses et canons de 20, une arme AA par section et une batterie de canon de 20 par compagnie.

Quelque chose de difficile à mettre en place est la chaine de commandement, car les spécialistes radio sont rares et les matériels aussi, c'est pour cela que l'armée polonaise doit avoir des positions statiques encerclables pour recevoir et contenir l'allemand, le commandement se fait ainsi une idée sur la fixation de l'envahisseur et peut bouger ses unités de nuit sur des itinéraires courts.


Difficile et sans doute réalisable à moins de 50%, mais cela aurait suffit à enrayer le mécanisme teuton.

Les positions encerclables ne sont pas des maisons renforcés à des carrefours, avec des unités spécifiques, mélange de génie, d'antichars et d'antiaérien protégé, poste de secours et de commandement souterrain, le principe d'un etel position est qu'elle est imprenable par les motorisés qui doivent la contourner et user leur essence et leur logistique pour continuer la progression hors sdes routes, le puissant ressort se detent ainsi rapidement devenant rapidement mou, et laissant le temps à une armée moins mobile de s'organiser.

Pour le matériel, la brigade blindée du général Maczek à eu moins de 5 jours pour s'habituer à son nouveau matériel livré neuf à Orsay, Renault R40, voitures, motos et partir aussitôt en Champagne, les blindés finiront la campagne sans une pièce de rechange, en panne d'essence, c'est la souplesse de la volonté.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 août, 2009 14:28

Oui il est incontestable que la Pologne seule est vaincue, la France ne peut pas bouger car son armée est paralysée, pas ses combatants, il est incroyable de voir l'ingéniosité française en juin 40 s'adapter aux nouvelles formes de combat, auxquelles ils n'avaient pas été préparé.
L'armée pinard qui se rend compte par exemple que le concept du canon antichar tractée n'est pas adequat en guerre de mouvement et qui installe des 47 sur la plateforme arriere de camion Latil, embusqué, tire et disparait.
Envoit ballader toute la paprasserie administrative qui avait transformé les officiers de terrain en commis en ecriture, pour s'adapter.
Mais il aura fallu la grande claque pour se reveiller.

Dommage que les anglais n'aient pas l'effort de mobiliser dans l'hiver 39-40, es responsables de l'armée française étaient eux, coupablement aveugle sur des situations qu'ils avaient analysés mais qui derangeait leur confort matériel et intelectuel ainsi que les habitudes. L'état major français n'a pas été à la hauteur de situation.

Pour les populations allemandes de Pologne, comme le combat ne se fait pas sur la frontière mais à 50 à 75kms en arrière pour les première zones de maintien, on diminue le nombre de traitres eventuels, des actions répétés de sabotage, aurait dès lors entrainé une réaction qui aurait du être equivalenet au comportement allemand vis à vis de la population polonaise, mais dans un cadre légale de la justice polonaise, en ce sens on doit alors augmenter le role d'unité de police ou dite unité de sécurité dont la fonction est d'assurer la sécurité des arrières contre les actions de diversion, au niveau de 30 hommes par Gmynia, pris sur l'ON, voir une milice communale, pour decentraliser la sécurité intérieure, et accelerer l'intervention. Le couvre feu obligatoire pour la population dans les zones du front avec deplacement interdit pour eviter la congestion des routes. Pas d'evacuation de population.


Donc l'armée polonaise est battue mais en 9-10 mois pas en 6 semaines, les allemands sont au bout de leur potentiel, ils n'ont pas l'aide russe.
L'excuse de la rapidité de la chute de la Pologne a servi la politique française pour se permettre de ne pas attaquer, on peut penser que la pression aurait poussé la France a mener une action offensive d'envergure, qui lui aurait peut montré l'inadaptation de ses reglements d'infanterie et du fait de sa souplesse intrinsèque aurait amené à une modification des usages. Le temps etant gagné par l'occupation de l'allemagne à l'est, et le fait que l'Allemagne régit par contrainte et n'est pas à l'initiative de l'attaque.

L'alliance roumaine aurait pu être emportée par l'envoi d'un corps expeditionnaire symbolique en Pologne en passant par la Roumanie qui se serrait sentie ainsi soutenue.

De fait aussi l'Italie n'est toujours pas entré en guerre.

L'engagement de l'armée française en Espagne contre Franco aurait apporté une expérience à l'armée française ainsi qu'un alliée, en veillant à ce que les stalinistes ne prennent pas le pouvoir.

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Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 15 août, 2009 12:33

jk a écrit:
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> L'analyse parait très pertinente, mais je suis
> persuadé que la réalisation était impossible.
> Bonne journée.


Une fiction reste une fiction. Un problème a cependant été oublié, c'est celui de guerre éclair par les Allemands. Si en face il y avait eu du matériel, si la France avait été engagée politiquement, cette guerre éclair n'aurait pas eu lieu. Il y aurait eu une autre tactique.
On ne peut pas changer les éléments d'un côté et pas de l'autre. C'est pour ça que l'histoire ne se refait pas

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 17 août, 2009 09:58

L'histoire ne se refait pas certes.

On parle ici de guerre écair, est ce vraiment nouveau en 1939 et bien pas vraiment.
Le concept de la guerre éclair est mis en place et inventé par Ludendorf pour les offensives de 1918, avec les Stosstruppen et les divisions d'assaut spécialisés.
Le principe en 1918 est exactement le même qu'en 1939, un objectif est fixé à une distance éloigné qui va faire s'ecrouler un pan du front. Un barrage d'artillerie court et violent, technique mis au point par devant Vilnius par les allemands nettoie la première ligne, ensuite les bataillons d'élites de chaque régiment s'élancent vers l'avant, contournent les point de resistance détruisent les QG de bataillon et de régiments, détruisent les noeuds de communications et ne s'arretent que lorsque leur force devient inferieur au raidissement de la resistance, il faut alors renouveler l'assaut avec des troupes fraiches. Les allemands (Ludendorf) arrive à convaincre que la puissance de feu permet de reduire les effectifs d'infanterie, il convainct les autres officiers reticent a faire affecter une mitrailleuse lègère à chaque section d'attaque.
Dans le même temps les points ou ilots de resistance sont abordés par les troupes de deuxième ligne allemande qui les prennent un à un.

C'est exactement ce que referront les allemands en 1939.
A la difference, que en 1918, le terrain est bouleversé et le franchissement de zones detruites à pied et à cheval prend un temps fou, temps utilisé par les alliées pour envoyer leur reserve en train et colmater les brèches.
En 1918, Hindenburg-Ludendorf n'ont pas de visions claires de l'objectif à atteindre, ils attaquent en attendant l'opportunité lumineuse.
Ils n'ont pas la suprématie aérienne.

Quel difference en 1939, les allemands utilsent la même méthode, l'armée allemande traine ses millions de chevaux, et seulement 20% de l'armée est moderne, ces troupes d'élites des Panzer division, type d'unités pensées aussi en Pologne et en France (voir les écrits de Sikorski et de De Gaulle), les russes en ont aussi. Donc rien de neuf, sauf que la mise au point est allemande, et un grand technicien Guderian, va incorporer un element clé, les transmitions à ces ensembles mobiles qui deviennent ainsi controlables à distance, il vient d'inventer la ligne de commandement qui s'affranchit des distances et du controle permanent des voies de communications.

Les polonais et les français n'auront pas evolué dans leurs conceptions de la guerre depuis 1918, ou ils ont déjà été surpris par les assauts du printemps 1918, première ligne écrasée, troupes d'assauts inondant les arrières.
Mais en 1939, le fantassin allemand ne court plus avec son sac et sa LMG 08/15, avec le minenwerfer attelé à deux chevaux, il est aidé du moteur et guidé par la radio et soutenu par le Stuka qui est l'apport d'artillerie.

Donc ce qui est réparable sans trop de panique en 1918, est perdu en une fois en 1939. Les chars français et polonais n'ont pas de radio et communiquent par fanions, le commandement sur des lignes telephoniques fixes, la troisième dimmension est ignorée, la defense en profondeur ignorée, chacun gardant le premier centimètre de sa frontière, alors que c'est l'ennemi qui a l'initiative.

Bref, les allemands ont inventé la Blitzkrieg en 1918, les alliées la connaissait donc pour l'avoir déjà subi, les allemands on seulement modernisé leurs outils en faisant un ensemble souple et mobile.

Les polonais paralysés jusqu'en 1936 par la mainmise du vieux maréchal obnubilé par la manoeuvre napoléonienne, qui pensait battre soit les russes soit les allemands en terrain decouvert par la manoeuvre, quel délire qu'on y réflechit bien, et les français ou le système de caste militaire renforcé par la victoire de 1918 paralyse l'idée novatrice, car ce n'est pas le politique qui perdu la guerre, c'est bien le militaire, les chefs français. Les français intelectualise et essaient de modeliser l'engagement se coupant intelectuellement de la réalité, et les rares clairvoyants sont bridés, c'est l'antithèse de la charge à la baïonette de 1914. Les anglais en 1939 sont modernes mais sans armée adaptée au conflit.

Par contre les allemands sont grisés de leur victoire trop facile et finissent par se mentir à eux même, car quel difference entre la ligne Maginot et le Mur de L'atlantique, si ce n'est de se rassurer soit même.