La dialectique de la douleur - Pologne 1944-1955

Démarré par Archives, 20 Novembre 2023 à 16:44:58

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Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 18 octobre, 2010 14:13

René a écrit:
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Des militants
> communistes aussi honnête que les soldats de l'AK
> furent assassinés et toturés de part le monde
> par des dictatures de droite soutenue par les USA,
> grèce, chili, indonésie, Italie en 45, etc...


Ce comportement est aussi ignoble que celui des différents dirigeants communistes.
Je crois d'ailleurs que la plupart ont été poursuivis et châtié (plus ou moins), ce qui n'est pas le cas dans le camp communiste où ils sont souvent au sommet des pays qu'ils dirigent et continuent leurs exactions.

Je ne condamne pas les communistes sincères de base, je respecte leur espoir d'un monde plus juste, j'essaye de comprendre comment on peut encore agir pour promouvoir le communisme maintenant que les preuves indéniables de comportement inadmissible des dirigeants (partout où ils ont eu le pouvoir) sont à la connaissance du monde entier.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 18 octobre, 2010 14:35

Entièrement d'accord, les utopistes honnêtes ou les patriotes paient souvent de leur pureté de coeur les calculs politiques fait sur leur dos.

Quand on voit la façon dont Staline c'est debarassé de tous ses compagnons de clandestinité durant le régime Tsariste puis des idéologues du parti.
Normallement le pays aurait du touner à la social démcratie, l'offensive de 1917 imposée par la France fini de desintegrer l'armée russe, puis l'appel des bolchéviques promettant le partatge de la terre, voit des desertion par millier, une beskidienne parlait de son père polonais de 17 ans cavalier dans la garde impériale impensable en 1914, de fait il n'y a plus rien pour arreter les quelques milliers d'activistes bolchéviques qui capteurent le pouvoir.
Un géneral allemand propose de renverser les bolchéviques avec un ou 2 bataillons d'infanterie, Berlin refuse.

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Posté par: piotrdecouvin (IP Loggée)
Date: 18 octobre, 2010 16:24

Dans Lódz, le major -commandant chargé de la sécurité Adam Humer tristement célèbre a ordonné à ses subalternes de maintenir l'expert cryptographique insurgé capturé, deuxième lieutenant Maria Hattowska du WiN. Humer s'est mis debout sur sa poitrine et l'a battue sur son périnée avec un fouet ferré. Humer a appliqué des méthodes semblables à une autre femme, le deuxième Lieutenant Ruta Czaplinska de liaison du NZW. À coté de nombreux cas de tortures, lui et ses collègues, y compris le deuxième Lieutenant UB TADEUSZ SZYMANSKI, ont battu à mort au moins un indépendantiste, Tadeusz Labedzki, dont "le crime" était d'avoir édité des publications clandestines .
Entre le 27 décembre 1945 et le 26 janvier 1946, la police secrète a lancé une expédition anti-insurgée dans le secteur de Drohiczyn. "Trente-six personnes ont été arrêtées. Dans beaucoup de villages, de personnes ont été battues et torturées sur

place. La police secrète a exigé la reddition d'armes par des personnes qui n'en avaient pas. "
De décembre 1945 à février 1946 l'officier de contre-espionnage Jerzy S. a torturé Wincenty O., un survivant de Goulag, à Koszalin. Bien que servant sous la contrainte dans l'armée communiste de la Pologne, Wincenty O. a été dénoncé de propager "la propagande ennemie," c'est-à-dire celle qui se plaignait du système. Jerzy S. l'a interrogé la nuit, lui donnant un coup de pied et le battant avec un club en bois. L'homme a avoué et a été condamné à 5 ans en prison.
Le 13 janvier 1946, les troupes de police secrète en uniforme du corps de sécurité (Korpus Bezpieczenstwa Wewnetrznego - KBW) a mené un raid à Mezenin près de Siedlce et Drohiczyn. Ils ont saisi l'ancien commandant Edward Gregorczuk ("Bonawentura") et deux de ses soldats,tous deux connus comme des combattants antinazis et anti-communistes. Gregorczuk "a été soumis à la torture incroyablement cruelle. Après qu'il a été terriblement battu, son visage massacré et ses os cassés, l'UBP et le KBW l'a conduit dans secteur pour le forcer pour leur dénoncer les membres de la résistance. Gregorczuk a refusé à... [et] il a été tué par des fonctionnaires l'appareil de terreur communiste ... près de Miezenin. "
En février 1946, dans la région de Krasnik, le NKVD et l'UB ont arrêté plusieurs centaines de sympathisants independantistes de façon massive. Ils ont été alors amenés au au quartier général de l'UB à Krasnik. Selon un témoin de la résistance,

Chacun est accusé de possession [illégale] d'armes. Cependant, parce qu'ils n'ont pas d'armes, personne n'avoue la possession d'arme. L'UB essaye de forcer une fausse confession accusatrice. Le détenu est disposé sur un banc. Deux UB-hommes ou bolcheviks [c'est-à-dire, NKVD] sont assis sur lui. On est assis sur sa tête et l'autre sur son dos. Le troisième le bat sur les talons de ses pieds avec une canne. En moyenne on reçoit 1,000 coups. Après un tel interrogatoire, le prisonnier est incapable marcher ou de rester debout parce que ses os sont brisés. Une autre voie [pour extraire les confessions] est de verser de l'eau dans son nez. A part cela, ils agitent une arme à feu devant les yeux du prisonnier et menacent de le tuer. Dans un cas, en émettant de telles menaces, un tir a été envoyé et a brisé le genou de la personne sous interrogatoire .

En mars 1946, après l'assassinat d'un apparatchik communiste local, l'UB a saisi Albert Bil à Krzemien près de Szczecin. Bil avait été un soldat de l'A.K. dans le secteur de Wilno, mais après le milieu de 1945 il a cessé ses activités insurgées et n'avait aucun rapport avec l'assassinat. Son arrestation était un acte de terreur rapprochée, ne cherchant pas le criminel réel. Alfred Zimmerman a surveillé l'interrogatoire de Bil. Au cours de l'interrogatoire du 23 mars 1946, le soldat a eu six de ses dents écrasées avec une paire de tenailles, des aiguilles bloquées sous ses ongles et un pied de chaise bloquée dans son rectum. Finalement, Zimmerman a ordonné que Bil soit enfermé dans "le baril de vérité," un conteneur à demi rempli d'excréments. Après quelque temps, l'homme a avoué et a été condamné à 10 ans.

Le 15 avril 1946, la police secrète a arrêté Piotr Kosobudzki, un officier de la PAS NZW Lódz. Il a laissé le compte rendu suivant de son épreuve :

fin page 27 doc anglais

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 18 octobre, 2010 21:46

jk a écrit:
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> Je comprends et partage ton écœurement, comment
> des êtres « Humains » ont-il pu arriver à cette abjection ?


La réponse est pourtant d'une simplicité désarmante : il suffit d'ôter toute humanité à la personne qu'on va torturer ou exécuter. Ainsi, on ne fait plus souffrir un semblable mais un être nuisible et le supprimer devient un devoir.

Ces "techniques" de déshumanisation furent pratiquées systématiquement par les Nazis et les Communistes. Pour les premiers, il s'agissait d'éliminer des sous-hommes dont l'existence seule menaçait la pureté de la race "élue" ou supérieure. Dans Mein Kampf, c'était les Juifs ET les Slaves, sur un plan d'égalité, si on peut dire.

Chez les Communistes, la méthode était le même. L'"ennemi de classe", le contre-révolutionnaire, etc. était, comme chez les Nazis, traité selon un vocabulaire utilisé pour parler ou qualifier des animaux : rats, vermine, chien galeux, etc.
Qu'il suffise de relire les réquisitoires des procès de Moscou ou des Tribunaux du Peuple nazi pour s'en convaincre.

De plus, dans ces deux systèmes, l'individu ne comptait pas : seul l'Etat et la race importait dans le premier tandis que la "Révolution" prévalait sur tout et sur tous dans le second.

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Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 07:55

Entièrement d'accord avec toi sur ce point. Le mécanisme était identique dans un cas comme dans l'autre. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est pourquoi on a jugé à juste titre, condamné les acteurs « Nazi » de cette ignominie, alors que l'on flatte ceux qui poursuivent ce comportement sous le prétexte de promouvoir le communisme, et comment des gens en principe normaux peuvent encore défendre et soutenir cette peste rouge comme il y a eu une peste brune alors que les preuves de traitement inhumain des « non croyant » s'accumulent...

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 10:33

A Nuremberg, on n'a pas seulement jugé les principaux dirigeants nazis sur lesquels on a pu mettre la main, mais aussi défini le crime de génocide - crime imprescriptible - et déclaré que le nazisme était une doctrine criminelle qu'il était interdit de répandre ou de professer.

Après la chute de l'URSS, il n'y a pas eu de "procès de Nuremberg" du communisme.

Les raisons ? Elles sont multiples. Tout d'abord, il y a toujours des Etats qui se réclament de cette doctrine dont un particulièrement important : la Chine ... avec lesquels il faut éviter de se froisser. Nombreux sont les partis et les hommes qui se réclament encore de cette vision politique dans les pays d'Europe. Pas seulement les communistes en tant que tels mais aussi une certaine gauche qui joue la carte de la solidarité avec un parti "proche", du moins sur le plan théorique. Proclamer du jour au lendemain qu'il est interdit et criminel de se réclamer du marxisme-léninisme-stalinisme-maoïsme-etc. et d'enseigner cette politique risquerait de provoquer des troubles dont les Etats occidentaux veulent faire l'économie.

Lacheté ? Gout du confort politique que compliqueraient de possibles contestations ?

Toujours est-il qu'aujourd'hui encore on évite de trop parler des crimes du communisme. La sortie du livre "Le Livre Noir du Communisme" en 1997 a d'ailleurs été l'occasion d'une levée de boucliers de la gauche en France et ailleurs. Lionel Jospin, à l'Assemblée nationale le 12 novembre 1997 proclame : « que la révolution de 1917 avait été l'un des grands événements de ce siècle » et en rappelant la participation du parti communiste français au gouvernement provisoire du général de Gaulle en 1945 « alors que les crimes de Staline étaient parfaitement connus ». Il conclut en disant que « Si le goulag doit être condamné et le stalinisme totalement rejeté, et si l'on peut penser que le Parti communiste français [...] a trop tardé à dénoncer le stalinisme, il l'a néanmoins fait. [...] Il a tiré des leçons de son histoire. Il est représenté dans mon gouvernement, et j'en suis fier. ».

... Et ce n'est qu'un exemple !

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 11:20

On a eu encore un cas recent de torture, dans la prison de Abou graihb en Irak.

La torture est une pratique de guerre civile, entre une armée "d'occupation" et une resistance "cachée".

Ce texte met l'accent sur la guerre civile peu connue en Pologne entre 1944 et 1948.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 11:42

René a écrit:
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> Ce texte met l'accent sur la guerre civile peu
> connue en Pologne entre 1944 et 1948.


En effet, elle est peu connue. Mais pourquoi ?

Qui a bloqué ces informations depuis 1989 ?
Est-ce un désintérêt total de l'Europe occidentale pour les "pays de l'Est" ou, au contraire, l'intérêt de certains politiques ou "intellectuels" autoproclamés ?

J'ajouterai que des évènements strictement identiques se sont produits en Ukraine occidentale et dans les Etats Baltes à la même époque et même au-delà.

Quand j'ai lu ce texte et d'autres auparavant, j'avais l'impression de voir la répétition d'un processus identique et bien huilé que j'avais déjà rencontré. C'était dans une région où réside une partie de ma famille : combats, tortures sauvages, assassinats, application du principe de responsabilité collective aux familles, déshumanisation des femmes arrêtées par des traitements sexuels dégradants (euphémisme !), emprisonnement dans des conditions difficilement imaginables pour tous, exécution "discrète" ou déportations au Goulag vers des camps à "régime sévère" ...

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 13:44

Il est vrai que l'on a saturé les gens avec les atrocités de la Shoah, et qu'il est difficile d'interesser les gens avec l'histoire atroce des guerres civiles sous les dictatures communistes (ou autres).
Le sujet interesse peu, car il est lourd, frustrant et sans espoir. C'est vraiment une litanie d'horreur.

Il faudrait communiquer en synthétisant tout en imageant d'exemples précis, sinon on reste au niveau statistique pour entrer un peu dans la compassion sans faire desesperer le lecteur. Il faut aussi donner la motivation de la victime dans sa lutte.

De plus l'histoire des pays de l'europe centrale tombée sous le joug soviétique est considéré comme triste, les gens veulent de l'histoire valorisante et racontable en suscitant l'interet du plus grand nombre.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 14:07

René a écrit:
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> Il est vrai que l'on a saturé les gens avec les
> atrocités de la Shoah
...........
> Le sujet interesse peu, car il est lourd,
> frustrant et sans espoir. C'est vraiment une
> litanie d'horreur.


Et pourtant, comme tu le rappelles, les crimes qui ont eu lieu au cours de la Shoah sont sans cesse rappelés aujourd'hui encore et des associations s'occupent d'en entretenir le souvenir. C'est aussi une litanie d'horreurs.

Pour les pays de l'Est européen, il n'en est pas de même. Ici, on occulte ce qui s'y est passé pendant et après la WWII, pour ne pas dire que ça dérange ou, plus simplement, que l'Occident s'en fout !
Où alors, vu que le "Grand Frère" était impliqué au premier chef, "on" veut peut-être également éviter de créer un "malaise" qui rejaillirait sur les relations entre pays.
Cependant, malgré la Shoah, la réputation de l'Allemagne est fermement rétablie.


Est-ce du au fait qu'on trouvait des antisémites "qui n'ont reçu que ce qu'ils méritent" dans ces pays ? Ca ne signifie pas pour autant que les tortionnaires étaient les mêmes personnes que celles qui ont lutté au prix de leur vie, de leur santé et de celle de leur famille, pour l'indépendance et la liberté de leurs pays respectifs.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2010 15:02

Je pense que l'influence des communistes de l'ouest et notemment en France dans l'omerta concernant les crimes des tortionnaires communistes disparait, s'efiloche, mais le vide créé, et la vision réelle qui apparait, à ceux qui veulent se donner la peine de prendre en compte ces heures noires, en Hongrie, Pologne, Tchéquie, Russie, n'inspire pas beaucoup dans nos sociétés.
Il y a un lobby de la mémoire juive, car le peuple (par raccourci) qui a souffert n'a pas de pays en Europe, et est donc la victime par excellence.
Les malheurs des autres peuples de l'Europe centrale sont vu comme la malchance héréditaire, qui facilite une certaine quiétude dans nos esprit, pour resumer, c'est la faute à pas de chance pour eux, et comme ces pays sont méconnus, voir connus par des prismes négatifs, on se dit qu'un malheur de plus ou de moins, ils ont l'habitude.
Pour que les malheurs historique puissent être pris en compte dans nos sociétés qui n'ont pas été soumise à de longues dictatures, il faut déja apprehender le peuple et le pays pour partager ensuite le sort qui leur a été infligé.

La mémoire est selective et seulement le valorisant ou le malheur institutionalisé (shoah) va percer dans ceux qui veulent ecouter (minorité).

Par exemple même en France on ne communique plus sur les morts de 14-18, les victimes des bombardements alliées, les prisonniers de guerre de 40, on occulte le coté négatif, alors encore plus dans les pays voisin.
Par exemple, déjà dit ici, pour beaucoup de français l'insurrection de Varsovie est celle des juifs du Ghetto, pas celle de 44, qui est pourtant majeur pour l'histoire polonaise comme l'assassinat d'une nation, comme la prise et la destruction de Berlin, l'hallali de l'hystérie nazi.

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Posté par: piotrdecouvin (IP Loggée)
Date: 21 octobre, 2010 16:41

René a écrit:
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> Y avait il des officiers de sécurité juif parmis
> les tortureurs ?
>
> Le fait qu'il n'y ait pas de juif dans les
> torturés est facile à comprendre par contre, à
> moins que je ne me trompe, quel est le pourcentage
> de juifs dans l'AK ?
>
> Sinon pour les juifs militants anticommunistes de
> droite d'avant 1939, il devait aussi y en avoir,
> mais ils n'ont peut être pas survecu à la shoah.

page 28 ... on cite The leading interrogator in our case was the Jewish officer
Frenkel. ...un officier juif Frenkel

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Posté par: piotrdecouvin (IP Loggée)
Date: 21 octobre, 2010 19:19

je continue la traduction ....

Le 15 avril 1946, la police secrète a arrêté Piotr Kosobudzki, un officier de la PAS NZW Lódz. Il a laissé le compte rendu suivant de son épreuve :

L'interrogateur principal dans notre cas était l'officier juif Frenkel. Son assistant était un singe musculaire nommé Bochenski. Frankel était assis derrière le bureau et a posé des questions. Pour nous stressser sérieusement, il jouait avec un pistolet. En attendant, Bochenski, gardait un bâton sur ma tête en répétant un mot à maintes reprises : "parle, parle" ou "signez-le, signez-le ". ...Une fois Bochenski a cassé une matraque de police sur ma tête et ensuite une lourde chaise. Finalement, il m'a battu avec un pied de chaise. Un de mes tourmenteurs, un Juif nommé Zajdel, avait une façon magnifique de prouver que mes fausses confessions étaient justes. Il m'a fait
poser mes mains sur la table et il m'a frappé avec une tige sur mes ongles. Si je retirais ma main, cela signifiait que je ne disais pas la vérité. Pendant cet interrogatoire, ils changeaient souvent leur tactique brusquement. Ils m'ont offert une cigarette prétendument pour calmer mes nerfs. Quand j'y ai pris une bouffée, ils ont agi si durement que la cigarette ait été écrasée entre mes lèvres ou est soit tombée en bas. Ils ont doublé cette procédure, appelée dans le jargon de la police secrète
"pour le laisser fumer."
De temps en temps, Frenkel était capable d'être perfidement « gentil ». Tandis que le bourreau fatigué Bochenski s'est reposé sur une chaise, Frenkel "a sympathisé" avec ma situation critique : "Pensez-vous qu'il serait dur pour nous d'annoncer que vous êtes morts d'un infection de sang ? "

Le 14 mai 1946, les hommes de UB Łomża arrêté l'institutrice d'école primaire
Halina Sawicka née Komorowska ("Jerychonka") à Cwaliny Duez.
A dix-sept, la femme a rejoint le maquis indépendantiste au cours de la
première occupation soviétique en 1939. Elle a poursuivi ses activités clandestines contre les nazis. Au cours de la seconde occupation soviétique en 1945, elle a été agent de liaison local de l'Union nationale militaire et distributeur de la presse clandestine. La recherche de ses activités n'a pas abouti à trouver aucun pièce à conviction. Néanmoins, Sawicka a été prise à Łomża où le
Lieutenant Eliasz Trokenheim et ses hommes l'ont battue sur la plante de ses pieds et frappé à plusieurs reprises son visage, brisant deux de ses dents. Puis, la femme a été sommairement condamnée à mort dans un simulacre de procès au siège de l'UB que a duré moins de trois minutes. Avec six autres victimes, Sawicka a été mise contre un mur pour être fusillée. De façon inattendue, elle et un autre prisonnier, Domuratówna, ont été graciés. Toutefois, les cinq hommes soupçonnés d'activités indépendantistes ont été tués tout de suite et en face de Sawicka pétrifiée. Pourtant, la femme a refusé d'avouer.

début page 29 doc anglais

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Posté par: piotrdecouvin (IP Loggée)
Date: 22 octobre, 2010 15:45

En mai 1946, le Mouvement de la Résistance de l'Armée de l'Intérieur [Roak]
unité de Wiktor Zacheusz Nowowiejski ("Jeż") a libéré l'un de ses soldats,
Edmund Morawski ("Lipa"), à partir d'un quartier pénitentiaire à l'hôpital
Przasnysz . L'insurgé a ensuite été libéré et caché à la
ferme de Kazimierz Chrzanowski. Morawski a eu les jambes brûlées et
brisées par la police secrète et cela a nécessité une intervention médicale urgente. Son hôte a rappelé que le «insurgés avaient cicatrisés les plaies sur ses pieds et que les os brisés avaient occasionné une blessure ouverte d'où les os sortaient... Tout au long de son incarcération, il a été maintenu dans une petite cellule. Il était si épuisé par l'interrogatoire qu'il était dans un état critique à la fois physiquement et psychologiquement. "

A Poznań,les agents du contre-espionnage militaire (Informacja Wojskowa) torturaient régulièrement leurs prisonniers. Par exemple, entre avril et Juillet 1946 Kazimierz S. a été maintenu dans une cave remplie d'eau froide. Ses
interrogateurs l'ont frappé à coups de crosse et de matraque en caoutchouc et lui ont écrasé les doigts dans la fente de la porte. Le contre-espionnage militaire a également tué leurs prisonniers sommairement.

Le 18 Juin 1946, la police secrète a arrêté Henryk Jarzabek ("Tolek") de l'armée polonaise conspiration (Konspiracyjne Wojsko Polskie - PMC). Tout en faisant l'arrestation, les policiers ont tué son frère, Kazimierz. Par la suite,
J'ai été emmené à Kościszew et là, au manoir le soi-disant interrogatoire a commencé. Entre autres choses, ils ont inséré ma main dans la fente de porte, en fermant la porte peu à peu sur elle jusqu'à l'écrasement de mes doigts. Ensuite, ils ont poussé une aiguille sous mes ongles. Ensuite, j'ai été emmené à Piotrkow Trybunalski, où, au siège du renseignement militaire, je fus interrogé et constamment battu avec un fouet.



début page 30 doc anglais

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Posté par: piotrdecouvin (IP Loggée)
Date: 23 octobre, 2010 17:16

En Juillet 1946, à Gdansk, l'UB a capturé Danuta Siedzikówna («Inka»). Cette jeune fille de dix-sept ans, a servi comme infirmière avec les insurgés de l'unité du Major Zygmunt Szendzielarz ("Łupaszko"). Les hommes de l'UB l'ont mise
nue pendant les séances d'interrogatoire. Elle a été «battue et violée."
L'adolescente a refusé obstinément d'avouer. Plus tard, «Inka» a refusé de demander la clémence. Elle a été rapidement condamnée à mort et fusillée le 28 août, 1946 .

Antoni Jędraszek ("Zuk") de la KWP a été arrêté en août 1946 par
l'UB à Pabianice:

La soi-disant enquête a été menée par plusieurs voyous généralement ivres, qui se vantaient qu'ils étaient «la Gestapo polonaise. » Ils étaient des sadiques sans aucune conscience ou considération. Ils me battaient sur tout mon corps ... Ils m'ont frappé avec leurs poings, à coups de fouet, et avec un bâton. Ils m'ont battu. Lorsque j'ai perdu conscience, ils ont versé de l'eau sur moi. Le sort de la victime dépend de la l'humeur des hommes de l'UB. Souvent, ils m'ont battu et torturé pour le plaisir et pour satisfaire leurs désirs bestiaux. Une fois, lors d'une séance d'interrogatoire, ils m'ont frappé tellement que j'ai perdu connaissance. J'ai été traîné dans le couloir et à aspergé avec un seau d'eau froide. Après avoir repris mes sens, vacillant sur mes pieds, j'ai demandé à boire un verre d'eau. Puis l'un des tortionnaires, le dénommé Obierzałek , m'a donné des coups et dit: «pour vous, fasciste, il n 'y a pas d'eau dans la Pologne populaire. " Ils m'ont traîné par mes jambes dans ma cellule .... En conséquence de ces méthodes de terreur totale, un être humain devient peu à peu une masse inerte de la viande incapable de contrôler ses sentiments et ses pensées ... Par conséquent, les confessions, préparées par un agent secret, étaient pleines de contradictions. Cela a causé plus de séances d'interrogatoire et de torture et ainsi de suite. Enfin, on signe n'importe quoi qui nous est présenté, sans aucune lecture, ou sans aucune correction. Chaque correction ou objection signifiait une nouvelle série de coups et des tortures.



début page 31 doc anglais