Massacre de Brzostowica Mała

Démarré par Archives, 21 Novembre 2023 à 09:37:37

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 02 mars, 2011 15:57

Je suis tombé sur un pogrom dans lequel on participé des juifs envers les polonais.
Pour information, comme quoi.


Le 18 septembre 1939 a lieu le massacre de la population civile du village polonais de Brzostowica Mała actuellement en Bielorussie par une milice procommuniste composée de Biélorusse et de juifs.
Enquete vérifié par l'IPN, parmis les morts, les enseignants et les postiers, ainsi qu'une famille de szlachta les Wolkowicki, le comte sa femme et sa mère.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 07 mars, 2011 11:25

J'ai également lu des choses à ce sujet mais sauf pour le cas que tu signales, je n'ai rien trouvé de détaillé.

Il est probables et même certain que des représailles envers les colons et populations polonaises des Krésy occupés par les soviétiques on bien eut lieu.

Deux groupes de "locaux" on pu y participer :

- les membres du parti communiste dont des Juifs dans une proportion bien plus grande que celle qu'ils avaient au sein des populations de ces contrées.

- les ultra-nationalistes qui, aveuglés par leur haine, en oublièrent que les envahisseurs étaient aussi leur pires ennemis.

Il faut aussi dire que la propagande communiste incitait les populations locales à rejeter les 'pan qui les exploitaient' ce qui conduisit à des révoltes contre les Polonais, d'autant que l'Armée Rouge (ou le NKVD ?) y participait aussi à l'une ou l'autre occasion.

Dans un article, qui ne cite aucun fait précis, l'auteur constate cependant que les participants était surtout "des pauvres" tandis que ceux issus de milieux plus aisés ou plus instruits se sont abstenus.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 07 mars, 2011 11:55

Je suis content que tu ais rebondi sur le sujet qui n'est pas là pour dire evidemment "les juifs aussi" pas du tout mais plus pour dire que suivant les endroits et les contextes, n'importe qui peut se faire emabraquer dans un mouvement politiques ou social qui le dépasse.
Ici on lit bien une milice pro-communiste, qui on voit elimine l'administration du village (poste et enseignant) et l'élite propriétaire, un szlachta, on est clairement dans la directive politique communiste ou on reconnait les strates de population a éliminer.
Dans les confins la proportion de juif est importante, on en retrouve donc dans les milices pro-communistes, soit des intelectules pauvres, soit aussi des pauvres manipulées.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 07 mars, 2011 13:21

J'ai lu une statistique qui indiquait que 70% des juifs polonais (ou residant en Pologne), globalement entre 1918 et 1939 n'avait pas de sympathie ni de convergence de vue envers le mouvement ou l'idéal communiste.
On rencontre chez ces 70%, des religieux, des commerçants, des patriotes, des non pratiquants inséré dans la collectivité, des fonctionnaires, des militaires, des professions liberales, pratiquants ou non.

Il faut donc se mefier de ne prendre en compte, concernant la Pologne que des temoignages de juifs communiste, ou pro communistes, voir même un peu trop socialiste, pour accepter le defi d'unité national que represente l'edifcation de la Pologne au début du 20ème siècle. En y ajouttant la betise humaine qui n'est pas catégorielle.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 07 mars, 2011 14:52

Tout d'abord, pour casser le nez à une idée répandue surtout parmi les communautés juives, le pourcentage de Juifs habitant les Kresy (ou territoires annexés par l'URSS) était de 8,4% de la population ... à comparer avec les 9,7% qu'ils représentaient dans l'ensemble de la Pologne selon le recensement de 1931 "rectifié" : (re)voir [www.klub-beskid.com] . Evidemment, tout le monde sait qu'ils formaient, là comme ailleurs en Pologne une forte proportion de la population citadine.

Pour ce qui est de la place des Juifs dans le parti communiste polonais (puis soviétique), elle est bien connue : leur proportion dépassait de loin celle qu'ils occupaient au sein de la population polonaise. Ne pas oublier aussi le rôle du BUND. En Russie, après le coup d'Etat d'octobre, l'aile gauche du Bund suivie très vite par le centre, intégrèrent le parti bolchevique, l'aile droite fut dissoute en 1921. Lors de l'annexion des territoires orientaux, il n'est pas étonnant que des bundistes juifs polonais aient rejoint, au moins en partie, d'autres Juifs soviétiques communistes.

Je connais l'exemple de la petite ville voisine du village de ma mère où les autorités polonaises furent immédiatement entièrement remplacées à l'arrivée des soviets par des Juifs "locaux", qu'il s'agisse du maire ou des membres de la police municipale. Les notables et gros commerçants furent emprisonnés ou spoliés mais la majorité se retrouva favorisée par les nouveaux arrivants. Le Komsomol fut créé sous la direction d'une femme juive de la ville ainsi que d'autres organisations typiquement communistes. Les ressortissants juifs furent aussi les premiers à rejoindre l'Armée Rouge tandis que les Polonais en étaient alors exclus et que les Ukrainiens se cachaient pour y échapper. Ces faits sont cités dans un article écrit par un écrivain israélien natif de cette ville dont l'auteur, Daniel Mendelsohn, parle dans son livre "Les Disparus" ... mais je ne prétends pas que cela se soit passé partout.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 07 mars, 2011 19:20

De 1939 à 1941, outre les déportations de Polonais (plus de 1 million) qui coutèrent la vie à environ 350.000 d'entre eux, on doit aussi citer l'exécution d'environ 65.000 hommes y compris les 22.000 officiers et membres de la police à Katyn et autres lieux - sans compter ceux qui furent assassinés dans les prisons immédiatement après le déclenchement de l'opération Barberousse.

Le simple fait d'avoir travaillé avant-guerre au service de l'Etat polonais, et cela concernait aussi des Ukrainiens, était considéré comme un « crime contre la révolution » ou « activité contre-révolutionnaire ». Ce qui provoqua l'arrestation de l'intelligentsia, de politiciens, de scientifiques mais aussi de simples fonctionnaires suspectés d'être hostiles au pouvoir soviétique.

Toutes les institutions polonaises furent démantelées et le 22 octobre 1939 eut lieu une élection pour les Soviets Suprêmes des RSS de Biélorussie et d'Ukraine qui devait aussi servir, par la même occasion, pour « légitimer » l'annexion de ces territoires à l'URSS.
Les candidats se pressaient si peu que la plupart des députés « élus » furent des officiers de l'Armée Rouge d'invasion.

De plus, l'Université de Lwów fut orientée suivant le cursus en usage en URSS. La plupart des nouveaux professeurs venaient des Universités de Kiev et Kharkov.
La langue russe fut imposée rapidement dans toutes les écoles, y compris celles de l'enseignement primaire.

Le 21 décembre 1939, le złoty fut retiré de la circulation sans possibilité d'échange avec la nouvelle monnaie, le rouble. Ce qui provoqua des pertes énormes pour toute la population.

Comme de bien entendu, le parti communiste était le seul autorisé à éditer des journaux et ses organisations étaient les seules à pouvoir exister.


Caricature soviétique en langue polonaise parue à Lwów en septembre 1940 pour ridiculiser les « ennemis de l'Etat », à savoir les hommes d'affaires polonais, les officiers de l'armée et l'aristocratie.


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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 08 mars, 2011 09:43

C'est cela les juifs étaient sur-representés au sein du Parti coommuniste par rapport à leur proportion nationale, mais de fait le PC était un petit parti, donc ils pouvaient être nombreux dans le PC mais representaient un faible % de leur communauté. A notre que le Bund c'est toujours positionné contre la nation polonaise. De nombreux ecrivains soviétiques aussi étaient juif, d'ou une vision particulière de la "libération" des confins par l'armée soviétique.

On a beaucoup insisté grace à la réussite de la revolution blochévique et l'espoir social qu'elle a suscité dans l'europe capitaliste, sur le personnage du jeune juif socialiste ou communiste, ouvrier evolué ou intelectuel pauvre, luttant contre toute forme de fachisme, nouveau héros grec.
On voit plus rarement le jeune intelectuel juif de ligné mais non pratiquant, officier ou fonctionnaire ou enseignant et pleinement polonais de culture, éduqué et constructif.