Vraiment pas de chance, les rapports s'égarent

Démarré par Archives, 21 Novembre 2023 à 14:11:43

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Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 28 août, 2011 23:35

En 1943, les Allemands envoyèrent un lieutenant-colonel U. S. à Katyn, pour confirmer l'assassinat des officiers polonais. Son rapport fut considéré au Pentagone comme top secret. Il n'avait aucun doute sur ce qui était arrivé aux soldats polonais en Union soviétique.


John H. Van Vliet Jr, diplômé de l'Académie militaire de West Point, avait 28 ans lorsqu'il se trouvait en Afrique du Nord. D'abord, il a combattu en Algérie, puis sur le front tunisien. Il est tombé dans une embuscade tendue par les Allemands en mars 1943 et est capturé. Dans le même temps, l'armée du maréchal Erwin Rommel a été retirée d'Afrique vers l'Europe. Les prisonniers ont également été transférés sur le vieux continent.
Ainsi, Van Vliet se retrouve en Italie. Après deux semaines de quarantaine, il arrive dans le camp de prisonniers de Rotenburg, en Allemagne.
En tant que lieutenant-colonel, il y était le plus ancien officier supérieur américain. Lorsque, en avril 1943, la presse allemande a rapporté des informations sur la découverte de fosses communes d'officiers polonais à Katyn, Van Vliet, comme les autres prisonniers du camp à Rotenburg, ne croyait pas les rapports, étant convaincu que c'était encore un autre produit de la propagande de Göbbels.
Peu de temps après, le commandant du camp a exigé que Van Vliet, comme «dirigeant» choisisse deux personnes qui pourraient aller à Smolensk. La même demande fut envoyée à l'officier britannique le plus gradé. Les deux ont refusé, arguant que l'affaire était politiquement motivée et non militaire. En réponse, ils ont entendu qu'étant donné qu'ils ne voulaient désigner personne, ils partiraient eux-mêmes pour à Smolensk. Dans le groupe qui parti pour la Russie le 12 mai 1943il y avait des Américains et des Britanniques. Ils venaient de camps différents. Avant de quitter l'Allemagne, les allemands leur ont imposé le terme de « prisonniers d'honneur » promettant de ne pas tenter de s'échapper. Ils refusèrent.
Dans cette situation, ils furent escortés, ainsi que des civils qui subirent le même traitement que les militaires.

Le lieu d'exécution,

Selon les rapports de Van Vliet, ils parvinrent sur le lieu d'exécution dans la matinée.
Ils passèrent près de deux heures et demie sur les fosses ouvertes. Ils purent lire la documentation et étudier chaque détail sur les corps exhumés. Les Allemands leur répétaient : « Souvenez-vous de l'odeur des corps en décomposition. » Il a vu les victimes les mains liée avec des trous dans le crâne. Il ne pouvait pas y croire, se demandant comment un tel crime était possible. Van Vliet n'ne doutait pas que les hommes tués, des officiers de l'armée polonaise, étaient au moment de leur mort vêtus d'uniformes qui, à la différence des bottes, étaient restés en bon état.
Dans les poches des victimes se trouvaient des objets personnels, des documents familiaux écrits en polonais. Alors que dans les environs de Smolensk, Van Vliet ne put parler avec les personnes vivant dans le voisinage de la forêt de Katyn, ou avec les représentants polonais de la Croix-Rouge.
Il communiqua uniquement avec des Anglo-Saxons et des personnes s'exprimant en anglais. Personne ne lui fit d'obstacles à la rédaction de ses propres documents, notes et prise de photos. Après leur retour de Russie, tous les prisonniers alliés ont été transportés à Berlin, où on les a persuadés de raconter leurs impressions à la presse locale. Ce n'était pas facile pour les prisonniers, parce qu'ils auraient dû admettre que la propagande allemande a dit la vérité. Ils ont refusé, ne voulant pas collaborer avec l'ennemi. Après quelque temps, les Allemands les ont renvoyés au camp. Ils n'y parlèrent à personne de ce qu'ils ont vu dans la forêt de Katyn.

A l'écart des ibérateurs

Le colonel Van Vliet a séjourné dans le camp de prisonniers de guerre numéro 64 de Szubin sur le territoire polonais. Lorsque l'armée soviétique a commencé à s'approcher du camp, les Allemands ont donné l'ordre de faire marcher les prisonniers vers l'Ouest. Ils ont réussi à atteindre le camp de Luckenwad, situé à environ 60 kilomètres au sud de Berlin. Il sont été libérés par les troupes soviétiques dans la nuit du 21 au 22 avril 1945.
Van Vliet avait toujours avec lui des photos et des notes apportées de Katyn. Les Russes n'avaient aucune idée de la présence de l'officier américain .En tout état de cause, il préféra se tenir éloigné de ses libérateurs en cherchant à leur fausser compagnie Il s'est échappé avec plusieurs collègues. Les lignes américaines étaient à environ 90 kilomètres.. Lorsqu'ils furent finalement arrivés, Van Vliet a immédiatement transmis à l'officier de renseignements les matériaux, avec l'intention de les faire parvenir dès que possible au Pentagone. Van Vliet, fut séparé de ses compagnons d'évasion et traité comme un VIP. Il passa au QG de Dwight Eisenhower, puis à Paris d'où il partit vers les États-Unis.
Au Pentagone, Van Vliet rencontra le général Clayton Bissel du Ministère de la Guerre. Il lui relata en détail son voyage à Katyn. On lui ordonna de rédiger un rapport sur son séjour en 'Union soviétique en lui interdisant d'en discuter de cette question sans le consentement de leurs supérieurs. Plusieurs années plus tard, Van Vliet reçut des nouvelles choquantes de Washington. Il apprit que son rapport a été classé strictement confidentiel puis égaré. On lui demanda d'en rédiger un nouveau, daté du 5 mai 1950. Comme officier d'active, Van Vliet a pris part à la guerre de Corée en 1952. Après un certain temps la direction a reconnu que son séjour au front était trop risqué. Il a été décidé de le renvoyer à l' Etats-Unis, au service de la logistique.
En Décembre 1989 le colonel John H. Van Vliet a eu une conversation avec le scientifique politique polonais et historien, depuis 1948, résidant aux Etats-Unis, le professeur Janusz Kazimierz Zawodny. La réunion a eu lieu à Omaha, Nebraska. L'officier américain une fois de plus témoigné de la vérité.
L'enregistrement de cette conversation a été versé par le professeur Zawodny aux Archives contemporaines de Varsovie.
John Annusewicz pour « Polska Zbrojna »

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 29 août, 2011 11:15

[www.kresy-siberia.com]

Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 29 août, 2011 11:21

[ia600306.us.archive.org]

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 05 septembre, 2011 08:57

Le journaliste ecrivain français collaborationnistes Brassilach , presque unique témoin français visuel des fosses de Katyn a été un des rares intelectuels a être exécuté rapidement en 1945, comdamné pour intelligence avec l'ennemi, grace rejetée, on connait es relations entre De Gaulle et les comités de libération à forte majorité communiste.
Il ne s'agit dans ce propos de juger ou non de RB, mais de constater qu'un témoin de Katyn fut l'un des seuls exécuté sur ce profil de collaboratuer.

Heureusement pour l'officier americain, que les russes ne l'ont pas suspecté, on ne l'aurait jamais revu.

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Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2011 00:04

René a écrit:
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> Le journaliste ecrivain français
> collaborationnistes Brassilach , presque unique
> témoin français visuel des fosses de Katyn a
> été un des rares intelectuels a être exécuté
> rapidement en 1945, comdamné pour intelligence
> avec l'ennemi, grace rejetée, on connait es
> relations entre De Gaulle et les comités de
> libération à forte majorité communiste.
> Il ne s'agit dans ce propos de juger ou non de RB,
> mais de constater qu'un témoin de Katyn fut l'un
> des seuls exécuté sur ce profil de
> collaboratuer.
>
> Heureusement pour l'officier americain, que les
> russes ne l'ont pas suspecté, on ne l'aurait
> jamais revu.

Je suis en train de traduire un article sur Wallenberg, que je publierai ici.
Wallenberg
Aurait-il disparu car il connaissait la vérité sur le crime commis envers les Polonais ?

"Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui a sauvé pendant la guerre 100 000 Juifs hongrois, a disparu dans le goulag soviétique, car il connaissait la vérité au sujet de Katyń" écrit Alex Kershaw dans son livre "La mission de Wallenberg" qui paraît en Pologne.

Le livre "La mission de Wallenberg. Duel avec Eichmannem pour la vie de 100 000 Juifs" du journaliste britannique Alex Kershaw présente l'histoire de Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui, a partir de juillet 1944 exerça les fonctions de secrétaire de l'ambassade de Suède à Budapest.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2011 09:43

Il me semble avoir vu une fiction TV sur ce personnage, à la fin il disparait effectivement.

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Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 07 septembre, 2011 00:07

René a écrit:
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> Il me semble avoir vu une fiction TV sur ce
> personnage, à la fin il disparait effectivement.
Voici l'article complet.
[chezalcide.over-blog.com]
[wiadomosci.wp.pl]

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 07 septembre, 2011 01:40

Tout n'est jamais simple quand on parle de Wallenberg.

Une article de 7 pages sur un livre paru aux USA en 1996 : The Angel Was a Spy : [www.usnews.com]

Après un enquête de six mois se basant sur des documents déclassifiés des services de renseignements américains, il s'avère que Raoul Wallenberg était bien un espion de l'OSS, précurseur de la CIA. Il avait été recruté par un certain Olsen, chef notoire de l'antenne de l'OSS en Suède, peu avant son départ pour la Hongrie.

Tout ce qu'on sait sur Wallenberg est obscure, même la date de sa mort : 1945, 1947, 1982 ...

Quant à l'épisode du train qu'il arrêta et dans lequel il distribua à une partie des Juifs des dizaines de "passeports provisoires" suédois, on trouve au moins cinq versions différentes même s'il intervient dans chacune d'elles. La première, la plus spectaculaire, le montre distribuant lui-même ces "passeports" à différents détenus du train, dans d'autres, il n'agit pas personnellement mais convainct soit un dirigeant des Croix Fléchées, soit un responsable SS, à différer le départ de ce train ... ou d'un autre, etc.
En tout cas, il est vrai qu'il loua divers immeubles auxquels il fit fixer des plaques en rapport avec la Suède (Ecole suédoise, etc.) ainsi qu'un grand drapeau suédois, pour y cacher au moins un total de 10.000 Juifs.

Savait-il quelque chose sur Katyn ? Je l'ignore, mais peut-être que l'auteur du livre que tu cites apportera quelques éléments inconnus.

En tout cas, voici la liste et l'origine des 12 experts envoyés par les Allemands à Katyn pour étudier et rendre un rapport sur le massacre :

Dr Speleers (Belgique) - Dr Markov (Bulgarie ) - Dr Helge Tramsen (Danemark) - Dr Saxen (Finlande) - Dr Vincenzo Palmieri (Italie) - Dr Miloslawich (Croatie) - Dr de Burlet (Pays-Bas) - Dr Birkle (Roumanie) - Dr François Naville (Suisse) - Dr Subik (Slovaquie) - Dr Ferenc Orsos (Hongrie) - Dr Hajek ( Protectorat de Bohême et de Moravie )

Sauf le Dr François Naville, ils venaient tous de pays alliés ou contrôlés par l'Allemagne, ce qui fut un argument utilisé par les soviétiques pour attaquer le rapport rendu par la commission.

Le Dr Naville, seul expert provenant d'un pays neutre, subit nombre de persécutions après la guerre par diverses organisations de gauche.

Nul doute que de nombreux autres livres seront encore écrits dans les années à venir tant qu'on ne sera pas parvenu à faire la lumière sur la vie (et la mort) "réelle" de ce personnage hors du commun.