Centenaire de l'arrivée massive des Polonais en France

Démarré par Archives, 26 Novembre 2023 à 16:45:31

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Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 14:19

Du moment que l'on n'invoque pas les parallèles pour prendre la tangente...

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Posté par: henia dura (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 14:58

Co ma piernik do wiatraka? Aujourd'hui ce sont des gens qui fuient la guerre ou la misère dans leurs pays

Pourquoi les Polonais ne fuient pas la miséré a l'époque ?

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 17:26

Il y avait une différence très importante entre les contextes de l'époque et d'aujourd'hui:
c.a.d. que c'était la France qui faisait la demande d'une importante main d'oeuvre.

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Posté par: orivel (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 23:52

En 1918 la France doit reconstruire les Régions Dévastées, 10 départements du quart nord-est. Il manque à l'agriculture,l'industrie et aux mines leur main-d'oeuvre "morte pour la France",celle, blessée qui ne pourra plus travailler et les enfants qui n'ont pu être conçus... Mais aussi les victimes de l'épidémie de grippe dite espagnole cause de très nombreux décès. A cela ajoutons une loi instaurant la journée de huit heures(23 avril 1919).
Ce qui est massif ce n'est pas l'arrivée des polonais mais le trou abyssal généré par l'ensemble de ces facteurs. Il fallait bien faire tourner l'économie et la France a fait appel aussi à d'autres pays, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Italie pour les plus importants contingents afin d'occuper tous ces postes vacants.
Il est certain que si les ouvrières polonaises dans l'agriculture ont pu être malmenées,ce n'est pas le cas de toutes, celles qui venaient d'ailleurs et même les françaises n'étaient pas mieux loties.
Nous avons la chance d'avoir aux Archives d'Indre et Loire les témoignages de ces ouvrières qui ont fait l'objet du livre "Polonaises aux Champs".
La célébration de cet anniversaire est donc une bonne intention.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 02 novembre, 2018 05:39

Czołem!

Oui les Polonais fuyaient la misère d'un pays dévasté par la guerre et 130 ans d'inexistence, mais ne venaient pas en France, pour l'énorme majorité d'entre eux, de leur propre initiative, mais dans le cadre d'un accord entre les gouvernements français et polonais.
Ce qui permettra par la suite en 1934/35 d'en expulser une partie par wagons entiers une main devant et une main derrière.

Que des femmes françaises à l'époque aient été maltraitées dans les campagnes, c'est triste et inadmissible, mais ce n'est pas de cela dont on parle, mais des Polonaises qui sont venues donner leur travail et qui ont été traitées comme du bétail par des paysans français et leur famille.

Je ne pense pas que l'on confisquait le passeport des françaises pour qu'elles ne puissent pas s'en aller. Cela fait penser à ce qui se passe dans certains pays du Moyen Orient où les ouvriers sont condamner à rester tant que le travail pour lequel ils ont été embaucher n'est pas terminé vivant dans ses conditions déplorables, comme ce fut le cas pour beaucoup de ces Polonaises.
Relisons leurs lettres à leurs proches décrivant leur vie et leurs conditions de travail, c'est édifiant.

Ce ne fut pas le cas de tous les Polonais venus en France, mais je ne vois pas pourquoi ne pas parler de ceux qui ont vécu ces horreurs dans le pays des Droits de l'Homme.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 02 novembre, 2018 18:39

Je pense comme Jean-Paul : le mot "massive" n'était pas nécessaire.

    Citation:
    orivel
    Il est certain que si les ouvrières polonaises dans l'agriculture ont pu être malmenées,ce n'est pas le cas de toutes (...).
    Nous avons la chance d'avoir aux Archives d'Indre et Loire les témoignages de ces ouvrières qui ont fait l'objet du livre "Polonaises aux Champs".


Les lettres compilées dans "Polonaises aux champs" sont issues d'archives qui couvrent une période restreinte (1930-35) et limitées à un seul département. Des ouvrières agricoles il y en avait beaucoup ailleurs ; pour ce que je connais : Allier, Normandie, Eure, Calvados, Vexin (ancienne Seine & Oise), Yonne, Oise, Somme ; dans la Beauce, dans la Brie (où il suffit que de lire les noms dans les cimetières ruraux du 77) ; il y en avait une forte proportion dans l'Aisne ; dans le Nord (en Thiérache, dans l'Audomarois, le Cambrésis, l'Avesnois, en Flandre, etc).

Ma mère était ouvrière agricole, aussi je me suis très tôt intéressé au sujet. Actuellement, dans mon village presque tous les habitants ont une origine polonaise ; entre les deux guerre il y avait une grosse ferme qui employait près de 50 Polonaises. J'ai pu discuter avec des gens qui avaient vécu cette époque, et pareillement dans le Loiret, l'Allier et le Nord ; aussi je soutiens que la majorité des ouvrières agricoles polonaises étaient maltraitées, surexploitées et parfois violentées.

L'action de Mme Julie Duval (l'inspectrice franco-polonaise pour l'Indre & Loire) qui aidait ces jeunes ouvrières ne laisse aucun doute. Rien que pour 1934 elle à reçu 1592 lettres de ces femmes et en a envoyé 1601 (cf. Polonaises aux Champs, p. 15). Les grossesses des jeunes femmes et les naissances sont les thèmes les plus poignants dans les lettres destinées à Julie Duval (ib., p.16), et bien des grossesses sont le résultat de viols. La violence sexuelle est un des principaux drames des jeunes ouvrières immigrées (ib.). Dans les statistiques de 1934, Julie Duval donne le chiffre de 38 accouchements, dont 24 filles-mères. Sans compter les fausses couches provoquées et les recours aux "faiseuses d'anges" passés sous silence.

... à mon goût y'a pas à minimiser quoi que ce soit. Et ça devait être pareil pour les jeunes filles yougoslaves et tchécoslovaques dont s'occupait aussi Madame Duval.

(J'avais déjà mentionné cet ouvrage dans le forum "Question lecture"- et je réitère : il faut vraiment lire ça pour se rendre compte de l'ampleur de cette misère)

Last but not least, pour les grands voyageurs : en 2015 à été inauguré à Gdynia un Musée de l'Immigration. A visiter sans faute !
< [www.polska1.pl] >

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Posté par: czernik (IP Loggée)
Date: 13 décembre, 2018 17:36

Bonsoir Mr Jean-stanis je viens de lire le message du 26 10 2018 au sujet de centenaire de l arrivée des polonais(es) et l exposition qui je crois doit avoir lieu à Lens en septembre 2109 je cherches un site pour faire envoyer le paszport de mon grand père qui peut servir de document à exposé ,je n ai pas trouvé avec le journal la voix du nord ,suite à un article à ce sujet ,comment et ou envoyer le dit document (il est visible sur le forum généalogie posté ce jour )auriez vous des informations ? Merci ,bonne soirée

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 13 décembre, 2018 21:13

Cher Ami,
Merci beaucoup pour votre offre.Cependant je ne peux pas répondre favorablement à la réception de ce don, car je ne suis pas organisateur de ce type d'exposition. Je vous recommanderais donc de garder auprès de vous ce précieux document, pour le transmettre à terme, à des membres de votre famille, ou à des amis.
Bien amicalement.

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osté par: Magdon (IP Loggée)
Date: 14 décembre, 2018 19:09

Pour les âmes délicates et sensibles qui ne souhaiteraient pas qu'il y ait de commémoration officielle de l'immigration massive des Polonais, pour des raisons x, y ou z, je propose une petite lecture d'un texte de Mme Ponty :

[www.persee.fr]

Et je peux déjà leur annoncer la publication prochaine d'un livre quit leur déplaira également :

[editionsdudetour.com]

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 14 décembre, 2018 21:04

    Citation:
    La Mère Foulesboulles
    Et je peux déjà leur annoncer la publication prochaine d'un livre quit (sic) leur déplaira également


Ne t'élèverais-tu pas ici à des hauteurs considérables dans l'empyrée des projections foireuses ? Comment, en effet, peut-on affirmer qu'un livre qui ne paraitra qu'en février 2019 [leur] déplaira ?! Commence déjà par l'acheter à sa sortie et radines ta science et tes certitudes fumeuses quand tu l'aura lu...

... même si déjà à la lecture de la présentation, pour ma part le doute s'installe ; je cite :
- " Son texte inclue de nombreux témoignages de l'époque" - du verbe "incluer", je suppose !

Pour éviter d'acheter n'importe quel bouquin, je m'enquiers toujours de la bio de l'auteur, aussi je reste sur l'œuvre de la très regrettée Jeanine Ponty qui était :

- Membre du conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration
- Membre du Conseil scientifique du Centre historique minier de Lewarde (Nord)
- Membre du Conseil d'administration de la Société française d'études polonaises (Paris).
- Chevalier dans l'Ordre national du mérite.
- Palmes Académiques
- Médaille "Bene Merito" (Pologne - Ministère des Affaire Étrangères) - comme Norman Davies

Sur Yves Frey, y a pas bezef. Et c'est d'ailleurs Jeanine Ponty qui était sa directrice de thèse (soutenue en 1999), cf. Pratiques patronales et mineurs polonais dans le bassin potassique de Haute Alsace : 1919-1948

Entre les deux "pédigrées", y'a pas photo.

sources : divers Internet

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Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 14:19

Du moment que l'on n'invoque pas les parallèles pour prendre la tangente...

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Posté par: henia dura (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 14:58

Co ma piernik do wiatraka? Aujourd'hui ce sont des gens qui fuient la guerre ou la misère dans leurs pays

Pourquoi les Polonais ne fuient pas la miséré a l'époque ?

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 17:26

Il y avait une différence très importante entre les contextes de l'époque et d'aujourd'hui:
c.a.d. que c'était la France qui faisait la demande d'une importante main d'oeuvre.

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Posté par: orivel (IP Loggée)
Date: 01 novembre, 2018 23:52

En 1918 la France doit reconstruire les Régions Dévastées, 10 départements du quart nord-est. Il manque à l'agriculture,l'industrie et aux mines leur main-d'oeuvre "morte pour la France",celle, blessée qui ne pourra plus travailler et les enfants qui n'ont pu être conçus... Mais aussi les victimes de l'épidémie de grippe dite espagnole cause de très nombreux décès. A cela ajoutons une loi instaurant la journée de huit heures(23 avril 1919).
Ce qui est massif ce n'est pas l'arrivée des polonais mais le trou abyssal généré par l'ensemble de ces facteurs. Il fallait bien faire tourner l'économie et la France a fait appel aussi à d'autres pays, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Italie pour les plus importants contingents afin d'occuper tous ces postes vacants.
Il est certain que si les ouvrières polonaises dans l'agriculture ont pu être malmenées,ce n'est pas le cas de toutes, celles qui venaient d'ailleurs et même les françaises n'étaient pas mieux loties.
Nous avons la chance d'avoir aux Archives d'Indre et Loire les témoignages de ces ouvrières qui ont fait l'objet du livre "Polonaises aux Champs".
La célébration de cet anniversaire est donc une bonne intention.

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 02 novembre, 2018 05:39

Czołem!

Oui les Polonais fuyaient la misère d'un pays dévasté par la guerre et 130 ans d'inexistence, mais ne venaient pas en France, pour l'énorme majorité d'entre eux, de leur propre initiative, mais dans le cadre d'un accord entre les gouvernements français et polonais.
Ce qui permettra par la suite en 1934/35 d'en expulser une partie par wagons entiers une main devant et une main derrière.

Que des femmes françaises à l'époque aient été maltraitées dans les campagnes, c'est triste et inadmissible, mais ce n'est pas de cela dont on parle, mais des Polonaises qui sont venues donner leur travail et qui ont été traitées comme du bétail par des paysans français et leur famille.

Je ne pense pas que l'on confisquait le passeport des françaises pour qu'elles ne puissent pas s'en aller. Cela fait penser à ce qui se passe dans certains pays du Moyen Orient où les ouvriers sont condamner à rester tant que le travail pour lequel ils ont été embaucher n'est pas terminé vivant dans ses conditions déplorables, comme ce fut le cas pour beaucoup de ces Polonaises.
Relisons leurs lettres à leurs proches décrivant leur vie et leurs conditions de travail, c'est édifiant.

Ce ne fut pas le cas de tous les Polonais venus en France, mais je ne vois pas pourquoi ne pas parler de ceux qui ont vécu ces horreurs dans le pays des Droits de l'Homme.