armee polonaise eb bretagne

Démarré par Archives, 26 Novembre 2023 à 18:04:59

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 18 décembre, 2017 22:35

bonjour
je suis a la recherche de renseignements sur l'armee polonaise en bretagne et plus particulierement a pleneuf val andre au debut de la guerre 39.45

merci d'avance
bernis

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 18 décembre, 2017 22:57

il n'y a pas grand chose.

retour de narvik via l'Angleterre le 14 juin 1940 fin des combats le 18 juin.

voila un aperçu des débats sur beskid.


[www.klub-beskid.com]

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 19 décembre, 2017 08:36

si la personne qui se souvient de sa jeunesse militaire polonaise en Bretagne, ses souvenirs sont les bienvenus sur beskid, vous pourriez éventuellement nous faire un petit résumé.

(dans le forum histoire de la Pologne).

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 19 décembre, 2017 09:19

non je me suis mal exprime
elle a vu dans sa jeunesse des hommes de l'armee polonaise resides dans notre commune puis qui sont partis en angleterre
et pour l'instant nous ne trouvons pas de traces officielles de ce passage.
c'est cela qui m'interesse
qui etaient ces hommes? et que sont ils devenus
cordialement

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 19 décembre, 2017 17:06

Il existe plusieurs sources concernant cet épisode:
-Le livre du Cpt L'Hopitalier, en deux versions, "Dzieje Armii Polskiej we Francji 1939-1940", Montbrun, Paris, 1050.

-Rapport du général Faury, Directeur de l'instruction des troupes polonaises en Bretagne. SHD, Vincennes.
-En juin 1940, il y avait 19000 soldats polonais en Bretagne. Faury fut chargé de leur évacuation vers la GB. Ceci à partir de plusieurs ports breton, Le Croisic, La Turballe et St Nazaire.
-Il fut aussi responsable de leur faire traverser la Loire.
-Il assura également la protection de leur évacuation en plaçant un verrou de protection, assuré par deux cies antichars polonaises à Redon. Verrou qui réussit à tenir toute la journée du 18 juin.

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 19 décembre, 2017 17:32

bonjour
merci de votre reponse
j'habite la ville de pleneuf val andre et il y a un petit port appele dahouet d'ou serait parti certains de ces hommes vers l'angleterre sur des bateaux de peche
je vais regarder de + pres vos informations

cordialement

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 20 décembre, 2017 00:08

les soldats polonais venaient pour l'immense majorité de la brigade podhale, (troupe de montagne) a l'origine cette brigade avait été formée pour combattre en Finlande suite a l'agression soviétique contre ce pays. Devant combattre en montagne elle suivra l'entrainement des chasseurs alpins français.

la brigade ne fut pas envoyer en Finlande car le conflit avait cessé entre soviétiques et finlandais.

elle participera a la campagne de Norvège aux cotés de l'armée française.

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 20 décembre, 2017 07:57

merci beaucoup pour votre reponse

bonne fetes

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 20 décembre, 2017 21:55

Le sort des unités polonaises du Sud-ouest au 16/06/1940 - Partie 1
Après le départ de Paris de la Mission militaire franco-polonaise à destination de la région de Mont de Marsan, les liaisons entre cet état-major et les forces polonaises stationnées en Bretagne furent rompues. Le général Faury, Directeur de l'instruction des troupes polonaises (en place à Coëtquidan) dut prendre d'initiative le commandement des troupes polonaises.
Le 16/06/1940, la radio nationale annonce l'ouverture des négociations avec les Allemands. Les troupes britanniques s'embarquent alors précipitamment à St Malo. Constatant cette situation, les cadres polonais manifestèrent leur volonté de continuer la lutte et, n'eurent qu'une idée celle de s'embarquer pour les iles britanniques, d'autant que les communiqués allemands menaçaient de les considérer comme déserteurs en cas de capture. Toutefois, le commandement polonais, qui a toujours fait preuve de loyauté, n'éleva aucune objection lorsqu'il reçut l'ordre du commandement français de Rennes, d'engager les troupes polonaises pour participer à la constitution d'un barrage de 40 km de long, destiné à fermer l'entrée de la Bretagne. Trois bataillons de marche furent formés, avec les soldats des écoles et les groupes d'artillerie. Le gros de la force étant constitué par la Brigade polonaise de retour de Narvik, et les recrues de la 3ème Division polonaise. Les Allemands ayant dépassés Rennes et fait prisonnier le général de région, ce projet ne put être mis à exécution. Dans ce contexte, il apparut nécessaire au général Faury d'éloigner de la zone de combat les jeunes recrues de la 3ème Division polonaise (pratiquement non armés), ainsi que les officiers et soldats des centres d'instruction, des services et des groupes mobiles d'artillerie, puis de les faire évacuer vers l'Angleterre. Le général Faury s'impliqua sans compter pour la mise en œuvre de cette évacuation.
Au 16/06 on comptait en Bretagne la présence de 19.000 militaires polonais, répartis de la façon suivante : 8320 recrues pour la 3ème Division en cours de formation, 3.500 soldats des écoles et des services de Coëtquidan et du groupe motorisé d'artillerie en cours de constitution. 1000 officiers en centre d'instruction et en attente d'affectation, 1000 soldats dans les centres d'instruction de DCA à St Nazaire, et 4300 militaires de la Brigade des Chasseurs du Nord (Narvik).
Le 16 juin, le général Faury appuya la décision du Commandement du centre d'instruction DCA de St Nazaire de faire évacuer les 1000 soldats polonais en instruction sur des bateaux britanniques. Il prit dans le même temps les mesures nécessaires pour faire embarquer à Brest, le 18 juin, les 1000 officiers des centres d'instruction.
Le 17 juin, Rennes est déclarée « ville ouverte ». Les 12000 militaires de Coëtquidan ¨reçoivent l'ordre de Faury d'évacuer le camp. Ce dernier prit leur tête et les dirigea à marche forcée (120 km en 3 jours) sur Nantes, St Nazaire et les ports de pêches de La Turballe et du Croisic, dans l'espoir de les faire embarquer vers l'Angleterre, ou de leur faire franchir la Loire pour les soustraire à la captivité allemande.
Le 18 juin, pour protéger cette évacuation, un verrou est mis en place à Redon (qui tiendra plus d'une journée) constitué de 2 Cies antichars polonaises en provenance du centre d'instruction de Granville. Arrivé sur place le 19 juin, Faury constate que la ville de Nantes est tombée, et que St Nazaire est déclarée ville ouverte, mais que le bac de St Brévin fonctionne encore (il fonctionna jusqu'au 21 juin). Suite en partie 2

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 22 décembre, 2017 08:04

bonjour merci beaucoup pour vos recherches.gros boulot. je comprends un peu mieux cette triste partie de lHistoire qui etait inconnue pour moi.
cordialement

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 22 décembre, 2017 12:26

Suite 2- Le sort des unités polonaises du Sud-ouest
Ne pouvant effectuer un franchissement organisé de la Loire, les unités polonaises furent dissoutes et se constituèrent en petits groupes, placés sous l'autorité d'un gradé. Elles eurent la consigne de franchir la Loire à St Brévin, Le Croisic ou La Turballe, puis de marcher ensuite sur La Rochelle et Le Verdon-sur-mer. A La Turballe et au Croisic des contacts sont pris par le général Faury avec les maires locaux et les syndicats des marins pêcheurs. Ces derniers firent preuve d'une entière compréhension devant la situation présente et mirent tous leurs moyens en œuvre pour transporter le maximum de soldats polonais aux Sable d'Olonne, à l'ile d'Yeu, voire même jusqu'au Verdon. A La Turballe on pouvait embarquer 900 soldats par rotation. A partir de l'ile d'Yeu, des thoniers les prenaient en charge jusqu'à St Jean de Luz. Ces mêmes marins pêcheurs assurèrent aussi des navettes entre la côte et des bâtiments britanniques, en attente au large. Le 20 juin, cinq contre-torpilleurs britanniques se présentèrent à St Nazaire, ainsi qu'à La Turballe, pour évacuer des blessés Anglais. Ils acceptèrent aussi à embarquer vers l'Angleterre quelques 3.000 Polonais. Ces mêmes pêcheurs assurèrent des navettes entre la côte et les bâtiments britanniques. Le général Faury embarqua à La Turballe le 20 juin à 2 heures du matin. Les pêcheurs locaux (La Turballe et du Croisic), connaissaient les risques qu'ils encouraient. Le patron du bateau qui accepta de le transporter lui dit « Au lever du jour nous serons en dehors des lieux de pêche, si les aviateurs allemands nous aperçoivent, notre sort est fixé, ils nous enverrons par le fond. Mais cela fait partie des risques, à vos ordres mon général... ».
Pendant ce temps, la Brigade Polonaise du Nord prit, à partir du 16 juin, les dispositions nécessaires à la défense de la poche de Bretagne. Le général Beguoz, commandant cette brigade, prit position sur le Couesnon. Elle venait de débarquer de Narvik depuis la veille et son artillerie était encore sur les bateaux de transport anglais... Elle fut attaquée le 18 juin, sur son aile droite et ses arrières, par des forces allemandes qui débouchaient de Rennes. Sur l'ordre de son chef, elle fut alors dissoute, puis par petites unités, les soldats polonais tentèrent de gagner Brest ou encore de se diriger sur la Loire à travers un pays maintenant occupé. Pour donner une idée de la détermination des unités polonaises à se faufiler entre les mailles du réseau allemand d'occupation, il faut signaler qu'une compagnie de chasseurs de Narvik, conduite par le colonel du régiment, partit de St Malo le 18 juin et atteignit Montluçon, en tenue et en armes, quelques semaines plus tard... A la fin de juillet les représentants de la Légation polonaise à Vichy signalaient que 2.000 recrues polonaises, cherchant à regagner les mines du Nord, étaient arrivées dans les environs de Paris...
En juillet 1940, est créé à Toulouse un centre de démobilisation pour soldats polonais ayant réussi à franchir la ligne de démarcation, afin d'échapper à la captivité. Ces derniers cherchaient aussi à obtenir de l'aide et à régulariser leur situation. Depuis ce centre, beaucoup d'entre eux cherchèrent aussi des moyens pour rejoindre l'Angleterre par St Jean-de-Luz ou encore par l'Espagne via Gibraltar. Cette aide leur fut au début assumée par le consulat polonais de Toulouse, qui fonctionna jusqu'au mois de septembre 1940. Toutefois après sa fermeture, des organisations clandestines d'évacuation se constituèrent immédiatement. Ces organisations étaient françaises, belges et polonaises et s'impliquèrent aussitôt à faire passer en Angleterre des soldats français, belges et polonais. Elles furent alors combattues, d'abord par la police de Vichy, puis rapidement par des unités de la Gestapo allemandes établies le long de la frontière. Voir suite partie 3.

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Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2017 12:59

Suite Partie 3- Le sort des unités polonaises du Sud-ouest.
Trois officiers polonais, récemment démobilisés et anciens membres des services spéciaux polonais, notamment les commandants Zarembski « Tudor », Slowikowski « Ptak », et le capitaine Czerniawski « Armand », se rendirent alors compte de l'importance que pouvant représenter leur organisation d'évacuation, présente sur les arrières de l'ennemi, pour une recherche de renseignements. De leur propre initiative, sans ordre et sans argent, ils rassemblèrent autour d'eux un premier groupe de volontaires polonais puis français. Ils réussirent ensuite à construire un poste radio émetteur puis à entrer en contact radio avec Londres le 22 août 1940. La première cellule de résistance du futur Réseau F2 venait d'être créée sur le sol français.
Le 6 septembre 1940, le gouvernement polonais en exil à Londres envoie clandestinement en France le capitaine de corvette Tadeusz Jekiel (sous le pseudonyme de « Doctor »), délégué par la marine polonaise avec la mission d'organiser une cellule de renseignements maritime, ainsi que de transmettre au Cdt Zarembski la mission de créer un réseau de renseignements sur le sol français. Après la Libération ce réseau sera homologué aux Forces Françaises Combattantes sous l'appellation de réseau « F2 ». Les effectifs de ce réseau furent de 2500 Résistants. Le réseau F2 fut l'un des plus gros réseau de la Résistance française ainsi que l'un des tous premiers.
Pour établir le bilan des opérations d'évacuation des soldats polonais de France, précisons qu'au 26 juin 1940, les effectifs de l'Armée polonaise étaient de 80.326 hommes. Avec la répartition suivante :
27.000 soldats polonais réussirent à rejoindre l'Angleterre dès le 18 juin pour y continuer la lutte, dont :
13.000 s'embarquèrent à Brest, Saint Nazaire et à La Palice, et 6.000 autres s'embarquèrent au Verdon et à St Jean-de-Luz.
8.000 hommes rejoignirent les forces polonaises libres (Ceux de la Brigade du Levant, et d'autres de la Brigade aérienne de Lyon/Toulouse qui passèrent en Espagne, ainsi que des unités de la Brigade de Maczek qui réussirent à franchir la Loire).
6.000 autres choisirent de rester en France et se firent démobiliser. A l'avènement de l'armistice ils furent réquisitionnés dans des unités de travailleurs.
13.000 hommes se firent démobiliser en zone non occupée, et y furent internés.
33.000 autres furent faits prisonniers en Allemagne ou internés en Suisse.
Les unités polonaises combattantes perdirent 16% de leurs effectifs. Pour ne pas être livré aux Allemands, Le général Sikorski gagna l'Angleterre le 18/6/1940. Sitôt sur place, soit le 19 juin, Sikorski présenta au Premier ministre britannique un plan permettant à la Pologne de continuer la lutte. De ce fait, la Pologne était à nouveau en guerre pour la troisième fois en moins d'un an. Une armée de 225.000 allait être bientôt reconstituée.
Depuis Londres, une autre organisation clandestine polonaise de Résistance était aussi mise sur pieds en France sous la dénomination du Mouvement POWN.

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Posté par: bernis (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2017 13:08

bonjour

encore merci pour cette lecon d'HISTOIRE .
je n'aurai pas imagine que ma question puisse deboucher sur tout cela

milles mercis

bonnes fetes

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 décembre, 2017 14:35

merci pour ce petit rappel historique.

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Posté par: touchon (IP Loggée)
Date: 13 février, 2018 20:22

Bonsoir,

nous sommes un collectif de reconstitution France 40, et nous nous intéressons aux troupes Polonaises ayant combattu en France en juin 40 et plus précisément dans le secteur de dol de bretagne/combourg.
Afin de commémorer ces événements et perpétuer le souvenir de ces soldats,nous avons déjà quelques contacts en Pologne, et nous devons prendre l'attache auprès des maries concernées, dol de bretagne et combourg afin de connaître leurs avis quant à ce projet.
cdlmt