Les bourreaux de Staline , Katyn 1940

Démarré par Archives, 27 Novembre 2023 à 09:35:12

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Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 06 mars, 2020 20:32

René a écrit:
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> La découverte est une tuile pour le régime
> soviétique, car lorsqu'ils ont commis leur
> forfait, ils n'ont jamais imaginé que un jour
> l'armée allemande pourrait arriver jusque là,
> c'est à plus de 600 à 1000 kms de la frontière
> lors des meurtres de masse. Cette découverte est
> donc quand même une chance pour connaitre la
> vérité, car on voit que malgré la preuve
> indiscutable la contre information perdure, qu'en
> serait il si les tombes n'avaient pas été mise
> à jour.
>
> Je n'ai pas regardé le documentaire, je vais le
> regarder en replay
>

> Pour la guerre préventive, la Pologne en a
> l'initiative vers la France vers 1934/35 (date à
> vérifier) à une époque ou l'armée allemand
> n'existe presque pas, mais la France ne bougeant
> pas un pouce sans l'autorisation des britanniques
> ne bouge pas. à l'inverse il se trouve 2 autres
> occasions ratés, ou la France se retrouvent seul,
> c'est lors de la remilitarisation du Rhénanie en
> mars 36 qui est un casus belli, l'armée allemande
> avançant au culot. Et ensuite les accords de
> Munich, la guerre aurait être gagné par une
> guerre impliquant la France la Pologne et la
> Tchécoslovaquie. L'Allemagne faible et non prête
> aurait perdu, au lieu de ça les 3 pays ont subit
> une dafite au détail avec un déclassement
> international, un bilan humain douloureux surtout
> pour la Pologne, la possibilité de la shoah, la
> sortie du soviet de sa tanière ou il assassinait
> son propre peuple.

Concernant cette proposition de guerre préventive, on cite souvent, sans l'avoir produit le rapport de l'Ambassadeur d'Allemagne à Varsovie, von Moltke.
Ce document aurait permis la signature d'un pacte de non-agression.
Pour une raison incompréhensible, tout ce qui touche à la période 1933-45 est inaccessible dans les archives diplomatiques de ceux qui parlent comme les méchants dans les films.

Vous êtes poliment éconduit Lors d'une visite à Varsovie Aleksandra Kwiatkowska-Viatteau l'aurait consulté.

Au hasard de mes recherches, je suis tombé sur ces extraits de Diploweb. Article d'Alexandra Kwiatkowska-Viatteau. 2003.
[www.diploweb.com] ... entive.htm

En effet, le projet de guerre préventive fut conçu en 1933 à Varsovie par le maréchal Pilsudski, averti par son renseignement. Ce projet fut proposé à la France, à ces mêmes milieux de Paris que l'amiral Lacoste stigmatise pour n'avoir pas accepté d'écouter les avertissements des meilleurs spécialistes du renseignement d'Europe d'alors, qui s'informaient mutuellement.
Ecartée de l'Occident après une guerre que l'Occident aurait peut-être pu éviter, s'il l'avait écoutée. Cela notamment parce que Paris avait refusé en 1933 à Varsovie de livrer une guerre préventive à celui que nos dirigeants appelaient "Monsieur Hitler".
Pourquoi faire la guerre préventive à Hitler ?
Nous allons donc exposer ici ce qu'a été la proposition polonaise de "guerre préventive" anti-nazie contre Hitler et le parti national-socialiste accédant au pouvoir en Allemagne en 1933.

"Dans ces années, le fascisme s'était déjà installé en Italie, et l'hitlérisme s'emparait du pouvoir en Allemagne. C'est alors que commença, à l'initiative de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Union soviétique et du Japon, une nouvelle phase de la course aux armements à l'échelle internationale. Cela ébranla la conviction que les traités et les engagements entre Etats seraient respectés, et les conférences internationales confirmèrent que les obligations contractées avaient valeur de chiffons de papier", écrivait le ministre polonais de l'Industrie et du Commerce, le constructeur du grand port de Gdynia, Eugeniusz Kwiatkowski. (Cf. E.Kwiatkowski, "W takim zylismy swiecie" ( Le monde tel que nous l'avons vécu), éd. Znak, Cracovie, 1990).

Pilsudski essaie alors, par sécurité, devant ce nouvel axe, de normaliser les relations politiques et économiques de la Pologne avec la Russie soviétique. Cependant, en mars 1933, B. Mussolini parvient à promouvoir le "Pacte des Quatre" (France, Allemagne, Italie et Grande Bretagne), qui remettrait entre les mains des chefs de ces quatre pays les affaires européennes. Tout en tournant ces pays vers une collaboration, plus ou moins active, avec l'URSS et l'Allemagne!

Et surtout: "Avec une nette tendance à canaliser les appétits d'Hitler vers l'Est, surtout vers la Pologne, pour les détourner de l'Autriche, qui accepte avec joie la protection de l'Italie de Mussolini. Le chef de cabinet du Duce, le baron Aloisi, propageait ouvertement, à haute voix, la révision de la frontière germano-polonaise. Les Français également - dans des entretiens officieux - expliquaient aux Polonais que leurs armées ne se battraient pas pour je ne sais quel "couloir polonais", avis partagé par plusieurs éminents politiques et hommes d'Etat de la France": (Cf. Ibidem et Piotr Wandycz, "Trzy dokumenty" (Trois documents), in Zeszyty historyczne, Paris, 1963).

En 1933, la Pologne propose à la France de faire une guerre préventive contre Hitler et le nazisme

C'est alors que, réunissant informations et analyses du renseignement et de la diplomatie, Pilsudski fit à Paris, par plusieurs canaux officiels et officieux à la fois, la proposition d'une "guerre préventive" contre Hitler. La réponse de la France à la Pologne fut que la société française ne tolérerait pas d'offensive franco-polonaise contre Monsieur Hitler. (Cf. Waclaw Jedrzejewicz, "The Polish Plan for a "Preventive War" against Germany in 1933", éd. The Polish Review, New York, 1966).

Le concept et le projet polonais de cette "guerre préventive" étaient fondés sur trois initiatives simultanées de la stratégie polonaise:

1) concentrer des troupes polonaises en Poméranie et autour de la Prusse orientale;

2) demander qu'une Commission internationale examine l'état des armements secrets allemands, fabriqués en infraction au Traité de Versailles;

3) suggèrer qu'en cas de refus de l'Allemagne d'autoriser l'examen de son potentiel militaire, l'armée française occupe la Rhénanie et l'armée polonaise la Prusse orientale et la Silésie. C'est cela la "guerre préventive" proprement dite.

Von Moltke, représentant de l'Allemagne à Varsovie, informe Hitler en avril 1933 de la tentative du gouvernement polonais de "convaincre la France de faire une guerre préventive à l'Allemagne". (Cf. aussi H.Roos, "Polen und Europa" (La Pologne et l'Europe), éd. Tubingen, 1957, et Weltgeschichte der Gegenrwart, éd. Essen, 1936, tome I, partie I, p.21).

Le refus français
C'est lorsque le gouvernement français ne donna même pas de réponse à la proposition polonaise de former une Commission de contrôle des armements allemands, et qu'il ignora le danger hitlérien, que Pilsudski ordonna que l'on sonde les possibilités de détente avec l'Allemagne pour reculer le "court-circuit" jusqu'au jour où le conflit germano-polonais prendrait une signification internationale.

Ce qui emporta la décision de Pilsudski de signer avec Berlin, comme avec Moscou, un accord de non-agression, ce fut justement cet axe, passif plutôt qu'actif, de Paris-Berlin-Moscou, dont Varsovie n'avait envie d'être ni dupe, ni victime.

"Ce qui emporta cette décision, écrivit Eugeniusz Kwiatkowski, ce furent deux faits fondamentaux: - la Petite Entente donna son accord au Pacte des Quatre dirigé contre la Pologne, ce qui troubla encore plus les relations polono-tchécoslovaques; - Mais surtout, le 2 septembre 1933, fut signé le "Pacte d'amitié et de non-agression" entre l'Italie fasciste et l'Union soviétique communiste. Ce pacte paraissait (à Pilsudski -AV) un prélude à l'entente soviéto-nazie." (Cf. E. Kwiatkowski, op.cit.). En quoi Pilsudski avait raison.

Les faux-fuyants de la pactomanie de l'entre-deux-guerres

En réalité, depuis le Pacte Briand-Kellog, ou le Traité de Locarno, Pilsudski et son renseignement savaient que l'appui, même défensif, de la France n'était pas acquis à la Pologne. Une note secrète des Affaires étrangères françaises datée du 9 octobre 1930 l'annonçait déjà. En voici la teneur abrégée:

"L'Allemagne, aux termes du Pacte Briand-Kellog, comme toute autre puissance signataire du pacte, ne peut en aucun cas recourir à la guerre pour régler ses différends éventuels avec ses voisins. Si toutefois elle passe outre à cette interdiction, ELLE N'ENCOURT, A PRIORI, AUCUNE SANCTION (souligné dans le texte - AV). (...)

La France, en vertu de ses accords avec la Pologne, est tenue de prêter aide et assistance immédiate à celle-ci en cas d'agression de la part de l'Allemagne, non provoquée par la Pologne. (Ce qui explique la mascarade de Gliwice-Gleiwitz, en septembre 1939, où des soldats allemands ont été déguisés en soldats polonais pour tirer sur des Allemands et prétexter une "attaque polonaise", ce que raconte aussi l'amiral Lacoste. D'autre part, cette clause a sans doute fait que la suggestion polonaise de guerre préventive (qui est inévitablement une sorte d'agression) a sérieusement effrayé la France - AV). Les accords de Locarno, poursuit le document, réservent explicitement sur ce point la liberté d'action de la France - (d'aider ou non la Pologne en cas d'agression de l'Allemagne. La Pologne sait désormais que la France semble encline à céder à l'Allemagne - AV). (...)

Toutefois, tant que la notion d'agression n'aura pas été exactement définie en droit international, poursuit encore le document, et pour peu que les conditions, dans lesquelles le conflit armé se sera déclaré, prêtent à la discussion, il faut s'attendre à ce que certains Etats se dérobent aux obligations assumées par eux en vertu de l'article 16 du Pacte de la Société des Nations, ou en profitent même pour intervenir dans le conflit au mieux de leur intérêt politique.

L'Allemagne elle-même ne manquerait pas, si la France se portait au secours de la Pologne et si la majorité du Conseil s'était prononcée, ou se prononçait après coup, en sa faveur, d'invoquer à son profit le Pacte de Locarno, en accusant, à son tour, la France, d'agression, et en demandant contre elle l'intervention des puissances garantes du pacte. La France pourrait alors se trouver dans une situation délicate, dont la perspective est de nature à influer sur les décisions de son gouvernement, lorsqu'il aura à INTERPRETER (souligné dans le texte - AV) et à exécuter les engagements contractés vis-à-vis de la Pologne." (Photocopie de l'original avec note manuscrite: "10.30. Note E4A2 sur l'éventualité d'un conflit germano-polonais.").

On voit bien que la diplomatie française a aussi une hérédité historique, tout comme la Pologne. Et que la complexité des lois et des engagements internationaux n'a d'égale que les limites que le légalisme impose parfois à la morale. Cependant, on voit qu'il y a aussi une sagesse, et une morale, dans la prudence.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 13 mars, 2020 13:50

Sur le plan militaire, la crise de 29 à étrillé sérieusement le potentiel de l'armée française, et les militaires ne cessent de réclamer des crédits, en 1933, les armements sont insuffisant et obsolète, et de plus on est dans une période d'accélération de la technologie. La vitesse de l'obsolescence du matériel est tel que on hésite à investir dans des armes qui seront vite dépassé. Les services secrets français avait une assez bonne lecture des intentions du 3ème reich, et alertait les militaires des dangers encourus, ceux ci exagérait le danger au x politiques pour espérer avoir du budget pour l'armée, et les politiques tellement effrayé du potentiel allemand 'exagéré) décrit par les militaires intégrait la surpuissance allemande et la faiblesse plus supposée française et reculait donc lors des choix décisionnels.
Les budgets augmentent à partir de 36, puis font un bond en 38-40 sous Daladier avec une vision de pleine puissance recouvré en 1941. Mais le temps manquera, Hélas aussi pour l'Allemagne dont la victoire trop rapide finira par l'entrainer dans les abymes.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 14 mars, 2020 14:51

Article récent lu et repris par moi

Si Staline avait signé en août 39 avec les franco-britanniques

Pour que Staline accepte de signer, il faut que les F et GB obtiennent des baltes et des polonais une entrée de l'armée russe sur leur territoire en cas d'attaque allemande, l'armée rouge aurait alors envahi la Lithuanie sur toute sa frontière sud pour couper l'accès à Leningrad, l'armée russe l'aurait fait sans accord de la Lithuanie, par contre ce n'est pas possible avec la Pologne dont il faut l'accord.
Le scénario se reproduit, l'armée polonaise est battue au frontière et tente une stabilisation sur un axe de rivière plus à l'est et de fait appelle la Russie à l'aide puisque officiellement alliée. L'armée rouge entre en Pologne et se retrouve au contact de l armée allemande.
2 scénarios, soit les combats commencent et à l'ouest et laisse du répis au GB et F démonter en puissance pour monter un pan d'attaque à l'ouest, asphyxiant l'Allemagne avec une chance de victoire pour les alliées.
Que devient la relation entre l'armée polonais et la Russie, sans doute une évolution lié au déroulement des combats qui auraient lie certainement en Pologne.
Soit le début d'une drôle de guerre,puisque Staline a récupéré la Pologne ex russe, et en teint pas vraiment à affronter les allemands, Hitler n'étant pas pres pour son projet de destruction de l'URSS préférant se concentrer à l'ouest, on aurait alors un renversement d'alliance.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 14 mars, 2020 15:48

A noter qu'un nombre équivalent d'officier soviétique sont assassiné aussi de façon analogue pendant les grandes purges de 1938.
Estimation entre 20 000 et 35 000
3 maréchaux sur 5
11 commissaires à la défense sur 11
14 commandant d'armée sur 16 (général armii
60 commandant de corps d'armée sur 67 (general polkovnik)
2/3 des généraux de division
50% de tous les colonels de tous les régiments polkovnik
etc...