Magazine traitant de l'insurrection de Varsovie en Français

Démarré par René, 30 Août 2024 à 11:03:17

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René

Ce mois sort dans le titre Sciences et Vie - Guerre et histoire, le dossier central est sur l'insurrection de Varsovie
J'ai commencé la lecture, et la synthèse est assez proche de la synthèse que l'on peut se faire soit même à la lecture de plusieurs oeuvres reflétant des avis différent sur la justification de l'insurrection, les mécanismes qui y ont amené et le potentiel de réussite envisagé. Le déroulé des opérations est lui factuel, peut être fait il l'impasse sur les échecs initiaux de l'AK qui vont impacter la suite de l'opération. L'atrocité et la barbarie Allemande à l'encontre de la population est affiché, même si le vrai niveau d'horreur est difficile à identifier. Une des plus grandes tragédie de la 2nd guerre mondiale, avec la shoah. Uns synthèse par un historien, Eugeniusz Cesary Krol, qui nous dit que la mémoire distordu se fige et efface et qui regrette qu'il n'y ait plus de recherche ou de travaux historique sur le sujet. a lire et ensuite à faire une ballade dans Varsovie ou on sent encore l'ombre de tous ces défunts auxquels on pense et que l'on aime sans les avoir connu, souvent jeune et tombé plein d'un espoir mélangé de naïveté et de volonté assumée.


Genpolerika

Citation de: René le 30 Août 2024 à 11:03:17Ce mois sort dans le titre Sciences et Vie - Guerre et histoire, le dossier central est sur l'insurrection de Varsovie (...)
Une des plus grandes tragédie de la 2nd guerre mondiale, avec la shoah. Uns synthèse par un historien, Eugeniusz Cesary Krol, qui nous dit que la mémoire distordu se fige et efface et qui regrette qu'il n'y ait plus de recherche ou de travaux historique sur le sujet. a lire et ensuite à faire une ballade dans Varsovie ou on sent encore l'ombre de tous ces défunts auxquels on pense et que l'on aime sans les avoir connu, souvent jeune et tombé plein d'un espoir mélangé de naïveté et de volonté assumée.



Bonsoir

Merci pour le thème et la référence, que j'ai un peu cherché à titre personnel. Il y a beaucoup de documents très prenants. C'est une histoire si tragique. L'histoire de la Pologne est tragique.

Les Polonais victimes d'Occupation, sont nés et restent Résistants. Il y avait eu l'insurrection du Ghetto des Juifs de Varsovie au printemps 1943, qui voulaient « sauver la dignité humaine » et  il y aura l'été 1944, l'Insurrection de  la ville de Varsovie par la Résistance Polonaise secrète. Cette « Insurrection de Varsovie  »  est écrasée en 63 jours sous les chars et le feu des avions Nazis et par l'atroce  massacre de Wola (soit 50 à 100 000 civils tués en 3 jours début août 1944) sans que les Alliés occupés ailleurs ou même l'Armée Rouge toute proche aident les Polonais, coupables de non communisme : Staline a sacrifié la Pologne. Cette seule insurrection aura coûté à la Pologne 18 000 soldats tués , 25 000 blessés , 15 000 prisonniers et 160 000 à 200 000 civils tués.  A la Libération,  la  Pologne continuera d'être un chaos et un chassé-croisé de populations avant d'être définitivement pliée à l'univers soviétique derrière le Rideau de Fer.

J'ai trouvé aussi sur internet (source inépuisable) un petit résumé sur le soulèvement de Varsovie.

Insurrection de Varsovie – Août -Septembre 1944 : Un lourd tribut
« Après 63 jours de combats, plus de 80% de la ville est détruite, plus d'une dizaine de milliers d'insurgés et civils sont morts et des centaines de milliers de personnes sont déportées. Les massacres n'ont pas épargné les civils, qui sont presque 200 000 à avoir péri.
Le 2 octobre 1944, Polonais et Allemands signent un cessez-le-feu. Les insurgés doivent rendre les armes et se faire prisonniers. Les civils sont évacués et déportés, pour la plupart dans le camp de Pruszków.
Ce n'est que le 15 janvier 1945 que l'Armée Rouge entre dans la capitale. Commence alors une nouvelle domination pour la Pologne. » (Cf.lepetitjournal.com / Marie-Line NAVES).

Dans le  Musée du Soulèvement 1944 de Varsovie contre les Nazie, il y a le Putto en pleurs Polonais :
C'est une bombe du 31 août 1944, qui a arraché cet angelot en pleurs du  tombeau de la princesse Marie Joséphine SOBIESKA née WESSEL (1685-1791), belle-fille du roi de Pologne Jan III SOBIESKI, car épouse de son fils Konstanti.
Pour moi ce petit ange en larmes est devenu le symbole du  chagrin inconsolable des Polonais  maltraités ou martyrisés par le despotisme et la cruauté, de tous les  dirigeants étrangers envahisseurs.

Genpolerika



jean pierre

dans le même magazine, un article sur les chevaliers polonais de napoléon.

Vendôme

Citation de: René(...) synthèse que l'on peut se faire soi-même à la lecture de plusieurs oeuvres reflétant des avis différent sur la justification de l'insurrection

Justement, sur ce sujet, aux polonophones je recommande  le livre de Piotr Zychowicz :
OBLĘD '44. Czyli jak Polacy zrobili prezent Stalinowi, wywołując powstanie warszawskie
("LA FOLIE DE 44" , ou comment les Polonais ont fait un cadeau à Staline en appelant à l'insurrection de Varsovie)

Voilà un pavé sur la naïveté polonaise qui a provoqué une vague de sainte indignation et ébranlé la conscience historique des Polonais.
Au lieu de réalités, les dirigeants de l'AK ont basé leurs concepts sur des illusions et des vœux pieux.  L'apogée de cette folie fut la décision de déclencher l'Insurrection de Varsovie. Ce soulèvement, bien qu'héroïque, n'avait aucune chance de succès. Mais il causa d'énormes pertes : le sacrifice de toute une belle jeunesse ; l'extermination de plus de 200 000 Polonais ; la destruction de la capitale – ainsi que de trésors culturels inestimables – et l'anéantissement de l'AK, la seule force sérieuse qui pouvait s'opposer à la soviétisation de la Pologne. L'Insurrection de Varsovie s'est avérée être le meilleur cadeau dont Staline aurait pu rêver ;  certes ce fut spectaculaire et héroïque, mais ce fut surtout un suicide collectif insensé.

On connaît la suite...

OBLĘD '44 a reçu le prix du Livre historique de l'année 2013 du "Magazyn Literacki KSIĄŻKI".
— Disponible sur Amazon.pl : https://www.amazon.pl/OB%C5%81%C4%98D-Stalinowi-wywoluj%C4%85c-Powstanie-Warszawskie/dp/8381885434
— Disponible chez Empik : https://www.empik.com/obled-44-czyli-jak-polacy-zrobili-prezent-stalinowi-wywolujac-powstanie-warszawskie-zychowicz-piotr,p1075959165,ksiazka-p

René

Un point très intéressant est aussi sur la phase de déclenchement
-Le niveau d'information sur la retraite de l'armée allemande et la perception du rtour offensif allemand, ici on regarde les compte rendus du service de renseignement de l'AK vers les décideurs pour juger de l'opportunité du déclenchement, c'est un point important.
Une fois que la décision est prise, les premiers objectifs opérationnels données aux unités de l'AK, pour beaucoup infaisable, par exemple prendre un blockhaus truffé de mitrailleuse en attaquant à découvert sur un pont. Et de fait si ces objectifs ne sont pas atteint, l'opértaion globale est fort compromise.

De plus je pense qu'il est intéressant de remettre l'insurrection de Varsovie dans le contexte de l'opération Bagration, livre de Lopez disponible sur amazon. L'insurrection est un effet d'opportunité de l'opération Soviétique Bagration, un des plus grand succès militaire de la 2ème GM. Qui voit le front soviétique se propulser vers l'est, avec comme objectif de positionner 2 têtes de pont au nord et au sud de varsovie sur la rive ouest de la Vistule pour preparer le bon suivant, la prise de Varsovie par un combat urbain n'étant pas inclus. Il faut mettre en perspective le plan polonais, le plan soviétiqueet les contre offensives allemandes qui contrecarre le positionnement de la tête de pont au nord de Varsovie.

La aussi, il faut regarder l'état des forces en présence et evaluer les possibilités qui étaient offerte, et le niveau d'information disponible. A noter que avant l'arrivée de l'armée rouge sur la Vistule et le franchissement, le Gouvernement de Lublin avait été institué et présenté à joukov, sans présumer que l'AK ferait une insurrection contre les allemands. Joukov avait pour consigner d'intégrer les unité polonaises soviétisés dans les combats en s'assurant de ne pas les user.