De la Pologne. Heinrich HEINE (1797-1856 )

Démarré par Genpolerika, 25 Octobre 2024 à 15:09:48

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Genpolerika

Bonjour

Dernière découverte pour moi sur la Pologne :

https://journals.openedition.org/rgi/536?lang=de

De la Pologne
Heinrich Heine
Traduction de  Jean-Philippe Mathieu
p. 257-278
https://doi.org/10.4000/rgi.536

L'article est long, mais il vaut le coup d'être partagé. Dans l'ensemble  c'est une analyse fine et vive de Heinrich HEINE (1797-1856)  sur la Pologne, essentiellement prussienne, de la première partie du 19ème siècle. A partir du paragraphe 25, les lignes concernent davantage la vie à Poznań.
On retrouve  les qualités d'observation - parfois satiriques et que j'aime bien - de  Heine,  écrivain allemand, d'esprit rebelle, humaniste et européen. Tout, bien sûr, est à remettre dans le contexte d' un siècle déjà ancien, tellement différent du nôtre. Mais c'est en cela même un reportage intéressant pour des gens comme moi, ignorants de la Pologne au passé et à la recherche de points de vue différents, pour une meilleure vision d'ensemble.

Dans ce texte, parmi bien des détails d'époque, dont l'insouciante vivacité paysanne, j'ai retenu cette remarque de Heine concernant la Pologne :
«  Si le mot de « patrie » est le premier mot des Polonais, « liberté » est le second. Quel beau mot ! Sans doute le plus beau de tous, avec « amour »
Et bien sûr à ce propos je me suis souvenue d'un  jugement de notre grand Voltaire  (1694-1778) sur ce pays : (La Pologne est) « bien plus jalouse de maintenir sa liberté qu'empressée à attaquer ses voisins. La discipline et l'expérience lui manquent, mais l'amour de la liberté qui l'anime la rend toujours formidable. On peut la vaincre ou la dissiper ou la tenir même pour un temps en esclavage, mais elle secoue bientôt le joug... » (Voltaire. Histoire de Charles XII, roi de Suède.)

NB : Un jugement à propos de l'auteur Heine, écrivain, penseur politique, poète, journaliste (qui eût parfois des analyses visionnaires sur ses contemporains, mais aussi dérangeantes pour eux ...) :
 
« Heine éprouvait une jouissance pour ainsi dire voluptueuse à dire leur vérité à tous : aux Juifs et aux antisémites, aux Allemands et aux germanophobes, aux nobles et aux bourgeois, aux catholiques et aux protestants, aux poursuivants et aux persécutés, aux poètes du romantisme tardif et aux représentants de la Jeune Allemagne. Il s'asseyait constamment entre deux chaises. Et il me semble presque que c'est toujours là qu'est sa place.
Peut-on s'étonner qu'il soit entouré d'ennemis ? Il les rendait littéralement fous parce qu'il ne cessait de leur faire la démonstration de ce à quoi ils ne parvenaient la plupart du temps pas à s'élever : l'indépendance. »
  (Marcel Reich Ranicki. Traduction de Bénédicte Tarisse).

Vive le Net, merci les forums source de savoir et bien sûr vive l'indépendance pour piqueter à loisir dans tout ça entre lettres, musiques  et images pour un bon moment et voyager et encore voyager. (Près des nuages dans mon hlm).
Ps : Rien à voir, mais merci dans le Carnet de Chants de Beskid d'indiquer, avec les paroles polonaises et la musique, les accords pour la guitare. C'est sympa. Genpolerika