49e Régiment de Fusillés Hutsuls / 49 Huculski Pulk Strzelcow

Démarré par Archives, 18 Novembre 2023 à 17:18:27

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 02 août, 2009 18:54

Les montagnard Hutsuls forment une partie importante de la population d'Ukraine occidentale nommée Halychyna par les Ukrainiens. On les rencontre encore aujourd'hui principalement dans le sud-est de l'oblast d'Ivano-Frankivs'k (anciennement Stanisławów / Stanislaviv) mais aussi dans l'Est de la Transcarpathie, en Bucovine (oblast de Tchernivtsi/ Czerniowce et Bucovina roumaine) ainsi que dans la région des Maramureş en Roumanie. On estime qu'ils s'établirent dans cette région au 13e siècle et descendaient d'une tribu slave orientale soumise à la Rus' kiévienne bien que jalouse de sa liberté. (voir Google)

Au cours du siècle passé, ses qualités combatives se vérifièrent à maintes reprises. Ainsi, beaucoup rejoignirent le K.K. Schutzen Regiment N° 36 peu avant le déclenchement de la première guerre à la fin juillet 1914. D'après les données autrichiennes, ce régiment était classé Ukrainien-Polonais.

Cependant, le centre de recrutement était la ville de Kolomyia (aujourd'hui au S-E de l'Oblast d'Ivano-Frankivs'k, en Ukraine) qui se trouve au centre de la région Hutsul où la population polonaise était très peu importante. Il est toutefois probable que ce régiment était totalement ukrainien mais que ses officiers provenaient d'autres nationalités, y compris polonaise.

En août 1914, le régiment se composait de 3 bataillons de 1.200 hommes. Début mai 1915, sa force avait été réduite à 1 bataillon et demi. La moitié de ses hommes avaient été tués, blessés ou fait prisonnier lors de l'offensive russe en Galicie du début de la guerre.

Avec l'aide des Allemands, les Autrichiens purent repousser les Russes au printemps 1915. En septembre de cette année, le régiment fut renforcé à 2 bataillons et demi (~3.000 hommes). Cette unité combattit jusqu'à la fin de la guerre : la dernière mention figurant dans les archives militaires date du 15 octobre 1918.

L'insigne du régiment avait pour particularité d'être le seul de toute l'armée régulière autrichienne à avoir une inscription en ukrainien. Il symbolisait aussi le combat des Hutsuls pour leur pays. Au haut, sous les ailes étendues de l'aigle impérial à deux têtes, il y avait le nom de l'unité : « K.K. Schutzen Regiment No. 36 ». En son centre, on voit des haches (topirtsi) croisées, typiquement hutsuls. A la gauche un soldat hutsul combat une panthère (l'Italie) et à droite un ours (Russie). Puis la devise : "Vytrymaty khloptsi!", à peu près : "Jeunes gens, résistez jusqu'au bout"
On trouvait aussi des Hutsuls dans la Légion ukrainienne composée de volontaires qui combattaient sur le front oriental dans la même armée autrichienne. En novembre 1918, ils formèrent aussi des Bataillons d'Assaut qui rejoignirent l'UHA (Armée ukrainienne de Galicie) qui combattit pour la République Populaire Ukrainienne d'Ukraine Occidentale (ZUNR) contre la IIe République polonaise qui n'acceptait pas l'indépendance de cette région et contre les Roumains, alliés des Polonais et qui n'acceptaient pas davantage que certaine régions considérées comme leurs puissent leur échapper.

49e Régiment de Fusillés Hutsuls

La combattivité de ce peuple de montagnards ukrainiens fut remarquée par les militaires polonais, aussi il n'est pas étonnant de découvrir dans l'OOB de l'armée une unité dénommée 49e Régiment de Fusillers Hutsuls (49 Huculski Pulk Strzelcow).

Il appartenait à la 11e Division d'Infanterie des Carpathes (Armée de Kraków). Stationnée à Kolomyja, elle participa à la campagne de septembre 39 en combattant dans le sud-est de la Pologne. Elle se rendit fameuse après une attaque de nuit contre la SS-Standarte Germania qui fut à l'origine des SS-Leibstandarte Adolf Hitler et SS-Standarte Totenkopf.

Historique

Ce régiment fut créé au début de l'année 1919 sur base du 15e Régiment d'infanterie de l'Armée Bleue du Général Haller. D'abord 40e Régiment d'infanterie des Kresy, il fut renommé en mars 1920 49e Régiment d'Infanterie des Kresy / 49 Pułk Piechoty Strzelców Kresowych. Une grande partie de ses soldats était à ce moment des Hutsuls – d'abord des volontaires puis des conscrits. En 1937, pour rendre hommage à la compagnie Hutsul de la Légion polonaise de la Première Guerre, le premier bataillon du régiment reçut le nom de « Bataillon Hutsul de la Légion Polonaise ». En mars 1938, le nom Hutsul fut donné à tout le régiment. Lors des défilés et évènements important, les soldats du régiment portaient des chapeaux et des vêtements basés sur le costume traditionnel Hutsul.

Campagne de septembre

Au début du mois de septembre 39, le régiment fut déplacé vers l'ouest avec pour mission de défendre la ligne Wisłok, Wisłoka et de la rivière San avec d'autres unités de l'Armée des Carpates. Le régiment affronta des unités appartenant à la 4e Division Légère allemande mais malgré un succès local, fut obligé de retraiter avec l'Armée à laquelle elle appartenait. Le 14 septembre, il se trouvait dans la région de Sadowa, Wisznia et Jaworów.

L'attaque de nuit

Dans la nuit du 15/16 septembre 1939, le 49e Régiment de Fusillés Hutsuls attaqua des éléments de la SS-Standarte Germania. Ces SS avaient reçu l'ordre de couper les routes menant vers l'Est afin d'empêcher les Polonais de rejoindre la ville de Lwów. L'endroit marqué pour l'attaque était occupé par le commandement du régiment SS, son 3e bataillon et des unités d'appui. Le commandant du 49e Régiment, ainsi que le colonel Bogusław Prugar-Ketling, commandant de la 11e Division d'Infanterie des Carpates, donna l'ordre aux soldats de retirer les cartouches des fusils et de mettre baïonnette au canon.

Après 30 minutes d'un féroce corps-à-corps qui débuta à 9 heures du soir, les Allemands avaient perdu 205 hommes tués ou blessés. Le commandant du 3e bataillon et le commandant adjoint du régiment SS figuraient parmi ceux qui avaient été tué à la baïonnette. Les autres soldats allemands, paniqués, s'éparpillèrent dans la région. Le matériel capturé était important et consistait surtout en matériel lourd : 16 canons de 75, 8 de 105, 15 canons antichars et pratiquement tous les mortiers. De plus, les véhicules pris comprenaient 20 véhicules blindés, 70 motocyclettes et 50 voitures ou camions. Le champ de bataille fut visité le lendemain par le général Kazimierz Sosnkowski qui décrivit plus tard l'action dans son livre "Aby dochować wierności". Le commandant de la 11e Division, Prugar-Ketling (et commandant, en France, de la 2e Division de Fusillés), décédé en 1948, se souvenait encore de cette attaque et des pertes qu'elle avait causées. Malgré ce succès complet, les Allemands se réorganisèrent rapidement et appelèrent l'aviation à l'aide. D'autre part, les Polonais n'avaient pas d'hommes assez expérimentés pour utiliser le matériel capturé et ils décidèrent de le détruire à la grenade.

Le 49e Régiment Hutsul parvint à atteindre Lwów le 19 septembre et subit le sort de la garnison de la ville lors de la capitulation devant l'Armée Rouge.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 02 août, 2009 20:09

Erratum : Dans le nom du régiment, il faut bien sûr lire fusiliers et non fusillés :S

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 10:19

Bonne pioche Paul, je n'avais jamais remarqué cette spécificité des Hucul, je rebondi et complète avec des détails.

En français on utilise en equivalence plutôt le terme de chasseur.

Le terme anglais est rifleman, porteur d'un fusil, donc fusilier.

Les français utilisent le terme fusilier seulement pour les fusilier-marins, dont ce n'est pas le metier premier (marin) mais seulement une spécialité, les anglais utilise le terme de Marines. Les polonais utilisent le terme de Morski Pułk Strzelców, ici on traduira pour les français plutôt régiment de fusilier marin.

Alors le terme fusilier existe aussi dans l'armée de terre polonaise, anciennement utilisé du temps de l'empire, il revient avec les soviétiques sous le terme "fizylierzy", qui designe l'infanterie portée d'accompagnement des blindées, armée de PPsha et de Mosin Nagant, l'armée polonaise dite de Berling, ou première armée polonaise à des unités de ce type qui combat à Lenino puis au nord de WWA en 1944 est de ce type.
Comme l'unité est de tradition armée Haller, on peut utiliser le terme chasseur.

Par derivation sur le sujet, l'infanterie portée à cheval, anciennement repondant au terme de dragon, porte en pologne le terme de Strzelcow konnych, le terme de fusilier porté est rarement utilisé contrairement à chasseur à cheval.
Ce qui permet de voir la validité de l'appelation Chasseur.

Insigne distinctif de la 11 division de marche des carpathes, un division de marche désigne une division a effectif réduit (appelation de marche qui souvent veut dire formé au fil (gré) des evenements).
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/pl/thumb/6/6d/Korpus%C3%B3wka_22_Brygady_Piechoty_G%C3%B3rskiej.jpg/175px-Korpus%C3%B3wka_22_Brygady_Piechoty_G%C3%B3rskiej.jpg


Le badge du régiment ou l'on reconnait le drapeau français tadition Haller
http://www.grawerapanasiuk.pl/II_RP_pliki/49pp.jpg

Un lien ou l'on voit la croix Hucul qui diffère de la swastika qui est l'emblème des chasseurs de Podhale depuis 1919.
Lien Huculk

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 11:06

merci beaucoup a vous deux,encore une découverte pour moi

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 11:55

Merci pour ces précisions René : il faut en effet utiliser les termes précis.
Le site que tu donnes montre l'uniforme caractéristique de ce régiment ainsi que les insignes des officiers.

J'ajouterai ceci :

Le commandant du régiment, colonel Karol Hodała, fut porté disparu après la reddition de Lwow. Il figure certainement, avec ses subordonnés, parmi les officiers assassinés à l'époque de la tuerie de Katyn.

Les attaques de nuit à la baïonnette étaient redoutées et avaient été la hantise des Polonais lors de la guerre contre l'Armée Ukrainienne de Galicie (UHA) en 1919/19. Peut-être que les officiers s'en souvenaient en donnant l'ordre de mettre baïonnette au canon à leurs troupes ukrainiennes.
Ce n'est évidemment qu'une hypothèse pour tenter d'expliquer le pourquoi de cet ordre inhabituel.

Il faut dire que même à l'époque napoléonienne, les corps à corps étaient rares de l'aveu des officiers témoins de ces guerres. En fait, on qualifiait alors de corps à corps l'affrontement de deux unités se trouvant à porté de tir, soit une centaine de pas. Les baïonnettes servaient rarement.

De même, en 1914, la doctrine française de l'attaque à la baïonnette a donné ce que l'on sait : les soldats étaient fauchés par les tirs de fusils et de mitrailleuses bien avant d'atteindre les lignes ennemies.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 15:42

Les attaques de style charge à la Baïonnette sont souvent une arme psychologique pour augmenter la motivation de l'attaquant qui sait qu'il doit aller jusqu'au contact sans esprit de recul, c'est un peu un ordre d'attaque sans retour et de pas de prisonniers.
On retrouvera encore longtemps ce type de charge, Japonais, Viet-cong, infanterie Russe.
Il y a une idée de supériorité ou le commandement pense que ce type d'attaque du style "one shot" doit montrer la supériorité morale, force de caractère, de race, emporte l'ennemi.

De l'autre coté la baïonnette est aussi crainte, on a vu en 11940, l'infanterie allemande s'enfuir sur une charge à la baïonnette de tirailleur sénégalais, la sauvagerie supposée de l'adversaire combinée à l'utilisation de l'arme blanche influe alors sur le moral allemand.

Une attaque de nuit avec l'éclairage alternatif et artificiel des fusée, les cris d'attaques, les bruits sourds, doit peser sur le moral de soldats allemands.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 17:20

Le 27 est donné pour Huculski infanterie de marine ?, mais j'ai du mal avec le cyrillique, une belle planche d'uniforme d'Ukraine libre de 18-19

lien uniforme ukraine

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 août, 2009 18:30

Tu as bien déchiffré.

Mais il s'agit de soldats de l'UNR et plus précisément du Directoire dirigé par Petliura et non de l'Armée Ukrainienne de Galicie de la ZUNR.

Comme dit plus haut, les Hutsuls intégraient l'armée autrichienne en 1914 et certains furent faits prisonniers par les Russes. Ceux-ci furent libérés en 1917 après l'abdication du tsar et rejoignirent l'Ukraine du Dnipro qui avait proclamé d'abord son autonomie puis son indépendance. Il est possible qu'ils aient formé une ou plusieurs unités.

L'UNR était dirigée par des hommes de gauches non bolcheviques. Comme tels, ils étaient contre les armées constituées et n'approuvaient que les milices (comme ce fut le cas chez les républicains non communistes au cours de la guerre d'Espagne).
Ce qui mena à une foison de bataillons, régiments et autres éléments « indépendants » dirigés par des chefs autoproclamés. Petliura, lui aussi socialiste non marxiste, réalisa – trop tard – le danger politique et l'inefficacité militaire de ces « armées » et tenta une réorganisation pour mener à la fondation d'une armée au service de la nation et non de chefs qui faisaient fi des ordres du gouvernement. A son maximum, l'Armée de l'UNR était moins nombreuse et plus faible que celle de sa sœur de la ZUNR.

La ZUNR était, contrairement à l'UNR, gouvernée par des hommes qu'on qualifierait plutôt de droite ou du centre-droit (ils siégeaient auparavant au Parlement de Vienne ou à la Sejm de Galicie).

L'UHA fut au départ, le 1er novembre 1918, constituée à partir d'une unité de l'armée autrichienne : la Légion Ukrainienne (USS) et de combattants démobilisés de cette même armée. La base de recrutement était le district civil. Rapidement, la conscription fut proclamée et l'armée réorganisée. L'unité de base était la Brigade comprenant plusieurs bataillons dont le noyau était souvent les anciennes « unités de districts ».

Plusieurs Brigades formaient un Corps d'environ 15.000 hommes de toutes armes. Trois Corps combattirent les Polonais alors que deux autres étaient en formation. A son maximum, l'UHA comptait 75 à 80.000 hommes dont la moitié combattait en première ligne. Comme tout le monde le sait, l'UHA fut finalement défaite par l'Armée polonaise qui bénéficiait alors de l'aide de l'Armée Haller (laquelle, selon les accords passés avec les Alliés, ne devait pourtant combattre que contre les Bolcheviks).
La chose était si sérieuse que le Maréchal Pilsudski avait pris en personne le commandement des forces polonaises opérant en Galicie lors de la phase finale.

Après un armistice concédé à la mi-juillet 1919 par les Polonais, l'UHA passa sur la rive orientale du Zbrutch et combattit contre l'Armée Rouge. Ce fut le typhus qui en eut raison en 1920 lorsqu'une épidémie meurtrière se déclara dans ses rangs.

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Posté par: pof1955 (IP Loggée)
Date: 05 août, 2009 16:59

Bonjour ,

Aller sur le site "You Tube" il y a 2 films d'actualités sur le 49°PP et un film de photos sur les " Hutzuls , hucili , 1890-1939".
49°PP Warsawa 1936
49°PP Kolomyja 1929
à savoir que la 11° division avait 3 régiment d'infanterie :
48° PP à Stanislanow
49° PP à Kolomyja
53° PP à Stryj

pof1955

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 00:53

René a écrit:
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> 11 division de marche des carpathes,
> un division de marche désigne une
> division a effectif réduit (appelation de marche
> qui souvent veut dire formé au fil (gré) des
> evenements).

Il semble pourtant que la 11 Karpacka Dywizja Piechoty était bien une division à effectifs pleins.

Voici sa composition en 1939 [entre parenthèse, les lieux de garnison des régiments qui sont situés dans la voïvodie de Stanisławów ou à proximité immédiate (53 pp)] :

• 48. Pułk Piechoty Strzelców Kresowych (Stanisławów)
• 49. Huculski Pułk Strzelców (Kołomyja)
• 53. Pułk Piechoty Strzelców Kresowych (Stryj)
• 11. Karpacki Pułk Artylerii Lekkiej (Stanisławów)
• 11. Dywizjon Artylerii Ciężkiej
• 11. Batalion Saperów
• 11. bateria motorowa artylerii przeciwlotniczej szwadron kawalerii dywizyjnej
• 11. kompania kolarzy
• samodzielna kompania ckm przeciwlotniczych
• 11. kompania łączności


Mais je concède que l'Armée de Krakow a recueilli des unités, y compris ON, venant d'un peu partout.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 10:09

Oui, effectivement, la division est a effectif théorique complet par mobilisation, elle se concentre entre le 3 et 4 septembre. Et n'est pas une division "légère" de circonstance.

Les unités suivantes n'ont pas pu rejoindre le lieu de concentration
dywizyjnej kompanii przeciwpancernej, kompanii kolarzy, dywizjonu artylerii ciężkiej, baterii przeciwlotniczej, szpitala polowego i 6 kolumn taborowych.

Le 17 septembre, il reste 6 bataillons à moitié d'effectifs, 24 pièces legères et 6 lourdes pour un effectif total de 8000 hommes.

L'effectif théorique est de 9 bataillons d'infanterie à 10000 hommes plus les soutiens pour un effectif théorique de 12000 hommes.
On peut penser que les régiments d'infanterie était complet au départ, par contre on ne sait pas si les unités de soutien diverses ont été complétée, il

Le 20 septembre à Lwow, il resterait 1000 hommes dont 150 dans les bataillons d'infanterie.
Il est créé le "batalion marszowy 48 pp", qui doit regrouper sous un bataillon de marche des rescapés du 48 PP, à effectif de 2 compagnies.

La 11 DP normallement appelée à être sous l'armée Krakow, est en fait sous l'armée Karpaty (ou Malopolska, appelation ?)

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 10:43

Merci René, pour ces infos détaillées.

Une remarque : outre les aléas de la mobilisation qui l'on empêché de compléter ses effectifs, on voit que cette division s'est délitée au cours de la retraite ... à l'image de ce qui se passera avec les grandes unités française en 1940.

Une question : as-tu connaissance de désertions massives (non occasionnelles) - ou de redditions non justifiée - puisque les effectifs étaient, semble-t-il, de nationalité non-polonaise.
Cette question peut aussi s'appliquer à toutes les autres formations de l'Armée.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 14:43

René a écrit:
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> Un lien ou l'on voit la croix Hucul qui diffère
> de la swastika qui est l'emblème des chasseurs de
> Podhale depuis 1919.
> Lien Huculk


A titre de curiosité, ce livret militaire de l'Armée Rouge datant de 1919.

Ce qui démontre, s'il était nécessaire, que la svastika, symbole solaire était assez répandue bien avant que l'Allemagne nazie ne se l'approprie. Certains pysanki (oeufs décorés à l'occasion de Pâques) ukrainiens ou roumains présentent aussi ce dessin ... qui n'a rien de fasciste puisque les thèmes décoratifs sont centenaires, sinon millénaires.

http://free0.hiboox.com/images/3209/6e5ffb3f61f215d4dd9e275faf5743e7.jpg

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 15:41

Oui mais c'est difficile de faire comprendre cela, que les nazis se sont approprié la svastika (symbole séculaire ?) mais ne l'ont pas inventé, ils ont aussi sortie les runes scandinaves.
La svastika était le symbole préféré de l'impératrice de Russie, considéré comme porte-bonheur.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 août, 2009 16:15

Dans la Blikzkrieg que les allemands mettent en place en 1939, il y a un principe qui est celui de la percée, puis de l'encerclement dans des poches si possible hermétique, ils ont procédé comme ça en Pologne, en France, et en Ukraine en 1941.

Une percée rapide avec une force très mobile et très puissante en attaquant du fort au faible, suivi d'un mouvement de faux, le couloir créé est alimenté par des unités d'infanterie à sa base et ensuite, soit l'element mecanisé laisse de place en place des elements qui vont tenir les carefours, soit les unités suiveuses ont pour mission de s'établir sur les cloisons du couloir.
Une pointe part à gauche, une autre à droite de la futur poche avec objectif de se rejoindre après un mouvement circulaire plus ou moins vaste.
Une fois les unités encerclés dans les poches, coupés des arrières, elles sont condamnés quel que soit leurs valeurs à moins d'une percée, qu'il est souvent difficile de coordonner. Plus de logistique, pas d'evacuation des bléssés, plus d'ordre du commandement.
Les polonais perdent 100 000 prisonniers dans la poche de la Bzura soit près d'1/4 de leur 450 000 prisonniers fait par les allemands en 1939.


A l'inverse, les polonais ferment en 1944, la poche de Falaise, les seuls rescapés allemands, sont ceux qui sortent en force, tout le matériel est perdu, et les unités anéanties.

L'evacuation des troupes qui echappent aux encerclements, se fait par les routes bondés de réfugiés qui dissocient les unités, ou les engluent.

Les unités qui sont coupés de leurs unités mères sont laissés à eux mêmes et peuvent eventuellement se raccrocher à une unité de rencontre.
Perte des véhicules faute d'essence ou d'attaque de stuka, perte des bléssés impossible à evacuer, désertion par manque d'encadrement ou suite à des panique.

Mais pas de mouvement de masse liée à une minorité nationale.
Par exemple les cavaliers sont majoritairement ukrainiens et sont parmis l'élite.

Par contre on verra beucoup de civil ne pas répondre à la deuxième vague de la mobilisation du 3 ou 4 septembre, surtout à l'ouest, les gens ne rejoignent pas le centre mobilisateur (juif polonais, allemand polonais, catholique polonais), car la situation est déjà des fois un peu chaotique, donc dans les faits ils ne pouvaient parfois pas rejoindre, mais on peut penser qu'ils n'en avaient pas envie, et comme l'obligation par les gendarmes a disparu, faute d'organisation
A contrario les bataillons ON mals armés font bonne figure et le travail d'unité d'active (un peu comme les vieux territoriax français que l'on envoie en première ligne dès 1914 faute d'effectif).

A la vue de la somme de contraintes négatives que cumule l'armée polonaise, on est obligé de constater qu'elle a fait face avec ce qu'elle avait et que les hommes dans leur majorité ont relevé le défi, avec des encadrants qui on su faire preuve d'initiative, et de professionalisme, aussi les cadres de réserve.
Le soldat polonais est rustique et vu la rapidité et la fluidité des combats n'a pas le temps de se demoraliser, car les combats sont quotidiens et le mouvement permanent.