DU 5 OCTOBRE 1939 AU 5 OCTOBRE 1944...

Démarré par Archives, 18 Novembre 2023 à 17:46:25

« précédent - suivant »

Archives

Posté par: Bicz (IP Loggée)
Date: 05 octobre, 2009 17:42

Il y a soixante-dix ans, le mardi 5 octobre 1939, Hitler paradait à Varsovie.
Déjà venu fin septembre observer le bombardement, le Führer avait eu à cœur de solenniser son triomphe. Il se fit cette fois conduire depuis l'aérodrome d'Okęcie jusqu'à la place Piłsudski, puis remonta le Faubourg de Cracovie et Nowy Świat en direction des allées Ujazdowskie, où eurent lieu un défilé militaire et une revue des troupes, entrées dans la capitale le 1° octobre.
De sa Mercedes décapotable, le dictateur ne croisa pas le regard des vaincus, puisque la population avait été cantonnée chez elle et qu'ordre avait été donné de faire feu sur toute personne manifestant sa présence à la fenêtre. La "parade de la victoire", dans le décor irréel de ruines pavoisées de croix gammées et quadrillées de soldats armés jusqu'aux dents, célébrait l'installation de l'occupant et la soumission d'une ville que Hitler se promettait de réduire aux dimensions d'une bourgade allemande.
A Varsovie, dévastée par quatre semaines de bombardements, et surtout jugée trop peu sûre, allait être préférée Cracovie pour être le siège du Gouvernement général --entité administrative créée le 12 octobre avec à sa tête le chef nazi et ministre du Reich, Hans Frank (pendu à Nuremberg le 16 octobre 1946). Conformément aux clauses du pacte Ribbentrop-Molotov, la Pologne venait d'être partagée, le 28 septembre 1939, prise en tenaille, malgré une héroïque résistance, entre les deux envahisseurs nazi (1° septembre) et soviétique (17 septembre).
Le territoire de la jeune République, née au lendemain de la 1° Guerre mondiale et de la guerre polono-bolchévique, était dépecé en trois morceaux : une partie ouest annexée au Reich, une partie est annexée à l'URSS, un petit trapèze central constitué par le Gouvernement général, et où il n'y avait plus ni Pologne, ni Etat polonais, ni institutions polonaises.

L'ordre régnait dans la capitale déchue, qui allait être placée, de la mi-octobre 1939 jusqu'à la déroute finale des Allemands en janvier 1945, sous la main de fer de Ludwig Fischer (pendu à Varsovie le 8 mars 1947).
Ce 5 octobre de sinistre mémoire marqua le début de plus de cinq années de terreur graduellement accentuée, jusqu'au paroxysme de l'insurrection d'août-octobre 1944. Ce fut en effet également le 5 octobre, cinq ans plus tard, qu'après la capitulation des insurgés de Varsovie, les combattants de l'AK, reconnus prisonniers de guerre, déposèrent leurs armes avant d'être rassemblés pour partir en captivité dans le Reich.
Elisabeth G. Sledziewski

Archives

Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 05 octobre, 2009 18:18

Merci pour ce rappel

Archives

Posté par: nadianne (IP Loggée)
Date: 05 octobre, 2009 19:06

il me semble que dans le film "apocalypse" passé récement sur France 2 on voit cette parade.

Archives

Posté par: Regis (IP Loggée)
Date: 06 octobre, 2009 13:14

Merci.
Des moments cles de l'histoire comme celui-ci, on n'en entend guere parler a l'ecole de la Republique (francaise).

[wiadomosci.gazeta.pl]

Po polsku niestety : [wp39.pl]

Archives

Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 octobre, 2009 17:04

Ce n'est pas tout à fait un moment clé, Régis, c'est la parade du César sur sa conquête, il fera la même chose à Paris.
Comme déjà dit ici, il y a déjà longtemps.
Les polonais sont fiers de la campagne de 1939, mais les français sont honteux de la campagne de 1940, j'usqu'au aujourd'hui.
Le même outil avec la même méthode a brisé les deux armées.
Les polonais étaient honteux jusqu'à la chute de la France et c'est paradoxalement la chute de la France qui a reconforté leur orgueil en se disnat que ce qui leur était arrivé était arrivé aussi à la France, vainqueur (officiel) de la 1ère GM.
Les polonais en plus frappé dans le dos par les soviétiques ont definitivment inclus cette bataille dans le sens d'une traitrise dont ils ont été les victimes. Ils ont dégagé toute responsabilité militaire dans la défaite.
Alors que les français ont subit une défaite humiliante sans aucun bouc emissaire possible.
Les raisons evoquées ensuite feront le terreau de la revolution nationale pendant 4 ans.