1939 Jeunes griots de Varsovie /Dnia 1 września / Ryczer

Démarré par Archives, 06 Septembre 2023 à 09:32:18

« précédent - suivant »

Archives


Si un jour brûlaient tous les livres d' histoire

J'ai l'impression qu'au coin des rues

des chants entêtants

Nous remettraient en mémoire

Tout ce qui fait de nous

des Polonais !

Archives


Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 02:48

En faisant un choix dans les différentes versions de ce chant, j'ai fait ce soir une petite traduction

Auteur : Julia Ryczer

Posłuchajcie ludzie smutnej opowieści,
Co ja wam zaśpiewam, w głowie się nie mieści.

Oyez les gens un bien triste récit
Ce que je vais chanter, dépasse nos esprits

Co ja wam opowiem to jest smutne bardzo,
Niechaj wasze serca biedakiem nie wzgardzą.

Ce que je vais narrer est digne de vos pleurs
Que vos cœurs daignent compatir à de tels malheurs.

Dnia pierwszego września, roku pamiętnego
Wróg napadł na Polskę z kraju sąsiedniego

Premier septembre de l'an qui ne s'oublie pas
Un ennemi, voisin de la Pologne, attaqua

Najwięcej się uwziął na naszą Warszawę
Warszawo kochana tyś jest miasto krwawe

Il s'acharna sur notre Varsovie, sans la moindre pitié,
Varsovie bien aimée, te voici une ville ensanglantée

Kiedyś byłaś piękna bogata wspaniała
Teraz tylko kupa gruzów pozostała

Tu étais belle, riche, splendide autrefois,
Il ne reste à présent, que des ruines les amas

Domy popalone, szpitale zburzone
Gdzie się mają chronić ludzie poranione

Maisons incendiées, hôpitaux écroulés
Où tous les gens blessés vont-ils s'abriter?

Lecą bomby z nieba brak jest ludziom chleba
Nie tylko od bomby umrzeć będzie trzeba

Du ciel tombent les bombes, les gens n'ont plus de pain
Les bombes ne seront pas seules à faire mourir demain

Gdy biedna Warszawa w gruzach pozostała
To biedna Warszawa poddać się musiała

La pauvre Varsovie en ruines fut laissée,
La pauvre Varsovie a dû capituler

I tak się broniła całe trzy tygodnie
Jeszcze Pan Bóg pomści taką straszną zbrodnie.

Trois semaines durant, elle avait résisté
Le Seigneur Dieu sera vengeur de ces horribles méfaits.

Co ja wam tu śpiewam, w głowie się nie mieści,
teraz będzie koniec mojej opowieści.

Ce que je vous ai chanté dépasse nos esprits
Que ce soit ici la fin de mon navrant récit

Posłuchajcie ludzie, z nami łaska Boża,
odbudujem Polskę od gór aż do morza.

Oyez les gens, avec la grâce que Dieu accordera,
La Pologne, des montagnes à la mer, on la rebâtira !

Archives

Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 07:30

Très belle traduction.

Mais je trouve un peu lourde la strophe :

Un premier septembre, d'une année qui ne tombera jamais dans l'oubli
Un ennemi, jailli d'un pays proche, assaillit la Pologne, notre patrie

J'ai cherché comment l'alléger, je propose ceci pour le premier vers :

Un premier septembre, année que nul n'oublie

Je n'ai pas réussi pour le second. Pourtant, les mots en "i" n'y manquent pas, mais pas trouvé le moyen de tourner la phrase autrement en lui conservant un sens clair et naturel.

Mik

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 12:14

Vous avez parfaitement raison
Peut-être :

Le premier septembre d'une année que nul n'oublie
Jailli d'un pays proche, un ennemi
Assaillit la Pologne, notre patrie.

Archives

Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 13:31

Cela parait plus "léger", mais on est alors sur 3 vers avec rimes en 'I" au lieu de 2, contrairement à tout le reste. si je puis me permettre.

Autrement belle entreprise de traduction pour en faire aussi un texte rimé en français.

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 13:50

Finalement, je viens ... de supprimer la Pologne .

Le premier septembre, l'année que nul n'oublie
Jailli d'un pays proche, un ennemi assaillit la patrie.

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 13:52

jpaul a écrit:
-------------------------------------------------------
> Cela parait plus "léger", mais on est alors sur 3
> vers avec rimes en 'I" au lieu de 2,
> contrairement à tout le reste. si je puis me
> permettre.
>
>

Oui, je m'étais dit que je pouvais faire cette entorse. Mais comme je viens de le dire, je crois avoir trouvé une meilleure solution.

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 13:59

Et je viens encore de changer :

Le premier septembre, l'année que nul n'oublie
Jailli d'un proche pays, un ennemi assaillit la patrie.

Archives

Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 14:15

Je propose comme cela :


Du premier septembre, d'une année inouïe,
Par l'ennemi d'une terre voisine,la Pologne fut envahie.

Ce qui permet de garder les mots et le sens aussi.


Mais doit-on garder des rimes en "I" ?

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 15:02

Par l'ennemi d'une terre voisine,la Pologne fut envahie.

J'ai peur que "l'ennemi d'une terre voisine" ne soit un peu ambigu en français

On est obligé de dire "venu d'une terre voisine" si on veut lever l'ambigüité.

La tournure passive me semble atténuer l'action justement de cet ennemi qui fond sur sa proie

roku pamiętnego : je pense que l'idée est qu'elle laisse une trace dans les mémoires. Donc "que nul n'oublie" me semble plus proche de l'original, même si pour rester mémorable, il a bien fallu quelque part être inouï winking smiley

"Du premier septembre" me surprend. Pourquoi ce "du" ?

Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 15:08

Evidemment, les rimes en i ne sont pas obligatoires dans la traduction de ces deux vers

Archives

Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2017 16:07

surtout quand je taille les haies, rammasse les potirons et me dépèche pour aller à la dé&chetterie qui ferme à 17 heure...je pensais faire du " du" la manière courte d'en faire un " à partir du... " et ne pas rallonger la phrase.

Le " Par" : de même : Venu de.... L'ennemi ( venu de) par une terre ennemie...envahit la pologne. là c'est l'ennemi qui envahit, dans l'autre phrase c'est la Pologne qui est envahie. Sûr que l'ennemi qui jaillit est plus raide dans l'action.


Pas facile de faire çà, tout en taillant les dernières haies, boire un coup, jeter un oeil sur l'ordi retourner arracher les potirons et aller à la déchetterie avant 17 heures. A tout à l'heure....

PS : edition de 16h41, que je laisse quand même : C'est " rapide " que je voulais écrire pour l'ennemi qui jaillit. Où ça va se nicher quand même ! A rectifier par les lecteurs...



Archives

Posté par: Christian Orpel (IP Loggée)
Date: 08 octobre, 2017 05:53

Version ultime ?

Premier septembre de l'an qui ne s'oublie pas
Un ennemi voisin de la Pologne l'attaqua

Archives

Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 08 octobre, 2017 07:08

Czołem!

Gratuluję! Félicitations à tous! Même en débroussaillant mon terrain sec comme un coup de trique, je n'aurais pas été à même de produire une pareille traduction.
Qu'il est loin le temps de la fac!!!!