(Stella-Plage) camps de scouts polonais dans les annees 50

Démarré par Archives, 02 Novembre 2023 à 15:00:55

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 01 mai, 2016 16:21

En fait, dans notre jeunesse c'était déjà la fin de ces attractions qui faisaient intégralement partie du spectacle d'avant guerre
On allait au cinéma d'accord, mais pas que cela. Evidemment il y avait le ou les films, mais souvent l'orchestre aussi ( qui plus est si le film était muet), sans oublier la buvette de l'entracte accompagnée de musique au gramophone et les fameuses attractions, chanteurs etc. Je m'en rappelle aussi des derniers...Surtout des magiciens...Nos grand-parents en avaient pour leur argent ! plus de 2 à 3 heures souvent : un bon après-midi du dimanche.

Et pour Mik un autre extrait repris dans la biographie que je n'ai toujours pas terminée : ( pour illustrer et tirée des Allumettes Suédoises de Robert Sabatier) qui fréquenta le quartier de Vendômioche, bien avant lui :


C'est à cette époque certainement que l'auteur des « Allumettes Suédoises», Robert Sabatier, alors gamin, vit l'Homme-aquarium au Roxy Palace, rue de Rochechouart*, à Paris, pendant les attractions données en plus de deux films présentés, car il raconte ceci dans son roman, page 41 : (...comme l'homme-Aquarium qui avalait des grenouilles et des poissons rouges pour les rejeter ensuite merveilleusement vivants,...).

* 66, rue Rochechouart


( Il le cite de nouveau dans un autre ouvrage, faisant suite : "3 sucettes à la menthe", cette fois-ci au " petit Casino"12 bd Montmartre, en 1933 certainement.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 01 mai, 2016 20:39

Par la suite beaucoup de cinémas de quartier étaient permanents, on avait droit
- aux actualités
- des réclames (Jean Mineur Balzac 0001 !)
- entracte (chocolats glacés, bonbons Kréma, etc.)
- un documentaire ou un petit Miquet
- le film
On pouvait y rester toute la journée, j'ai ainsi vu "Mogambo" je ne sais combien de fois (... pour Grace Kelly

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 01 mai, 2016 22:02

Je me souviens du film " la mousson" qui était projetée en permanence dans un cinoche du côté de Barbés et où nous avait traîné la marraine de ma frangine. Il y avait tellement de monde qui faisait la queue dehors que lorsqu'une place ou deux se libérait ( d'un de ceux qui partait après avoir vu la fin en premier et le morceau du début qui revenait en boucle, pour savoir le début), une ouvreuse sortait derrière lui criant : une( deux) place(s) de libre pour le suivant ! Permanent que c'était. J'ai donc vu moi aussi " La mousson" en commençant par la fin, dans une salle surchaufée et bondée...en 1956 ou 57.


Pour reprendre un peu ce qu'en disait Vendômascope, j'avais écrit pour illustrer le truc du cinoche dans la dite biographie, non finalisée :


"En effet, le cinéma était alors un spectacle complet. On y allait évidemment pour voir les films projetés à l'écran, mais une séance n'aurait pas été complète sans l'attraction sur scène, entre les deux films, d'un numéro visuel. Un magicien, un jongleur, ou tout autre vedette de music-hall. Souvent le premier film était un documentaire, long et ennuyeux, et, patiemment, les spectateurs attendaient la fin de celui-ci, ensuite ils regardaient les « Actualités », Pathé ou autres, avec les événements de la semaine : conflits à l'étranger, mariage princier, sports et enfin on pouvait applaudir l'artiste avant l'entracte. On en profitait pour aller faire pipi, et les grands pour fumer une cigarette, dans les couloirs tapissés de photos d'artistes signées Harcourt...les « ouvreuses » passaient dans la salle munies d'un petit panier en osier retenu au cou par une bretelle de tissu. Ce panier rectangulaire tenu devant elles, rempli de friandises, bonbons, caramels, esquimaux, chocolats comme elles le disaient elles-mêmes en descendant les marches des contre-allées.
Ces ouvreuses qui accueillaient les spectateurs pour les placer dans les rangs serrés et les faire asseoir dans ces fauteuils de velours qu'il fallait ouvrir, ou quand la place ne suffisait plus, les installer sur les strapontins en bout de rangées.
Ensuite, quand le noir était fait dans la salle de spectacle, elles attendaient patiemment l'arrivée des retardataires et en silence les dirigeaient vers les places restantes, les guidant dans l'obscurité à l'aide d'une petite lampe électrique à piles. Les spectateurs déjà installés devant se lever pour les laisser passer, provoquant les murmures de désappointement de ceux assis derrière.
Surtout, préparer à l'avance la pièce de monnaie qui servira à rétribuer les ouvreuses, celles-ci ne percevant pas de salaire et étant uniquement payées par ces pourboires.
Après l'entracte, pouvait commencer le Grand film qui était généralement programmé pour une semaine, avant le jour de relâche. Jour où le cinéma était fermé pour permettre les changements d'affiche et le repos du personnel. A cette époque, il n'y a pas d'école le jeudi, et c'est le mercredi que les cinémas sont fermés. En principe, il n'y a qu'une séance les soirs de semaine, commençant vers 21h."

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 01 mai, 2016 23:32

    Citation:
    J-Pathé
    Ce panier rectangulaire tenu devant elles, rempli de friandises, bonbons, caramels, esquimaux, chocolats comme elles le disaient elles-mêmes en descendant les marches des contre-allées.


... t'as oublié les pastilles de menthe !

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 02 mai, 2016 00:14

Et les caramels étant principalement des "dupont d'Isigny". J'me rappelle pas tout... et des bonbons de la pie qui chante pour Vendômorfalou.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 02 mai, 2016 00:57

Morfalou !... pfff !

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Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 02 mai, 2016 08:16

jpaul a écrit:
-------------------------------------------------------
> Et les caramels étant principalement des "dupont
> d'Isigny".
----------------------------
de forme rectangulaire, assez large, mais plutôt plat, trois ou quatre "parfums" au choix, lait, caramel, chocolat, ou noisette, (si mes souvenirs sont bons)le tout dans un emballage transparent.

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#232
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 27 juin, 2016 22:28

Tiens ? me revoilà ici. c'est un peu la faute à Zoska et ses souvenirs qui sont aussi mes souvenirs quelque part, enfin pas tous et c'est tant mieux. Mais dire que Vendôme et deux autres mecs on vu, et peut-être ensemble, les mêmes lieux, les mêmes jours, entendus les mêmes personnes, serrer peut-être les mêmes mains jaunies de nicotine, reniflés des odeurs, mangés la même soupe et les même tartines de smalec ailleurs, sans se connaître ou en se connaissant , écoutant d'un oeil les b-a ba du Polonais que M. Gorski s'efforçait de me faire comprendre ( pas Zoska ni Vendôme, qui étaient nés en sachant déjà la langue). Ben tout ça, çà nous rajeunit pas.
Enfin çà me donne l'occasion d'en remettre une couche ( pour les couches ça nous connait, ou plutôt nos mères au début ).
Donc ci dessous, souvenir de ce que l'on appelait la fête polonaise, du côté de Paris, on chacun y allait de la petite chanson apprise avec plus ou moins de mal, ou de la scénette de la Nativité, et de la ronde immanquable des krasnoludki, sous l'oeil attendri de nos parents et le trac de M. Gorski dans les coulisses, grillant sa énième gitane.Avant que nous allions manger un paszki ou deux, que nos mères, vendaient bénévolement pour la cagnotte de l'école polonaise ( où nous n'allions que 2 heures par semaine, soit le jeudi après-midi ou le mercredi soir, comme moi).
A gauche ma frangine à nattes, Zoska et un gars plus loin, JPaul. Il est à remarquer que nous sommes deux seuls aux noeuds papilons : la classe.

Par contre j'ai pas bien pigé la maxime écrite derrière, et celle de droite où il doit manquer un bout, alors si, 62 ans plus tard on pouvait me l'expliquer...

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 12:30

Celle de gauche signifie en gros et littérairement : Ne prive pas l'enfant de la langue de tes parents.
Celle de droite j'arrive pas à la reconstituer.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 12:45

... en plus, les "Z" sont de traviole !

"Ne prive pas l'enfant de la langue de tes parents"... mais apprend leur à bien écrire bancale grinning smiley

Ceci dit je réalise grâce à ta photo que j'écris toujours la lettre "z" à l'ancienne : barrée

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 13:22

Idem pour la lettre "Z", même en français, je ne sais pas mettre un Z avec sa partie ventru, même en minuscule en écriture normale ( çà c'est un reste de Gorski). Merci pour la traduction, le texte est pourtant là pour me le rappeler ( la honte JPaul).

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 13:57

    Citation:
    Mauvais élève
    le texte est pourtant là pour me le rappeler ( la honte JPaul)


... j'y ai pensé, mais je me suis dis : si je vanne là-dessus, il va encore m'agonir de vilenies !

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Posté par: zoska44 (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 13:58

Czołem

Précisions

Le garçon en chapeau de "koboï" est Patrick Lewandowski, mort l'an dernier d'un cancer des reins mal soigné. Le gar en barbe blanche le plus jeune des frères Kalinowski (Piotr je crois). Le petit en culotte courtes et bretelles Madura.
Qu'est-il écrit:
1ère ligne ???????
2ème ligne Pomoż
3ème ligne W ciężkiej (sytuacji???)
4ème ligne o duszę i (mowę je crois)
5ème ligne polskiego dziecka.
C'était pour récupérer des sous pour l'école polonaise.
Moi aussi mes z je les écris à la mode de zorro avec une barre en plus. Remarquez quand je signe comme dans mon nom il y a un "ń", je l'écris. Cela m'a amené à avoir une situation des plus amusante avec un graphologue mandaté par un chasseur de têtes, qui, ne connaissant pas les subtilités de l'alphabet polonais, a fourni une explication tirée de Freud ou de Jung, pour donner la raison de la présence d'un accent sur le n.

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Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 28 juin, 2016 22:54

Zoska a dit :

    Citation:
    (...)Remarquez quand je signe comme dans mon nom il y a un "ń", je l'écris

.
T'as raison : persiste et siń !

Vendôme a dit :

    Citation:
    si je vanne là-dessus, il va encore m'agonir de vilenies !


T'as raison :mais à l'inverse ; J'aboie pas quand la vanne passe.

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Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 29 juin, 2016 12:55

Salut les Zénergumènes Stellaires

    Citation:
    Jean-Paul
    J'aboie pas quand la vanne passe.


Franchement, c'est trop fort là !


    Citation:
    zoska44
    (...) un graphologue mandaté par un chasseur de têtes, qui, ne connaissant pas les subtilités de l'alphabet polonais, a fourni une explication tirée de Freud ou de Jung, pour donner la raison de la présence d'un accent sur le n.


Ayant moi-même tâté de la graphologie (qui mène à tout, à condition d'en sortir) dans ma jeunesse, je serais fort curieux de savoir ce qu'il a pu trouver quand à ce tien "ń"... grinning smiley

Si c'était un "n" en guirlande, il a dû en déduire que l'accent aigu représentait un spermatozoïde de nounours passéiste (orienté vers la gauche) plongeant, soit dans une cavité utérine (désir aigu, comme l'accent du même métal, et inconscient de procréation), soit dans le creux de la main de ma sœur (*), représentation de la veuve Poignet, censurée par le sur-moi en tant que gâchis de la marchandise. Parfois l'image de l'éplorée sus-mentionnée est remplacée par celle, corrélée, du jeu de Nain Jaune, libre association de "main jaune".

Si au contraire c'était un "n" en arcade, il aura dû conclure au symbole fort d'une enclume tombant du 6ème étage sur un casque de CRS, ou d'une matraque du même fonctionnaire sur la tête d'un sidérurgiste de la Chiers ; image hautement révélatrice d'une aversion atavique de la maréchaussée en tant que symbole des godillots et autres atrophiés de la calebasse qui marchent au pas.

Dans le premier cas, ce "n" révèle un goût prononcé pour la gent féminine en général et les jeune filles en fleurs en particulier ; dans le second, une haine inextinguible de la connerie et une passion immodérée des chemins de traverse, des locomotives à vapeur conduites par des jeune filles en fleurs, et du son du cors le soir au fond des bois... où se languissent des jeunes filles en fleurs.

(*) pour les béotien(ne)s : http://graphoweb.free.fr/forme.htm
(**) Dans sa version complète de nos "amis" communs : The hand of my sister in a Turkish trousers