André Ulmann

Démarré par Archives, 21 Novembre 2023 à 16:53:12

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 07 octobre, 2008 23:00

J'ignorais que cet individu avait droit à une place à Paris :

Site de la Mairie du 17e arrondissement à Paris : [www.mairie17.paris.fr]

Square André-Ulmann


On peut lire :

Journaliste économique et républicain farouche, André Ulmann (1912-1970) organisa à la fin de la guerre d'Espagne, l'évacuation des Républicains espagnols. Pendant la seconde guerre mondiale, il participa, en tant qu'ancien prisonnier, à la fondation du Mouvement National des Prisonniers de guerre et des déportés et créa un réseau de résistance. Arrêté en 1943, il fut déporté à Mauthausen et organisa la résistance de déportés s'illustrant par son courage et son dévouement exemplaire. Après la Libération, il reprit son métier de journaliste, devenant rédacteur en chef du journal « Les Etoiles », puis de l'hebdomadaire « La tribune des Nations ».


.... Sauf qu'on oublie la suite :

Il s'affilie secrètement au Parti Communiste Français en 1946 et est recruté la même année par le NKVD sous le nom de code de 'Durant'. En 1948, il se rapprochera également des services polonais sous le nom de code de 'Louli'.

André Ullmann écrit en 1948 un article sous le faux nom de Sim Thomas, censé étre un journaliste américain, affirmant que "J'ai choisi la liberté" de Victor Kravtchenko était un faux et que l'auteur était un ivrogne. Ce texte, repris par Les Lettres françaises (où officiait, entre autre, un certain Aragon), journal proche du Parti Communiste Français, amena un célébre procès en diffamation. L'origine de ce faux ne sera connue qu'en 1979 avec la publication des mémoires de Claude Morgan, directeur de la revue.

André Ullmann restera un agent soviétique jusqu'à sa mort, mais il semble qu'il ait davantage œuvré comme agent d'influence que comme agent de renseignement.

Son hebdomadaire, La Tribune des nations (ÉCOLE pour le KGB ), envoyé aux ministères et aux principaux décideurs ainsi qu'à de nombreuses ambassades, bénéficia largement des 3 500 000 francs français versés en 24 ans par ses employeurs soviétiques.

[fr.wikipedia.org]

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 08 octobre, 2008 09:51

Quelques oeuvres :


- Souvenirs de voyage, Europe, juin 1946 ;

- Poèmes du camp,Mauthausen, Melk, Ebensee, Julliard, 1969.

Et une biographie :

- Goldschmidt (Michel), Tenand-Ulmann (Suzanne) André Ulmann ou le juste combat, S.des Editions Internationales, Paris, 1982.

Hier soir j'ai regardé "Le journal de Anne Franck", un téléfilm bien fait, le sous officier SS qui l'a arreté en 1944, à été retrouvé au début des années 60 et était inspecteur de Police en Autriche, il n'a pas été inquiété et a fini sa carrière.


A propos du PC français voici les déclarations de WURMSER André, ami de Ulmann

En 1956, le XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique fut pour lui "un coup de tonnerre ". " Je ne me doutais pas - écrit-il dans Fidèlement vôtre - [...] ni aucun de nous, de l'ampleur inimaginable de la répression. A la vérité nous nous sommes débattus, de la mort de Staline au XXe congrès et de là à la révélation du Rapport secret, comme bêtes prises au piège. "... S'il trouva l'autocritique de Maurice Thorez peu satisfaisante, s'il passa la plus grande partie du XIVe congrès du parti au Havre " à rager, pester, grogner " en compagnie de Jean Chaintron*, il choisit sans réelle hésitation de rester au parti. " J'avais plus souvent qu'un autre nié la réalité des crimes. J'aurais pu ne pas pardonner aux Soviétiques de m'avoir poussé à me réjouir de la mort d'innocents que j'affirmais coupables. J'aurais pu accuser mon parti. J'ai préféré, avec les miens, payer les pots que nous n'avions pas cassés. " Dans ses mémoires, André Wurmser se dédouana de certaines de ses interventions antérieures à 1956 en portant ce jugement - étonnant, on en conviendra, pour un intellectuel : " Il ne faut pas juger ce que les uns et les autres nous avons alors pensé d'après ce que nous avons dit. "

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 08 octobre, 2008 12:19

Ca me fait penser à ce que disait un criminel lors de son procès : "j'ai serré son cou mais je ne pensais pas que cela pouvait le tuer" !!!!

André Ulmann, d'après les archives soviétiques, fut un membre "caché" du parti communiste français - ici, il passait pour un "compagnon de route" du parti, pas davantage - et membre des services secrets soviétiques (NKVD - 1e Direction chargée de la désinformation) et de ceux de la Pologne communiste.

A ce titre, il agit par conviction et était un agent rémunéré qui agissait consciemment pour influencer l'opininon des gens de pouvoir et des intellectuels dans un sens favorables à ceux qu'il servait. Il continua impertubablement à officier en ce sens jusqu'à sa mort en 1970.
Inutile de dire qu'il n'était pas le seul. On cite les noms d'une cinquantaine d'autres, dont des hommes politiques proches du pouvoir, de droite comme de gauche, des 4e et 5e Républiques.

Pour moi c'était un nuisible coupable comme cet écrivain collabo fusillé à la libération de "crime contre l'esprit".

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 08 octobre, 2008 13:50

Robert Brasillach, sa grace fut demandé par une pétition d'intellectuels, dans la liste on trouve :
Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier.

On pense que la grâce fut repoussé par De Gaulle sur insistance des communistes qui voulaient sa peau.

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Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 14 octobre, 2008 22:25

brasillach,j'aime beaucoup ses poemes de fresnes,dit par pierre frenay
cela dit sa conduite sous l'occupation valait bien onze balles,plus le coup de grace
en fait de gaulle lui aurait refusé la grace(pas le coup!)car sur une photo il le confond avec dorio,lui en uniforme allemand
il est de bon ton ces derniers temps a paris de donner des noms de traitres aux rue,
exemple un jardin de 6eme arrondissement baptisé maurice audin"jeune professeur de
mathématiques communiste"
seulement ce qu'il n'est pas précisé qu'il etait surtout un complice des poseurs de bombes du fln,pendant la bataille d'alger
ca change pas mal de choses
a pantin il y a une rue djerzinski"patriote polonais"
a quand un rue darnand ou laval

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 15 octobre, 2008 09:02

berto a écrit:
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> a pantin il y a une rue djerzinski"patriote
> polonais"

Oui la il faut oser, à moins que ce soit un homonyme

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 15 octobre, 2008 10:03

J'ai vérifié car je connais un peu Pantin et cette rue ne me disait rien, en fait Pantin est jumelée avec la ville de Mechanski en Russie, et cette ville s'appelait avant Djerzinski, la rue Djerzinski a été renommée rue Mechanski quand cette ville a été elle même renommée en Russie.

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Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 15 octobre, 2008 22:12

en 95,elle se nommait encore djerzinski
a l'époque cout de fil a la mairie,je fais part de mon "étonnement",la dame me dit que je ne connais rien a l'histoire,j'insiste,argumente,résultat je suis un fachiiiiste
venant de stalinien je lui dis que c'etait plutot un compliment!

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 16 octobre, 2008 09:17

J'ai regardé Mechanski, il semble que c'est plus un district de Moscou qu'une ville.
Ou une ancienne ville rataché depuis à Moscou.
Il semble que dans ce district se trouve le batiment nommé Lubyanka, ancien hotel partculier de Rostopchine qui donna l'ordre d'incendier Moscou en 1812.
D'ou le nom peut être.

Il est rare que quelqu'un sache qui est félix Djerzinski en France.

En 1995, c'est possible, les changements de nom sont bien dans cette période.
Gorki qui redevient Nijni-novgorod, etc..

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Posté par: berto (IP Loggée)
Date: 19 octobre, 2008 00:16

salut
si je passe dans ce coin,je regarderai si c 'est toujours le "patriote polonais qui est a l'honneur
en france,bien sur on ne sait pas qui etait ce monsieur,je dirais ce pan,pour qu'il se retourne dans sa tombe!
mais les rouges ils savent,eux

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Posté par: Berry (IP Loggée)
Date: 10 janvier, 2012 12:31

Bonjour,

je parcours par hasard ce forum.
Je trouve écoeurant et injuste ce qui est dit dans ces messages à propos d'A.Ulmann: ces affirmations basées sur un article de wikipedia, le qualificatif de "traitre", la comparaison faite avec brasillach... ces propos sont purement et simplement abjects.
André Ulmann a sauvé des milliers de vies durant la seconde guerre mondiale, notamment au kommando de Melk, dépendant de Mauthausen, où il fut déporté. Ses compagnons de déportation ont souvent salué son action. Maurice Schumann a par ailleurs préfacé sa biographie. Il s'est également activement impliqué dans la transmission du souvenir de la déportation. Enfin, il était écrivain, notamment poète.

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Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 10 janvier, 2012 13:59

Si sa biographie est prolixe pour couvrir les années d'avant-guerre et de la guerre, y compris sa captivité à Mauthausen, c'est vrai également qu'on ne trouve plus rien sur André Ulmann de 1946 à sa mort en 1970. Même l'article de Wikipedia a été "corrigé" et ne se lit plus qu'en quelques lignes.

Tout a été "effacé" sauf ce qui est incontestable, à savoir la direction de la revue "La Tribune des Nations" sur laquelle, aussi, on ne trouve quasi rien !

Pourquoi ce silence sur les dernières 24 années de sa vie ?

Mais, quelques uns on fouillé, mal et trop rapidement sans doute, les archives du KGB russe après 1991. C'est fou les choses qu'on y a trouvé !

Aujourd'hui, plus de risques pour ceux sur qui pesaient des soupçons souvent très lourds, même si des noms ont été divulgués et pas seulement des Français, Poutine s'est chargé de boucler ces archives - et les preuves - à double tour et en a interdit l'accès à tous les chercheurs, russes comme étrangers.

Ainsi, tout ce qui aurait pu accuser, ou a contrario disculper, les personnes incriminées est dorénavant inaccessible.

[www.lexpress.fr]

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Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 10 janvier, 2012 16:30

Berry a écrit:
-------------------------------------------------------
ces
> affirmations basées sur un article de wikipedia,
> le qualificatif de "traitre", la comparaison faite
> avec brasillach... ces propos sont purement et
> simplement abjects.


La plupart des interventions sur ce forum ne viennent justement pas de Wikipédia, c'est d'ailleurs pour ça qu'il offre une vision différente des vérités officielles.C'est un forum, donc chacun apporte sa contribution. Il ne suffit pas de dire ces propos sont abjects, il faut aussi le démonter ce qui est bien sûr plus difficile à faire



> André Ulmann a sauvé des milliers de vies durant
> la seconde guerre mondiale, notamment au kommando
> de Melk, dépendant de Mauthausen, où il fut
> déporté.


Encore une affirmation gratuite qui n'apporte rien et qui rejoint les affirmations des communistes français du camps de Buchenwald.
Eux aussi ont soit disant sauvé des milliers de vie. La réalité est pourtant différente.

Concernant Ulmann on trouve ceci dans sa biographie: source [www.campmauthausen.org]

Pour sa connaissance de l'allemand, André Ulmann est affecté, en avril 1944, par le comité international de la résistance clandestine de Mauthausen au kommando de Melk, au secrétariat du service du travail. Il y est chargé, sous la surveillance du chef du camp le SS Ludolph, d'organiser la répartition des détenus dans les différents kommandos de travail (en particulier au chantier de Landsdorf) et s'attache à les préserver du mieux qu'il le peut, en liaison avec les différents comités clandestins.


Mais ce que l'on ne dit pas, c'est que le problème est le même qu'à Buchenwald Une partie de l'administration est confiée à des prisonniers qui sont des politiques (donc pour la majorité au parti communiste qui a pris rapidement en main les commandes des camps)

Donc les administratifs ont en effet sorti des convois des tas de camarades qui ont échappé ainsi à la mort. Mais ceux-ci ont été remplacés par d'autres personnes, par des ennemies du peuple, des anticommunistes, des Polonais ....

La règle était donc une vie contre une vie. 100 camarades communistes de sauvés c'est 100 autres personnes d'envoyées à la mort à leur place.
Il est donc complètement faux de dire que des milliers de vies ont été sauvées.

Allez lire la Zone Grise d'Olivier Lalieu et qui concerne le système à Buchenwald, c'est édifiant.

Toute personne normalement constituée et ayant vécue ça aurait du immédiatement claquer la porte du PCF. ce n'a pas été le cas pour Ulmann pas plus que pour beaucoup d'autres comme par exemple Marcel Paul qui devient ministre juste après la guerre.

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 11 janvier, 2012 13:11

On lit beaucoup à propos des camps, ce que tu précises, Stéphane, à propos de sauveur dans les camps, la seul façon de sauver ou de se sauver était d'avoir un talent utile aux nazi ou d'être désigné à une fonction administrative, ceux qui furent sauvé, sont donc ceux qui furent désigné, et là le bas blesse, c'est bien à la place de quelqu'un d'autre.
Donc ceux qui furent sauvé ou sauvèrent en fait designaient indirectement d'autres à la mort.
A la place de sauvé, on pourrait écrire "choisie pour survivre"

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Posté par: René (IP Loggée)
Date: 11 janvier, 2012 13:13

Etonnant le fait que les communistes aient finallement la main sur la partie administrative de camps, on sait aussi que les allemands éaient très corrompus, peut être une relation de cause à effet ?