Entrons maintenant dans le vif … de la plaie généalogique ouverte par mon aïeule de la première moitié du XIXe siècle.

L’irritant problème tient en peu de mots : un bulletin de naissance insaisissable.

Si les actes de mariage et de sépulture avaient été plus bavards, on aurait pu lire, d’emblée, le lieu de naissance et la filiation de Rosalie GRODZICKA. Or, il n’y avait rien. La valeur de l’âge indiqué au mariage (36 ans), était incertaine, compte tenu de celui affiché au décès (40 ans). Il faudrait donc chercher cette naissance dans une fourchette allant de 1804 à 1816, autant dire, par sécurité, tout le premier quart du siècle. Quant au lieu, tout ce qu’on savait, comme il a déjà été dit, c’était qu’elle était domiciliée à Cegielnia entre 1837 et 1840.

Pourrions-nous, au minimum, tabler sur les témoins et les parrains (six personnes en tout), en guise de point d’appui ou de repère dans nos recherches ? Allons donc, pas un seul GRODZICKI ne faisait partie du lot, à croire que cette Rosalie était sans famille.

En conséquence de quoi, c’est en aveugle qu’il fallut se résigner à « attaquer » les copieux registres de baptêmes de Koźmin. On parcourut, on lut, ce qui devait être lu et parcouru. En vain.
L’investigation fut conclue négativement, il n’y eut pas d’eurêka, plutôt un point … final.

On avait cependant, en chemin, glané quelques actes touchant à des GRODZICKI : il était donc possible d’en trouver en ces lieux. L’un d’entre eux, Joseph, n’était autre que le premier magistrat de la cité, et noble par surcroît : trop bien né pour postuler au rôle de père de notre Rosalie. Un autre, plus réaliste, Paul, se proposait après 1811, auteur de trois enfants certes, mais de Rosalie, point. La collecte, poursuivie dans les registres de mariages et de sépultures, et dans ceux de certaines paroisses des alentours, pouvait bien grossir de quelques mentions supplémentaires d’individus mariés ou isolés, jamais n’apparaissait la possibilité d’étayer un lien de parenté avec notre ancêtre.

Bien sûr, après ce constat amer, vint l’heure des questions sans réponse : Rosalie, une enfant trouvée ? Une enfant adoptée ? Et pourquoi pas, née ailleurs ? Ailleurs prochain, ailleurs lointain ?

Mais dans ce cas, comment déterminer cet ailleurs ?

Rosalie GRODZICKA, il te faudrait, décidément, figurer au rang des sans-papiers de mon arbre généalogique !

 

Une identité piégée ?